Que diriez-vous d'un petit billet pour vous rafraîchir en cette canicule (dans nos contrées du moins alors qu'il neige dans les Alpes et des les Rockies... ) ? Et lorsqu'on a vraiment chaud, on a envie (moi du moins)... d'eau ! Une piscine, une douche, un verre... Peu importe, du moment que cela contienne de l'eau et que cela mouille.
Premier Moyen de se rafraîchir : faire Trempette !
Quoi de mieux qu'un plongeon ou un bain de pieds dans une eau fraîche (et non pas un bain à plus de 30 degrés comme dans la plupart des piscines publiques... ) et de préférence limpide. La mer et les lacs peuvent prendre des milliers de coloris dépendant du ciel, des fonds ou encore des sédiments qu'ils contiennent. Mais, j'avoue qu'un de ceux que je préfère est le turquoise ou encore... la couleur menthe à l'eau.
© Photos – Rêvesdemarins
J'ai eu à plusieurs reprises la chance dans ma vie de visiter des endroits où la couleur de la mer ou des lacs était précisément celle-là : île Maurice, Açores, Lacs Peyto, Moraine et Louise (trois lacs fabuleux au Banff National Park, Alberta, Canada), Parc de Yellowstone (Wyoming, USA, mais là, les eaux colorées y bouillonnent à plus de 100°C. ... ), Sardaigne, îles Lavezzi (Corse), Croatie, Portugal, Taormina (Sicile) et bien d'autres dont je vous partage ici quelques beaux souvenirs. Et à chaque fois, leur teinte surréaliste m'a époustouflée par tant de beauté. (Et accessoirement, j'ai pris des centaines de photos, bien entendu... ). Et il me reste tant d'autres endroits merveilleux à découvrir encore où revoir cette teinte magnifique...
© Photos – Rêvesdemarins
Des Bulles de toutes les Couleurs
Ensuite, lorsqu'il fait torride, il est bien connu qu'il est recommandé de s'hydrater et dès lors, de boire beaucoup. Alors, tout est bon pour varier le goût d'une eau platement translucide et trouver des alternatives un peu plus égayantes, sans verser pour la cause dans les sodas hyper sucrés. Les producteurs de boissons ne manquent jamais de créativité lorsqu'il s'agit de nous faire acheter plus et de tenter nos papilles gustatives. Chaque jour, ils inventent de nouvelles potions plus alléchantes les uns que les autres. Cependant, je leur préfère souvent une simple eau gazeuse avec une rondelle de citron, ou encore une bonne vieille menthe à l'eau (avec des feuilles de menthe fraîche de préférence). Ou même sa version tisane de menthe fraîche - si, si, une boisson bouillante permet de rafraîchir le corps en le faisant transpirer, une recette berbère dans le désert vieille comme le monde. Et si l'envie vous tente de vous risquer à une couleur vert fluorescent, une petite absinthe ne vous laissera pas pour compte. Et si après quelques verres, cette dernière fera planer votre esprit vers des paysages océaniques imaginaires, par contre, elle aura peu de chance de vous désaltérer...
© Photos – Rêvesdemarins
What's your favorite Color ?
Si les teintes des clubs de football et les maillots de cyclistes ne m'importent que peu, par contre celles de la mer, de la nature, des vitraux et des blasons m'interpellent bien plus.
Les couleurs portent chacune leur message. Et ce dernier est différent selon la personne qui les regarde. Ainsi, le bleu signifie pour moi la teinte de l'espoir (comme expliqué dans un billet "Schtroumpf" précédent). L'orange se veut joie. Le pervenche reflète la douceur. Le noir invoque la distinction. Le gris foncé recèle le mystère. Le rouge représente la différence (et le fait d'oser cette dernière), etc. Dis-moi ta couleur préférée et je te dirai qui tu es...
Mais la menthe à l'eau, c'est vert, me direz-vous...
Le vert me murmure divers mots à l'oreille : nostalgie, mélancolie, rêve, envie, désir, calme, paix, tendresse... C'est la teinte de la nature et de ses gardiens. Et lorsqu'elle prend cette teinte, la mer me paraît parfois un immense regard dans lequel je me perds au plus profond. Bref, je suis totalement sous le charme.
Alors, encore trop chaud ? Servez-vous donc une délicieuse menthe à l'eau, bien frappée, avec quelques glaçons et une rondelle de citron. Vous verrez, remède infaillible ! Et si cela ne vous suffit pas encore, vous pouvez toujours opter d'aller vous installer devant votre frigo.
Un excellent dimanche à tous.
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La tentation m’est grande de passer mon tour ce WE pour ce blog. L’idée me titille de me mettre prématurément sous les draps pour un profond sommeil réparateur de la fatigue qui m’envahit fréquemment depuis quelques mois. Cependant, je n’aime pas faire faux bond aux traditions ni à mes lecteurs. Et puis, cela m'amuse trop d'écrire. Alors, c’est parti pour un mini blog.
Cette semaine est riche en événements... Les 50 ans du premier pas sur la lune, la première victoire du Tour de France par notre ami Eddy, l'anniversaire de la naissance de Nelson Mandela. La fête nationale de mon cher petit pays ou encore l’anniversaire de la date prévue de ma propre naissance (hé oui, je suis, paraît-il, arrivée un bon mois et demi plus tôt que prévu. Toujours pressée... ). Cependant, je laisse l’honneur aux journaux sérieux de couvrir les premiers sujets et je vous offre un thème un peu plus léger mais qui me fait toujours rêver : les dragons...
Ce billet servira d’introduction à un billet ultérieur un peu plus élaboré sur le sujet. Les dragons, même s ‘ils volent, ayant un lien tout particulier avec la mer et les croyances de marins...
Vieux comme le Monde
Les dragons existent depuis la nuit des temps dans les mythologies. Ils dateraient du paléolithique. Aimés ou craints, ils ont toujours fait partie de notre histoire. Ces animaux fabuleux ont depuis toujours peuplé notre imaginaire et les récits des héros, jusque sur les magnifiques portes d’Ishtar de la cité de Babylone ou les bestiaires médiévaux.
Mais, je reviendrai plus en détails sur leur histoire dans un prochain billet "Here be Dragons", pour vous parler des cartes marines, où ces animaux fantastiques marquaient la fin du monde et des mers connues.
© Photos – Wikipedia
Passamaquoddy
Pete est un petit garçon habitant un petit village du Pacifique ouest nommé « Passamaquoddy ». Il est recueilli par Nora, la fille du gardien du phare, Lampie. Ce dernier passe pas mal de temps au café local et ne se prive pas de la boisson locale... et raconte donc beaucoup d’histoires enjolivées par son menu. On le considère un peu comme un original.
Un jour, Lampie, un peu plus imbibé que d'habitude, prétend qu’il a vu pas moins qu’un... dragon ! Bien entendu, personne ne le croit, persuadés que le vieil homme a une fois de plus, regardé son verre d’un peu trop près... Toutefois, certains événements ont lieu dans le village, inexplicables... Des objets disparaissent, des jardins sont piétinés, des clôtures dévastées... Et le doute s'installe sur la petite communauté locale. Durant tout ce temps, Pete parle son ami Elliot... Un dragon ! Un ami imaginaire, à première vue. Comme Calvin et Hobbes, bref, comme de nombreux enfants. Et le seul à le suivre dans ses illusions est bien entendu le vieux gardien du phare... Selon Pete, Elliot serait invisible et ne pourrait être vu que par ceux qui croient réellement en son existence. Elliot est maladroit, incroyablement gentil et surtout, il ne sait plus comment cracher du feu... Nora a perdu son fiancé, Paul, en mer, un an plus tôt. Paul était capitaine de navire. La fille du gardien de phare n'a pas encore fait son deuil. Et elle s'exaspère sur Pete lorsque le petit garçon lui clame qu' Elliot va pouvoir lui ramener son fiancé. "Cesse de me donner de l'espoir. Ton dragon imaginaire ne pourra pas faire revenir mon Paul ! Et puis, c'est ridicule ces histoires de dragon ! ". Un soir de tempête, un navire s’approche des brisants tout proches et Lampie tente désespérément d’allumer son phare pour l’aider à franchir les rochers pour rejoindre le port. En réalité, Paul est à bord, vivant... Et c’est finalement à la flamme crachée par... Elliot, que la lampe à huile du phare peut enfin être déclenchée et le bateau parvient à bon port. Nora retrouve son fiancé et Elliot acclamé par les villageois incrédules d'avoir pour héros du jour, une sorte de dinosaure ailé vert pomme ! "Peter et Elliot le dragon" : Encore une belle histoire de Walt Disney... Celle-ci date de 1977. Un joli souvenir d’enfance pour moi.
En 2016, une version moderne du premier film d’animation sortira, avec dans le cast, Robert Redford (j’avoue... je craque malgré son grand âge et ses rides... ), cette fois-ci avec un scénario dans les forêts américaines. Avec un Elliot tout aussi attachant et des scènes adorables qui m’ont arraché quelques larmes. (Je ne peux résister aux bébêtes attendrissantes pleines de poils tout doux. C’est de famille ! ) Et ce WE, j'ai profité d'une soirée cocooning où j'étais trop fatiguée pour lire, pour revoir avec plaisir les aventures de cette peluche géante.
© Photos – Walt Disney productions
Tolkien et les Autres
De Peyo (souvenez-vous de Fafnir dans le Pays Maudit. Un gros chien vert ailé), à Tolkien, en passant par J. K. Rowling (de l'animal de compagnie de Hagrid dans Harry Potter à un de ceux cachés dans la valisette d'Eddy Redmayne dans Fantastic Beasts), vous ne resterez pas en mal de ces créatures fantastiques. Alors, si ces petites (ou grosses) bêtes vous fascinent, les congés d'été sont peut-être l’occasion de (re)découvrir le sujet et de vous envoler pour un peu de fantaisie sur leur dos ailé le temps d’un roman ou d’un film...
© Photos – Wikipedia
Je vous laisse donc rêver à un dragon ailé (de préférence pas trop affreux ni féroce). Qui sait, vous l'aperçevrez peut-être dans le défilé aérien de ce 21 juillet au-dessus du parc royal. Je vous souhaite un dimanche fantastique.
L'été, semble à première vue, une saison que chacun adore et attend avec impatience... Et pourtant, souvent, et cette année plus que les précédentes, je me réjouis qu'il passe vite. Bizarre ? Peut-être. Mais en voici l'explication.
La Saison des Foules
L'été demeure par excellence la période de congés scolaires, de repos dans certaines activités professionnelles et donc le moment où une grosse majorité d'entre nous prend ses vacances. Quoi de plus normal ? Cependant, pour quelqu’un comme moi qui apprécie la nature vierge, l’intimité et le calme, l’expectative de me retrouver dans une foule de vacanciers en mal de promiscuité à chaque coin de rue, de bord de mer ou de sentier, me procure plus de cauchemars que de rêves. À chacun ses plaisirs.
Deux à trois bons mois de farniente sous le soleil ou du moins des températures généralement plus clémentes. Une relativement longue période, me direz-vous. Ceux qui ont des enfants et doivent les occuper durant ce laps de temps en savent quelque chose. Rares sont ceux qui peuvent se permettre trois mois de vacances d’affilée. C’est là un des privilèges des carrières dans l’enseignement (cela dit, des carrières qui sont loin d'être de tout repos de nos jours et les mentalités actuelles malgré le confort de longs congés). Pouvez-vous croire que nos pauvres minuscules 60km de côte belge accueillent plus de 6 millions de vacanciers durant l’été ? Il s’agit là de deux tiers de la population entière du pays qui se déplace au littoral belge. Pas étonnant que les plages soient bondées et qu’il faille faire la file pour acheter une crème glacée. “Je suis de ceux que la foule rassure On ne peut être rien que parmi des milliers.” (J.J. Goldman, Parler d'ma vie)
J’ai eu cette chance dans mon âge adulte de pouvoir prendre des vacances principalement en dehors des périodes d’affluence: moins de monde, moins cher, moins chaud. Et j’espère bien pouvoir continuer à le faire tant que peut. Et ce choix a souvent été dicté par ce besoin d ‘éviter les foules. Voilà probablement une des raisons de mon amour pour les régions du Nord, la voile loin des côtes et les grands espaces : l’isolation, le sentiment de connection avec la nature et la beauté intacte. Peu importe la température ou l’ensoleillement : il me faut du calme, du silence et de la paix sans trop de monde autour de moi. Et les années qui passent ne font qu’accentuer ce besoin primaire. Je ne rajeunis pas. Et peu importe.
Mais plus je regarde autour de moi, plus je réalise avec effarement que le nombre de personnes au kilomètre carré ne fait qu’augmenter exponentiellement chaque jour et que la foule devient inexorablement une partie de mon univers. Et les mois d’été en représentent la réalité affolante.
La Saison du Vide inter-estival
Paradoxalement, certains endroits demeurent, en période estivale, désespérément vides, en service réduit, voire totalement fermés : que ce soit les administrations, les banques, les services publics ou encore les transports publics dont l'offre diminue comme une peau de chagrin en termes d'horaires. Logique, me direz-vous ? Tout à fait. L'offre doit suivre la demande. Sauf, pour ceux qui ne partent pas durant l'été... Attendre une ou deux heures pour le prochain train lorsqu'on a travaillé vraiment tard ou devoir se rendre à la poste pour un courrier urgent entre 2 et 4h de l'après-midi, le seul jour de la semaine où vous ne pouvez pas vous libérer... Bien entendu, je caricature ici (quoique, à bien y réfléchir pour certains services... ).
Les bureaux, eux non plus, n'échappent pas à cette règle. Et alors, bonjour les dégâts lorsque vos délais de délivrables n'ont, eux, pas droit à de congés ni de service réduit. Mais que toutes les personnes dont vous avez besoin pour parvenir à les atteindre, sont parties faire bronzette pour quelques semaines en plein milieu de votre projet. Planifier à l'avance aide souvent, mais chacun a ses priorités. Et déranger les vacanciers durant leur séjour hors du bureau, simplement pour votre confort de résultat personnel, n'est franchement pas une option. Chacun a droit à son repos, que ce dernier tombe à un moment qui vous convienne ou non. Alors, il faut jongler avec les dates et les préparatifs. Et ceux qui restent doivent souvent jouer au back-up de ceux qui partent. L’été au travail est donc très loin d’être de tout repos. Enfin, consolation : il y a moins de monde à la machine à café et avec un peu de chance, pas de patron qui vous houspille. L'avantage des vacances en trekking à la montagne ou en navigation à la voile, c'est de ne généralement pas être joignable ni par téléphone, ni par email durant son absence... Petit pied de nez aux patrons un peu trop en mal de vous bombarder d’emails urgents durant vos vacances. Autre consolation du vide inter-estival : le trafic. Moins de monde sur les routes. Un vide compensé par des files dues aux travaux routiers ou chantiers de voirie (Bruxelles étant champion toutes catégories en la matière ), qui poussent comme des champignons à partir du mois de juin jusque tard dans l’été, Une période faste pour trouver une place de parking ou un siège libre dans les transports en commun, mais moins riche en fréquence de passage. Rien n’est jamais parfait.
La Saison de la Solitude
Cet aspect, on a toujours tendance à l'oublier. Pour ceux qui ne partent pas en été. Parce qu’ils ne le peuvent pas. Parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Parce qu’ils sont seuls et ne s’en sentent pas le courage. Ou pour des milliers d’autres raisons.
Pour tous ceux-là, les mois estivaux ne sont qu’une longue série de semaines consécutives sans visites, sans appels, sans personne à voir, sans activités sociales. Personne pour aller se promener avec eux. Personne pour un coup de fil. Personne pour les aider. Et souvent même pas le boulanger ou l'épicier du coin pour la papote journalière. Et pour les plus modernes d’entre eux, des réseaux sociaux qui restent désespérément aphones, sans likes, sans commentaires, sans photos, sans messages. Des mois de silence et d'isolement forcé. Alors, pensez à une petite carte ou un petit coup de fil à ceux que vous laissez derrière vos valises. Une semaine au soleil vaut bien une petite attention.
La Saison des Abandons
S'il y a bien une raison qui pourrait me faire haïr l'été, c'est bien celle-ci... L'été, le moment où certains êtres sans scrupules (et ils sont bien trop nombreux) réalisent que leur animal de compagnie va les gêner pour partir en vacances. Et hop, ils s'en débarassent vite fait bien fait le long d'une route, voire pire... Et ceux qui les abandonnent dans des asiles, ne valent pas beaucoup mieux. Prenez vos responsabilités, bon sang ! Adopter un animal, c'est comme faire un enfant, on en accepte la responsabilité pour toute sa vie et pas juste lorsque cela nous arrange. Peu importe les inconvénients, les obligations et la complexité que cela comporte.
L'occasion de dire à ceux qui cherchent à adopter de manière durable et responsable un petit (ou gros) compagnon à poils, plumes ou écailles, allez le chercher dans un asile... Ils n'attendent qu'un foyer sérieux où on les aimera et où on saura prendre soin d'eux aussi pendant les mois d'été.
La Saison des Festivités
Avez-vous remarqué comme ces dernières années, le nombre d'activités de loisirs et de spectacles de foule a connu une large recrudescence ? (Tiens, cela me rappelle les jeux du Cirque de Rome... Serions-nous donc une génération décadente ou tout simplement un peuple en mal d'oublier les malheurs de la vie ? )
Werchter, Dranouter, Oostende, La Semo, Dour, Suikerrock, Pukkelpop, Francofolies, Rock Herk, Ronquières, Tomorrowland et plus de soixante-dix autres festivals d’été ! Pas un WE sans une activité. Pas une nuit sans festivités. De quoi se saouler de musique et de réjouissances (et autres amusements). L'été, la nuit, les bruits sont en fête" (Edgar Allan Poe)
Un régal pour les avides de décibels et de danse. Un peu moins lorsque je dois me lever tôt le lendemain matin et pour mon sommeil particulièrement léger. Encore une fois, il faut pouvoir contenter tout le monde. D'ailleurs, la ville proche de mon domicile recevra ce WE pas moins de ... 27.000 festoyeurs dans un immense camping dansant aux allures de Wembley du vendredi au lundi... (Vivement les nuits d'hiver bien froides et pluvieuses pour pouvoir enfin dormir tranquillement ;-). )
Bon, soyons un peu moins ringards : je mettrai mes boules quies ou j'irai dormir dans la cave (au moins, il y fera frais... ), faute de me joindre aux fêtards. Donc, à ceux d'entre vous, qui y seront : amusez-vous bien !
Je vous espère donc un merveilleux été, que vous soyez en vacances ou non, à commencer par un très agréable dimanche.
Et si nous parlions un peu de sport ce WE... Et pour une fois pas de voile. Vous dites ? Du cyclisme? Hé non, voyons... Vous en avez probablement déjà une indigestion. Et moi aussi (surtout après avoir vu le peloton du Tour de France passer tout près de chez moi) !
Je vous présente ce dimanche la formule 1 de l’air... sur l’eau ! Un véritable bolide !
Une Ligne Aérodynamique
Son aspect extérieur d’abord... Une superbe carrosserie. De belles lignes fines, souples, épurées. Une silhouette filigrane, légère, élancée. Tout juste ce qu'il faut pour fendre l'air. Des couleurs plus subtiles les unes que les autres : vert métallisé, bleu nickelé, ocre rubescent, jusqu'à l'écarlate vif des champions. Un régal pour les yeux. Quatre ailerons affinés, quasi transparents, aux structures résistantes à la vitesse. Une petite merveille de beauté. Elle possède absolument tout pour faire pâlir de jalousie les Lamborghini, Ferrari ou Aston Martin de ce monde...
Plus de 1.000 CV sous son Capot
Un moteur hors normes. Une accélération ascensionnelle de 1,5 m/s, ce qui représenterait environ 13,5m/s à l'échelle humaine. Le double de celle de tous ses concurrents de taille égale. Et puis surtout, la capacité de réaliser des prouesses de vol interdites à ses congénères. Ses ailerons antérieurs et postérieurs sont indépendants et pouvent se tordre en leur moitié. Ceci lui permet des prouesses de vol directionnelles ou sur place, avec des pointes à plus de 55km/h (comparé aux 22km/h max. de ses concurrents) pour les plus rapides.
Elle est capable de supporter des accélérations de 4G en ligne droite et de pas moins de ... 9G... en virage serré ! Un réel acrobate aérien ! De quoi concurrencer les pilotes de chasse ou de formule 1 les plus expérimentés (en comparaison, les sports imposant les accélérations les plus fortes sont, selon les dires : 4G pour les dragsters, 5G pour la luge, 6G pour la formule 1 et 9 à 10G pour la course aérienne).
© Photos – Rêves de Marins & Isabelle Burguet
Et la cerise sur le gâteau ? Ce petit joyau de vélocité est silencieux ! Ou presque. Pas de moteur pétaradant. Pas de pot d'échappement polluant. Une petite merveille de la technologie naturelle et écologique. J'aime !
Véhicule Amphibie
Ce que l'on sait généralement moins, c'est que cette incroyable mécanique est produite... sous l'eau ! De quelques semaines jusqu' à dix mois (voire sept ans pour les plus rares) de construction et de mues sous-marines larvaires, avant qu'elle ne puisse prendre son envol au-dessus des points d'eaux et rivières. Il en existe plus de 6.500 types de modèles dans le monde entier.
Une ligne de production sous-marine...
Elle peut passer jusqu'à une vingtaine de minutes profondément sous l'eau (185 minutes étant le record absolu) pour y créer sa progéniture. Une fine lame d'air est captée sur la surface de son anatomie et apparaît parfois comme une enveloppe argentée. Elle joue alors le rôle de bulle d'air le temps de sa plongée.
Si quelques uns tolèrent l'eau lègèrement salée (près de la mer Baltique et quelques unes en bord de mer français), la plupart de ces bolides prèfèrent l'eau douce ou stagnante. Vous aurez donc peu l'occasion de les croiser lors d'une navigation hauturière.
© Photos – Wikipedia
Un chauffeur hors pair
Souvenez-vous des "Rescuers" (Bernard et Bianca)...
Dans Le récit de Walt Disney, deux souris doivent se rendre d’urgence á la poursuite d’une fillette enlevée par un affreux crocodile et louent ainsi les services d’un chauffeur particulier : "Evinrude", une libellule aux compétences de hors bord, hors du commun, et surtout... hors d’haleine... Un petit arthropode bicolore hors format comme moteur sur le bateau improvisé sur une feuille, dans un marais nauséabond infesté de monstres aux longues dents. A peine quelques centimètres de long, quatre ailes qui ne peuvent se replier totalement et pourtant l’insecte le plus rapide ! Et un amour sans faille pour l’eau... Ses cousines portent le gracieux nom de “demoiselles”. Bref, d'adorables petites bestioles que nous avons parfois le plaisir d’accueillir chez nous lors des chaudes soirées estivales, tout comme ce WE d'ailleurs, où elles nous ont fait l'honneur d'une visite.
© Photos – Walt Disney
Dragons Ailés ou Messagères de l'Amour
Les âmes, libellules de l'ombre (Victor Hugo)
Dans la mythologie nordique, les libellules sont associées à la déesse Freyja, déesse de l'amour dont elles sont les messagères. Elles furent plus tard diabolisées et traitées de "flèches du diable" ou "aiguilles de l'air" ("dragon flies"), en raison de leur forme et de la croyance erronnée qu'elles étaient armées d'un dard. Cependant, si elles sont de redoutables prédatrices pour les autres insectes, nos damoiselles n'ont ni dard, ni venin, ni dents, ni pinces. Elles ne mordent pas, ne piquent pas et le seul réel risque en les touchant est de blesser ces fragiles beautés... Alors, pas de panique lorsqu'elle viendront virevolter d'un peu trop près autour de votre nez. Soyez gentils avec elles. Et profitez simplement du spectacle.
En outre, elles ont la spécificité de former un coeur avec leurs corps lors de l'accouplement en raison de leur morphologie particulière. Quoi de mieux pour parler d'amour ?
© Photos – Wikipedia
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August 2023
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