Quelques jours de travail avec mon équipe chez les autres Bretons. Ceux du Brexit.
Fish and ships
L’occasion de revoir les bords de la Tamise, le petit port et les docks de Saint Katharina. Une vue fantastique de mon bureau: d’un côté le bord de l’eau, de l’autre une vue plongeante sur les ruines de la charmante église de St Dunstan. Et tout cela sous 25 degrés sans une goutte de pluie, ou presque. Le pied. Même si les journées sont longues et intenses, cela reste un privilège de pouvoir travailler d’un autre pays, d’un autre monde. Croiser d’autres cultures, parler d’autres langues, goûter à d’autres saveurs locales (même si l’art culinaire britannique n’est pas mon préféré). Une ville mêlant histoire, modernité et traditions. Des endroits étonnants à chaque détour de rue entre deux buildings. Sans oublier la population incroyablement cosmopolite.
© Photos – Rêvesdemarins
Under the sea
Le voyage est bien plus agréable vers Londres que vers d’autres de mes destinations professionnelles habituelles car la distance me permet de la parcourir en train… sous la mer. Deux heures de route (sans le décalage horaire) confortablement installée avec un café au lait pour avancer dans mes dossiers (malgré la ligne internet instable). Quelle différence avec les aéroports malgré le temps de check-in pour les contrôles de sécurité et d’immigration. Une vitesse maximale record de 344,07km/h. Un trajet sous-marin de 50km via le « Chunnel », un tunnel large de 45m situé à environ 75 mètres sous le lit de la Manche et à 115m de sa surface. Le tunnel sous la Manche est le plus long tunnel sous-marin au monde.
Un moyen très civilisé de voyager (du moins tant que le train ne tombe pas en panne dans le tunnel ;-)). Claustrophobes s’abstenir. Cela dit, l’idée de se retrouver coincé dans une boite à conserve volante n’est probablement pas plus rassurante pour les allergiques aux endroits confinés. Mais un moyen de locomotion qui me convient parfaitement. Bien entendu, pour les solitaires, Londres n’est pas l’endroit indiqué pour éviter les foules… Par contre, parfait pour les amoureux de mode alternative, de coiffures ébouriffantes et de fish and chips (et ships ;-).
Je vous souhaite un excellent dimanche. Et qui sait, l’occasion d’un petit détour par la Manche ?
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Que faire lorsque vous êtes à l'étranger à l'hôtel pour le boulot et que votre voisin vous empêche de fermer l'oeil en faisant la nouba à partir de 04:30 du matin (et que vous n'êtes pas un lève-tôt... ) ?
Si vous avez la chance d'être dans un bel endroit, comme moi à Copenhague : vous sortez de votre lit. Vous vous emmitouflez carrément : gants, bonnet, écharpe, chaussettes nordiques. Et vous mettez votre mauvaise nuit au placard pour aller voir le lever du soleil malgré les températures bien négatives. Et hop, le tour est joué ! Le manque de sommeil semble tout d'un coup beaucoup moins lourd à porter. The early bird catches the sun...
Ombres et lumières du jour, lent réveil du Levant
Eclats d'étoiles et de flots aux gués dormants Silhouettes informes, lignes courbes de géants dorés Rosés de volutes en rondeurs, de bleutés de douceur Aquarelles d'invisibles peintres à la main tremblante Mâts et coques fauves à la silhouette changeante Horizons de tours vermeils, volutes incandescantes Du matin s'émerveillent les palettes flavescentes Ambres de vagues endormies, d'un doucereux sommeil Pâles ocres d'océans cuivrés peu pressés de l'éveil Fauves étendues baignées de l'étreinte matinière Caresse de l'astre pour un tendre baiser velouté
© Photos – Rêvesdemarins
The early bird catches the colors
Si vous aimez l'art contemporain, alors, les matins sont pour vous. Le lever du jour y enfante des formes plus improbables les unes que les autres. Des esquisses qui se modifient à chaque rayon qui les touche. Pas une image égale à la suivante. L'aube y dessine des histoires, des récits et des contes dont l'issue change à chaque instant. L'aurore y est plus intense; le réveil y est plus dense. Un peu comme un artiste fou dont la main ne cesserait de peindre sans jamais s'arrêter. Un Van Gogh avant l'heure. Un génie des traits de lumière à la beauté chatoyante. Surtout lorsque la magie de ses doigts rencontre les farfadets de l'eau. Leur rencontre met à jour les tableaux les plus surréalistes qu'il soit. Un régal pour les yeux et le coeur. Probablement un des mes artistes préférés.
© Photos – Rêvesdemarins
The early bird catches the duck...
Un canard sur un lac fait-il de lui un canard laqué ;-) ? Celui qui se promenait dans le vieux port de Nyhavn ce matin-là, ne m'a pas répondu à cette question. Trop occupé à se déguiser en estampe digne de Kandisky et à parfaire sa technique de camouflage entre les reflets des vieux gréments à quai le long des façades colorées.
© Photos – Rêvesdemarins
Je vous souhaite d'aussi belles aurores à venir. Un excellent dimanche à tous.
Cela faisait longtemps... La vie tourne un peu trop vite. Les jours passent sans s'arrêter. Les heures manquent. Les priorités nous tiennnent à l'écart de nos envies. Nous y revoici. Enfin un petit billet.
The answer, my friend, is blowin' in the wind, the answer is blowin' in the wind... (Bob Dylan)
L'air est frais, même froid, piquant. Le vent souffle furieusement dans mon dos. Je ne vois que quelques ombres entre mes mèches rebelles de cheveux volant en tous sens. Une musique lançinante résonne autour de moi : les navires en hibernation sur leurs bers sonnent leur symphonie de mâts et de drisses qui s'entrechoquent dans une mélodie métallique de plus en plus assourdissante au fur et à mesure que je me rapproche. Les anémomètres tournent comme des sots, les cables d'acier battant la mesure sur les mâts et les étais, comme un percussionniste un peu fou sur des xylophones verticaux géants. Un peu plus loin, le vent transforme des bouées en un serpent d'or et de vermeil sur l'eau glacée du port. L'endroit est relativement désert en cette morte saison. Les quais sont vides, les parkings sont pleins à craquer, les voiliers bien calés les uns près des autres pour leur sommeil d'hiver.
© Photos – Rêvesdemarins ,en Mer du Nord
How many seas must a white dove sail, before she sleeps in the sand... (Bob Dylan)
A la côte, ce sont les vagues qui ont pris la mesure de la brise. La mer n'a pas l'air de trop bonne composition : elle est nerveuse, agitée, bouillonnante à certains endroits. Verdâtre par ici, grisâtre par là entre ses lames bleutées. Elle conserve les traces du vent qui l'a malmenée les derniers jours, comme possédée par un sorcier vaudou invisible. Les joueurs de polo n'ont qu'à bien se tenir sur leurs montures les pieds dans l'eau.
© Photos – Rêvesdemarins, en Mer du Nord
Yes, 'n' how many years can a mountain exist, before it's washed to the sea... (Bob Dylan)
Même spectacle sur le sable avec qui Zéphyr joue à faire et défaire ses châteaux: de monticules en montagnes, de vallées en précipices de petits grains dorés. Le paysage se modifie au gré des humeurs du dieu des airs. La plage prend d'autres atours à chaque instant. Je ferme les yeux et lorsque je les réouvre, je découvre un nouvel endroit, comme par magie. Et lorsque la marée envahira le rivage, à son tour, elle redessinera le décor à sa manière. Dans la vie, comme en bord de mer, rien n'est perpétuel. Tout est en constant mouvement.
© Photos – Rêvesdemarins, en Mer du Nord
Après quelques semaines de confinement forcé à l’abri du mauvais temps et des risques de refroidissements, mon rythme professionnel de voyages a été quelque peu ralenti (au plus grand plaisir de mes proches). Cependant, les microbes ayant enfin pris la poudre d’escampette et les obligations professionnelles ayant pris, elles, celle de la ritournette… Me revoici prête à reprendre la route avec mon baluchon attaché-caisse pour de nouvelles aventures scandinaves. Ce dimanche, je repars vers la ville de la petite sirène.
La ville où flotte le plus vieux drapeau au monde, le “Dannebrog”. depuis le XIIIe siècle. Une cité de l’eau et des canaux à chaque coin de rue. Un port où l’on peut même oser un plongeon, ses eaux étant réputées pour être propres (et relativement chaudes pour les normes de températures nordiques). Une capitale où l’on prétend que les habitants sont les plus heureux au monde, avec un système social et médical hors du commun. Un réseau de rues grouillantes de bicyclettes et de fervents défenseurs de la nature. Enfin, la mégapole d’un pays avec un grand sens de l’humour, de l’égalité et de l’humilité. La fameuse “loi de Jante” (Janteloven) y prend ses racines et y rend la culture agréable, en préservant l’harmonie et l’uniformité.
Un pays avec un des taux d’emploi les plus élevés au monde, à 75%. Tout comme son taux de TVA (25%)… Une ville où les spécialités du petit déjeuner, les “Wienerbrød”, pâtisseries viennoises, sont nommées d’après une autre ville majestueuse, et où les pâtissiers sont venus s’installer au XIXe siècle. Une cité où je me délecte des délicatesses à la cannelle avec un bon café au lait après une bonne marche dans le vent marin et le froid nordique pour rejoindre mon bureau. D’ailleurs, au Danemark, la mer n’est jamais à une distance supérieure à 52 km de l’endroit où vous vous trouvez, entre ses 444 îles. La grande bleue est absolument partout !
Un endroit magique pour y débuter la journée le long du vieux port entre les façades et les ciels colorés, surtout en hiver. Ma Venise Nordique... Une autre histoire de vilains petits canards qui se transforment en majestueux cygnes...
Et vous, quelle sera votre première destination de l’année ?
Un excellent dimanche à tous.
Une journée à Nieuport, ma ville favorite en mer du Nord. Pour des réunions et un bon moment en famille. Mais tout de même l'occasion de tirer quelques photos de mer. Et à quoi bon une une visite à la Mer du Nord sans visiter son port et ses curiosités du moment ?
Navires en mal de mer, équilibristes sur leur ber pour une traversée sans nage
© Photos – Rêvesdemarins
J'adore ces jolis ballons de fourrure qui se prélassent paresseusement sur les bords des catwalks. On dirait que des navigateurs pressés y ont oublié quelques gros pare-battages à nageoires. Mais des pare-battages baudruches qui adorent les baignades dans l'eau réfrigérée, la température y dépassant à peine les 2 ou 3°-c aujourd'hui. Et vous, êtes- vous aussi amateurs d'eau polaire ?
Je vous souhaite une excellent dimanche. Et un bain d'eau pas trop froide (pour moi du moins), à moins que vous ne vous sentiez l'âme d'un phoque espiègle ;-).
Petit billet photos, ce week-end. Peu de texte. Beaucoup d'images.
Novembre est le mois de l'année que j'aime le moins. Souvent sombre, humide, froid. La fin de la saison de voile. La fin de l'automne. Pas vraiment encore l'hiver mais plus tout à fait l'automne. Fréquemment un mois d'accidents, de malchance ou de maladies. Files, brouillards, retards... Bref, un mois que j'espère voir passer rapidement. Cependant, cette année, la nature est en retard sur son horaire. Et le mois de novembre nous a donné de magnifiques lumières de fin de saison. Les arbres portent encore leurs feuilles, toutes d'or et de pourpre. Alors, voici novembre en images.
© Photos – Rêvesdemarins
Un bon moment pour un petit tour avec une amie chère dans un des plus beaux parcs (à mon sens) de notre petit pays : le parc Solvay à La Hulpe. Un endroit idéal si vous avez envie de calme, de sérénité, avec son château de contes de fées, ses arbres centenaires et sa visite botanique tout près de Bruxelles. Balade charmante garantie. Et si vous y allez au coucher du soleil, vous aurez peut-être ma chance d'y apercevoir quelques fantômes sympathiques du festival "Lanterna Magica" où vos enfants pourront s'émerveiller de lumières fantastiques. dans un parcours à la lanterne.
© Photos – Rêvesdemarins
Avant de repartir comme tous les mois vers le Nord et son froid piquant, je vous souhaite de belles promenades, en forêt ou en mer. Un excellent dimanche à tous.
Un endroit sur ma liste de souhaits depuis des lustres... Je vous l'avais promis il y a quelques billets. Ce mois-ci, je suis enfin parvenue à destination. Alors, pour lire ce blog, enfilez tout d'abord une bonne veste contre la pluie et le vent, des sous-couches, un bonnet, des gants et de grosses chaussures de marche. Je vous emmène au pays des trolls, des volcans, des geysers et des glaciers... Une combinaison magique entre Açores, Yellow Stone, Rockies, Highlands écossais et Grand Nord, à savoir : l'Islande.
Là où tout a débuté...
Certaines mauvaises langues vous diront qu'il n'y a rien d'autre sur cette terre aride, particulièrement inhospitalière et sauvage : que de la lave, de la glace, des moutons obèses de laine et des solides canassons au poil dru et au look punkie, la crinière volant dans le vent glacial. Cependant, ces langues-là auront tort. L'Islande renferme bien plus de richesses que l'on ne l'imagine.
l'île de feu et de glace se veut la mère de toutes les nations vikings. Là où tout a commencé. Ainsi, la langue islandaise se targue d'être la première et seule langue nordique "pure", n'ayant pas été contaminée par les diverses transformations au fil des siècles. L'Islandais demeure la langue la plus proche du vieux norrois, à l'origine de toutes les langues scandinaves (à ne pas confondre avec le Finlandais, venant d'un autre souche). Son alphabet compte quelque signes particulièrement jolis à regarder (avec un gros point d'interrogation quant à leur prononciation... ). Mis à part les traditionnelles voyelles à signes nordiques comme le "á", "æ", "ó", "ö" ou encore le "ý", il comprend notamment le "Þ" (comme "thing" en anglais) ou encore le « ð » (comme “this” en anglais). Finalement, pas si imprononçable que cela lorsqu'on fait un petit effort…
C'est en Islande également que fut fondé en 930 à Þingvellir le plus vieux parlement d'Europe, voire du monde : le "Althing", qui était une assemblée générale durant quinze jours en juin, où se discutaient et se jugeaient les affaires courantes judiciaires et législatives. Même en l'absence de lois écrites, les Vikings avaient mis en place un système de gouvernement. Les hommes libres se réunissaient au sein de leurs communautés pour créer de nouvelles lois et décider des cas et des peines le cas échéant. Ces réunions étaient appelées une «Thing», et chaque communauté viking avait sa propre "Thing".
Enfin, l'île résulte d'activités géologiques et volcaniques hors normes. Elle est constituée d'un énorme champs de volcans avec plus de trente systèmes actifs. 99,7% du pays est volcanique, un cas unique sur notre planète. Elle constitue également un des seuls endroits au monde, avec l'Afar en Afrique de l'Est, où l'on peut apercevoir un rift immergé entre deux plates tectoniques : celle de l'Amérique et celle de l' Eurasie. Les deux plaques s'écartent lentement l'une de l'autre (1 à 2 cm/an), ce qui provoque de légers tremblements de terre et donc de l'activité volcanique : CQFD. Et cerise sur le gâteau : nous logeons dans une ferme équestre avec une vue imprenable sur pas moins de quatre volcans actifs : Hekla, Eyjarfjallajökull, Tindfjallajökull et les îles Westman : imbattable pour les photos.
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Un décor de film fantastique
Sa nature époustouflante et ses paysages fantasmagoriques n'ont pas manqué d'inspirer les plus grands cinéastes : James Bond (A View to a Kill, Die Another Day à Jökulsárlón, la lagune en bas du glacier du Vatnajökull), Batman (à Skaftafell), Tomb Raider, Game of Thrones, Flag of our Fathers (Clint Eastwood) ou Interstellar. Paysages aux allures extra-terrestres: cascades, déserts noirs, champs de roches volcaniques, étendues de mousses vert fluorescent, falaises déchirées plongeant à pic, caves de glace et icebergs bleutés. A mi-chemin entre les continents américain et européen, l'île est très en vogue pour les réalisateurs de grandes productions cinématographiques.
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Les diamants sont éternels...
S'il y avait un endroit que je rêvais d'atteindre, c'était certainement celui où les diamants rejoignent la grève : Jökulsarlon, la langue du lagon glaciaire du Vatnajökull et sa plage de diamants glacés (voir le blog précédent "Les diamants sont éternels").
Les seuls hics, c'est que cet endroit se trouve à plus de 4,5h de route de notre endroit de résidence. Qu'importe pour réaliser mon rêve. Alors, c'est parti pour 9h de route sur une route nationale (la seule du pays) dans des conditions météorologiques particulièrement très changeantes sur quelques heures. Et l'affluence des touristes... Mais le jeu en vaut la chandelle : l'endroit est tout simplement prodigieux. Rien au monde ne ressemble à cette plage de sable noir où se posent nonchalemment des centaines de glaçons de toutes tailles et teintes entre le ressac de vagues glacées. Et comme il y fait absolument givrant, les touristes légèrement habillés en mal de selfies n'y restent que quelques minutes. Amplement l'occasion d'une longue promenade le long de l'eau boréale sur le sable noir et d'y prendre toutes les photos souhaitées (et je ne compte pas mes efforts pour une belle prise... Vive le digital. ). Un moment magique ! Ensuite, de l'autre côté du pont de la nationale, petite approche du glacier et de sa lagune pour y trouver une série d'icebergs turquoises dans une eau proche de la glaciation où barbotent gentiment quelques phoques. Un bain dans une température de l'eau à quasi 0°-C semble parfaitement idéale à ces peluches marines aux doux yeux d'ébène et aux longues moustaches. Les oiseaux locaux, eux non plus, n'ont pas l'air de se plaindre des températures arctiques. Il n'y a que mes petits doigts qui trouvent cela un peu trop frisquet après une très brève trempette dans l'eau du lagon. Oui, oui, je suis frileuse, je sais ;-).
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Le Pays de l'eau
Et la mer, me direz-vous ? La culture islandaise, même si la pêche fait partie des activités économiques principales avec l'élevage de moutons et de chevaux, ne semble pas particulièrement poussée sur le maritime (mis à part la chasse à la baleine, qui a récemment été stoppée). Cela dit, il fut une époque où les marins normands venaient pêcher en Islande. On y trouve d'ailleurs encore le musée français de la marine dans les fjords de l'Est.
Tout d'abord une petite excursion ... en bateau, bien évidemment... , s'imposait vers les îles Vestman que l'on aperçoit de notre résidence. Les Vestmannaeyjar, ou "les îles des hommes de l'Ouest", tiennent leur surnom des esclaves irlandais s'y étant réfugiés au XIe siècle, l'Irlande étant à cette époque, la terre la plus à l'Ouest du monde connu, Une réserve naturelle pour les bélugas et la faune aviaire dont les fameux macareux au bec coloré. Un archipel de quinze îles dont une seule est habitée par les hommes. Sur les autres, on y monte parfois sur les parois rocheuses escarpées, quelque moutons avec des cordes, pour les laisser paître dans un environnement solitaire (nul besoin de berger pour les garder, ceux-là... On sait toujours où les retrouver). Suðurey, la quinzième de ces îles est la dernière île formée au monde par une éruption volcanique sous-marine, en 1963. La tradition locale raconte que les jeunes mariés devaient autrefois passer leur première nuit ensemble sur une des plages de sable noir d'une de ces îles. La localité compte aujourd'hui plus de 4.400 habitants. La plage a bien fait son office ;-).
Ensuite, les plages de sable ou de galets noirs et de rocs basaltiques aux formes diverses (éléphants, monstres, requins... ) donnent au littoral un charme particulier.
Enfin, l'Islande, c'est le pays de l'eau, par excellence... Les cascades y font foison. Et l'eau y est incroyablement douce... Un véritable régal pour la peau et les cheveux longs. Certaines sont plus fascinantes que les autres. Pour n'en citer que quelques unes sur notre route : Seljalandsfoss, Kogafoss, Gulfoss, Urriðafoss. Et en prenant une bonne douche derrière le rideau de la première, on se serait cru dans Tintin et le Temple du Soleil, sans les lamas.
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Il y a tant à raconter quant à la géologie et les merveilles naturelles de l'île... La suite de ce récit de voyage sera pour la semaine prochaine dans un prochain billet haut en images et en couleurs. Histoire de vous tenir un peu en haleine. Ce soir, j'observe le ciel en espérant apercevoir une aurore boréale... Je vous raconterai !
Un excellent dimanche soir à tous et bon courage pour la semaine à ceux qui travaillent.
Et si nous partions à la rencontre d’une somptueuse destination, ce week-end ? Une cité qui fut la demeure des plus grands artistes. Entre fleuves et montagnes. Entre classiques et contemporains. Je vous emmène dans la capitale des plus élégants bals au monde : Vienne.
Le Bel Habit Rouge
1784, Domgaße (ruelle de la cathédrale), une venelle pavée éclairée de lampadaires au galbe forgé. Une demeure au large porche et aux fenêtres à doubles croisillons. Des planchers qui craquent. Des murs décorés de fresques. Des notes et des partitions. Partout. Et des concertos, symphonies et airs d’opéra qui continueront à charmer nos oreilles à l’infini… Il fait nuit. Et Wolfgang ne peut fermer l'oeil. Il songe encore à ce bel habit rouge qui hante ses pensées depuis des semaines. Il s'imagine déjà, ainsi habillé, mener son prochain concert et se couvrir de gloire. Mais les finances lui manquent pour se le procurer. Qu'à cela ne tienne, il en parlera à une des comtesses du cercle de ses mécènes.
Le jeune Wolfgang a quitté Salzburg pour trouver sa voie comme musicien indépendant auprès des plus grands mécènes dans la capitale autrichienne. Et son succès n'a pas de mesure. Tout comme ses dépenses d'ailleurs. Il y rencontre et prend Contanze Weber en épousailles. Les noces de Figaro, la flûte enchantée, Cosi fan Tutte, Don Giovanni et tant d’autres chefs-d’œuvres verront le jour dans cette maison du centre de Vienne. Son appartement au premier étage y est relativement grand, comptant quatre grandes chambres, deux petites et une cuisine. Toute sa vie, il attache une grande importance aux apparences extérieures, comme son standard de confort, ses vêtements, perruques, parures, chaussures à boucles. Comme ce bel habit rouge aux boutons de nacre, qu’il se fera finalement offrir et que l’on peut encore admirer dans son ancienne demeure. Was in unseren Zeiten niet erlaubt ist gesagt zu werden, wird gesungen…
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Wolfgang Amadeus a probablement passé les années les plus heureuses de sa vie à cet endroit. En tout cas, il a y vécu plus longtemps que dans tout autre appartement. En particulier pendant cette période, Mozart est un compositeur célèbre, entretenant un cercle illustre d'amis et étant invité à donner d'innombrables concerts dans les maisons de noblesse. Il décèdera dans la cité autrichienne à l'âge de 35 ans... Trop tôt et pourtant, il nous a légué tant de merveilles en si peu d'années.
Mozart a vécu dans toute une série d'appartements lors de son séjour à Vienne. Un d'eux est aujourd'hui un petit hôtel près de la cathédrale Sankt Stephan, où j'ai eu la chance de résider quelques jours et ayant jadis accueilli d'autres invités célèbres tels que Franz Liszt, Richard Wagner, Anton Bruckner et Edward Grieg.
Vienne, c’est aussi le monde des valses au son d’Offenbach, des père et fils Strauss, ou encore le concert annuel au Musikverein se terminant sur les notes de l’immanquable marche de Radetzky dans un décor somptueux.
L'Homme des Milles Eaux
This is the house where for the first time in history human beings and nature live together with equal rights. We must restore to nature territories which man has illegally occupied. (Friedensreich Hundertwasser, April 1991)
Friedensreich Hundertwasser (de son nom originel "Stowasser") : peintre, architecte, activiste environnemental et philosophe. Il lance un nouveau genre dans l'art graphique. Il abolit la ligne droite et se lance résolument dans l'architecture écologique, en harmonie avec la nature. Il crée ainsi un quartier de maisons organiques portant son nom à Vienne, dans un concept novateur. Il y allie plantes, arbres d'intérieur, matériaux naturels et lignes courbes. Si plusieurs bâtiments du concept verront le jour, son projet de quartier rénové selon les normes organiques ne sera, lui, malheureusement jamais finalisé. Il demeure néanmoins un des grands artistes de ce siècle de la ville autrichienne.
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The flat floor is an invention of the architects. It fits engines, not human beings. The straight line is God less. (Friedensreich Hundertwasser, April 1991)
Grandeur et Faste
Ce qui frappe à Vienne, c’est son faste et la richesse de son passé. Du palais impérial à son école équestre, dans ses églises, ses bâtiments citadins ou ses résidences secondaires. On peut ainsi imaginer pourquoi des idées révolutionnaires ont pu germer dans l’esprit de certains. Le récit de la vie de l’impératrice Elisabeth (« Sissi ») ne laisse point indifférent. Cette jeune beauté reclue dans une cage impériale dorée, regrettait sa Bavière natale, et poursuivait constamment sa recherche d'une autre place, d'un autre bonheur, à travers d'innombrables voyages à travers l'Europe, telle un oiseau de mer sans jamais pouvoir se poser. Quel contraste dans sa mélancolie avec le faste infini de la cour austro-hongroise.
Marcher le nez en l’air
Impossible de se promener à Vienne sans lever constamment les yeux : les façades sont éblouissantes. A chaque coin de rue, une nouveauté, une enseigne, un fronton, des lampadaires richement décorés, d’autres teintes, un quartier plus charmant. Si la ville m’a moins marquée que Prague (ayant vu les deux capitales à deux reprises), elle ne n’a pas manqué de me plaire. Du baroque à l’art nouveau (Jugendstil), l’architecture ne cesse de surprendre le passant. Et pour les amoureux des jolis costumes, les Viennois sont friands de leurs habits nationaux. Vous y trouverez en chemin de nombreuses boutiques où vous pourrez vous fournir en "Lederhosen" (culotttes de cuir brodé) et robes de décolletés brodés très élégantes.
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"If we do not honor our past, we lose our future. If we destroy our roots, we cannot grow." (Friedrich Hundertwasser, April 1991)
Trésors cachés
En complément de son architecture splendide, la ville recèle un large nombre de musées incomparables. Ces derniers renferment des véritables joyaux. Pour n'en citer que quelques uns : Gustav Klimt, Schiele, Kokoschka, Kandisky, toute la collection des Breughel l'ancien, Monet, Chagall, Picasso, Dürer, Arcimboldo, Donatello, Le Titien et tant d'autres. Un véritable festin pour les yeux pour les amoureux de l'art. Quelques exemples ci-après. Je me suis régalée sans indigestion ;-). Et pour les gourmands, les tartes locales (dont le fameux chocolot Sacher) ne vous laisseront pas sur votre faim.
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Envie de vacances et de dépaysement ? Pas les moyens ou le temps de partir ? Vous n'aimez pas les files ni les foules ? Aucun souci. Je vous propose alors une toute petite excursion en Toscane. Mais une Toscane différente de celle des guides touristiques…
Cyprès et collines
Une Toscane pas chère, sans touristes, verte et jolie à souhait, tout près de chez vous. Notre petit pays n’est pas si plat et se prouve souvent digne d’intérêt lorsque l’on prend la peine de regarder autour de soi. En roulant pour le travail, j’ai ainsi découvert quelques petits bijoux de paysages m’ayant emmenée tout droit dans les collines toscanes. Ne manque juste que le soleil de temps à autre.
Cyprès, collines, routes ondulantes et charmantes chapelles. Sans oublier les champs dorés ou encore les vignobles rougeâtres. Des petits havres de paix pour les amoureux de calme et de paix loin du monde de la route du Sud. Où les trouver ? Un peu partout, il suffit d’ouvrir les yeux. Quelques exemples en images ci-après, notamment en Hesbaye. Où ? Le long de la E42 entre Liège et Namur, comme la petite chapelle de Saint Donat à Héron. Autre coin admirable dans le Brabant flamand, près de la nationale entre Lennik et Ninove, lorsque vous êtes sur la chaussée de Asse. Un peu plus au Sud, prenez la E25 entre Genappe et Mont-St-Guibert, près de Louvain-La-Neuve. Vous y passerez par des collines avec un petit air de Crete Senesi. Et si notre vin belge n'y vaut pas (encore) le Brunello di Montalcino (un de mes préférés, avec le Barolo piémontais, mais pour lequel il faut casser sa tirelire... ), il est de nombreux petits producteurs belges qui offrent un nectar de raisin tout à fait agréable à déguster (ou tout simplement ses fruits comme à Overijse). Quant à l'antipasti traditionnel, que diriez-vous de succulentes bruschette aux tomates et origan frais de mon jardin ?
Je vous invite à vous balader hors des sentiers battus de vos régions et vous souhaite de jolies découvertes toscanes tout près de chez vous. Un excellent dimanche à tous. Et bonnes vacances si vous en avez l’occasion.
À l’aube d’un nouveau printemps le mois passé, j’ai eu la chance d’une petite escapade de quelques heures entre deux journées de travail. Ce week-end, je vous emmène en bord de mer Baltique… Cap sur Helsinki !
Port baltique
Têtes au teint blond-blanc, regards d’azur en amande, profils taiseux ou conversations dans une langue aussi exotique qu’incompréhensible pour mes oreilles pourtant à présent habituées aux consonances nordiques. Mais le finnois s’apparente au hongrois et non à ses voisines. Le mystère finnois a titillé mon intérêt. Et je suis partie explorer ces quelques endroits que j’avais entrevus en venant de l’aéroport. Quelques mâts de bois discernés entre les buildings. Bleu baltique brillant sous un ciel du même ton. Murs colorés aux fenêtres à croisillons. Et des températures estivales !
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Au pays de Freyja
Freyja est la fille de Njörd, dieu de la mer et des océans dans la mythologie scandinave. De longs cheveux blonds, des yeux couleur d’océan, elle se déplace sur un char tiré par deux chats des forêts nordiques.
En vieux norrois comme en islandais moderne, Frú a pour sens « maîtresse, dame, femme ». Dans les autres langues modernes, le vocable est devenu Frue (danois), Fru (suédois), Frau (allemand), Vrouw (néerlandais). (Source : wikipédia)
Les attributs de Freyja ont également un lien avec la mer dans son nom "Mardöll". Tout comme les sirènes, Freyja est réputée pour voler le cœur des marins et les attirer irrésistiblement vers elle. A ce point, elle est souvent désignée comme représentante de l’amour, la luxure, le désir, mais également de la guerre, les prétendants ayant guerroyé pour obtenir ses faveurs.
Les marins finlandais, amoureux des belles dames de bois blond (et aux vingt couches de vernis pour les protéger de l’eau salée… ) n’ont donc pas hésité à doter leurs navires du nom de cette déesse de beauté nordique hors du commun.
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St Petersburg scandinave
Un petit air slave plane sur la capitale finlandaise. Une architecture citadine qui replonge entre Prague, Paris et St Petersburg. Des bâtiments imposants entre des rues aux maisons colorées. Les coupoles dorées de la cathédrale orthodoxe d’Uspenski, en bord de mer. Un bijou architectural aux allures moscovites, ayant souvent servi de décor à des films sensés avoir lieu en Russie. Une ville en bord de Baltique au charme indéniable.
Par contre, y trouver un restaurant libre un premier vendredi soir d’été, par beau temps après les mois de confinement, et surtout un tant soit peut payable, est une autre affaire… Pas une seule place de libre. Des établissements et des terrasses bondés. De la musique partout, comme lors d’un festival estival. À la carte traditionnelle : du renne et… de l’ours au menu. En souvenir de mon Teddy en peluche, j’avoue ne pas avoir tenté l’aventure. J’ai fini par dénicher une petite cave à vin espagnole où la charmante serveuse originaire de Barcelone (non, je n’y ai pas vu Manuel ;-))) pour les adeptes de Fawlty Towers) a accepté de me servir ses derniers tapas avec un excellent vin de sa région. Pas très finlandais comme repas, mais plus sympa pour les Paddingtons locaux. Et surtout, une addition moins salée.
© Photos – Rêvesdemarins
Art moderne aquatique
Enfin, ma balade le long du port entre les navires boisés m’a paru un peu comme une visite dans une exposition de peinture contemporaine. Le soleil de fin de journée y jouait sur les eaux du port et le transforme en musée d’art moderne géant en plein air. Ses palettes surréalistes étaient fascinantes de beauté.
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Kippis !
« Kippis », c’est le nom que j’ai décidé de donner à cette sympathique petite mouette locale qui a pris la pose sous mon objectif pour un photoshoot, pas impressionnée pour un sou. Je vous arrête déjà vous imaginant la raison de son sobriquet. Et non, ce n’est pas ce que vous pensez… « Kippis! » signifie tout simplement « Santé ! Cheers ! A la bonne vôtre ! Salute ! » en langue finlandaise. (Oui, toutes ces photos m’avaient clairement donné soif ;-)). Ce mot est le seul terme local que je sois parvenue à comprendre et à surtout à retenir!
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Je vous laisse donc découvrir cet endroit que je tenterai de revoir pour une visite privée plus longue. Et vous souhaite un excellent dimanche, en mer ou ailleurs, en bonne compagnie. Kippis !!!
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August 2023
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