Pas de géométrie aujourd’hui. Le goût du public pour les devinettes matheuses restant relativement restreint, je vous offre en ce jour un sujet un peu plus abordable.
J'adore voyager, comme vous savez déjà. Cependant, le retour à la terre ferme m'est aussi agréable, surtout après une longue période d'absence. Et en particulier lors de mes retrouvailles avec un des compagnons qui prend de la place dans mon coeur et ... dans ma maison. Je vous emmène ainsi à la rencontre de mon ami Pavlov. Prêts pour les présentations ?
De Descendance Divine
Les ancêtres de Pavlov descendent en réalité d'une longue lignée de monarques prestigieux : les pharaons, presque de droit divin. Il y a plus de 4.500 ans, ils furent vénérés pour leurs pouvoirs éternels et leurs charmes charismatiques. Considérés comme des demi-dieux, ils se comportent aujourd'hui toujours comme tels... Tout d'abord avatars du dieu Rê en tant que pourfendeurs du serpent "Apopis", dans l'antiquité égyptienne, on aimait à les nommer "Bastet". Tout d'abord symboles de la fertilité et de la sensualité avant de devenir des compagnons appréciés pour leur douceur, leur grâce et leur nonchalance, ils furent avant tout considérés comme des êtres protecteurs. La plus ancienne forme de déité respectée et représentée en Egypte. L'historien grec Hérodote écrivait que les familles étaient en deuil et se rasaient les sourcils, en signe de tristesse au décès d'un des leurs.
Nos amis furent ensuite diabolisés en Europe au Moyen Âge et ne retrouvèrent leur mérite qu’au XVIIIe siècle. D'ailleurs, sur les navires vers le nouveau Monde, ils furent considérés comme équipiers bien utiles pour garder les bateaux de leurs fléaux dentés. C'est en compagnie des Vikings, marins solitaires, que les ancêtres norvégiens de Pavlov firent voile vers la côte occidentale de l'Amérique du Nord. En Asie, par contre, notamment au Japon et en Asie du Sud-Est, ils demeurent synonymes de chance, de richesse ou de longévité. Certains temples, hotels et établissements publics (Singapour, Bangkok, Tokyo) leurs sont d'ailleurs dédiés encore aujourd'hui. Même à Bruxelles, il existe deux cafés leur étant dédicacés.
© Photos - Wikipedia
Acrobate de l'Extrême
Notre ami Pavlov, du moins durant ses jeunes années, se révèle un acrobate sans limites. Là où vous pensez qu'il n'ira jamais, est précisément l'endroit qu'il choisira d'aller explorer. Que ce soit le haut de vos rideaux (tout neufs de préférence), la cîme d'un arbre type séquoia, le trou entre deux planches fait tout au plus pour une musaraigne, les tiroirs de la garde-robe et j'en passe. Bien entendu, s'il y rentre, il ne parvient pas toujours à en sortir sans vous avoir d'abord appelé à l'aide avec moultes gémissements lamentables, voire même vous obliger à faire appel aux pompiers. No risk, no fun, n'est-ce pas ?
Ami ou Ennemi
Notre ami Pavlov peut se montrer le meilleur ami au monde, mais uniquement lorsqu’il en aura décidé ainsi. Il peut s'avérer incroyablement tendre et affecteux, même jusqu'à venir vous consoler lorsque vous vous sentez triste ou malade. De cette manière, il lui arrivera de tourner incessamment autour de vos jambes et de vous suivre absolument partout (quand je dis, partout, c'est PARTOUT ! , y compris les endroits les plus intimes, sans la moindre gêne). Par contre, par moments, il vous ignorera avec concupiscence, l’air de dire “hors de ma vue, manant ! ", ses origines divines refaisant subitement surface. Cela fait partie de ses attributions... A prendre ou à laisser. Très indépendant, il décidera donc seul des moments où il souhaite vous voir (ou non) et se laisser approcher.
© Photos - Rêvesdemarins
Monsieur Propre
L'Heure de Folie
Une heure par jour, il a besoin de se laisser aller à une crise de folie sans pareil : totalement zinzin ! Des courses d'un bout à l'autre de la maison. Des batailles déchaînées avec des opposants imaginaires (la pauvre armoire, le malheureux fauteuil, parfois même son ombre ou le bout de sa queue... ), un regard hagard à la Jack Nickolson, des pupilles hyper dilatées (je vous jure que je ne lui donne pas de LSD ! ) et une énergie inexhaustible. Bref : keep out the way !
© Photos - Rêvesdemarins
Réveille-Matin
Ne réveillez pas le chat qui dort...
Pour compenser son énergie surabondante, il lui faut pas mal de sommeil. Beaaauuucoup de sommeil ! Son activité principale, se résumera donc à la sieste sur le canapé, sous le radiateur bouillant ou encore sous la couette douillette de votre lit si vous avez eu le malheur de laisser la porte de la chambre ouverte (et encore, parfois, il parvient à l'ouvrir tout seul ! ). Et en outre, il a cette capacité de s'endormir n'importe où, dans les positions les plus improbables. Encore un adepte du yoga, sans doute...
© Photos - Rêvesdemarins
To go out or not to go out ?
¿ Couacouacomékiki ?
Alors, ici, on touche le point sensible... La bouffe ! Pavlov a toujours faim ! A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, monsieur désire son geuleton. Mais, attention, il ne mange pas n'importe quoi ... Monsieur fait le difficile. Non seulement, il réclame lorsque son assiette n' est qu'à moitié vide (une sorte de daltonisme distinctif par rapport aux aliments à partir du moment où sa gamelle atteint 50% de sa capacité), mais en plus, il se révèle particulièrement "minoudier" par rapport au choix de ses plats. Certains de ses congénères ne tolèrent pas moins qu'un trois étoiles au Gault et Millau, s'il vous plaît.
© Photos - Morris - Simon Tofield - Jim Davis
Pavlov en Mer
Enfin, pour tout de même faire le lien avec le thème de ce blog, la mer et les navires, le vocabulaire des gens de mer en réfère souvent à notre ami Pavlov.
Le terme "chatte" désigne une sorte de petit bateau à fond plat. Lorsque le vent tourne, on surveille les "sauts du chat". Les marins désobéissants subissent le supplice du "chat à trois queues" (fouet à neuf lanières). Les marins anglais, quant à eux, ont un vocabulaire félin très riche : la coursive du bateau n'est autre que la "promenade du chat" (cat's walk), une brise légère, une patte de chat (cat's paw). (Auteur : www.eurothai.fr)
Enfin, si vous vous demandez l'origine du surnom "Pavlov" de ce petit compagnon à 4 pattes... Vous donnez votre langue au chat ? Tout simplement parce que, peu importe où il se cache, il suffira généralement d'ouvrir le frigo... Et le chat apparaîtra subitement comme par miracle !
Alors si vous n'avez pas d'autres chats à fouetter ce dimanche, je vous souhaite une bonne journée, pleine de ronrons et de caresses !
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Petite devinette pour les matheux ce dimanche...
© Illustrations - « La Géométrie », René Descartes 1637. © Photos - Revesdemarins
Avez-vous deviné qui je suis ?
Et la boucle est bouclée puisque nous voici deux ans, jour pour jour, que ce blog a vu le jour... 94 billets en 24 mois ou 730 jours. Une moyenne de 3,9/mois ou 0,9/semaine. Enfin donc, presque un billet par semaine. Mais le plus important n'est pas la quantité... Mais bien la qualité de ce blog. Et j'ose espérer qu'elle répond à vos attentes, chers lecteurs ! Au plaisir de continuer à susciter votre intérêt, vous faire sourire et vous donner envie de lire les billets suivants.
Un excellent dimanche à tous ! Et peut-être ce petit billet de géométrie vous fera-t-il voir les bateaux à voile sous... un angle différent... ;-)
Un petit billet supplémentaire cette semaine, pour casser un peu la routine hebdomadaire. Et surtout pour casser les clichés et modes sociétales. Pas de mer ni voile aujourd'hui. Mais, un sujet... "bateau" : l'Amour, toujours l'Amour...
Encore un ! Allez-vous me dire... Impossible d'ignorer que ce 14 février célèbre les amoureux, car ces derniers doivent déjà avoir une indigestion de petits coeurs, mots doux et autres messages de Cupidon à travers les médias et la publicité commerciale. Donc, à tous les amoureux : je vous souhaite moi aussi une belle fête de St Valentin et beaucoup d'amour à venir ! Cependant... Pourquoi ne pas écrire un petit billet aussi pour tous ceux qui redoutent ou ressentent de l'aversion pour cette fête (devenue) commerciale, qui bannit, malgré elle, toute une partie de la population : ceux qui sont seuls ou ne se sentent pas ou mal aimés. Ceux qui appréhendent une soirée qui ne parle que d'amour écarlate alors qu'ils n'en voient pas la couleur, ou broient du gris et noir à la place. Un billet sans prétention car il est aisé de parler d'amour lorsqu'on se sent aimé. Et j'ai cette chance. Mais, surtout, un petit message d'espoir et d'encouragement pour ceux qui aujourd'hui se sentent tristes ou solitaires. Alors, faites passer le message à ceux-là !
© Photos - Rêvesdemarins
C'est quoi l'amour ?
Est-ce simplement cet état second de félicité, cette étincelle dans les regards ou ces passions flambantes ?
L'amour existe bel et bien pour tout un chacun, autour de nous, parfois sous une forme plus discrète ou "différente". Il suffit juste de savoir le reconnaître et de l'accepter comme tel. Il se dissimule souvent sous des aspects bien moins romantiques que l'homme qui nous fait une déclaration passionnée avec un bouquet de fleurs ou la femme qui nous séduit dans une robe irrésistible. Il se cache dans des gestes et situations banales, de tous les jours. L'inconnu qui nous sourit en rue. L'infirmière qui nous tient la main lors d'un traitement douloureux. Le petit chien ou le chat qui a ruiné nos fauteuils mais tellement affectueux. La collègue qui nous apporte un café pour nous remercier. Le partenaire qui met tout son coeur à préparer le petit déjeûner les jours où nous sommes fatigués. La personne qui nous accompagne en rue et nous passe une écharpe autour du cou lorsque nous tremblons de froid. Et j'en passe... Rien à voir avec l'amour des feuilletons à l'eau de rose dont les médias nous rabâchent les oreilles. Rien à voir avec les belles histoires des romans. L'amour est bien plus simple, proche et banal que tout cela. Et celui-là, chacun peut le ressentir chaque jour. Il peut venir de proches ou d'inconnus. Le tout est de l'accepter et de le prendre lorsqu'il montre le bout de son nez. Mais voilà... Le problème est qu'on a souvent tendance à ne pas le reconnaître à travers ces gestes-là...
© Photos - Kim Grove/Casali
L'amour n'est pas un long fleuve tranquille
L'amour vient parfois maladroitement. Avec des mots ou des gestes qu'on ne comprend pas ou qu'on interprète erronément. L'amour a besoin qu'on lui accorde une chance, parfois même deux ou trois. Les déceptions sont faciles à trouver. Mais bien plus difficiles à dépasser. Elles aussi ont besoin qu'on leur pardonne leurs maladresses. L'amour n'est pas un long fleuve tranquille...
"... Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire, ces regards insistants que l'on n'a pas compris. Ces appels évidents, ces lueurs tardives, ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit. Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres, ces désirs évadés qui nous feront aimer. Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines, ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard..." (Veiller Tard, J.J. Goldman)
To be or not to be
L'amour se cache aussi dans ces gens qui nous permettent d 'être nous-même. Et ne nous jugent pas, ne nous en veulent pas d'être qui et comme nous sommes. Ces amis que nous voyons à peine une fois tous les lustres et qui pourtant ne nous laissent pas tomber et ne nous oublient pas. Ces êtres qui voient derrière notre masque ou notre maquillage et voient notre beauté sans artifices. Ces gens qui savent lire entre nos lignes et comprennent nos non-dits. Ceux et celles-là qui savent interpréter nos colères ou nos crises de larmes et sont toujours là pour nous rattraper lorsque nous tombons bien bas. Ceux qui font fi de nos petits (ou gros) défauts pour ne voir que l'essence de qui nous sommes. Ceux qui se réjouissent de nos bonheurs.
Réfléchissez bien... Il y a certainement au moins un de ces gens-là autour de nous dans notre vie. "... Love goes very far beyond the physical person of the beloved. It finds its deepest meaning in his spiritual being, his inner self. Whether or not he is actually present, whether or not he is still alive at all, ceases somehow to be of importance. " (Man's search for meaning, Viktor Frankl)
© Photos - Rêvesdemarins
On n'est redevable de rien
Enfin, l'amour, le vrai, est inconditionnel. Il est gratuit. Certains le refusent par peur d'être redevable à l'autre. Par crainte de recevoir trop et de ne pouvoir donner autant en retour. Mais l'amour inconditionnel ne demande rien en échange. Bien entendu, il n'est pas infini, ni éternel. Rien n'est immuable. Et l'amour, plus que tout, demeure fugace et fragile. Une raison de plus pour l'accueillir à bras ouverts lorsqu'on a su le reconnaître, peu importe le temps qu'il durera.
Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler... " (Victor Hugo)
Alors, lorsque vous entendrez toutes ces chansons de circonstances, ne soyez pas tristes. Mais dites-vous plutôt qu'elles ont été écrites pour vous. Qu'elles rendent hommage à la personne merveilleuse que vous êtes et que l'on ne reconnaît peut-être pas à sa juste valeur, pour l'instant du moins. Si vous avez perdu un être cher et qu'il vous manque cruellement ce soir. Je ne vous dirai pas que l'amour viendra ou reviendra. Parce que je n'ai malheureusement ni les pouvoirs d'un sorcier ni une boule de cristal. Mais, l'amour est là, quelque part à vous attendre au coin d'un chemin, sous une forme que vous n'imaginez peut-être même pas... On peut tomber ou demeurer amoureux de différents êtres ou choses, vivants ou non. Et même si le besoin d'affection persiste, souvent criant, pas besoin d'être "en couple" pour trouver des moments de bonheur. L'être aimé ne doit pas toujours être phyiquement présent dans ce monde, pour que l'amour soit présent. Il doit simplement l'être dans nos coeurs.
Peut-être trouverez-vous mon billet un peu simpliste. Et loin de moi d'oser donner des leçons à qui que ce soit... Mais, ce soir, lorsque vous rentrerez chez vous, que vous soyez seul, bien ou mal accompagné, sachez que quelqu'un, quelque part, a eu cette pensée positive pour vous. Et j'espère que ce petit billet vous rendra quelque peu le sourire en cette soirée.
Il était une fois un petit archipel perdu en plein milieu de l'océan (je ne vous dis pas lequel, ce serait trop aisé ;-). Il comptait neuf îles dans un magnifique encrin de verdure.
© Photos - Luis Cardoso (unsplash.com)
Alors, pas encore deviné ? Non ? Bon, d'accord. Encore quelques indices...
Archipel nommé d'après sa population d'oiseaux (faucons/éperviers). Il y règne une intense activité sismique. Les îles étaient vierges de toute population humaine jusqu'au XVe siècle. Ensuite, un certain Jàcome de Bruges, travaillant pour Henri le Navigateur, reçut ainsi la mission d'y installer des familles flamandes, suivies par des françaises puis des espagnoles. Il y flotte aujourd'hui un petit air lusitanien.
Enfin, dernier indice : entre cet archipel et notre Plat Pays, en ligne droite, il n'y a ... RIEN ! Que de l'eau, encore de l'eau et toujours de l'eau !
Une grosse semaine de navigation hauturière au long cours, fleurtant avec les zones de dépression. Une vraie nav... 1300 milles nautiques sans voir la terre, en tête à tête avec la grande bleue. Destination d'arrivée ? Lorient, la base (Bretagne sud). Un beau défi (et pas qu'au mal de mer ! ).
J'attends vos suggestions pour découvrir notre destination de départ !
Un excellent dimanche ! Et peut-être l'occasion d'admirer votre mappemonde d'un peu plus près ;-).
Qui dit voile, dit mâts. Et pas de mâts sans cordages (ou généralement appelés "bouts") ni haubans pour soutenir la structure et manier les voiles. Et qui dit cordages, dit souvent acrobaties... Alors, pourquoi ne pas faire un petit bout de chemin ensemble à travers un billet sur ce thème des funambules des mers et de leurs accessoires de spectacle...
A bout portant
Une petite devinette pour débuter. Avez-vous une idée du nombre de cordages différents se trouvant sur un voilier ?
Vous dites ? Cinq ? Vingt ? Cents ? Hé bien, vous avez tous raison ! Un voilier peut compter environ entre 5 et plus de 500 cordages différents ! De quelques mètres à plusieurs kilomètres de spaghettis ! Un vaisseau de 74 canons va ainsi emmener plus de 84 tonnes de cordages à bord ! Bien entendu, tout dépend de sa taille, du nombre de mâts qu'il porte, du nombre de voiles, du type de voilier, de son âge, etc. Ils font partie du gréement courant (les parties mobiles du navire) : bastaques, drisses, écoutes, hale-bas, balancine, bras, bosses de ris, garcettes, amarres... Et sur des navires traditionnels, parfois même aussi du gréement dormant (les parties fixes du navire servant à maintenir le mât) : étai, haubans, pataras, galhaubans...
© Photos - Rêvesdemarins
De fameux bouts en train
Chacun possède une fonction particulière. La drisse sert à hisser et affaler (descendre) les voiles, l'écoute à manoeuvrer les voiles. le hale-bas à maintenir la grand voile vers le bas. Les garcettes permettent de ferler (rouler) la voile, alors que la balancine permet de maintenir la bôme, etc. Et à quai, ce sera au tour des amarres, aussières, gardes et pointes de faire leur oeuvre pour retenir le bateau immobile. Il y a donc matière à s'amuser pour tout le monde ! Pour les néophytes, plus d'explications en images via le lien suivant.(https://www.lavoilepourlesnuls.com/formations/le-bateau/les-cordages).
© Photos - Rêvesdemarins
De tous les bouts et toutes les couleurs...
Il y en a pour tous les bouts et toutes les couleurs ! Sur certains voiliers modernes, on choisira d'ailleurs des bouts de teintes distinctes. Non pas parce que cela fait plus joli, mais surtout de manière à pouvoir les reconnaître plus aisément. Les équipiers ne doivent pas hésiter un seul instant lors des manoeuvres. Traditionnellement, les cordages étaient fabriqués en matière animale (boyaux, cuir, crin... ), puis végétale (sisal, coton, coco, chanvre) selon la région. Filés à la quenouille, puis tressés en torons, ils sont manufacturés dans des corderies (les arsenals maritimes avaient souvent leur propre corderie). Avec les années, ils ont progressivement été gainés et remplacés par du nylon, propylopylène, vectran, dyneema ou autres matières synthétiques. Le cordage doit pouvoir résister aux chocs, à l'usure, se faire ou se défaire aisément en égard à sa fonction et offrir une flexibilité ou rigidité particulière. Le choix d'un bon cordage pour le bon emploi s'avère donc primordial sur un navire. Pas question de faire des économies de bouts de chandelle ici ! Pour plus d'informations sur les types de cordages, jetez un coup d'oeil au lien suivant (https://mersetbateaux.com/cordages-dun-voilier).
Quant aux férus de l'art de tresser et réparer la corde (ce que certains nomment tendrement du "macramé marin", - sauf que le matelotage est de loin bien plus compliqué et une discipline indispensable sur un navire ! - , je vous recommande vivement Th., un ami marin qui se fera un plaisir de vous initier à cette discipline maritime). Il connaît son art sur le bout des doigts ! Sans dire que c'est un véritable bout d'chou, en outre !
© Photos - Rêvesdemarins
Et pourtant, la tradition continue d'affirmer qu'il n'existe qu'une seule corde à bord... Celle de la cloche de quart (ou de l'apéro). Et quant à la ficelle, il n'y a que celle du saucisson que vous comptez y dévorer. En effet, interdiction formelle de parler de "corde" pour indiquer les bouts du navire. Chacun d'entre eux doit pouvoir être identifié avec précision par les membres de l'équipage de manière à ce que les manoeuvres se déroulent sans hésitation ni retard. C'est la raison pour laquelle chacun de ces cordages porte une appellation distincte. Et depuis des siècles, ce n'est pas l'imagination qui a manqué aux marins pour nommer les différents types de cordages à bord ou à quai.
Acrobates de voile
Pas de cordages sans acrobates... Et oui, quelques fois, le vent, une manoeuvre délicate ou une erreur humaine les amènent à s'emmèler. Et il faut alors aux équipiers se résigner à monter dans le gréement pour effectuer des installations ou réparations. Et vive l'alpinisme nautique ! Et là, pas question de souffrir du vertige pour venir à bout de cette tâche.
© Photos - Rêvesdemarins
Mais les marins ne sont pas les seuls à grimper dans les cordages ou à s'y installer allègrement. Régulièrement, nous recevons la visite d'autres acrobates, manifestement très heureux de pouvoir faire une petite pause sur un des bouts du navire. Charmants petits passagers clandestins, comme notre ami Perrin, dont vous vous souviendrez peut-être dans un billet précédent lors d'une traversée mémorable vers Ramsgate (voir le billet "Gigue en Mer".
© Photos - Rêvesdemarins
Navigartistes
Enfin, et je terminerai ce billet par ceci, je voudrais vous présenter une équipe de marins pas comme les autres : ceux du Voilier spectacle "La Loupiote". Un cirque d'acrobaties en voilier, dans le plus pur art des comédies du cinéma muet. Un spectacle à ne pas manquer s'ils passent dans vos parages.
Comme musique de fond, un bon petit rock belge (si, si, cela existe ! ) : "Rope Dancer" du groupe Machiavel. Et quid des noeuds marins, me direz-vous ? Ce sera pour un prochaine billet ! Je dois d'abord m'appliquer à les retenir et y connaître un bon bout du sujet avant de pouvoir vous en parler ;-) .
Bon, sur ce... Si vous avez trop brûlé la chandelle par les deux bouts dernièrement, que vous ne savez plus par quel bout prendre la journée et que vous vous sentez à bout (de nerfs, de forces ou de bras...), alors, pensez juste à tous les beaux rêves que ce petit billet vous envoie : vous tenez alors le bon bout pour vous remettre d'aplomb ! Bon dimanche !
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August 2023
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