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Femmes de Marins

31/1/2021

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Il y a lui. Il y a elle. L’homme et la mer. Le marin et sa sirène. Et lorsqu’ils se rencontrent, c’est tout l’univers qui bascule. C’est tout le cosmos qui s’unit. Un petit billet sur la femme qui se cache derrière chaque marin.

 L‘élément féminin a depuis toujours fait partie inhérente des abords de la mer et de la vie des marins. Que ce soit dans la mythologie ou dans les légendes, sur les quais ou à bord des navires, à terre dans les maisonnées ou encore dans les bars des ports. Dans l’ombre ou en pleine lumière, la présence de la femme demeure inlassablement indissociable du monde maritime.

Croyances & superstitions
« Une femme à bord, cela porte malheur », disait l’adage… Cela n’apporte que querelles et convoitises entre les hommes, ennuis logistiques ou fortunes de mer. Homère a décrit les malheurs qui s’abattraient sur Troie si les marins ne ramenaient pas la belle Hélène à son époux, embarquée en cachette par son amant, à bord d’une frégate, vers la célèbre ville du roi Priam. Autre légende : celle de Thésée. Revenant de Crète à bord de son bateau, après avoir vaincu le Minotaure, il célébra tant et si bien son retour au pays en compagnie de la jolie Ariane, qu’il en oublia de changer les voiles noires - signe de deuil, par des voiles blanches - signe de victoire. Son père, le roi Egée, apercevant le gréement sombre à l’horizon, pensa ainsi son fils mort et se jeta dans la mer (qui porte aujourd’hui son nom). Et la liste s’allonge des récits où les femmes et les sirènes furent considérées comme portant la guigne en mer.
«Longues oreilles et robe noire, autant que cape et moire, mènent marin au désespoir. »
Alors, faute de les laisser déambuler sur leur pont, les frégates emmenaient souvent une belle à la chevelure d’écume, sirène de bois fièrement dressée à la proue, parfois même joliment dévêtue. Ainsi, la proue du Cutty Sark représente une sorcière nommée Nannie Dee tenant une queue de cheval dans la main gauche. Un poème de l’Ecossais Robert Burns conte l’histoire de Tam, un fermier à cheval poursuivi par la jeune magicienne portant une chemise courte (« cutty sark »), qui parvient à échapper à ses charmes grâce à son fidèle destrier. Nombre de grands navires célèbres arborent une figure féminine à la proue : l’Etoile du Roy, le Stad Amsterdam, la Recouvrance, le Christian Radich, le Libertad ou encore l’Antiguav et bien d’autres.
 
Femme matelot, femme chef de bord ou capitaine demeurèrent ainsi longtemps des exceptions dans l’histoire de la marine, boudées des encyclopédies. Cependant, certaines d’entre elles ont laissé leurs marques dans la communauté des gens de mer. Par exemple, la piraterie a connu une poignée de tigresses des mers. D’abord, deux bretonnes : Jeanne de Belleville, qui écuma la Manche vers 1350 et Anne Dieu-le-veut dont le terrain de jeu se trouvait dans les Caraïbes. En Méditerranée, Sayyida al Hurra s’est alliée au célèbre Barberousse vers 1530. Il y eut aussi Mary Read et Anne Bonny, l’épouse de Jack Rackham, capitaine du Revenge, vers 1700. En Chine, une boucanière redoutée de la fin du XVIIIe siècle, Ching Shih, possédait une flotte de pas moins de 300 navires et une armée de 30.000 hommes. 
 
Au tournant du XIXe siècle, des femmes d’officiers de frégates et de bricks de la marine royale française purent suivre leur époux en campagne. Entre 1897 et 1921, plus de quatre-vingts embarquements de femmes à bord furent enfin autorisés pour des voyages au long cours, notamment pour le passage du Cap Horn. La marine marchande à voile, moins coûteuse que celle au charbon, connaissant une recrudescence, une centaine de navires furent affrétés, pour lesquels il fallait recruter de jeunes capitaines. Ces derniers furent à l’origine d’un changement de mentalité en exigeant d’avoir leur femme et leur famille à bord pour ces navigations au long cours. Ces Cap-Hornières endurèrent ainsi les mêmes épreuves que le restant de l’équipage masculin pour des voyages de plus de dix mois en mer, accouchant parfois même à bord (à découvrir dans l’ouvrage « Les Cap-Hornières » d’Etienne Bernet, éditions Maîtres du Vent).

«Croix du Sud, étoile du Nord et femme à bord conduiront navire à bon port.»
Ce n’est donc que depuis peu dans l’histoire internationale que quelques femmes d’exception ont redoré le blason de la galerie des grands navigateurs : Florence Arthaud, Isabelle Autissier, Ellen Mc Arthur, Maud Fontenoy, Alexia Barrier, Samantha Davies ou encore Jeanne Socrates. Bien d’autres ont suivi depuis et démontrent chaque jour leurs talents en mer, à la barre d’un voilier, d’un navire commercial ou militaire. Il faudra attendre 2002 en France pour que la première femme soit nommée vice-amiral. De nombreux pays comptent ainsi aujourd’hui des femmes pêcheurs, des officiers mariniers commandants et des capitaines de frégate féminins.
© Photos – Rêvesdemarins - Wikipedia

Une femme dans chaque port et un port dans chaque femme...
Mais qui sont donc ces femmes de l’ombre, que les marins évoquent souvent ? Celles qu’ils se languissent de voir ou de revoir à l’arrivée dans un port. Celles qui leur font oublier leurs longues heures de navigation dans la pluie et la tourmente salée. La véritable rivale des femmes de marins, c’est la mer. Celle contre laquelle on ne se bat pas. C’est le bleu profond de ses abysses, et non celui des prunelles d’une autre terrienne qui envoûte les gens de mer. Alors, faute de pouvoir le combattre, les femmes de marins apprennent à aimer l’océan en accueillant les marins à leur retour, comme un port où l’on aime jeter l’ancre.  
« L’amour est une mer dont la femme est la rive » (Victor Hugo)
La femme à terre, c’est un amer, un port où l’on peut se réfugier, où l’on retrouve un repère, une certitude, une empreinte qui rassure et donne de nouvelles forces pour repartir affronter les facéties de la mer. Et plus longue ou pénible est la séparation, plus intense sera le besoin de retrouver ce port.
© Photos – Rêvesdemarins - Wikipedia

Capitaine à terre
Avant le départ du marin, la femme représente un associé précieux pour la préparation de son matériel, de son baluchon et quelques fois même des documents officiels nécessaires à la navigation. Une fois les amarres larguées, elle endosse la redingote de capitaine. Elle prend la barre des activités terrestres requérant une gestion intense durant les longs mois de navigation : la logistique, les enfants, la maison, la comptabilité, la gouvernance du patrimoine ou des terres et les activités additionnelles permettant de générer des rentrées financières.  Au retour des hommes de mer, de nombreuses femmes de marins prouvent ainsi qu’elles sont particulièrement efficaces pour faire tourner les affaires, préparer et suivre la vente du produit des pêches. Si le métier de marin est laborieux, la navigation terrestre comporte pas mal d’écueils à travers lesquels leurs femmes tracent leur sillage avec brio. Etre femme de marin, c’est une vie indépendante et solitaire durant de longs mois. Il s’agit d’un métier en soi.
© Photos – Diego Delso CC BY-SA delso.photo)- Wikipedia

Longue est l’attente
La mer n’a pas de calendrier… Elle n’a d’empathie ni pour les anniversaires, ni pour les célébrations familiales, ni même pour les naissances ou les deuils. Seules comptent ses propres éphémérides. Il en faut de la patience pour être navigateur. Inutile de vouloir être rentré à une date fixe pour la réunion des parents à l’école ou à une heure donnée pour le repas du soir. Et tant pis si madame a mis le potage sur le feu. Monsieur arrivera lorsque les éléments en auront décidé ainsi…
 
Homère, une fois encore, dans son récit de l’Odyssée, nous fait l’éloge de Pénélope, la femme de marin par excellence, qui attendra patiemment vingt longues années le retour de son époux, prisonnier du jeu des Dieux en mer. L’attente à terre est longue et pesante, surtout sans nouvelles de celui qui est parti en mer. Les adieux sont souvent pénibles et l’angoisse profonde les soirs de tempête. Les technologies actuelles permettent de rester en contact bien plus aisément que par le passé. Les techniques de navigation et les modes de communication se sont foncièrement améliorés. Toutefois, un coup de tabac demeure un coup de tabac… Le danger ne s’en trouve pas amoindri. Les textos ont remplacé les prières et les bougies à la fenêtre. Internet a quelque peu évincé les émissions de radio Ostende pour obtenir des nouvelles de l’homme à bord. Mais rien encore n’a pu encore détrôner la bonne vieille communication par téléphone ou par VHF, permettant d’entendre la voix de celui qui se bat contre les éléments.

© Photos – Rêvesdemarins - Wikipedia

Le retour du guerrier de la mer
Femmes de marins, immuables amers des navigateurs...
Lorsqu’il rentre enfin du large, l’homme de mer a besoin de temps pour se réhabituer à la vie terrienne et digérer (au sens propre et au figuré) ses pérégrinations océanes. Les mauvaises langues raconteront que la première chose que fait un marin lorsqu’il rentre de la pêche – bien avant d’aller voir sa femme et ses enfants - , c’est  se précipiter au café pour y boire le salaire qu’il vient de gagner et y vanter ses aventures en mer. Mais c’est loin d’être toujours vrai.  Alors, la femme du marin profitera des moments de retrouvailles. Le mieux et le plus longtemps possible. Parce qu’elle sait qu’il finira par repartir en mer, quoi qu’il arrive. L’eau salée coule dans ses veines. Marin un jour, marin toujours… Et la passion des flots passe fréquemment d’une fratrie ou d’une génération à une autre. Difficile de ne pas y succomber. Et à la longue attente du père s’ajoutera alors celle des fils. On n’échappe pas à certaines vocations.
 
De nombreuses statues ont été érigées en l’honneur de ces femmes à la patience infinie et à l’inébranlable espoir du retour de leur marin. Comme la Fiskerkona (la femme du pêcheur), qui trône à l’entrée du petit port de Svolvaer dans les Lofoten (Norvège), ou ces autres femmes de pierre scrutant l’horizon bleuté au Grau-du-Roi (France) et à Cascais (Portugal).
Les femmes de marins et navigatrices d’aujourd’hui incarnent, chacune à leur manière, l’engagement pour les métiers de la mer et le dévouement à une passion. Elle prouvent ainsi que la détermination et le courage ne sont plus uniquement l’apanage des équipages masculins. Chapeau bas, les filles… 

Un billet ce dimanche, dédié à ces femmes formidables, Malgré la mer et les tempêtes qui défient vos aimés ou le sort terrien qui vous a ravies beaucoup trop tôt de votre amour de marin : Sylvie, Dawn, Chantal, Josette, Marie-Jeanne, Catherine et tant d'autres.. Votre force, courage et endurance sont admirables.

Un excellent dimanche à tous.
(PS. © Crédits - Ce texte est partiellement issu de mon article paru l'année passée dans Yachting Sud © nr 962 ).

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Alexis m’attend...

24/1/2021

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Il y a des billet que l'on espère ne jamais écrire. Mais le temps a rattrapé ma plume. Celui-ci est pour toi, cher Alexis... Et tous les autres qui suivront et parleront de mer et de voyages te porteront dans leurs lignes et dans nos cœurs. Tristesse immense de te voir larguer les amarres pour ta grande navigation de l’autre côté de l’eau...

Le contexte actuel ne me permet pas de t’accompagner pour ton dernier voyage. Mais si je pouvais venir te faire un signe sur le catway de ta vie, voici ce que je voudrais te dire face à la foule qui se presserait sur le ponton. La foule, oui. Parce que tu es un homme apprécié de beaucoup. Et dans ton impressionnante liste d’amis, je n’ose imaginer quel numéro je compte. Probablement, quelque part au milieu ou au bas de ta longue liste. On ne se connaît que depuis quelques années et je ne suis pas l’élève la plus assidue à l’école de tes voyages. Mais les quelques navs faites ensemble ont été intenses et incroyablement belles. Et comme pour tant d'autres que moi, tu fais partie de ces gens qui marquent et laissent une trace indélébile, un sillage qui ne se fane pas. 
"Le meilleur bateau? C'est celui où le skipper est heureux. " (Alexis Guillaume)
Il y a des hommes qui parlent de mer. Toi, tu fais partie d’elle. Il y a des hommes qui parlent de leurs rêves. Toi, tu les vis. Partir loin, sans remords. Voguer et voiler plus fort. Chanter et danser encore. Ton nom résonne comme une corne de brume dans nos brouillards. Ton sourire comme un rai de soleil après l’orage. Qu’on le veuille ou non, on ne peut résister à ta passion des flots et à ta volonté de rire. Elle est naturelle, insouciante, belle. Et surtout totalement contagieuse. Même les plus irréductibles n’y résistent pas. Tu as l’art de partager ta joie et ton enthousiasme.
© Photos – Rêvesdemarins
"La mer n'a pas de mémoire... Le sillage est la seule trace du marin, éphémère... L'arrivée n'est que le retour à la terre des humains, c'est tout..." (Alexis Guillaume)

Oh Captain ! My Captain !
​

Je refuse de parler au passé. Parce que pour nous, tu es irrémédiablement là, à nos côtés. Dans chaque bord, dans chaque souffle. Dans chaque coin de ciel bleu ou argenté. Dans chaque goutte de pluie et de rhum. Dans chaque juron lorsque le vent vient à manquer. Dans chaque rayon doré que l’on espère voir verdir (et dieu sait si tu l'as guetté ce fameux rayon ! ) et chaque arc en ciel que l’on vient à saisir. Je veux croire encore à ton regard pétillant et à ta voix rassurante à bord. Je refuse d’oublier les moments difficiles parce que ceux-là aussi, tu les as fait compter. Et je chéris jalousement chaque traversée en mer ou terre qui nous a fait nous croiser. Que de souvenirs : quelques pas de danse sur une gigue en mer au son de la flûte irlandaise en route vers Ramsgate. Mon premier quart de nuit. La découverte du plancton phosphorescent. Ma première régate à Cowes. Ma première brasse de spi. Ma première barre seule. Mon premier cours nautique et la révélation que la voile peut devenir passion pour un néophyte comme moi. La découverte des pubs à l’arrivée et des petites anglaises aux shorts à fleurs. Le plus beaux ciels de l’aube incandescents après le grain. La magie des brouillards et des navs au pied des éoliennes. Mon premier vrai gros mal de mer aux Açores aussi... Ma première transat grâce à ta confiance en mes capacités. Mon premier article comme journaliste nautique, grâce à toi aussi... Un vrai poète, lecteur encourageant et fidèle de ce blog. J'admire tes écrits fabuleux. Et un mentor inspirant, qui m’a fait croire en moi dans mes moments de doute en me faisant confiance à bord, comme équipière et dans ma vie. Tu m'a beaucoup appris. Et surtout, tu m'a rapprochée de mon rêve, au point de le toucher. 
" L'Océan est l'endroit où l'on est le moins seul au monde, en communion avec nos semblables. Là, la valeur de l'humanité s'exprime vraiment. " (Alexis Guillaume)
Écriture, poésie, photographie, musique, voyages, amour des pays du Nord et des eaux aux glaçons turquoise, voile et mer... Autant de sujets et intérêts communs dans nos conversations, Alexis... Mentor, modèle, coach, professeur, ami, philosophe. Il est rare de rencontrer des personnes qui font vibrer autant de cordes sensibles à la fois. Merci de m’avoir donné cette chance. Merci d’avoir été toi et de m’avoir laissé une petite place dans ton monde. Gentillesse, chaleur, indéfectible optimisme, combativité, humilité, rire et profondeur d’âme. Une combinaison improbable et pourtant tout en un seul homme. Je me souviens de ce morceau des Four Brothers que tu aimais à écouter à bord. En voici une version revue juste pour toi.
- Blue fields -
Once there were blue fields, kissed by the sea.

Once there were estuaries, where rivers used to run.
Once there were gold sails, with white clouds high above.
Once they were part of an everlasting love.
We were the sailors who strolled through blue fields.
Blue fields are gone now, stolen by the time.
Gone from the estuaries, where rivers used to run.
Gone with the cold wind, that swept into my heart.
Gone with the sailors, who let their dreams depart.
Where are the blue fields, that we now are to mourn ?
I'll never know why life took you away.
How can I keep searching when dark clouds hide the day.
I only know there's, nothing here for me.
Nothing in this wide world, left for me to see.
Still I'll keep on waiting, until you return.
I'll keep on waiting, until we head for stern.
We can't be happy, while our heart's on the roam,
We can't be happy until we bring it home.
Home to the blue fields, and for us to meet once again.
Tu as pris quelques milles d’avance, parti à l'aube. Tu as toujours aimé être le premier en mer. Mais cette régate-ci, tu l’as faite en solitaire et nous sommes restés sur le quai en te regardant t'éloigner voguer lentement vers l'horizon. Que l’océan croise nos voiles à nouveau un jour, plus tard, sur d'autres flots. Et comme tous ceux qui t’ont connu, qui sait m’attends-tu pour une nouvelle navigation dans des eaux limpides. Bon vent mon capitaine.

Dans chaque vague, tu fus, tu es et tu resteras...

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The Sea-Suite

17/1/2021

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Amiral, Capitaine, Lieutenant, Midship, Quartier-Maître, First Mate, mousse, matelot... Des titres qui comportent une logique implacable en mer. Un petit billet sur les titres honorifiques ce dimanche.

The Sea-Suite
Sur un navire, comme à l’armée, les titres ont été inventés pour une raison impérative: celle de clarifier la chaîne de commandement et des actions à prendre. En cas de crise, tempête ou bataille navale, on n’a pas le temps de tergiverser sur qui fait quoi. Chaque homme a sa place et ses ordres. Chaque marin doit savoir exactement ce qu’il est attendu de lui et ses activités sont très précises. Chacun remplit un rôle et une spécialisation précise : canonnier, pilote, midship man, barreur, gabier ou encore capitaine. Un navire à voile exige une discipline claire et comprise de tous. Les termes (le langage) utilisés se doivent d’être absolument sans équivoque pour tous, de manière à ne perdre aucune précieuse seconde dans les moments critiques. L’organisation d’un navire se doit d’être une machine aux rouages impeccables, bien huilée et sans failles. Une seule pièce de la construction vacille et l’ensemble du navire peut en subir les conséquences. Les marins d’antan avaient bien compris cette exigence. Et tout naturellement, la structure de l’équipage, des instructions et de l’organisation hiérarchique ont fait partie de la vie à bord.

En mer, on a la "Sea-suite" : un titre aussi, qui donnait jadis à bord, droit à la meilleure cabine, au miroir pour se raser, aux rations de repas les plus larges, aux morceaux de pain les moins rassis et au plus bel uniforme aux boutons brillants. 


Une culture “top-down”, me direz-vous ? Et oui... Pas trop d’espace pour les palabres de consensus ou interminables négociations. Et si le capitaine était un fumier ou un incapable, me direz-vous ? Bien, pas vraiment de chance, il vous restait à le supporter, ou à lancer une mutinerie...
En mer, les vrais titres sont ceux que la mer leur accorde...
Heureusement, dans la voile moderne, les rôles se sont quelque peu flexibilisés. Les capitaines ont délégué une partie de leurs tâches à un équipage travaillant bien en équipe avec des hommes qui s’entr’aident. Toutefois, en cas de pépin, le capitaine reste envers et contre tout celui vers qui on tourne les yeux et qui doit prendre les décisions délicates.

En mer, le titre, on se doit de le mériter. Il est lourd à assumer. Le skipper est responsable de son équipage. Le capitaine porte le poids de son navire sur son rang. Pas question de se cacher derrière un titre face aux éléments et à la force de la nature. En mer, on peut se targuer de ses actes, pas de son grade. À bord, on est fier de remplir son rôle pour le bien de tout l’équipage, pas de sa renommée personnelle. Et les marins du dernier Vendée Globe viennent une fois de plus de le prouver en se déroutant pour secourir leurs pairs en dérive, faisant fi de leur classement de course. En mer, les vrais titres sont ceux que la mer leur accorde. Un capitaine, c’est avant tout un être courageux, solidaire, humble, créatif et résilient face à l’adversité. Son nombre de barrettes se compte à son nombre de milles en mer et de situations délicates gérées avec brio, entr’aide et modestie...
© Photos – Rêvesdemarins

The C-suite : what’s in the name ?
A terre, on a l'autre suite... "The C- Suite" :   Chief Executive Officer, Chief Operations Officer, Chief Digital Officer, Chief Happiness Officer, Chief Fool Officer... Et on n’en finit pas d’en créer de nouveaux, plus originaux les uns que les autres. Dans ce monde-ci, les titres honorifiques sont légion. Et les dernières années ont accéléré la tendance.

Au départ, vraiment représentatifs d’un contenu de rôle et de responsabilités, ils ont fini par devenir plutôt un statut, une manière de prouver une position, une autorité de décision et un contrôle des choses vis à vis du monde extérieur surtout. Ils ne coûtent rien et sont donc des outils souvent utilisés pour attirer des candidats, promouvoir une fonction vacante ou faciliter une vente. Un titre crée de la confiance, donne une présence et une raison d’être. Un titre, c’est comme une couverture bien chaude qui couvre les vêtements rapiécés, comme une cape de visibilité, un galon sur l’épaule. Il donne le droit de dire, de faire ou de décider. Il justifie un statut, un niveau, une prestance. Le titre devient incontournable sur un curriculum vitae, une page de profil. Il sert de porte d’entrée, de carton d’invitation. Et certaines sociétés ou personnes s’en servent allègrement. Et lorsqu’on doit trouver du travail, on a aujourd’hui peu de choix que celui de jouer le jeu du paraître. Heureusement, les bons recruteurs verront souvent au-delà d’une appellation chique sur un bout de papier.


Dans le monde professionnel terrestre, c'est encore un peu pareil au passé : le titre le plus élevé donne encore souvent droit aux privilèges : la plus grosse voiture ou le chauffeur, le prestigieux bureau de coin, l'accès au restaurant des membres exécutifs, le téléphone dernier cri, et la superbe carte de visite...  Même si ceci est en train d'évoluer vers un système moins visible, plus égalitaire (en surface du moins) et où les titres deviennent une forme de reconnaissance personnelle. N'est-t-il point plaisant d'être appelé "vice-président", "managing director", "président directeur général" ou encore "senior exécutif" ? Cela flatte l'égo, rassure et donne une importance vis à vis des autres. Cela donne un sens à une carrière parfois ou à une aspiration d'être reconnu comme quelqu'un "qui compte".  Alors, pourquoi se priver de faire plaisir, diront certains ? A méditer... 

Capitaine de rafiot
Et pourtant, que se cache-t-il réellement derrière une dénomination ? Après presque trente ans de pérégrinations dans le monde professionnel, principalement dans des grosses structures internationales, j’en ai vu des titres ronflants, des blasons dorés et des cartes de visite pompeuses. Et soyons honnête, j'en ai fait moi-même l'expérience (ce dont je ne me plains nullement puisque cela m'a clairement ouvert des portes). 
What's in a name ?
Comme en mer, la taille du bateau qu’on dirige n’a vraiment pas d’importance. Le navire peut être modeste, voire petit en taille ou méconnu des listes des grands mécènes. La qualité du capitaine en demeure tout aussi primordiale. La complexité vient souvent d’ailleurs et le titre ne reflète pas toujours les difficultés qu’un rôle doive affronter. Conduire un cargo de trois cents tonnes où tout se fait par le pilote automatique dans une mer plate est-il réellement plus laborieux que de faire avancer un petit voilier ou un rafiot en pleine tempête, en équipage réduit et sans moteur ? Un skipper de PME est-il moins respectable qu'un CEO de multinationale ? Il doit tout savoir faire, avoir l'oeil sur tout, gérer ses finances comme un bon père de famille et jongler avec les moyens du bord, souvent bien moins généreux que dans des grosses structures. Il mérite tout autant son titre de capitaine... 

Alors, ne jugeons pas sur les titres. Regardons derrière la carte de visite et les galons dorées (ou le costume cravate)... Et découvrons les vrais capitaines de ce monde. 

Sur cette petite réflexion, je vous souhaite un excellent dimanche. Et un très bel anniversaire à JM, un de mes capitaines préférés (dont la stature et le grand coeur valent bien plus que tous les titres et les uniformes à barrettes :-)). 
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Pierre de Soleil

10/1/2021

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Et si nous repartions dans les mers nordiques ce dimanche ? Allez, zou ! C'est parti pour un billet sur les Vikings et une de leurs techniques ancestrales de navigation. 

Boussoles de pierre
Les marins nordiques étaient des navigateurs émérites, à travers des mers complexes et des circonstances météorologiques on ne peut plus intenses. Brouillards, grains, manque de visibilité, froid, neige et j'en passe. Et pourtant, aux environs de l'an mil, ils sembleraient avoir traversé la grande mer pour atteindre les Amériques par le Nord. Bien avant l'avènement de la boussole et du sextant, ils sont parvenus à se diriger en mer par tous temps, à l'aide d'autres techniques d'orientation. 
Ceux qui ont un peu suivi ce blog se souviendront peut-être que j'aime les pierres depuis mon enfance... Au point de les ramasser en bord de mer ou en haute montagne et de les mettre dans mon sac à dos (avec leur poids, au grand dam de mes pauvres parents :-)). Les marins scandinaves devaient partager ce hobby car ils sembleraient s'en être servi comme un de leurs divers instruments de navigation hauturière.

​En effet, différents indices de l’histoire laissent penser que les navigateurs nordiques s’orientaient grâce à une pierre aux propriétés particulières telles que la magnétite ou encore, la “sólarsstein” ou “pierre de soleil”. La mythologie nordique accordait à cette dernière - aussi parfois nommée “pierre d’étoiles” - le pouvoir d’accès au Valhalla. Chez les anciens Grecs, les Bouddhistes où les Celtes, elle représentait prospérité, protection ou lumière cosmique. Ses teintes scintillantes variant du brun, orange au rouge métallisé lui ont valu sa dénomination.
“Il frotta le caillou sur l’aiguille. Puis il posa celle-ci sur le bois, qu’il fit flotter. - Quand on s’éloigne de la côte et qu’on ne voit pas l’étoile-guide, on peut naviguer à l’aiguille et à la pierre...” (Jón l’Islandais, Bruno d’Halluin)
Les hypothèses varient concernant la nature de cette célèbre “pierre de soleil”.

Certains pensent qu’il s’agirait de “cordiérite” ou d’”héliolite”. Dans les années 1960, un archéologue danois, Thorkild Ramkou, émit l’hypothèse que les navigateurs Vikings auraient utilisé ses propriétés en termes de polarisation de la lumière pour se guider en mer et ainsi naviguer par “polarimétrie” pour retrouver la position du soleil par temps couvert. Plusieurs textes médiévaux du IXe au XIe siècle font mention d’un cristal extraordinairement pur permettant de définir la position du soleil, notamment la saga relatant les hauts faits du roi viking Olaf Haraldsson II, celles de Hrafn ou encore de Rauðúlf et ses fils.
" Le temps était couvert et neigeux, comme Sigurður l'avait prédit. Alors le roi convoqua Sigurður et Dagur. Il demanda à ses hommes de regarder autour d'eux, personne ne trouva le moindre coin de ciel bleu. Puis, il somma Sigurður de désigner le soleil, lequel donna une réponse ferme. Alors, le roi envoya chercher la pierre de soleil et, la tenant au-dessus de lui, vit la lumière jaillir et ainsi, pu vérifier directement que la prédiction de Sigurður était bonne. " (Saga de Rauðúlfs þáttur, XIIIe siècle)
Plusieurs de ces pierres (ou du moins leur poudre) furent retrouvées dans des épaves de navires ainsi que sur certains sites archéologiques Vikings en Islande. Des détails de la tapisserie de Bayeux indiqueraient également l’usage de telles pierres.

Une autre hypothèse affirme qu’il s’agirait de “calcite” (ou “spath d’Islande”, courante dans les îles nordiques). Cette pierre aurait le pouvoir de polariser la lumière du soleil, On la dit “biréfringente”, a savoir, elle divise la lumière en deux. Et suivant l’inclinaison de la pierre par rapport à la source de lumière, elle peut « l’éteindre ». 
Guy Ropars et Albert Lefloch, deux physiciens bretons spécialisés en lasers de l’université de Rennes se sont penchés sur la question de cette pierre soi-disant magique. Grâce à une loi physique, la moindre lumière polarisée apparaît sous la forme de deux petits rectangles dans un tel cristal. Lorsqu’ils ne forment plus qu’ un, c’est que le soleil est juste en face. Même sous l’horizon, on peut ainsi relever la position du soleil à un degré près. Cette technique ferait usage de l'effet de "pinceau de Haidinger", une image de la lumière polarisée créée par l'oeil en forme de croix au halo bleu et jaune, indiquant la direction de la polarisation. ​
© Photos – Wikipedia
Si les récits historiques dans ces contrées vous tentent, je vous recommande chaudement (mis à part les températures locales....) le roman “Jón l’Islandais” de Bruno d’Halluin. Une épopée maritime qui vous emmènera de Bristol, à l’Islande jusqu’aux Amériques, en passant par les pays nordiques, le Groenland avec un détour aux Açores. Un périple naval à mon goût, sur fond de faits historiques d’une époque de grandes découvertes.

Alors, lors de votre prochaine navigation, n’oubliez pas d’emporter votre pierre en poche ! J'en profite pour souhaiter une très bonne fête à mon cher papa, qui m'a souvent fourni une belle pierre d’ancrage et guidé dans les navigations brumeuses de ma vie ! Ainsi qu'un tout bel anniversaire à Sylvie. fidèle boussole et rayon de soleil pour ses Vikings et que j'admire beaucoup.

Un excellent dimanche à tous !
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La Culotte de Gendarme

3/1/2021

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Premier dimanche de l’année.

Voyons voir.... Que dire dans un premier billet de l’année ? Faire le point rétrospectif sur douze mois pour le moins bizarres ? Se lamenter sur une période difficile ? Repenser à ces moments particulièrement lourds à porter pour certains d’entre nous ? Verser quelques larmes sur cette minuscule partie de nos vies où nous n’avons pas pu faire ce que nous souhaitions, voir ceux que nous voulions ou vivre comme bon nous semblait ? Nous plaindre des décisions que nous n’avons pas prises et dont nous avons dû subir les conséquences ? Mmm, pas trop inspirant à mon goût. S’il débute par la même lettre que le gros mot de l’année 2020 (vous savez : « c...d/a »), ce billet se termine bien différemment... Alors, c’est parti pour quelques lignes au titre digne d’un film joué par Louis de Funès.

Le gendarme de 2021
Rien à voir avec les histoires qui circulent sur les médias à propos des forces de l’ordre. Jean Girault, par contre, aurait pu en faire un épisode cinématographique dans sa célèbre série des « gendarmes ». De quoi nous changer les idées. L’année qui vient, c’est celle que je veux du changement, souriante. C’est celle dont je ferai le meilleur, même dans les pires moments. C’est celle des rêves, des nouveaux projets et des coins de ciel bleu à travers les ciels sombres (nos fameuses « culottes de gendarme »).
© Photos – Rêvesdemarins
Bleu comme un pantalon d’uniforme. Comme un message d’espoir. Comme une lumière dans le gris du ciel. Bleu comme l’océan et nos rêves de navigation. Bleu comme la couleur d’un regard qui pétille. Et comme les bulles qui dansent dans mon verre pour célébrer l’an nouveau, je m’imagine une année pétillante. Il m’est aisé de voir les choses en... bleu. La vie m’a relativement épargnée comparé à des milliers d’autres. Et j’ai, jusqu’à présent, toujours passé les tempêtes sans trop de casse, en suivant le petit coin d’azur derrière les nuages.
Même s’il reste encore compliqué et hasardeux de faire des projets de vie pour les mois à venir sans garantie qu'ils pourront se réaliser, cela ne m’empêche pas d’envisager 2021 avec optimisme. Elle s’annonce spéciale. Avec des perspectives différentes et quelques changements prévus dans l' agenda dont je vous reparlerai le moment venu. Je peux juste déjà vous dire qu’il est temps pour moi de relire l'histoire des premiers grands navigateurs, de ressortir mon Assimil et de redescendre du grenier mes bonnets de laine, mes écharpes et mes gants fourrés. Et je m'en réjouis ;-).

Je vous offre un petit coin de magie pour l'année  à venir dans un firmament bleuté (crédits au festival Hogmanay en Ecosse).
Si petite la culotte de gendarme soit-elle dans votre ciel, suivez-la et ne la lâchez surtout pas des yeux. Elle pourrait bien se transformer en un large horizon bleuté lorsque le vent soufflera dans la bonne direction. Je vous souhaite une année 2021 paisible, en bonne santé et qui sait, l'occasion de revoir votre garde-robe aux couleurs de l'azur !
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