La pandémie a donné pas mal de fil à retordre à bon nombre d'entre nous. Cependant, certains ont su tirer le meilleur du pire et ont transformé cette période de confinement en opportunité pour préparer leurs rêves pour lesquels ils n'avaient jamais le temps ni l'occasion : changer de boulot, déménager, se mettre à l'expérimentation culinaire, à la poterie ou à la bicyclette, lire l'intégrale de Shakespeare ou de Tolstoï, construire une annexe ou un carport, apprendre le yoga ou la méditation et j'en passe... Ils ont décidé de casser leur tirelire boulimique des économies faites sur les vacances qu'ils n'ont pas pu prendre durant cette longue période en ermite, pour une activité qui leur trottait dans la tête depuis bien longtemps sans jamais pouvoir la réaliser jusque là.
La presse le confirme : le business de la voile a le vent en poupe. De plus en plus de jeunes y prennent goût. Les médias en font la publicité. Les candidats au brevet sont légion. Les écoles de voile reprennent du poil de la bête. Les ventes de bateaux ont explosé ces derniers mois et les listes d'attente s'allongent pour obtenir un anneau dans les ports. Les sponsors commencent à refaire surface et les moins jeunes ne s'en lassent pas. Un beau cadeau pour tous ces marins ayant été contraints de demeurer à terre durant tous ces longs mois. Ainsi, bon nombre de passionnés de mer en ont, eux, profité pour passer leur brevet de navigation ou même acquérir leur propre voilier. Et mes anciens compagnons des cours de voile n'ont pas fait pas exception à cette tendance. Un nombre d'entre eux ont obtenu leur papiers de yachtman et enfin acheté leur joujou favori. Et je suis très heureuse pour tous ces rêveurs qui ont su attraper la chance au vol. Bravo ! Go for your dream ! Quant à moi, j'ai mis mon rêve dans un tiroir bien au chaud en attendant que le vent tourne un jour dans la bonne direction.
© Photos – Rêvesdemarins
Alors, voici venu pour eux le moment de poncer, nettoyer, gratter, caréner, réparer ou vernir avant de pouvoir larguer les amarres. Tout un poême avant de mettre un pied en mer. Mais cela fait indubitablement partie du charme de devenir propriétaire d'un voilier. Leur couleur demandera quelques couches, le moteur quelques tours de vis supplémentaires, les voiles une nouvelle robe et tant d'autres modifications que certains jugeront nécessaires pour que leur chérubin leur plaise autant que peut.
Et puis, parfois, il y aura le nom du petiot (ou de la bête selon le modèle)... Un nom de prestige pour certains. Un sobriquet qui semblera ridicule ou du moins au goût douteux pour d'autres... Et pourtant. A ceux qui pensent renommer leur destrier marin, soyez indulgents pour le petit nom dont les anciens propriétaires ont baptisé (certains diront "affublé"... ) votre nouveau bambin. Un navire est une dame délicate, jalouse et surtout très sensible. Lui ôter son nom lui semblera parfois pénible, critique, déshonorant, voire infâmant selon les degrés de susceptibilité. Alors, réfléchissez bien avant d'entreprendre tel re-baptême. Certains vieux loups de mer vous diront que cela porte malheur. Un nom, c"est pour la vie. Et si vous décidez tout de même d'ignorer la malédiction, n'oubliez alors pas de respecter le protocole consistant à traverser l'erre du navire après l'avoir renommé. (Pour plus d'informations sur le sujet, voir un blog antécédent "Le nom des rafiots s'écrit partout".) Et même s'il est long à épeler à la VHF... "Out of Office" me semble un nom de voilier que je ne voudrais en aucun cas modifier. Juste ce dont on a besoin pour déconnecter du travail ! Je n'en connais pas le propriétaire, mais il ou elle a été bien inspiré(e).
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Alors, si vous faites partie de ces privilégiés qui ont su réaliser leur rêve un peu fou, bon vent et profitez de votre nouvelle frégate, peu importe son nom ! Un excellent dimanche à tous.
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J’apprends et puis j’oublie. Que ce soit au professionnel ou au privé, mon esprit efface inlassablement ce que je ne pratique plus au jour le jour. Les langues, les connaissances, les techniques, les règles, les noms… Les gestes qui ne sont pas encore ancrés dans ma peau comme un ADN. Un peu comme s’ils avaient ce besoin impératif d’être caressés quotidiennement pour se laisser apprivoiser. Une des rares choses qu'on oublie rarement (heureusement) sont les gens. Mais tout le reste semble tellement éphémère dans nos mémoires.
Plus les mois sans la mer et la navigation me semblent loin, plus le sentiment se renforce de ne plus rien savoir, d’avoir tout oublié. Serai-je encore capable de manœuvrer et de sentir le vent ? Pourrai-je encore me réhabituer au roulis et lire les vagues ? Ma mémoire et mes bras me trahiront-t-ils lorsque je remonterai enfin à bord ? L’âge, la fatigue du temps, la lassitude du corps et les mois d’abstinence de l’eau jouent au yoyo sur mon esprit. Un marin oublie-t-il jamais ce qu’est la mer ? Le temps passe…
La voile est-elle donc comme la bicyclette ? Tant d’interrogations en attendant impatiemment de pouvoir enfin reprendre la mer… Alors, je vous souhaite un excellent dimanche, sans trop de trous de mémoire !
Lorsque je suis à la côte, mon plus grand plaisir est celui de pouvoir capturer la lumière du couchant sur la plage et ses milles feux colorés. Lorsque je suis en mer, ces moments où l’aube se lève sur l’onde et celui où le crépuscule prend son repos sous les flots me font réaliser à quel point la vie est un présent. Les matins, lorsque je sors me promener avec le chien, je ne peux m’empêcher de me dire que j’ai une chance inouïe de profiter d’un nouveau jour qui se lève sur les champs. La nature est magnifique. Une aubaine incroyable de pouvoir admirer la douce lumière qui baigne la campagne environnante. Et ces instants se doivent d’être reconnus et appréciés à leur juste valeur. On vit tellement dans un tourbillon que parfois j’en oublie ce simple secret.
L’existence est tellement brève et imprévisible. Chaque rayon de soleil, chaque perle de pluie, chaque souffle de vent sur ma peau me font sentir vivre. Je côtoie des situations où les plus petits détails ont leur importance et parviennent à changer l’état d’esprit de ceux dont les jours sont comptés. Où la moindre attention et un sourire peuvent donner á l’autre la force de tenir encore un jour de plus… Alors, pas de grands mots ni de longs discours ce WE, juste quelques images qui reflètent cette généreuse faveur que j’ai eue de voir ces milliers de levers et couchers de soleil et de pouvoir encore être là, simplement, peu importe le nombre de bougies que l’on a déjà soufflées jusque-là.
Il y quelque temps de cela, j'ai travaillé quelques années à Rotterdam aux Pays-Bas avec beaucoup de plaisir. Et lorsque j'ai quitté ma fonction pour être envoyée à Paris, mes collègues néerlandais m'ont offert pour mon départ, une peinture représentant... une vache ! J'avoue que ma réaction fut un tantinet "mitigée". Mais, les vaches font partie intégrante du paysage local et finalement, ce portrait pose aujourd'hui encore dans une pièce de mon habitation à côté de ses homologues en chair et en os dans le pré attenant. Finalement, un très chouette cadeau.
Mais quel est le lien entre les vaches et ce blog, me direz-vous ? Bien... Saviez-vous que les vaches, cela vogue ? Alors, c'est parti pour un petit billet un peu vache...
Elles se prénomment Angus, Tonnerre, Rosette, Blondie, Nellie, Moka, Bianca, Mariche ou encore Marguerite… Elles varient les couleurs de robe et les tailles. Mais rares sont les poids-plumes. Certaines portent des cornes, d’autres une cloche. Toutes aiment les belles pâtures très humides avec une vue sur l’horizon et chérissent le sentiment de liberté que l’immensité leur procure pour gambader à l’aise. Il y en de tous les goûts et de toutes les couleurs !
Le choix d’une belle bête n’est pourtant pas aisé. Il en existe une telle diversité. Avec leurs qualités et leurs défauts. Leur prix reste souvent imposant (tout comme leur poids) et il faut les reins solides financièrement pour l’acquisition d’un animal en bonne santé. Les foires où les acheter font foison et il est impératif de quelque peu “tâter” la marchandise et l’inspecter sous toutes ses coutures avant de prendre la décision de l’acquérir. Un plus, un animal, c'est généralement pour une longue période qu'on l'adopte. Aux vaches, on donne d'office un numéro, un nom et puis il faut s'occuper d'elles constamment. Nuit et jour, elles feront partie de votre vie et de vos pensées. Il ne s'agit donc pas d'une décision à prendre à la hâte. Etre fermier, c'est une passion, presqu'un saçerdoce. On apprend tous les jours et on apprend surtout à connaître sa bête.
Et puis, lorsque vous avez enfin trouvé la perle rare, il vous faudra encore faire venir un expert pour confirmer son état de santé et surtout parlementer avec son propriétaire pour négocier son prix. Et c’est là qu’il vous faudra peut-être prendre le taureau par les cornes pour arriver à vos fins. Et les discussions peuvent durer…
La Charolaise et la Gasconne
La Blanc-Bleu
La Limousine
La Bretonne Pie Noire
La Rouge du près
La Blonde
La Nordique
La Cachena
Le Veau
La vache à lait
Envie de devenir fermier ? C'est le moment. Le secteur est en vogue en ce moment. Et si vous avez déjà la chance d’être l’heureux propriétaire d’une de ces jolies bestioles, prenez bien soin d’elles ! Un excellent dimanche à tous. Meeuh !
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August 2023
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