Un petit billet découverte à propos d’un endroit se trouvant encore sur ma liste de souhaits de voyages. Nous partons sur une plage pas comme les autres ce week-end.
Une plage pas comme les autres
Ah, la plage… Un endroit de repos et de bien-être. Vous y emmenez tout naturellement de la crème solaire, un maillot de bain, un bon bouquin, un parasol, des palmes et un tuba ? Et bien moi, je compte bien m’ y rendre aussi. Mais avec un sac de plage un peu différent… En effet, mon matériel à moi consistera très probablement en bottes fourrées, moufles, bonnet de laine, anorak doublé, et surtout ne pas oublier mon appareil photo et des batteries de recharge.
La plage qui me fait rêver est de sable noir mais est couverte de... joyaux glacés. “Diamond Beach”, comme la nomment les étrangers incapables de prononcer son nom local "Breiðamerkursandur" ("sandur" signifiant "sable"). Nous nous trouvons dans la plaine du glacier Jökulsárlón. la plus grande calotte glaciaire d'Europe et le parc national du Vatnajökull. Cette région s'étend sur environ 18 km au Sud de l'île au départ du glacier Kvíárjökull. L'activité volcanique intense du pays a donné naissance à divers glaciers et à ces grains de sable d'ébène. Trois des glaciers de cette plaine ont coulé vers l'avant en broyant les roches de la surface sous-jacente, créant et poussant vers l'avant les sédiments glaciaires. Et les immenses glaçons translucides bleutés se promenant sur le bord du rivage proviennent de cette origine. De nombreux icebergs ont plus de mille ans et ont d'abord traversé le grand lagon sous forme d'énormes blocs de glace. Désormais, les icebergs plus petits profitent de leurs derniers instants jusqu'à ce qu'ils se dirigent vers l'océan Atlantique.
© Photos – Gettyimages - islanddiscover.is - adventure.is - nordicvisitor.com - guidetoiceland.is
La plage change de paysage à chaque jour puisque les icebergs s'y déplacent constamment. (Oh là,là, il va m'en falloir des photos... ). On y trouve des teintes diverses : translucides, bleus ou verdâtres.
La plage de diamants constitue également un lieu de reproduction très important pour de nombreux oiseaux parmi les plus connus d'Islande, notamment la sterne arctique et le grand labbe. Cet endroit est ainsi un parc national de conservation de la nature. Ces plaines de sable noir font partie intégrante du paysage islandais, car l'île est volcaniquement active et possède de nombreuses calottes glaciaires.
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Mais les plages ne sont agréables que si elles sont désertes.... Et si l'Islande et ses plaines glacées n'intéressaient autrefois que quelques fous de froid et de neige comme moi, depuis une bonne décennie, ces contrées inhospitalières sont devenues... très hospitalières aux touristes. Et rien ne promet que cette belle étendue de sable noir ne sera pas infestée de petits hommes aux pratiques écologiques douteuses. L'île aux glaciers est en effet devenue très populaire parmi une population bien plus large qu'antan, malgré son climat rude et peu attrayant. A moins de n'y aller en plein hiver peut-être ? Seul inconvénient : la courte durée de la luminosité. Par contre, cela pourrait être l'occasion de profiter des belles couleurs des aurores boréales qui brillent sur les icebergs. Certainement alors l'occasion de nous racheter des long Johns et des sous-vêtements en thermolactyl :-). Une autre option est d'y aller en plein été pour profiter des longues journées. A méditer sérieusement lors du choix de la date de départ.
Les diamants islandais seront-t-ils éternels ?
Vous prendrez bien un peu de glace dans votre whisky ? Alors, profitez-en car ce petit iceberg ne sera pas éternel… La fonte des glaciers s’accélère encore. Et ceux d'Islande n'ont pas fait exception à ce phénomène ce dernier siècle. Les scientifiques estiment ainsi que les calottes glaciaires y avaient perdu environ 20% de leur volume. Toutefois, une lueur d'espoit pointe à l'horizon... L'Islande semble représenter une exception à la tendance depuis une décénnie... Ses diamants ont-ils une petite chance d'être éternels ?
"Comme ceux des régions avoisinantes, les glaciers islandais ont connu une importante perte de masse depuis le milieu du vingtième siècle. Entre 1995 et 2010, celle-ci s’élevait à onze milliards de tonnes par an. Toutefois, depuis 2011, la fonte a été divisée par deux avec une perte annuelle de seulement cinq milliards de tonnes. Les données montrent que ce ralentissement est spécifique à l’Islande et ne concerne pas les glaciers des zones voisines. L'anomalie nord-atlantique était responsable du ralentissement observé. L’origine de l’anomalie froide est multiple, les modèles climatiques montrent qu’elle devrait se maintenir et s’amplifier au cours des prochaines décennies en raison du ralentissement de la circulation océanique de l’Atlantique Nord. L’étude rapporte que les températures relativement fraîches à proximité de l’Islande devraient ralentir, voire stopper la fonte des glaciers islandais jusqu’au milieu des années 2050, équivalant à quelque deux cents milliards de tonnes de glaces préservées. Au-delà, le réchauffement lié à l’augmentation des gaz à effet de serre surpasserait l’effet modérateur de l’anomalie froide et la fonte repartirait rapidement à la hausse, du moins, si nous ne faisons rien pour limiter les émissions mondiales d’ici là. Les simulations montrent qu’un tiers des glaciers aurait alors disparu d’ici 2100, avec une fonte totale attendue d’ici 2300. Ce serait alors près de dix millimètres supplémentaires qui s’ajouteraient au niveau global des mers" (selon le scientifique Brice Noël, un scientifique de l'Institut pour la recherche marine et atmosphétique de l'Université d'Utrecht - Source : www.Scienpost.fr. Damien Altendorf)
En attendant d’aller visiter ce site fabuleux, je me contenterai d’un peu de glace de mon réfrigérateur pour siroter une boisson bien fraîche. Un excellent dimanche à tous.
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« Tout le ciel n’était plus qu’une large chamarre… » (E. Rostand, Les Musardises, 1890)
Un petit billet juste pour le plaisir des yeux, des sons et des mots.
Larguons les (Ch) amarres, ce week-end ! Tintamarre de teintes, Chamarres de saison
© Photos – Rêvesdemarins
Un excellent (et beau) dimanche d’automne à tous.
Et pourquoi pas un petit billet météo ce dimanche ?
Une pause scélérate
L' oeil du cyclone : le terme est porteur et fait tout son effet. On en parle souvent mais on peut rarement l'observer… Mis à part dans les photographies prises au départ d'avions de haute altitude ou de l'espace ou encore dans les films catastrophes du style "Twister" où l'imagination (pas si débordante que cela face à la réalité) des producteurs nous emplit les yeux d’effets impressionnants.
"L'oeil d'un cyclone tropical est une zone de vents calmes et de temps clément siégeant en général au centre de la circulation cyclonique. Il est délimité par le mur de l'œil, un mur d'orages où les conditions météorologiques sont les plus extrêmes. Il est plus ou moins circulaire et son diamètre caractéristique est de l'ordre de 30 à 60 kilomètres, bien que ce diamètre varie grandement selon l'intensité du système. La pression y est la plus basse du système mais la température en altitude est plus élevée que l'environnement, contrairement à une dépression classique qui a un cœur froid. Il arrive parfois à l'œil de ne pas être au centre et de tourner ou de se déplacer dans diverses directions autour du centre du cyclone. Les vagues convergent cependant en dessous de l’œil, rendant la mer très dangereuse." (Source : wikipedia)
Source : Accuweather.com/NOAA/CIRA - Hurricane Sam's eye spinning on 30 Sep 2021
En gros, l’oeil du cyclone, c’est cette zone un peu moins violente au sein même d’un ouragan, où la tempête semble prendre une courte pause et où les vents ont temporairement cessé de hurler. On peut même parfois y aperçevoir un coin de ciel bleu. Les vents y sont descendants ("subsidents") et la température généralement plus élevée dans les types de cyclones tropicaux. Il s'agit d'un endroit où le temps semble plus clément et les vents relativement légers.
Mais l'oeil d'un cyclone représente également un endroit particulièrement dangereux en mer. En effet, les vagues qui pénètrent dans l’œil, depuis son mur, se dirigent l’une vers l’autre et peuvent ainsi former des crêtes gigantesques en se rencontrant et s’ajoutant à l’onde de tempête, remontant la houle causée par la pression du système. Elles en deviennent "scélérates". Près du mur de l’œil de l’ouragan Ivan, on a d'ailleurs enregistré des vagues d'amplitude de 40 mètres entre leur creux et leur crête.
Saildrone
Les scientifiques de la NOAA ont relevé un défi de taille ce 30 septembre 2021. La National Oceanic and Atmospheric Administration est une agence scientifique et réglementaire américaine au sein du département du Commerce des États-Unis qui prévoit la météo, surveille les conditions océaniques et atmosphériques, cartographie les mers, mène des explorations en haute mer, et gère la pêche et la protection des mammifères marins et des espèces menacées aux États-Unis.
Cette institution est parvenue à envoyer un drone maritime - un "Saildrone" - dans l'oeil d'un de ces cyclones destructeurs et à y filmer et capter des données scientifiques d'exception. Ce drone est capable d'aller là où aucun navire de recherche ne s'est jamais aventuré, naviguant droit dans l'œil de l'ouragan. Ce véhicule est conçu pour être capable de fonctionner dans les conditions météorologiques les plus extrêmes sur terre. En voici quelques images (sujets au mal de mer, s'abstenir... ).
Le Saildrone Explorer SD 1045 a été dirigé au milieu de l'ouragan Sam, un ouragan de catégorie 4, qui est actuellement sur une trajectoire au côté est des Etats-Unis. SD 1045 combat des vagues de presque 13 mètres et des vents de plus de 250 km/h... pour collecter des données scientifiques critiques et, dans le processus, nous donne une toute nouvelle vision de l'une des forces les plus destructrices de la Terre.
Équipé d'une « aile ouragan » spécialement conçue lui permettant de fonctionner dans des conditions de vents extrêmes, le SD 1045 brave l'ouragan Sam en haute mer, collectant des observations en temps réel pour les modèles numériques de prévision des ouragans, qui devraient fournir de nouvelles informations sur la façon dont de grands cyclones tropicaux destructeurs se développent et s'intensifient. Le drone fait partie d'une flotte de cinq Saildrones ayant opéré dans l'océan Atlantique pendant la saison des ouragans, recueillant des données 24h/24 pour aider à comprendre les processus physiques de ces forces de la nature. Ces connaissances sont essentielles pour améliorer la prévision des tempêtes et devraient réduire les pertes de vies humaines en permettant une meilleure préparation des communautés côtières.
© Photos : NOAA.org
L'intensification rapide de la force de l'ouragan, lorsque ses vents se renforcent en quelques heures, constitue une menace sérieuse pour les communautés côtières. De nouvelles données provenant de drones à voile et d'autres systèmes sans équipage utilisés par la NOAA aideront à mieux prédire les forces qui conduisent les ouragans et à être en mesure d'avertir les communautés plus tôt. Il s'agit là d'une avancée majeure dans la technologie des recherches météorologiques. (Source : NOAA)
Il y a des ouragans dans la vie qu'on ne peut prévenir ni éviter malgré tous les efforts du monde. Et ils démolissent tout sur leur passage. Et parfois, on a le sentiment de se trouver en plein dans leur oeil. Alors, il ne nous reste qu'à faire le gros dos, prendre une bonne inspiration et rassembler toutes nos forces nécessaires pour franchir leurs murs, affronter la suite de la tempête jusqu'à ce qu'elle s'affaiblisse ou change de trajectoire. Et un jour, on en verra la fin pour retrouver le ciel d’azur.
Un bon dimanche à tous.
Avec la fin de l’été reviennent nos compagnons à plumes plus près de nos habitations. Et ils sont particulièrement nombreux autour de la mienne. Les oiseaux de mer et mouettes s’éloignent du large pour rejoindre nos campagnes. Alors, pourquoi pas une petite histoire de plumes, ce WE ?
Les Oiseaux dans la Tourmente
Savez-vous comment font les oiseaux par gros temps lorsqu’ils ne peuvent pas l’éviter ? Peuvent-ils encore voler ? Se font-ils emporter par les bourrasques des vents furieux ? Leur corps léger résiste-il aux assauts des trombes d’eau ? Ou font-ils simplement le gros dos au mauvais temps ? Tant de questions auxquelles j’ai tenté de trouver quelques réponses sensées.
Comme des marins prudents, en cas de trop mauvais temps, les oiseaux ne prennent pas toujours le large. Des vents excessifs et ou de travers peuvent les inciter à rester temporairement au sol, s'abriter dans des cavités, ravines, derrière des rochers, troncs ou autres refuges où le vent est moins fort. Une fois en l'air, ils peuvent également voler très bas pour donner moins de prise aux courants d'air.
Mais lorsqu'ils sont coincés dans une tempête, ils n'ont pas trop le choix. Et certains volent alors quelques milles à l'intérieur de l'oeil des cyclones, un endroit relativement calme au centre des ouragans. On a ainsi observé des oiseaux de mer sur les images des radars de l'ouragan Matthew en 2016, une tempête de catégorie 3, sur la côte Est des Etats-Unis. Lorsque l'ouragan atteint la terre, les oiseaux peuvent commencer à affronter les rafales de vent. Malheureusement, parfois, lorsqu'ils sont piégés trop longtemps dans la tourmente sans pouvoir la fuir, les oiseaux marins doivent affronter des vents de plus de 120km/h, des vagues de huit mètres et des turbulences dans la colonne d'eau qui perturbent le plancton et les bancs de poissons dont ils se nourrissent. Ils sont alors pris dans une grosse "machine à laver" les empêchant de se nourrir en sus du risque d'hypothermie ou d'épuisement. Certains migrateurs prendront de l'altitude à l'aide des courants ascendants. Ils y profitent de courants forts les aidant à se déplacer sur de longues distances. Ils bénéficient parfois de particularités physiques leur permettant de faire face à de grosses variations de pression atmosphérique (notamment divers types d'hémoglobines fixant l'oxygène dans le sang). La plupart des oiseaux ne franchissent jamais la limite des 1.500 m d'altitude. Exception à cette règle : les rapaçes, dont les vautours, dont on a croisé certains exemplaires à plus de 11.300 m, ainsi que les oies et les cygnes ayant dépassé les 8.000 m d'altitude...
Sixième Sens
Les oiseaux sentent le vent tourner avant tout le monde. Quelques espèces, dont certains passereaux, peuvent faire preuve d'un sens aigu de l'anticipation météorologique. Ainsi, en 2014, certains de ces oiseaux ont fui quelques jours avant l'arrivée d'une très forte tempête dans le Tennessee au USA, qui allait provoquer plus de quatre-vingt tornades meurtrières dans la région. Les scientifiques pensent qu'ils sont capables d'entendre les infrasons, le signal pour détecter les tempêtes à l'avance. Ces sons à très basse fréquence se propagent sur de très longues distances et sont notamment générés par des perturbations météorologiques sévères.
Souvenez-vous des augures romains qui "lisaient" l'avenir dans le vol des oiseaux : les "auspices" (de 'avis = 'l'oiseau et 'specere' = 'regarder'). Les agriculteurs s'en sont inspiré durant des siècles (par exemple : des hirondelles volant bas signifiant une pression atmosphérique basse, d'où des insectes plus nombreux en basse altitude et donc un signe de pluie... ). L'humidité se collant à leurs plumes rend leur vol plus déséquilibré et les pousseront à voler plus bas. Ils possèdent une sorte de baromètre interne - l'organe pratympanique - qui leur permet telle anticipation. Ces petits boules de plumes se prouvent donc être de bons révélateurs de changement climatique.
En automne, la mer vient à moi avec les mouettes (et la pluie et le vent... ). Mon ami Georges, le rouge-gorge, vient nous payer une visite de plus en plus souvent, ce qui signifie que le temps est en train de se refroidir. Nous avons une diversité de faune assez extraordinaire là où nous vivons. Et j'en profite chaque jour. Des plumes, il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs.
Saurez-vous reconnaître les 25 diverses sortes (et ce ne sont que ceux qui se sont laissés prendre en photo) que j'ai croisées ci-après en mer ou chez moi ?
© Photos – Rêvesdemarins
A ces oiseaux qui ne peuvent pas voler en raison de la tempête qui sévit, patience et courage... Restez bien à l'abri. Les temps redeviendront plus cléments pour reprendre votre envol, encore plus haut qu'avant. Une excellente fin de WE et une bonne semaine à tous, sans trop de vent ni pluie.
Un marin, cela aime l’eau. Mais parfois l'eau fait froid dans le dos. Sa force gigantesque effraie et étonne sans cesse. Elle demeure incontrôlable. La nature conserve sa propre volonté, son propre chemin. Et malheur à l’homme qui la défie sans la respecter. Elle gagne indéfiniment.
Un billet de circonstance. Un billet de solidarité. Un billet en guise de soutien.
La goutte froide…
La glacée. La glaçante. Celle qui s’insinue, s’inflitre, se faufile. Celle qui se coule en douce d’abord, puis de force. Celle qui surgit et surprend au détour d’une averse, au méandre d’une rive. Celle qu’on n’attendait pas, qu’on n’imaginait même pas. Le ru qui se fait ruisseau, La ravine qui devient rivière. Et le flot tourne en torrent. La flaque s’étale en mare. L’étang grandit en lac. Le fleuve se transforme en mer… Et la vague prend un tournant décisif en se faisant tsunami… La goutte qui renverse et fait basculer tout un univers vers un océan de désolation. Cela n’arrive que dans les films à la télévision, où dans les pays dits « en développement », loin de chez nous. Cela ne nous concerne pas. On ne s’apitoie pas sur le sort de ceux qu’on ne connaît pas, ceux qui semblent d’un autre monde que le nôtre. Et puis là… Les images montrent les endroits de notre jeunesse. Les deux villes et régions qui m’ont vue grandir. La patrie de mon grand-père. Je suis quelque part heureuse que mes grands-parents ne soient plus là pour vivre ce drame dans cette partie de mon pays qui avait été le berceau de leur vie. Ils auraient été dévastés dans leur coeur et dans leur existence. Les coins préférés de ma mémoire d’enfant. Les rapports des médias décrivent les rues et les ponts de nos balades. Les messages ont l’accent de nos villages. Et la consternation s’insinue. La révélation pénètre les sens. La réalité dépasse les cauchemars. Une seule heure, une seule nuit détruit toute une existence et engloutit le travail de toute une vie. Mon cœur saigne…
Il y a un peu plus d’une semaine, le sort s’acharnait sur une série de régions entre la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas en bordure de fleuves et rivières. Le charme d’habiter en regard d’un cours d’eau s’est rapidement muté en mauvais rêve. Le drame a continué vers l' Asie, dans des proportions encore bien plus cataclysmiques que près de chez nous. À peine sept jours après ce mauvais rêve, le méchante goutte revient, une fois encore. Elle renaît de ses cendres encore humides. Elle refait surface alors qu’on pensait en être débarrassé. Et je croise les doigts ce week-end pour qu’elle reparte bien vite, qu’elle demeure pendue en l’air, au bord de ses nuages noirs, sans plus se déverser et déferler sur d’innocentes vies.
© Photos RTL.be - Sudinfo.be - Lesoir.be
La goutte de trop…
Et puis suit l’autre goutte… Celle qui fait déborder la vie. Celle qui fait chavirer le navire. La goutte qui donne la nausée et enlève ce qui reste d’énergie pour se battre. Celle dont on boit la tasse et dont le goût salé reste comme un poids immense sur l’estomac. La goutte minuscule au pouvoir de Titan. Celle qui annihile la raison et les forces. Celle qu’on évite à tout prix d’avaler. Cette insidieuse bulle d’eau dans laquelle les pensées et les esprits se noient. Ce phylactère fourbe et sournois qui prend possession des volontés et des courages les plus vaillants.
Les miens, habitant les régions sinistrées, ont été heureusement épargnés par les flots. Nous avons beaucoup de veine. J'espère qu'il en est de même pour vous, chers lecteurs, et pour tous ceux qui comptent pour vous. Toutes mes pensées à tous ceux qui n'ont pas eu cette chance et sont dans le besoin en ce jour, en particulier ceux dont une méchante goutte a refroidi les vies. Courage. Après la pluie revient toujours le soleil. La solidarité réchauffe les coeurs et les corps trempés. Et le temps sèche toutes les gouttes, y compris celles des larmes.
Un bon dimanche à tous, le plus sec possible.
Un long silence en mer vaut tous les discours à terre... Un vide sonore à la fois attirant et inquiétant. Alors, c'est parti pour un petit billet sur les secrets du mutisme de l’océan.
Havre de paix
"Le silence se prolongeait. Il devenait de plus en plus épais comme le brouillard du matin. Épais et immobile. " (Le Silence de la Mer, Jean Bruller dit Vercors)
Silence ouaté
"Le brouillard fait silence sur l’océan. Il assoupit la vague et étouffe le vent. " (Les travailleurs de la mer, Victor Hugo)
Tous les silences ne font pas le même bruit
"Il est des silences qu'il ne faut pas déranger. Pareils à l'eau dormante, ils apaisent notre âme. " (Yasmina Khadra)
Silence radio
"C'est dans le silence qu'on entend les plus grandes vérités". (Dalaï Lama)
Tout comme avant l'orage, le silence devient quelquefois inquiétant lorsqu'il nous coupe du monde. Souvenez-vous de ces innombrables navires ou avions autrefois soudainement plongés dans une immensité de solitude lors de leur passage au-dessus du territoire des Bermudes. Plus de radio, plus de contact. Plus de possibilité d'appeler au secours. Plus proche de nous aujourd'hui : imaginez que votre téléphone portable tombe en panne ou de vous retrouver sans connection durant quelques jours. Si les marins solitaires naviguant à l'ancienne ou les ermites ne s’en inquiètent guère, une majorité d'entre nous, piètres esclaves du petit écran à touches, devient fou à l'idée de ne plus être accessible via les ondes électromagnétiques ou hertziennes. Un fléau de notre époque sans doute. Une transat à la voile possède ce charme de la non connectivité (sauf pour les urgences via VHF ou satellite). Désintoxication et retour aux sources assurés.
"Hello Papa Tango Charly, Hello Papa Tango Charly
Un silence renferme parfois bien plus de mots qu'un long discours, à travers d'invisibles lignes. Dans ce monde hyper connecté et bruyant, il signifie parfois la haine ou l'amour, mais rarement l'indifférence ou l'oubli car la notion abstraite du temps n'est qu'une goutte d'eau à l'échelle d'un dialogue entre sourds et muets.
Je vous souhaite un excellent dimanche, silencieux à souhait.
En guise de muguet, je vous offre un tout petit billet en images, mais haut en couleurs, ce dimanche.
Les kaléidoscopes sont des objets fascinants. Changeants, imprévisibles, intarissables de teintes. À chaque secousse, un nouveau tableau. À chaque mouvement, une palette de formes et de couleurs différentes. Un régal pour l’oeil. Un festin pour l'imagination. Un instrument magique pour l’enfant (ou l’adulte) qui sait encore apprécier les choses simples. De plus en plus rare de nos jours. Ces jeux de coloris nous reflètent ainsi une superbe représentation de notre belle nature et de son incroyable diversité, que nous nous devons de préserver. J’aime à redécouvrir ces mille et une floraisons et à glisser l’objectif de mon appareil photo dans leurs secrets les mieux gardés, pour un regard plus intime et quelque fois même un tantinet indiscret. (... ) Comme de longs échos qui de loin se confondent
© Photos – Rêvesdemarins
Certains croient au pouvoir des fleurs (et je ne parle pas de celle du pavot ici... ). Et vous ? Saurez-vous donc les reconnaître ci-dessus ?
Je vous souhaite un excellent dimanche. Et que ce panier de pétales de couleurs fleure bon chez vous!
Je ne sais pas chez vous, mais chez moi, il fait un véritable temps de canard ce week-end... Les champs aux alentours se sont transformés en étangs, où quelques uns de ces volatiles amoureux de l'eau sont venus patauger. Alors, c'est parti pour un petit billet à propos de canards pas comme les autres...
Friendly Floatees, de grands voyageurs
Inutile de vous apprendre que les canards sont des oiseaux migrateurs et donc de grands voyageurs. Ils peuvent ainsi parcourir en vol des milliers de kilomètres pour trouver des ciels plus cléments durant la saison froide. Mais, peut-être saviez-vous moins qu'ils migrent également à la nage...
En 1992, le "Ever Laurel", un porte-conteneurs fait route de Hong Kong vers Tacoma (Seattle). Lors d'un coup de tabac, il perd douze conteneurs en route... Une cargaison de 29.000 animaux-jouets en plastique fabriqués en Chine, nommés "Friendly Floatees" : grenouilles vertes, tortues bleues, castors rouges et canards de bain se font ainsi la malle en plein océan. Lors de l'incident, plus de 7.200 petits canards jaunes en plastique prennent ainsi la mer à la dérive vers des destinations inconnues...
Curtis Ebbesmeyer, un océanographe étudiant les courants marins, enquête sur leur voyage autour du monde. On retrouve ainsi leur trace en Alaska, puis successivement à Hawaï, en Australie, jusque dans les glaces arctiques... Les canards de bain poursuivent leur odyssée pour rejoindre les littoraux britanniques et irlandais quinze années plus tard, en 2007.
En 2011, Donovan Hohn, professeur d'anglais et écrivain à New York, publie un ouvrage sur le périple de nos petits canards à travers les sept mers : "Moby Duck, or The True Story of 28,800 Bath Toys Lost at Sea and of the Beachcombers, Oceanographers, Environmentalists, and Fools, Including the Author, Who Went in Search of Them" . Il tente d'y résoudre le mystère des navires qui perdent leur cargaison. Comment cela est-t-il donc possible ? L'hypothèse tombe des mauvaises conditions climatiques ou encore de ces fameuses vagues scélérates qui font gîter et tanguer le navire au point de briser les sangles et de lâcher une partie de leur chargement. Maintenant, soyons honnêtes... Si la météo demeure un risque réel, le vrai danger vient bien plus de la cupidité des hommes... Les chargements se font de plus en plus ambitieux et pharaoniques... Ce ne sont plus des navires chargés mais bien des ponts aux allures de piramides inversées. L'appât du gain est plus fort que celui de la peur du chavirage. Souvenez-vous des images de ces porte-conteneurs à la limite de l'équilibre. "L'idée que les courants puissent transporter un objet du Pacifique vers l'Atlantique est née après qu'un navire américain de recherche, l'USS Jeannette, eut fait naufrage en 1879, écrasé par les glaces au nord du détroit de Béring. Des débris de l'épave de l'USS Jeannette ont été retrouvés sur les côtes du Groenland trois ans plus tard. " (Mathieu Perreault, La Presse)
© Photos – Wikipedia
La danse des canards
La pollution des océans varie et se réinvente constamment, année après année. Comme une danse incessante, elle fait le tour du monde. De tous temps, les épaves et filets de pêche ont choisi les mers du monde pour leur dernier repos. Après les vidanges d'égoûts, les chaussures et les navires qui perdent leurs hydrocarbures, c'est au tour des bouteilles et des bidons de plastique de prendre le relais dans la ronde. Puis, les pailles, les cotons-tiges, les cannettes et les microplastiques entrent dans la danse. Les derniers arrivés pour la fête étant les masques de protection faciale et les gants en caoutchouc... La pollution ne cessera décidément jamais de nous surprendre.
"Un sac en plastique met plus de 400 ans avant de se décomposer et une bouteille en plastique entre 100 et 1 000 ans. «À chaque fois qu’un morceau de plastique tombe par terre, vos enfants et vos petits-enfants vont le retrouver plus tard» (Jean-François Ghiglione)
La mer est un véritable zoo... de détritus. En plus des petits canards jaunes, depuis plus de trente ans, des éléments de téléphones fixes en plastique orange à l'effigie du chat Garfield s’échouent sur le littoral breton. La faute à un conteneur ou des conteneurs perdus en mer dans les années 80.
Chaque année plus de dix mille conteneurs tombent à la mer. Dans ce que les océanographes appellent le "garbage patch" (le banc d’ordures), situé sous l’océan arctique, les détritus tournoient sans relâche, captifs des courants circulaires. On parle d'un 8e continent plastique... La poubelle du monde. Sans compter les risques de collision avec des OFNIS (Objets Flottants Non Identifiés) pour les voiliers. Il est vraiment temps que cela change... Urgent de modifier nos modes de consommation et de gestion des déchets. Et la mer commence dans nos mains...
Alors, si vous aimez prendre votre bain avec un petit canard jaune, pensez à le recycler, le jour où il ne vous sert plus, histoire qu'il ne se retrouve pas quelque part en mer de l'autre côté de l'hémisphère...
Un excellent dimanche à tous.
Histoire de perpétuer la tradition, voici un petit conte de Noël.
Il était une fois un loup nommé Noyé...
Il était une fois un loup qui vivait dans les Hautes Fagnes...
Il vivait en solitaire, au plus profond des plateaux ardennais. Il arborait un pelage feu et noir. Et comme le sol, le bout de sa queue était entièrement couleur de l’ébène, comme un pinceau trempé dans les tourbières de la région. Il arpentait les longues étendues rousses parsemées de sapins entre deux forêts. Fin et souple, il se faufilait entre les longues herbes et entre les points gorgés d’eau ferrugineuse. Durant de longues années, il avait appris chaque recoin, chaque motte de tourbe, chaque mousse émeraude. Il connaissait les bois sur le bout des pattes et admirait chaque lever du soleil à travers les branches d’épines. Il vivait à cet endroit depuis sa tendre enfance et s'y sentait chez lui.
© Photos – Rêvesdemarins
Cet hiver-là, le loup venait de compter son douzième printemps. Une éternité pour un animal solitaire. La neige avait recouvert les étendues de son immense manteau blanc et le blizzard soufflait avec rage. La glace avait emprisonné les ruisseaux et les flaques de la Fagne. Le givre avait transformé les cascades des Nutons (les petits elfes de la région) en statues translucides jusqu'au plus profond des bois. Et le loup était las. Il ne sentait plus ses pattes. Il avait froid malgré sa fourrure généreuse. Il tremblait et sentait ses forces l'abandonner. "Mon temps est venu", se disait-il. j'ai bien vécu après tout. Peut-être est-il temps pour moi de m'endormir dans la grande prairie. Et il se coucha le long des berges de la Neûre Êwe (l'eau noire), à la limite de la Hoegne, une des deux rivières qui traversaient la région. Il ferma ses yeux dorés et se laissa emporter par la fatigue. Il resta ainsi sans bouger et le battement de son coeur ralentit progressivement. Il était prêt à partir.
© Photos – Rêvesdemarins
Au crépuscule, un bûcheron passa par là avec son fils et se rapprocha de la rivière pour y remplir leurs gourdes d'eau après une dure journée de labeur dans la forêt avoisinante. Quelle ne fut pas leur surprise d'y trouver... un loup ! Leur première réaction fut la peur. L'homme recula prestement et tient son fils derrière lui pour le protéger. Mais l'animal ne bougea pas d'une once. Il gisait là, tranquillement, dans les herbes hautes parsemées de givre. Le fils de l'homme, intrigué, se rapprocha du loup. Le bûchuron le tint pour mort. Son fils le regarda de plus près et rétorqua : "Mais, il respire encore, père... Il a l'air blessé et très faible. Et si nous le ramenions à la maison pour le soigner ? ". Le bûcheron regarda son fils, interloqué. "Mais, mais... il s'agit là d'un loup, mon fils ! Pas d'un simple chien ! Allons bon, repartons. La nature fera son travail. S'il doit s'en remettre, il se réveillera. Sinon, il s'endormira à jamais. "
Les deux hommes reprirent le chemin vers leur chaumière où brillait déjà une lanterne dans l'obscurité tombante. Durant la nuit, une terrible tempête de neige se leva sur le plateau et au petit matin, le sol était totalement recouvert d'un manteau blanc. Leurs traces avaient disparu. Jean-Noël - ainsi se prénommait le petit garçon - se leva et enfila ses bottes et sa redingote. Il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, pensant au pauvre loup, seul dans le froid et le blizzard. Il voulait en avoir le coeur net. Il repartit dans la Fagne avec un bâton, pour voir si le loup avait survécu à la nuit. Arrivé au bord de l'eau, il remarqua quelques traces fraîches dans la neige. Clairement, le loup avait tenté de se lever pour boire. Mais s'était recouché, à bout de forces. Jean-Noël n'y tint plus. Il avança sa main vers le museau pointu. "Je ne te veux pas de mal. Je vais t'aider. Tu verras, je vais te ramener au chaud et tu pourras guérir chez nous". L'animal huma la main enfantine qui se présentait à lui, ouvrit ses yeux de feu et lui lècha les doigts. "Tu n'es pas méchant, je vois cela dans ton regard... ". Et le loup posa délicatement son museau dans la paume de sa petite main.
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Jean-Noël fit boire le loup dans sa gourde et posa sa redingote sur l'animal pour le tenir au chaud. Son pelage était doux... "Je reviens avec mon père pour te chercher. Ne bouge pas. " Et il repartit en courant vers la chaumière. Ses parents, inquiets de son escapade, le réprimandèrent à son retour. "Il est hors de question d'aller chercher cette bête ! ". Alors, Jean-Noël fondit en larmes. Le père finit par abdiquer face au chagrin de son fils. Ils ramenèrent alors le loup dans leur maisonnée sur une bâche et l'installèrent dans le fumoir à viande sur un tas de foin. Il y faisait bien chaud. Et durant dix jours et dix nuits, le loup, incapable de se lever, resta couché et refusa de manger quoi que ce soit. Durant cette période, le jeune garçon refusa de quitter son ami à quatres pattes et dormit à ses côtés. Le onzième jour, la veille de Noël, il ne respirait plus que très faiblement et n'avait presque plus la force d'ouvrir les paupières. Jean-Noël était despespéré de voir son ami dépérir ainsi sans pouvoir l'aider.
Comme toutes les veilles du 24 décembre, la famille avait placé du pain et de l'eau dehors pour qu'il soit béni par l'Ange à minuit. Au petit matin du 25 décembre, Jean-Noël se réveilla avec un sentiment de froidure. Le loup avait disparu ! Il se précipita au-dehors, persuadé d'avoir perdu son compagnon à jamais.... Il scruta l'horizon dans le soleil levant. L'enfant était aveuglé par ses propres larmes. Il tomba assis par terre, inconsolable. Puis, un murmure retentit dans le silence glacé de la plaine : "houououououou...." Et une forme rousse et noire apparut derrière la maison. Elle s'approcha de lui en trottinant. Il sentit alors une caresse humide et douce sur sa main. Il releva les yeux et se trouva face à face à un regard de feu bordé de longs cils noirs, qui le regardait d'un air attendri. Il prit l'animal dans ses bras et le serra contre lui. "Merci à l'Ange ! Il m'a rendu mon loup ! Noyé. Nous te nommerons Noyé...", dit alors l'enfant au loup.
Depuis ce jour, le bûcheron et sa famille vivèrent heureux, en lisière des Fagnes, avec leur nouveau compagnon. Le village d'où leur grande famille était originaire était un petite bourgade nommée "Stembert". Depuis ce jour, les habitants du village furent surnommés les "Leûps" (les loups).
Noyé signifie "Noël" en wallon de la région. Et Jean-Noël n'était autre que mon grand aïeul...
Alors, je vous souhaite un très joyeux Noël si vous le célébrez. Qu’il vous soit tendre et paisible. Et aussi doux et chaleureux que la fourrure de Noyé contre ma joue ce soir.
Novembre. Aux portes de l’hiver. Un ciel est souvent bas. Les journées courtes. La grisaille s’installe. Probablement le mois qui me déplaît le plus de toute l’année. Un mois historiquement souvent lourd de tristes nouvelles et de gouttes de pluie. Traffic dense et matins brumeux. Pas encore assez froid pour les beautés hivernales et plus vraiment chaleureux comme l’été indien. Un mois de transition. Un mois d’exode de l’été.
Une période propice au blues automnal. Et lorsqu’il rime avec confinement forcé, peu en importe la raison (covid, maladie, mauvais temps...), il renforce sa réputation maussade pour bon nombre d’adeptes du soleil et des escapades vers les réjouissances et le Sud. Et s’installe alors trop souvent la déprime. Cependant, parfois, comme ce WE, l’été refait brièvement surface et la nature nous offre une brève trêve dans la mélancolie de novembre. Et le vol des grues cendrées en route vers un autre été apporte son lot de magie le temps d’une incroyable chorégraphie de groupe aérienne.
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Nul besoin de gps, boussole, carte ni sextant. Elles savent par où et jusqu’où aller. Elles connaissent la route et le bon cap vers leur destination. Elles sont les marins du ciel, les navigateurs des nuages. Elles sont disciplinées, suivent l’ordre donné et se relaient à la barre céleste. Quarts de jours et de nuits rythmés pour diriger l’équipage dans sa formation en V. Un V, comme en forme d’étrave. Un navire aérien qui affrontera vents contraires, marées et tempêtes pour parvenir à bon port et y passer relâche pour l’hiver.
Bon voyage, les filles !
Alors, si ce mois vous pèse et la tristesse ou le découragement vous envahissent. Si vous ne pouvez pas vous échapper vers les alizés ou les lagunes turquoises cet hiver. Si la saison froide et les événements vous semblent trop lourds à porter, levez donc les yeux vers le ciel et écoutez le chant de l’exode. Tendez l’oreille et vous entendrez leurs murmures bruyants. Les grues cendrées, oies sauvages et autres merveilles du peuple migrateur - ces incroyables marins du ciel - vous emmèneront vers un petit coin de paradis pour vous donner l’énergie pour affronter l’hiver.
Un excellent dimanche à tous et un bon départ aux concurrents du Vendée Globe (bon anti-dépressif pour les voileux aussi ! )
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May 2023
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