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Le Premier de l’Année

22/1/2023

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Après quelques semaines de confinement forcé à l’abri du mauvais temps et des risques de refroidissements, mon rythme professionnel de voyages a été quelque peu ralenti (au plus grand plaisir de mes proches). Cependant, les microbes ayant enfin pris la poudre d’escampette et les obligations professionnelles ayant pris, elles, celle de la ritournette… Me revoici prête à reprendre la route avec mon baluchon attaché-caisse pour de nouvelles aventures scandinaves. Ce dimanche, je repars vers la ville de la petite sirène.
La ville où flotte le plus vieux drapeau au monde, le “Dannebrog”. depuis le XIIIe siècle. Une cité de l’eau et des canaux à chaque coin de rue. Un port où l’on peut même oser un plongeon, ses eaux étant réputées pour être propres (et relativement chaudes pour les normes de températures nordiques). Une capitale où l’on prétend que les habitants sont les plus heureux au monde, avec un système social et médical hors du commun. Un réseau de rues grouillantes de bicyclettes et de fervents défenseurs de la nature. Enfin, la mégapole d’un pays avec un grand sens de l’humour, de l’égalité et de l’humilité. La fameuse “loi de Jante” (Janteloven) y prend ses racines et y rend la culture agréable, en préservant l’harmonie et l’uniformité.
Un pays avec un des taux d’emploi les plus élevés au monde, à 75%. Tout comme son taux de TVA (25%)… Une ville où les spécialités du petit déjeuner, les “Wienerbrød”, pâtisseries viennoises, sont nommées d’après une autre ville majestueuse, et où les pâtissiers sont venus s’installer au XIXe siècle. Une cité où je me délecte des délicatesses à la cannelle avec un bon café au lait après une bonne marche dans le vent marin et le froid nordique pour rejoindre mon bureau. D’ailleurs, au Danemark, la mer n’est jamais à une distance supérieure à 52 km de l’endroit où vous vous trouvez, entre ses 444 îles. La grande bleue est absolument partout !
Un endroit magique pour y débuter la journée le long du vieux port entre les façades et les ciels colorés, surtout en hiver. Ma Venise Nordique... Une autre histoire de vilains petits canards qui se transforment en majestueux cygnes...

Et vous, quelle sera votre première destination de l’année ?
​Un excellent dimanche à tous.
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Aimez-vous l'Eau Froide ?

3/12/2022

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Une journée à Nieuport, ma ville favorite en mer du Nord. Pour des réunions et un bon moment en famille. Mais tout de même l'occasion de tirer quelques photos de mer. Et à quoi bon une une visite à la Mer du Nord sans visiter son port et ses curiosités du moment ?

Navires en mal de mer, équilibristes sur leur ber pour une traversée sans nage
Voiles glacées, muettes et immobiles, pour de longs mois loin du rivage
Forêt de mâts entremêlés, lianes de métal pétrifiées dans leur déshabillage
Carènes rondes immobiles, immaculées et libérées des coquillages

Voiliers muets dans une mer silencieuse, solide et sans voyages
Marins sans océans pour de longs mois au sec et sans orages
Pêcheurs sans lignes ni prises pour une nuit prolongée de repos forcé
Navigateurs des terres jusqu'au prochain retour de l'été

Siestes en bord de contrées océanes pour un repos sans fin
Jeux dans les courants troubles pour moustaches et museaux coquins
Doux regards d'ébène entre plongeons dans l'onde du matin
Amour des eaux glacées hivernales d'un autre port divin​...
© Photos – Rêvesdemarins
J'adore ces jolis ballons de fourrure qui se prélassent paresseusement sur les bords des catwalks. On dirait que des navigateurs pressés y ont oublié quelques gros pare-battages à nageoires. Mais des pare-battages baudruches qui adorent les baignades dans l'eau réfrigérée, la température y dépassant à peine les  2 ou 3°-c aujourd'hui. Et vous, êtes- vous aussi amateurs d'eau polaire ? 

Je vous souhaite une excellent dimanche. Et un bain d'eau pas trop froide (pour moi du moins), à moins que vous ne vous sentiez l'âme d'un phoque espiègle ;-). 

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Lueurs d'Automne

27/11/2022

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Petit billet photos, ce week-end. Peu de texte. Beaucoup d'images. 

Novembre est le mois de l'année que j'aime le moins. Souvent sombre, humide, froid. La fin de la saison de voile. La fin de l'automne. Pas vraiment encore l'hiver mais plus tout à fait l'automne. Fréquemment un mois d'accidents, de malchance ou de maladies. Files, brouillards, retards... Bref, un mois que j'espère voir passer rapidement. 

Cependant, cette année, la nature est en retard sur son horaire. Et le mois de novembre nous a donné de magnifiques lumières de fin de saison. Les arbres portent encore leurs feuilles, toutes d'or et de pourpre. Alors, voici novembre en images. 

© Photos – Rêvesdemarins

Un bon moment pour un petit tour avec une amie chère dans un des plus beaux parcs  (à mon sens) de notre petit pays : le parc Solvay à La Hulpe. Un endroit idéal si vous avez envie de calme, de sérénité, avec son château de contes de fées, ses arbres centenaires et sa visite botanique tout près de Bruxelles. Balade charmante garantie. Et si vous y allez au coucher du soleil, vous aurez peut-être ma chance d'y apercevoir quelques fantômes sympathiques du festival "Lanterna Magica" où vos enfants pourront s'émerveiller de lumières fantastiques. dans un parcours à la lanterne. 
© Photos – Rêvesdemarins
Avant de repartir comme tous les mois vers le Nord et son froid piquant, je vous souhaite de belles promenades, en forêt ou en mer. Un excellent dimanche à tous. 
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De Feu et de Glace

10/9/2022

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Un endroit sur ma liste de souhaits depuis des lustres... Je vous l'avais promis il y a quelques billets. Ce mois-ci, je suis enfin parvenue à destination. Alors, pour lire ce blog, enfilez tout d'abord une bonne veste contre la pluie et le vent, des sous-couches, un bonnet, des gants et de grosses chaussures de marche. Je vous emmène au pays des trolls, des volcans, des geysers et des glaciers... Une combinaison magique entre Açores, Yellow Stone, Rockies, Highlands écossais et Grand Nord, à savoir : l'Islande. 

Là où tout a débuté...
Certaines mauvaises langues vous diront qu'il n'y a rien d'autre sur cette terre aride, particulièrement inhospitalière et sauvage : que de la lave, de la glace, des moutons obèses de laine et des solides canassons au poil dru et au look punkie, la crinière volant dans le vent glacial. Cependant, ces langues-là auront tort. L'Islande renferme bien plus de richesses que l'on ne l'imagine. 
l'île de feu et de glace se veut la mère de toutes les nations vikings. Là où tout a commencé. Ainsi, la langue islandaise se targue d'être la première et seule langue nordique "pure", n'ayant pas été contaminée par les diverses transformations au fil des siècles. L'Islandais demeure la langue la plus proche du vieux norrois, à l'origine de toutes les langues scandinaves (à ne pas confondre avec le Finlandais, venant d'un autre souche). Son alphabet compte quelque signes particulièrement jolis à regarder (avec un gros point d'interrogation quant à leur prononciation... ). Mis à part les traditionnelles voyelles à signes nordiques comme le "á", "æ", "ó", "ö" ou encore le "ý", il comprend notamment le "Þ" (comme "thing" en anglais) ou encore le « ð » (comme “this” en anglais). Finalement, pas si imprononçable que cela lorsqu'on fait un petit effort… 
C'est en Islande également que fut fondé en 930 à Þingvellir le plus vieux parlement d'Europe, voire du monde : le "Althing", qui était une assemblée générale durant quinze jours en juin, où se discutaient et se jugeaient les affaires courantes judiciaires et législatives. Même en l'absence de lois écrites, les Vikings avaient mis en place un système de gouvernement. Les hommes libres se réunissaient au sein de leurs communautés pour créer de nouvelles lois et décider des cas et des peines le cas échéant. Ces réunions étaient appelées une «Thing», et chaque communauté viking avait sa propre "Thing".
Enfin, l'île résulte d'activités géologiques et volcaniques hors normes. Elle est constituée d'un énorme champs de volcans avec plus de trente systèmes actifs. 99,7% du pays est volcanique, un cas unique sur notre planète. Elle constitue également un des seuls endroits au monde, avec l'Afar en Afrique de l'Est, où l'on peut apercevoir un rift immergé entre deux plates tectoniques : celle de l'Amérique et celle de l' Eurasie. Les deux plaques s'écartent lentement l'une de l'autre (1 à 2 cm/an), ce qui provoque de légers tremblements de terre et donc de l'activité volcanique : CQFD. Et cerise sur le gâteau : nous logeons dans une ferme équestre avec une vue imprenable sur pas moins de quatre volcans actifs : Hekla, Eyjarfjallajökull, Tindfjallajökull et les îles Westman : imbattable pour les photos.
© Photos – Rêvesdemarins

Un décor de film fantastique
Sa nature époustouflante et ses paysages fantasmagoriques n'ont pas manqué d'inspirer les plus grands cinéastes : James Bond (A View to a Kill, Die Another Day à Jökulsárlón, la lagune en bas du glacier du Vatnajökull), Batman (à Skaftafell), Tomb Raider, Game of Thrones, Flag of our Fathers (Clint Eastwood) ou Interstellar. Paysages aux allures extra-terrestres: cascades, déserts noirs, champs de roches volcaniques, étendues de mousses vert fluorescent, falaises déchirées plongeant à pic, caves de glace et icebergs bleutés. A mi-chemin entre les continents américain et européen, l'île est très en vogue pour les réalisateurs de grandes productions cinématographiques.
© Photos – Rêvesdemarins

Les diamants sont éternels...
S'il y avait un endroit que je rêvais d'atteindre, c'était certainement celui où les diamants rejoignent la grève : Jökulsarlon, la langue du lagon glaciaire du Vatnajökull et sa plage de diamants glacés (voir le blog précédent "Les diamants sont éternels").

​Les seuls hics, c'est que cet endroit se trouve à plus de 4,5h de route de notre endroit de résidence. Qu'importe pour réaliser mon rêve. Alors, c'est parti pour 9h de route sur une route nationale (la seule du pays) dans des conditions météorologiques particulièrement très changeantes sur quelques heures. Et l'affluence des touristes... Mais le jeu en vaut la chandelle : l'endroit est tout simplement prodigieux. Rien au monde ne ressemble à cette plage de sable noir où se posent nonchalemment des centaines de glaçons de toutes tailles et teintes entre le ressac de vagues glacées. Et comme il y fait absolument givrant, les touristes légèrement habillés en mal de selfies n'y restent que quelques minutes. Amplement l'occasion d'une longue promenade le long de l'eau boréale sur le sable noir et d'y prendre toutes les photos souhaitées (et je ne compte pas mes efforts pour une belle prise... Vive le digital. ). Un moment magique !

Ensuite, de l'autre côté du pont de la nationale, petite approche du glacier et de sa lagune pour y trouver une série d'icebergs turquoises dans une eau proche de la glaciation où barbotent gentiment quelques phoques. Un bain dans une température de l'eau à quasi  0°-C semble parfaitement idéale à ces peluches marines aux doux yeux d'ébène et aux longues moustaches. Les oiseaux locaux, eux non plus, n'ont pas l'air de se plaindre des températures arctiques. Il n'y a que mes petits doigts qui trouvent cela un peu trop frisquet après une très brève trempette dans l'eau du lagon. Oui, oui, je suis frileuse, je sais ;-). 
© Photos – Rêvesdemarins

Le Pays de l'eau
Et la mer, me direz-vous ? La culture islandaise, même si la pêche fait partie des activités économiques principales avec l'élevage de moutons et de chevaux, ne semble pas particulièrement poussée sur le maritime (mis à part la chasse à la baleine, qui a récemment été stoppée). Cela dit, il fut une époque où les marins normands venaient pêcher en Islande. On y trouve d'ailleurs encore le musée français de la marine dans les fjords de l'Est. 

Tout d'abord une petite excursion ... en bateau, bien évidemment... , s'imposait vers les îles Vestman
que l'on aperçoit de notre résidence. Les Vestmannaeyjar, ou "les îles des hommes de l'Ouest", tiennent leur surnom des esclaves irlandais s'y étant réfugiés au XIe siècle, l'Irlande étant à cette époque, la terre la plus à l'Ouest du monde connu, Une réserve naturelle pour les bélugas et la faune aviaire dont les fameux macareux au bec coloré. Un archipel de quinze îles dont une seule est habitée par les hommes. Sur les autres, on y monte parfois sur les parois rocheuses escarpées, quelque moutons avec des cordes, pour les laisser paître dans un environnement solitaire (nul besoin de berger pour les garder, ceux-là... On sait toujours où les retrouver). Suðurey, la quinzième de ces îles est la dernière île formée au monde par une éruption volcanique sous-marine, en 1963. La tradition locale raconte que les jeunes mariés devaient autrefois passer leur première nuit ensemble sur une des plages de sable noir d'une de ces îles. La localité compte aujourd'hui plus de 4.400 habitants. La plage a bien fait son office ;-).
Ensuite, les plages de sable ou de galets noirs et de rocs basaltiques aux formes diverses (éléphants, monstres, requins... ) donnent au littoral un charme particulier. ​
Enfin, l'Islande, c'est le pays de l'eau, par excellence... Les cascades y font foison. Et l'eau y est incroyablement douce... Un véritable régal pour la peau et les cheveux longs.  Certaines sont plus fascinantes que les autres. Pour n'en citer que quelques unes sur notre route :  Seljalandsfoss, Kogafoss, Gulfoss, Urriðafoss. Et en prenant une bonne douche derrière le rideau de la première, on se serait cru dans Tintin et le Temple du Soleil, sans les lamas. 
© Photos – Rêvesdemarins

Il y a tant à raconter quant à la géologie et les merveilles naturelles de l'île... La suite de ce récit de voyage sera pour la semaine prochaine dans un prochain billet haut en images et en couleurs. Histoire de vous tenir un peu en haleine. Ce soir, j'observe le ciel en espérant apercevoir une aurore boréale... Je vous raconterai !

Un excellent dimanche soir à tous et bon courage pour la semaine à ceux qui travaillent. 
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Chez Wolfgang

24/7/2022

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Et si nous partions à la rencontre d’une somptueuse destination, ce week-end ? Une cité qui fut la demeure des plus grands artistes. Entre fleuves et montagnes. Entre classiques et contemporains. Je vous emmène dans la capitale des plus élégants bals au monde : Vienne.

Le Bel Habit Rouge
1784, Domgaße (ruelle de la cathédrale), une venelle pavée éclairée de lampadaires au galbe forgé. Une demeure au large porche et aux fenêtres à doubles croisillons. Des planchers qui craquent. Des murs décorés de fresques. Des notes et des partitions. Partout. Et des concertos, symphonies et airs d’opéra qui continueront à charmer nos oreilles à l’infini… Il fait nuit. Et Wolfgang ne peut fermer l'oeil. Il songe encore à ce bel habit rouge qui hante ses pensées depuis des semaines. Il s'imagine déjà, ainsi habillé, mener son prochain concert et se couvrir de gloire. Mais les finances lui manquent pour se le procurer. Qu'à cela ne tienne, il en parlera à une des comtesses du cercle de ses mécènes.

Le jeune Wolfgang a quitté Salzburg pour trouver sa voie comme musicien indépendant auprès des plus grands mécènes dans la capitale autrichienne. Et son succès n'a pas de mesure. Tout comme ses dépenses d'ailleurs. Il y rencontre et prend Contanze Weber en épousailles. Les noces de Figaro, la flûte enchantée, Cosi fan Tutte, Don Giovanni et tant d’autres chefs-d’œuvres verront le jour dans cette maison du centre de Vienne. Son appartement au premier étage y est relativement grand, comptant quatre grandes chambres, deux petites et une cuisine. Toute sa vie, il attache une grande importance aux apparences extérieures, comme son standard de confort, ses vêtements, perruques, parures, chaussures à boucles. Comme ce bel habit rouge aux boutons de nacre, qu’il se fera finalement offrir et que l’on peut encore admirer dans son ancienne demeure.
Was in unseren Zeiten niet erlaubt ist gesagt zu werden, wird gesungen…
What cannot be said in our day, is sung…
(Wolfgang Amadeus Mozart)
© Photos – Rêvesdemarins
Wolfgang Amadeus a probablement passé les années les plus heureuses de sa vie à cet endroit. En tout cas, il a y vécu plus longtemps que dans tout autre appartement. En particulier pendant cette période, Mozart est un compositeur célèbre, entretenant un cercle illustre d'amis et étant invité à donner d'innombrables concerts dans les maisons de noblesse. Il décèdera dans la cité autrichienne à l'âge de 35 ans... Trop tôt et pourtant, il nous a légué tant de merveilles en si peu d'années. 
Mozart a vécu dans toute une série d'appartements lors de son séjour à Vienne. Un d'eux est aujourd'hui un petit hôtel près de la cathédrale Sankt Stephan, où j'ai eu la chance de résider quelques jours et ayant jadis accueilli d'autres invités célèbres tels que Franz Liszt, Richard Wagner, Anton Bruckner et Edward Grieg.
Vienne, c’est aussi le monde des valses au son d’Offenbach, des père et fils Strauss, ou encore le concert annuel au Musikverein se terminant sur les notes de l’immanquable marche de Radetzky dans un décor somptueux.

L'Homme des Milles Eaux
This is the house where for the first time in history human beings and nature live together with equal rights. We must restore to nature territories which man has illegally occupied. (Friedensreich Hundertwasser, April 1991)
Friedensreich Hundertwasser (de son nom originel "Stowasser") : peintre, architecte, activiste environnemental et philosophe. Il lance un nouveau genre dans l'art graphique. Il abolit la ligne droite et se lance résolument dans l'architecture écologique, en harmonie avec la nature. Il crée ainsi un quartier de maisons organiques portant son nom à Vienne, dans un concept novateur. Il y allie plantes, arbres d'intérieur, matériaux naturels et lignes courbes. Si plusieurs bâtiments du concept verront le jour, son projet de quartier rénové selon les normes organiques ne sera, lui, malheureusement jamais finalisé. Il demeure néanmoins un des grands artistes de ce siècle de la ville autrichienne.
© Photos – Rêvesdemarins
The flat floor is an invention of the architects. It fits engines, not human beings. The straight line is God less. (Friedensreich Hundertwasser, April 1991)

Grandeur et Faste
Ce qui frappe à Vienne, c’est son faste et la richesse de son passé. Du palais impérial à son école équestre, dans ses églises, ses bâtiments citadins ou ses résidences secondaires. On peut ainsi imaginer pourquoi des idées révolutionnaires ont pu germer dans l’esprit de certains. Le récit de la vie de l’impératrice Elisabeth (« Sissi ») ne laisse point indifférent. Cette jeune beauté reclue dans une cage impériale dorée, regrettait sa Bavière natale, et poursuivait constamment sa recherche d'une autre place, d'un autre bonheur, à travers d'innombrables voyages à travers l'Europe, telle un oiseau de mer sans jamais pouvoir se poser. Quel contraste dans sa mélancolie avec le faste infini de la cour austro-hongroise. 
Eine Möve bin ich von keinem Land,
Meine Heimat nenne ich keinen Strand,
Mich bindet nicht Ort und nicht Stelle,
Ich fliege von Welle zu Welle."
(Nordsee Lieder 7", 1885)
"I am a seagull, of no land,
I call no shore my home,
I am bound to no place,
I fly from wave to wave."
(North Sea Song 7, 1885)

Marcher le nez en l’air
Impossible de se promener à Vienne sans lever constamment les yeux : les façades sont éblouissantes. A chaque coin de rue, une nouveauté, une enseigne, un fronton, des lampadaires richement décorés, d’autres teintes, un quartier plus charmant. Si la ville m’a moins marquée que Prague (ayant vu les deux capitales à deux reprises), elle ne n’a pas manqué de me plaire. Du baroque à l’art nouveau (Jugendstil), l’architecture ne cesse de surprendre le passant. Et pour les amoureux des jolis costumes, les Viennois sont friands de leurs habits nationaux. Vous y trouverez en chemin de nombreuses boutiques où vous pourrez vous fournir en "Lederhosen" (culotttes de cuir brodé) et robes de décolletés brodés très élégantes. 
© Photos – Rêvesdemarins
"If we do not honor our past, we lose our future. If we destroy our roots, we cannot grow." (Friedrich Hundertwasser, April 1991)

Trésors cachés
En complément de son architecture splendide, la ville recèle un large nombre de musées incomparables. Ces derniers renferment des véritables joyaux. Pour n'en citer que quelques uns : Gustav Klimt, Schiele, Kokoschka, Kandisky, toute la collection des Breughel l'ancien, Monet, Chagall, Picasso, Dürer, Arcimboldo, Donatello, Le Titien et tant d'autres. Un véritable festin pour les yeux pour les amoureux de l'art. Quelques exemples ci-après.  Je me suis régalée sans indigestion ;-). Et pour les gourmands, les tartes locales (dont le fameux chocolot Sacher) ne vous laisseront pas sur votre faim. 
© Photos – Rêvesdemarins

Au cas où Vienne ne ferait pas encore partie de votre liste de voyages, voici peut-être l'occasion de l'y rajouter.

Et si vous cherchez de quoi vous occuper durant ce week-end, voici un petit défi musical de quoi initier vos proches ou de tester votre mémoire sur quelques grandes oeuvres dont Vienne a été le théâtre. Bon dimanche !

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Toscana Belga

9/7/2022

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Envie de vacances et de dépaysement ? Pas les moyens ou le temps de partir ? Vous n'aimez pas les files ni les foules ? Aucun souci. Je vous propose alors une toute petite excursion en Toscane. Mais une Toscane différente de celle des guides touristiques…

Cyprès et collines
Une Toscane pas chère, sans touristes, verte et jolie à souhait, tout près de chez vous. Notre petit pays n’est pas si plat et se prouve souvent digne d’intérêt lorsque l’on prend la peine de regarder autour de soi. En roulant pour le travail, j’ai ainsi découvert quelques petits bijoux de paysages m’ayant emmenée tout droit dans les collines toscanes. Ne manque juste que le soleil de temps à autre.

Cyprès, collines, routes ondulantes et charmantes chapelles. Sans oublier les champs dorés ou encore les vignobles rougeâtres. Des petits havres de paix pour les amoureux de calme et de paix loin du monde de la route du Sud.

Où les trouver ? Un peu partout, il suffit d’ouvrir les yeux.

​Quelques exemples en images ci-après, notamment en Hesbaye. Où ? Le long de la E42 entre Liège et Namur, comme la petite chapelle de Saint Donat à Héron. Autre coin admirable dans le Brabant flamand, près de la nationale entre Lennik et Ninove, lorsque vous êtes sur la chaussée de Asse. Un peu plus au Sud, prenez la E25 entre Genappe et Mont-St-Guibert, près de Louvain-La-Neuve. Vous y passerez par des collines avec un petit air de Crete Senesi. 

Et si notre vin belge n'y vaut pas (encore) le Brunello di Montalcino (un de mes préférés, avec le Barolo piémontais, mais pour lequel il faut casser sa tirelire... ), il est de nombreux petits producteurs belges qui offrent un nectar de raisin tout à fait agréable à déguster (ou tout simplement ses fruits comme à Overijse). Quant à l'antipasti traditionnel, que diriez-vous de succulentes bruschette aux tomates et origan frais de mon jardin ? 
© Photos – Rêvesdemarins

Je vous invite à vous balader hors des sentiers battus de vos régions et vous souhaite de jolies découvertes toscanes tout près de chez vous. Un excellent dimanche à tous. Et bonnes vacances si vous en avez l’occasion.
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Kippis !

2/7/2022

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À l’aube d’un nouveau printemps le mois passé, j’ai eu la chance d’une petite escapade de quelques heures entre deux journées de travail. Ce week-end, je vous emmène en bord de mer Baltique… Cap sur Helsinki !

Port baltique
Têtes au teint blond-blanc, regards d’azur en amande, profils taiseux ou conversations dans une langue aussi exotique qu’incompréhensible pour mes oreilles pourtant à présent habituées aux consonances nordiques. Mais le finnois s’apparente au hongrois et non à ses voisines. Le mystère finnois a titillé mon intérêt. Et je suis partie explorer ces quelques endroits que j’avais entrevus en venant de l’aéroport. Quelques mâts de bois discernés entre les buildings. Bleu baltique brillant sous un ciel du même ton. Murs colorés aux fenêtres à croisillons. Et des températures estivales !
© Photos – Rêvesdemarins

Au pays de Freyja
Freyja est la fille de Njörd, dieu de la mer et des océans dans la mythologie scandinave. De longs cheveux blonds, des yeux couleur d’océan, elle se déplace sur un char tiré par deux chats des forêts nordiques. 
En vieux norrois comme en islandais moderne, Frú a pour sens « maîtresse, dame, femme ». Dans les autres langues modernes, le vocable est devenu Frue (danois), Fru (suédois), Frau (allemand), Vrouw (néerlandais). (Source : wikipédia)
Les attributs de Freyja ont également un lien avec la mer dans son nom "Mardöll". Tout comme les sirènes, Freyja est réputée pour voler le cœur des marins et les attirer irrésistiblement vers elle. A ce point, elle est souvent désignée comme représentante de l’amour, la luxure, le désir, mais également de la guerre, les prétendants ayant guerroyé pour obtenir ses faveurs.

Les marins finlandais, amoureux des belles dames de bois blond (et aux vingt couches de vernis pour les protéger de l’eau salée… ) n’ont donc pas hésité à doter leurs navires du nom de cette déesse de beauté nordique hors du commun.
© Photos – Rêvesdemarins

St Petersburg scandinave
Un petit air slave plane sur la capitale finlandaise. Une architecture citadine qui replonge entre Prague, Paris et St Petersburg. Des bâtiments imposants entre des rues aux maisons colorées. Les coupoles dorées de la cathédrale orthodoxe d’Uspenski, en bord de mer. Un bijou architectural aux allures moscovites, ayant souvent servi de décor à des films sensés avoir lieu en Russie. Une ville en bord de Baltique au charme indéniable.

Par contre, y trouver un restaurant libre un premier vendredi soir d’été, par beau temps après les mois de confinement, et surtout un tant soit peut payable, est une autre affaire… Pas une seule place de libre. Des établissements et des terrasses bondés. De la musique partout, comme lors d’un festival estival. À la carte traditionnelle : du renne et… de l’ours au menu. En souvenir de mon Teddy en peluche, j’avoue ne pas avoir tenté l’aventure. J’ai fini par dénicher une petite cave à vin espagnole où la charmante serveuse originaire de Barcelone (non, je n’y ai pas vu Manuel ;-))) pour les adeptes de Fawlty Towers) a accepté de me servir ses derniers tapas avec un excellent vin de sa région. Pas très finlandais comme repas, mais plus sympa pour les Paddingtons locaux. Et surtout, une addition moins salée.
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Art moderne aquatique
Enfin, ma balade le long du port entre les navires boisés m’a paru un peu comme une visite dans une exposition de peinture contemporaine. Le soleil de fin de journée y jouait sur les eaux du port et le transforme en musée d’art moderne géant en plein air. Ses palettes surréalistes étaient fascinantes de beauté.
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Kippis !
« Kippis », c’est le nom que j’ai décidé de donner à cette sympathique petite mouette locale qui a pris la pose sous mon objectif pour un photoshoot, pas impressionnée pour un sou. Je vous arrête déjà vous imaginant la raison de son sobriquet. Et non, ce n’est pas ce que vous pensez… « Kippis! » signifie tout simplement « Santé ! Cheers ! A la bonne vôtre ! Salute ! » en langue finlandaise. (Oui, toutes ces photos m’avaient clairement donné soif ;-)). Ce mot est le seul terme local que je sois parvenue à comprendre et à surtout à retenir!
© Photos – Rêvesdemarins
Je vous laisse donc découvrir cet endroit que je tenterai de revoir pour une visite privée plus longue. Et vous souhaite un excellent dimanche, en mer ou ailleurs, en bonne compagnie. Kippis !!!

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Wêr Bisto?

28/5/2022

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Ces dernières semaines, un air voisin souffle dans l'air. Toute une série d'évènements me portent de retour vers les Pays-Bas, où j'ai travaillé avec plaisir durant plus de quatre ans dans le passé. Alors, si nous partions à la découverte d'un petit trésor de nature pas si loin de chez nous : la Frise, ce week-end ?

Les Îles Wadden
Tout débute à chacun de mes voyages mensuels vers Copenhague pour mon travail. Je m’arrange toujours pour obtenir un siège côté hublot pour avoir le bonheur de voir le coucher du soleil, et en particulier lorsqu’il se pose sur les îles de la Frise. Petites taches sablées et dorées éparpillées dans les flots, brillant sous les derniers rayons du jour. Une image magique. Par temps clair, c’est un peu comme si je regardais un atlas de géographie en direct. Un plaisir que j’avais oublié depuis quinze ans mais dont ma mémoire avait enfoui le souvenir pour le faire réapparaître plus vif encore après ces longues années d’ombre. Des formes fantasmagoriques à souhait. Et à chaque fois, je me dit qu'y naviguer à la voile devrait être une belle aventure (y compris pour y slalomer entre les divers bancs de sable... ).

Huit îles sauvages reconnues comme patrimoine de l'Unesco, dont cinq sont habitées, situées entre la Mer du Nord et la mer de Wadden, sur la route du Danemark : Texel, Vlieland, Terschelling,  Ameland, Schiermonnikoog - inhabitées: Noorderhaaks ou Razende Bol, Rottumerplaat et Rottumeroog. Un archipel hors du commun et des sentiers battus pour les amoureux de nature : vieux phares, zone aux activités de marées intenses, faune riche et églises marines, villages de pêcheurs, parcs naturels, phoques, oiseaux marins, moutons, balades dans les dunes... Sans, je l'espère, trop de touristes... (Même si ceci n'est plus gagné d'avance nulle part de nos jours).  
« Friesland... Not suitable for couch potatoes, box-set binge-watchers, landlubbers, speed demons, city slickers, Sunday drivers, homebodies and people who don’t like nature. » (source : www.friesland.nl)
La semaine dernière, ma nouvelle personne de contact pour une plateforme informatique de recrutement se présente : sa voix, mélangeant des accents résolument danois, néerlandais et allemands, me rappelle subitement que cette région du Nord des Pays-Bas, demeure encore sur ma liste de régions à visiter (plutôt que de me contenter de la survoler... ). Elle explique être danoise du Sud, mais aux origines frisonnes et au dialecte reflétant un subtil mélange de trois régions limitrophes, aux tonalités que j’aime (même si ce dernier - tout comme le danois - semble absolument incompréhensible pour la plupart des gens normaux ;-)).
© Photos – www.Friesland.nl

Tjalks
J’avais déjà poussé ma voile d’Amsterdam à l’IJsselmeer et l’envie de rejoindre le cap Hoorn néerlandais avec des amis gantois, il y a des années. Une adorable petite ville typique, maisonnettes aux façades en escaliers volutés le long de charmants canaux, bordées de ponts basculants. Et une ambiance chaleureuse pour une brève relâche. Sans oublier les innombrables vélos. Un amarrage à couple contre un de ces magnifiques navires « Tjalks » locaux, ces navires de transport à fond plat, aux dérives latérales extérieures, à voile aurique et dont le mât est amovible pour le passage de ponts grâce à un treuil. Manoeuvre qui peut s'effectuer seul ! De véritables petits bijoux de conception.
© Photos – www.Friesland.nl & wikipedia

Mais la Frise, c'est également le terrain de jeux des voileux en mal de compétition. Un ami kiné, voileux acharné (et surtout très doué), de qui nous avions d'ailleurs acquis un F18 il y a quelques années, m'a récemment raconté avoir participé à la plus grande régate de catamarans de sport au monde : le Tour de l'ïle de Texel. Cette régate existe depuis 1978. La prochaine aura lieu ce 18 juin 2022. Plus de 600 catamarans sur la ligne de départ en mer du Nord, piaffant et hennissant pour parvenir à franchir les rouleaux (ou non... ) qui leur fera faire le tour de l'île frisonne en ruant dans les brancards marins sur plus de 100 km en un temps donné. Les écoutes de voiles au bout des doigts, tels des coureurs de chars romains, les rênes en main, qui se croisent dans un stade nautique, penchant dangereusement plus leurs coursiers prennent de la vitesse. Beaucoup de casse et d'embouteillages à prévoir. Départ donné en hélicoptère. Une compétition à ne pas manquer pour les passionnés de cette voile sportive (petite voile, d'accord, mais rapide ! On y monte à plus de vingt noeuds au raz de l'eau, voyez plutôt dans la vidéo ci-dessous). Cela me tenterait bien... Mais pour se faire, il va falloir sérieusement retravailler les abdos et dérouiller les muscles pour se mettre au trapèze (dixit mon kiné ci-avant ;-) ).

Pour terminer ce billet, je ne pouvais m'empêcher de partager quelques extraits d'un groupe local dont les mélodies m'ont souvent fait rêver : le groupe Twarres.  Un jeune duo aux harmonies rafraîchissantes en dialecte frison (notamment). Ils remportèrent un prix musical pour leur interprétation de "Wêr bisto" en 1999. J'espère que leur musique vous plaira autant qu'à moi.


Je vous souhaite un excellent dimanche, et comme on dit en frison " lokkige snein en goed gelok ! ".
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Havre de Paix

14/5/2022

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Alors que nombreux sont ceux et celles qui rêvent de voyages, d’autres rêvent parfois de déposer leurs valises. Je me trouve à l’intersection de ces deux mondes. Je voyage régulièrement pour le travail, et cela convient bien à mon besoin d’exploration. Ce billet aurait tout aussi bien pu s’intituler “Office with a view 2”, en suite au billet précédent sur le sujet "Office with a view"…

Dans mon métier, je dois rencontrer et m’entretenir avec un grand nombre de personnes, de préférence de visu. Et la pandémie a irrémédiablement reporté certains de mes voyages. Alors, je me rattrape un peu ces derniers mois. Ma dernière destination fut Londres cette semaine. Et à chaque découverte d’un nouveau bureau, une surprise m’attend derrière la porte d’entrée.
Un petit partage de la vie d’un globe-trotter professionnel, ce week-end.

Office with a view 2
Départ en train sous la Manche, ce qui n'est jamais pour me déplaire. Charmantes conversation avec des voisines qui, le hasard est toujours étonnant, s'avèrent œuvrer dans le service d’oncologie où je fais du volontariat depuis de nombreuses années. It’s a small world…

Arrivée au bureau londonien que je visite pour la première fois, le tourniquet d’entrée me réserve une surprise plutôt agréable : celle d’un bureau aux accents résolument nautiques, au bord de la Tamise, avec une vue imprenable sur Tower Bridge et les navires. L’architecte d’intérieur du bâtiment est sans aucun doute un fervent passionné de voile. De la réception aux lampes, des noms de salles de réunions au design des portes et des plafonds, jusqu’aux tasses et aux motifs des bouteilles d’eau, tout sans exception, a été pensé en relation à la voile et la navigation. Les propriétaires ont poussé le jeu jusqu'à se faire représenter en uniforme de pirate d'époque dans une galerie de tableaux. Que demander de plus au travail… Une douce consolation pour les réunions difficiles et les longues heures de travail des voyages d’affaires.
© Photos – Rêvesdemarins

Good save the Queen’s barge
Le soir, une collègue m’emmène dîner en face du St Katharina dock, la charmante (mais ô combien prisée) marina au cœur de Londres, près des anciens chantiers navals. Encore de quoi adoucir mon séjour fatigant. Le lendemain matin, je décide de troquer la demie heure du petit déjeuner contre une petite balade photos avant de recommencer mes réunions. Pas idéal pour l’estomac mais tellement nourrissant pour le moral :-). Un petit tour entre la foule de Londoniens pressés du petit matin que recrachent les sorties du métro (la mode britannique n’en finit pas de m’étonner ! ). Détour par la fameuse tour de Londres et ses murs crénelés, ses barrières de dentelle métallique et ses lampadaires vintage. Une girouette de rouille et de cuivre pas comme les autres attire mon objectif. Devinez à quoi elle ressemble…

Découverte ensuite de la barge royale Gloriana, offerte à la reine Élisabeth II tout spécialement pour son jubilé de diamant en 2012. Toute d’or et de pourpre vêtue, la célèbre barque se repose au bout de la petite marina intérieure. Entourée de quelques voiliers endormis et de péniches aux ponts amoureusement décorés. Nul doute que les Britanniques aiment bichonner leurs navires.
© Photos – Rêvesdemarins

Havre de paix
Pour terminer ma promenade matinale, je fais une courte pause dans un havre de paix juste en face de mon bureau : les ruines de l’Eglise de St Dunstan-in-the-East. L’église gothique datant du XIIe siècle fut largement détruite durant le grand incendie de Londres en 1666. Reconstruite, elle fut à nouveau la victime du temps lors du bombardement Blitz de 1941. Ensuite, la ville décida de transformer ses ruines en jardin public et y planta des arbres. Ce petit coin de paradis et de verdure est situé sur la colline de St Dunstan, entre le London Bridge et la Tour de Londres. On n’a qu’une seule envie, c’est de s’y asseoir sous les arbres sur un banc de bois, y écouter le chant des oiseaux tout en admirant les fenêtres aux arches et ogives gothiques millénaires ornées de lierre rougeoyant. Le temps s’y arrête brièvement, avant de reprendre son cours infernal dans les bâtiments modernes qui le juxtaposent. Et je n’ai pas manqué telle opportunité !
© Photos – Rêvesdemarins

Alors, une petite visite à Londres vous tente ? Et pourquoi ne pas y aller à la voile, remonter la Tamise, y aller vous amarrer au St Katharina dock et découvrir ce petit havre de paix ? Un excellent week-end !
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Le Secret de Pierre

27/3/2022

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Il y a quasiment 300 ans, le 5 avril 1722, dimanche de Pâques, le navigateur néerlandais Jacob Roggeveen faisait une découverte aussi fabuleuse que mystérieuse dans l’océan Pacifique. Alors, pour ce 300e billet du blog, je vous emmène rêver ce dimanche aux Îles de Pâques.

La Lointaine
Située à 27°7′S 109°22′W, l’île triangulaire (habitée) la plus isolée au monde dépend de Valparaiso (Chili). Ses premiers habitants y trouvèrent refuge au IVe ou au IXe siècle. Râpa Nui, son nom polynésien signifie “la lointaine”, ou encore "grande rame”. Dans les siècles qui suivirent, l'île sera ensuite visitée par l'explorateur britannique James Cook puis par le comte de La Pérouse.
​
Selon les légendes, le roi Motu Ha Matu’a, aurait rejoint l'île à bord de catamarans en provenance des Îles Marquises. Il aurait ainsi créé une civilisation à la croyance que ses monarques pouvaient dialoguer avec les dieux par l’intermédiaire des "Moaï", mystérieuses statues géantes aux visages taillés dans la pierre volcanique locale. Ces statues étaient au centre de l'idée de fertilité et dans la croyance rapanui. Leur présence stimulait la production agricole alimentaire. Leur rôle n'était donc pas purement religieux, ni signe de pouvoir entre les tribus. 
Ayant surgi de l’éruption de trois volcans à chaque coin de l’île, Râpa Nui a aujourd’hui perdu sa végétation originelle. Éloignement considérable, direction défavorable des vents et des courants, faible superficie, âge récent et côtes abruptes ont formé autant d'obstacles au peuplement animal et végétal de l'île :  ses ressources sont donc limitées et leur capacité de régénération quasi nulle. Et pourtant, ses habitants parviennent à survivre dans cet environnement ingrat. La civilisation rapanui semble avoir disparu vers la fin du XVIIe siècle. Certaines hypothèses concluent à un écocide, à savoir une surconsommation des ressources naturelles jusqu'à détruire l'écosystème, comme cause principale de l'extinction de ce peuple mystérieux. Les populations locales auraient procédé à une vaste déforestation pour construire leurs canoës et pourvoir au transport des mégalithes de l'île. Ce qui aurait eu les conséquences que l'ont connaît : disparition des forêts, de la faune, famine, guerres tribales et épidémies. ​

Le Secret de Pierre
Taillés à l'aide de pics dans le tuf volcanique, les moaï, géants de pierre de plus de dix mètres de hauts, pèsent chacuns plus de 80 tonnes. Chapeautés d'une coiffe de tuf rouge ("pukao"), leurs visages sont tous différents. Les monolithes de basalte et de tuf recevaient des yeux de corail, d'obsidienne noire ou de tuf rouge lors des cérémonies religieuses. Il reste un seul moaï encore pourvu de ses yeux, à Ko Te Riku.

Leur redressement était particulièrement délicat. C'est pour cette raison que l'on en a retrouvé plus de 400 ébauches inachevées dans leur carrière d'origine, dont un faisait plus de vingt mètres de haut. Leur taille prenait environ un an. L'île compte 887 moaï. Ils sont tous placés le dos tourné à la mer, sur des talus appelés "Ahu", à l'exception de ceux de l'ahu Akivi, qui, eux, regardent l'océan.   
Sur l'ahu Tongariki, se trouve le plus grand ahu jamais restauré : une rangée de 15 moaï dominant l'océan. Un raz de marée eut raison de ces géants dans les années 1960 et achevèrent le travail de destruction entrepris antérieurement par les guerres tribales. Ils doivent leur restauration à des mécènes japonais. 
​
Sur les 887 colosses répertoriés sur l'île, trois individus portent des inscriptions secrètes gravées sur le dos, des "pétroglyphes". L'île possédait également une écriture nommée "Rongorongo", faite de formes pictographiques et géométriques. A l'heure d'aujourd'hui, le mystère de la signification des deux types d'inscriptions n'a toujours pas été élucidé. Le secret de pierre demeure donc entier... Qui sait, renferme-t-il la clé de l'énigme des oeufs de Pâques ?

Alors, je vous laisse rêver au secret de ces pierres et vous souhaite un excellent dimanche ensoleillé. 
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