Une journée à Nieuport, ma ville favorite en mer du Nord. Pour des réunions et un bon moment en famille. Mais tout de même l'occasion de tirer quelques photos de mer. Et à quoi bon une une visite à la Mer du Nord sans visiter son port et ses curiosités du moment ?
Navires en mal de mer, équilibristes sur leur ber pour une traversée sans nage
© Photos – Rêvesdemarins
J'adore ces jolis ballons de fourrure qui se prélassent paresseusement sur les bords des catwalks. On dirait que des navigateurs pressés y ont oublié quelques gros pare-battages à nageoires. Mais des pare-battages baudruches qui adorent les baignades dans l'eau réfrigérée, la température y dépassant à peine les 2 ou 3°-c aujourd'hui. Et vous, êtes- vous aussi amateurs d'eau polaire ?
Je vous souhaite une excellent dimanche. Et un bain d'eau pas trop froide (pour moi du moins), à moins que vous ne vous sentiez l'âme d'un phoque espiègle ;-).
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Enfilez votre combinaison de plongée ce dimanche. Je vous emmène découvrir un monde à la limite du monde connu. Nous nous immergeons dans les profondeurs abyssales ce WE.
Tout débute tout au fond de la mer...
Abysse fut le tout premier dieu marin...
Abysse fut le tout premier dieu marin dans la mythologie grecque. Mais au fil du temps, il fut oublié. Et comme son nom l’indique, il fut envoyé au fond des abysses et désigne les profondeurs sous-marines. Les plus éloignées se situent à 11.000 mètres sous le niveau de l'eau (Fosse des Mariannes).
95 % des abysses restent aujourd'hui encore inexplorés. Et contrairement aux mers de surface, les grands fonds sont cartographiés avec bien moins de précision que la surface de... la Lune. On pourrait donc considérer que d'avantage d'astronautes ont exploré l'espace que de marins le fond des océans. Insondables abysses, souleurs d'Ulysses...
Cape d’invisibilité
Plus je brille, moins on me voit…
Dans l’océan, il n'y a nulle part où se cacher. Cela signifie que l'invisibilité y est primordiale pour la survie d’une espèce. Les créatures abyssales ont décrypté le mystère de l'invisibilité. Dans les couches supérieures de l'océan - la partie où la lumière pénètre - toute forme de vie qui ne parvient pas, d'une manière ou d'une autre, à se fondre dans l'eau risque d'être repérée par un prédateur - en particulier un prédateur nageant en dessous, regardant vers le haut. Pour se protéger des prédateurs, certains organismes évitent la zone lumineuse pendant la journée, ne remontant vers la surface que la nuit. Beaucoup d'autres se camouflent par leur aspect transparent. En plongée, la plupart des premières formes de vie que l'on rencontre, telles que des méduses aux escargots nageurs, sont transparentes. D’autres créatures marines, dont certains poissons, comme les sardines, camouflent leurs silhouettes par leurs flancs argentés. La couleur argentée fonctionne comme un miroir et permet à l'animal de se fondre dans son environnement en reflétant l'eau qui l'entoure.
Ensuite, plus on descend vers les abysses, plus la lumière du soleil disparaît. Le rouge est absorbé le premier. Ensuite, les parties jaune et verte du spectre disparaissent, ne laissant que le bleu. À 700 pieds de profondeur, l'océan est devenu une sorte de crépuscule perpétuel, et à 2.000 pieds, le bleu s'estompe également. Cela signifie que la majeure partie de l'océan se retrouve dans l'obscurité totale, toute la journée et toute la nuit. Alors, une autre manière de ne pas mourir de faim et de survivre dans les profondeurs abyssales, est justement de se rendre attirant pour ses proies, en produisant de la lumière... Et la rencontre avec ces animaux hors du commun devient à la fois fascinante et inquiétante : manger sans être mangé.
La mer en feu d’azur
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Nous traversons la Manche de nuit, en route vers l’Angleterre à la voile. La mer est bien formée et je souffre honteusement du mal de mer. Je monte sur le pont et prends la barre pour fixer mon attention sur autre chose que mon estomac qui joue la samba. Je me souviens du compas qui devient soudainement flou sous mes yeux embués puis je m’accroche à la filière pour me soulager en donnant à manger aux poissons. C’est alors que le miracle s’opère… La mer s’illumine d’un bleu profond. Les vagues s’enflamment d’un azur brillant (aucun lien avec mon estomac ni mon repas du soir :-)). La houle scintille de la phosphorescence créée par le mouvement du voilier sur les flots. Et mon mal de mer s’essouffle, bluffé par la beauté luminescente que je découvre dans les flots.
La première rencontre avec les créatures marines lumineuses me frappe comme un coup de foudre. La splendeur de leur luminosité est irréelle, improbable. Je me demande si je rêve et si mon estomac dérangé joue sur mon esprit. Mais mon skipper me rassure et rit de mon émerveillement en m’expliquant que la présence de plancton bioluminescent est mise en lumière par le brassage de l’eau le long de la carène et dans le sillage du voilier. Magique… Un moyen parfait d’éliminer mon mal de mer. Mais ceci n’est que le dessus de l’iceberg…. Les fonds marins sont, eux, bien plus riches encore en aventures lumineuses fantastiques.
Feux follets abyssaux
"Some flash, some sparkle. Others simply glow..." (National Geographic)
Certains brillent, clignotent ou scintillent. D'autres rayonnent tout simplement. Cependant, tous relèvent du miracle de la nature. Lanternes japonaises, explosions d'étincelles, rocket ships, fumée bleue, procession de flammèches. Ces créatures nous font à la fois rêver et cauchemarder. Monstres marins ou angelets des vagues.
Les océans comptent pas moins de 4/5 des organismes vivants au monde capables de créer leur propre lumière. 76% des animaux marins sont bioluminescents, ce qui signifie qu'ils produisent leur propre lumière grâce à une série de réactions chimiques ou par l’intermédiaire de bactéries qu’ils transportent, Les mers demeurent donc un univers radieux jusqu’au plus profond de leurs gouffres et de leurs entrailles. Les créatures marines dépendent de la bioluminescence pour communiquer, trouver des proies ou encore se camoufler. Au moins 1.500 espèces de poissons sont connues pour être bioluminescentes, y compris les requins et les poissons-dragons, et les scientifiques en découvrent régulièrement de nouvelles. Parmi les plus emblématiques figurent les poissons des grands fonds comme la baudroie, dont les femelles arborent un leurre de chair rougeoyante ou une "lanterne" qui agit comme appât pour toute proie suffisamment proche (souvenez-vous de la rencontre de Dory et Nemo avec ce monstre abyssal dans "finding Nemo"). Le cténophore Leidyi (macroplancton ressemblant à une méduse mais sans dards) possède des photophores à l'intérieur de sa cloche, ou corps principal, qui réfractent la lumière, produisant un arc-en-ciel scintillant pour effrayer les prédateurs. Le requin-lanterne, le plus petit requin au monde, en est également pourvu. Certaines espèces de dinoflagellés s'allument en utilisant une réaction chimique similaire à celle des lucioles ; tous deux utilisent une molécule naturelle appelée luciférine, du nom de Lucifer ("le porteur de lumière"), en combinaison avec une enzyme, la lucifèrase, et de l'oxygène pour produire des photons lumineux. Il y a les poissons éclaireurs, les calmars, les méduses, les crevettes, les cténophores susmentionnés, plusieurs types de vers, les concombres de mer ou encore des siphonophores lumineux - de sinistres prédateurs en forme de cordes avec de longues tentacules piquantes en forme de rideaux. Certains sortent tout droit d'un film d'horreur. Et pourtant ces créatures sont fascinantes par leurs propriétés. Chaque espèce reflète un motif lumineux spécifique, une sorte d’identité unique leur permettant d’attirer et de trouver des partenaires dans les profondeurs sombres de l'océan. Les organismes bioluminescents ne tolèrent pas un taux bas de salinité de l’eau et sont ainsi très rarement présents en eaux douces. (Source : National Geographic)
© Photos – Stories undersea - National geographic - LeLombrik.net
Certaines autres créatures s'illuminent lorsqu'on les touche ou lorsque l'eau à proximité est perturbée. Un éclat soudain de lumière peut en effet effrayer un prédateur, donnant à la proie une chance de s'échapper. Un calmar des profondeurs, par exemple, peut émettre un gros jet de lumière avant de s'élancer dans l'obscurité. Les fameux "bombardiers verts" (Swima bombiviridis), sortes de vers marins, peuvent lancer leurs grenades lumineuses, puis s'enfuir dans l'obscurité tandis que leur prédateur est brièvement distrait par la lumière. Camouflage assuré.
D'autres encore, utilisent le principe de "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" en émettant de la lumière pour attirer le prédateur du prédateur. Ce mécanisme de défense est connu sous le nom d'effet "alarme anti-vol". Ce type de méthode peut être particulièrement important pour les formes de vie minuscules incapables de nager rapidement. Leurs flashs attirent ainsi des poissons en attente dans les parages. Une fois illuminés par le flash, ces derniers deviennent eux-mêmes plus aisément repérables par les prédateurs. Et le tour est joué...
© Photos – Wikipedia - Bioxegy
Je vous invite à visionner deux documentaires de National Geographic à propos de ces étranges créatures... Il vous emmènera dans un monde parallèle et pourtant bien réel. La nature est magnifique et n'en finit jamais de nous émerveiller. Une raison de plus de la protéger.
Je vous souhaite un dimanche scintillant à souhait.
Il y quelque temps de cela, j'ai travaillé quelques années à Rotterdam aux Pays-Bas avec beaucoup de plaisir. Et lorsque j'ai quitté ma fonction pour être envoyée à Paris, mes collègues néerlandais m'ont offert pour mon départ, une peinture représentant... une vache ! J'avoue que ma réaction fut un tantinet "mitigée". Mais, les vaches font partie intégrante du paysage local et finalement, ce portrait pose aujourd'hui encore dans une pièce de mon habitation à côté de ses homologues en chair et en os dans le pré attenant. Finalement, un très chouette cadeau.
Mais quel est le lien entre les vaches et ce blog, me direz-vous ? Bien... Saviez-vous que les vaches, cela vogue ? Alors, c'est parti pour un petit billet un peu vache...
Elles se prénomment Angus, Tonnerre, Rosette, Blondie, Nellie, Moka, Bianca, Mariche ou encore Marguerite… Elles varient les couleurs de robe et les tailles. Mais rares sont les poids-plumes. Certaines portent des cornes, d’autres une cloche. Toutes aiment les belles pâtures très humides avec une vue sur l’horizon et chérissent le sentiment de liberté que l’immensité leur procure pour gambader à l’aise. Il y en de tous les goûts et de toutes les couleurs !
Le choix d’une belle bête n’est pourtant pas aisé. Il en existe une telle diversité. Avec leurs qualités et leurs défauts. Leur prix reste souvent imposant (tout comme leur poids) et il faut les reins solides financièrement pour l’acquisition d’un animal en bonne santé. Les foires où les acheter font foison et il est impératif de quelque peu “tâter” la marchandise et l’inspecter sous toutes ses coutures avant de prendre la décision de l’acquérir. Un plus, un animal, c'est généralement pour une longue période qu'on l'adopte. Aux vaches, on donne d'office un numéro, un nom et puis il faut s'occuper d'elles constamment. Nuit et jour, elles feront partie de votre vie et de vos pensées. Il ne s'agit donc pas d'une décision à prendre à la hâte. Etre fermier, c'est une passion, presqu'un saçerdoce. On apprend tous les jours et on apprend surtout à connaître sa bête.
Et puis, lorsque vous avez enfin trouvé la perle rare, il vous faudra encore faire venir un expert pour confirmer son état de santé et surtout parlementer avec son propriétaire pour négocier son prix. Et c’est là qu’il vous faudra peut-être prendre le taureau par les cornes pour arriver à vos fins. Et les discussions peuvent durer…
La Charolaise et la Gasconne
La Blanc-Bleu
La Limousine
La Bretonne Pie Noire
La Rouge du près
La Blonde
La Nordique
La Cachena
Le Veau
La vache à lait
© Photos – Wikipedia - Revesdemarins
Envie de devenir fermier ? C'est le moment. Le secteur est en vogue en ce moment. Et si vous avez déjà la chance d’être l’heureux propriétaire d’une de ces jolies bestioles, prenez bien soin d’elles ! Un excellent dimanche à tous. Meeuh !
Je vous emmène à la plage en mer du Nord, ce WE, pour une rencontre pas comme les autres. Nous partons à la découverte d'étonnantes “bêtes de plage”.
Croyez-vous aux animaux fantastiques ? Théo Jansen, lui oui. Il en est même le génial créateur. Depuis 1990, les tuyaux de pvc prennent vie sous la main du vent et celles de cet artiste, au profil de scientifique passionné de nature. Assemblés pour former des structures cinétique complexes, ils se transforment en animaux aux allures fantasmagoriques se muant sous le souffle du vent du Nord. Un peu comme si Eole leur avait insufflé une étincelle de vie.
Un succulent mélange d’art, d’ingéniérie, d’amour du vent et de poésie. Ces chimères géantes dans le sable semblent posséder une volonté propre, en se déplaçant au gré des humeurs du vent. Nul besoin de moteur, de main de l’homme ni de roues. Elles marchent seules, dès qu’Eole vient chatouiller leurs articulations décharnées. Certains ont des ailes, d’autres des jambes, d’autres encore des nageoires. Trois, dix, vingt parfois même plus. Tels des chenilles et des insectes de mer colossaux, ils se nomment Omnia, Suspendisse, Adulari, Umerus ou encore Ordis. Chacun d’entre eux possède son nom, son mouvement et son caractère propre. Chacun sa cinétique et sa manière de marcher, de courir, de galoper bien à lui. Une course fluide. Des hippocampes du sable. Des cavaliers du vent, fous de la mer et du rivage. Des écuyers libres qui déambulent en toute majesté, poussés par une main invisible. Elles plairont à certains et en effrayeront d’autres par leur aspect de monstres squelettiques. Moi, je les trouve simplement magiques et elles me font rêver.
© Photos – Strandbeest.com
Avec les années, l’anatomie de ces bébêtes se complexifie. Elles se dotent de senseurs qui peuvent repérer les points d’eau et les vagues, pour éviter que leurs “pattes” ne s’enfoncent dans l’onde sans plus pouvoir en sortir. Elles gagnent même une sorte d’”estomac d’air”, réserve qui leur permet d’emmagasiner du vent pour les moments sans brise pour les faire avancer.
Si comme à moi, ces jolies bestioles vous parlent, jetez donc au coup d’oeil au site de leur génial inventeur sur https://www.strandbeest.com.
J'en profite pour souhaiter une fois encore un très joyeux anniversaire à mon petit filleul Attila, qui est fou de chevaux et d'animaux merveilleux (et que je compte bien emmener un jour voir ensemble ces jolies bêtes de plage).
Un excellent dimanche à tous.
Après les dragons des mers de notre billet de la semaine passée, peut-être certains d'entre vous affrontent-t-ils à présent un autre géant des mers : le raz de marée.
Le vent ne s’est pas même levé. Une brise légère, à peine une averse
© Photos – Rêvesdemarins
Semaine triste. Deux départs de parents d’amis ces deux derniers jours. Même si l’âge était un facteur aggravant, c’est toujours terrible de voir partir ceux qui comptent pour nous, et parfois sans même pouvoir leur dire adieu à leurs côtés au moment du grand départ. Des nouvelles qui me rappellent à mes propres peurs de savoir souffrir ou de perdre ceux que j’aime, qu’ils soient proches ou éloignés de moi, en temps passé ou présent, ou en distance.
Ce billet est pour vous mes amis et tous ceux qui ont vu leurs aimés emportés, trop tôt, par le raz de marée... Je vous souhaite de la douceur et du soleil ce dimanche, pour réchauffer vos pauvres âmes meurtries. De tout coeur avec vous. V.
Pour le bi-centenaire et 200e billet de ce blog, je me devais de vous offrir un billet un peu spécial... Un véritable article cette fois-ci, et qui vous emmène naviguer sur la mappemonde... Alors, installez-vous confortablement dans votre fauteuil pour un moment un peu plus intense de lecture-voyage.
Je vous emporte ce WE aux confins des océans du monde connu, là où finit la mer et où s'ouvre le monde des dangers... et avant tout des monstres marins !
Ici s'arrête la mer... Au cap des dragons
Il y a un peu plus de cinq cents ans, le 20 septembre 1519, embarquait à Sanlúcar, au nord de Cadix, un navigateur portugais au service de l’Espagne. Ainsi débutait le tour du monde de Ferdinand Magellan, qui allait prendre fin quelque trois ans plus tard. Dans ses coffres à bord, un bien précieux : des cartes marines. Allait-il donc croiser en mer les monstrueux dangers signalés sur le parchemin ?
« Hic sunt dracones »
« Ici, il y a des dragons » avertissaient les anciens pour indiquer les territoires inexplorés où il ne faisait pas bon hisser sa voile, et les coins sombres de nos océans, infestés de monstres sanguinaires, d’où les marins ne reviendraient peut-être jamais s’ils osaient s’aventurer à l’endroit où s’arrêtent la mer et le monde d’ici-bas. De tous temps, le sort des gens de mer et des grands voyageurs sur l’eau semble avoir été étrangement lié à celui des monstres marins. Que ce soit dans les récits, dans l’imagination des navigateurs, dans la littérature, la symbolique culturelle ou encore dans la créativité des cartographes. Mais, que révèlent-ils donc en réalité, ces animaux fabuleux, à travers le graphisme des cartes marines ?
Un mythe vieux comme le monde
Depuis l’Antiquité, les différentes cultures ajoutent à la description du monde des symboles de créatures marines, qu’elles soient fantastiques ou bien réelles. Les Assyriens introduisent sirènes et serpents de mer dans leurs gravures. Les Phéniciens représentent sur leurs monnaies un monstre marin nommé « l’hippocampe ». Ptolémée réalise des cartes géographiques où il est fait mention de monstres et d’une « Terra Incognita ». De nombreux auteurs et artistes de l’Antiquité grecque et romaine (Homère entre autres) décrivent des animaux hybrides, tels que le lion, le cochon, le cheval ou encore le chien de mer, en raison de la croyance que les animaux terrestres avaient tous leur équivalent marin. Dans les écrits bibliques, Jonas n’est-il pas avalé par le Léviathan, un monstre marin à plusieurs têtes ? Et dans nombre de civilisations, il est prêté attention aux dangers d’une traversée au-delà des eaux connues, source potentielle de rencontres fortuites avec des créatures océaniques aux forces légendaires.
Tout commence sur une carte : l’imaginaire au service de l’ignorance
Les premières cartes représentent le monde comme un disque cerné par un océan et divisé en trois continents : l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Elles sont orientées vers l’Orient. Appelées cartes TO (Terrarum Orbis), ces représentations graphiques perdureront en Occident jusqu’au XIIe siècle.
Comme par hasard, les créatures fabuleuses font régulièrement surface là où les croyances prennent le dessus sur la compréhension de l’océan et de la faune des régions dessinées. Ainsi, nombre de cartes anciennes décrivent les mers comme les hommes les percevaient à l’époque. Les peuples des mers, d’apparence ou de taille hors normes, comme les baleines ou les morses, y sont dès lors qualifiés de « monstres ». Cependant, la graphie de ces créatures surgit surtout là où les limites du monde rejoignent celles de la connaissance de la géographie… Plutôt que de laisser des espaces vierges sur les cartes marines, les anciens cartographes trouvent des stratagèmes pour dissimuler leur méconnaissance des dits lieux. Ainsi, les cartes regorgent de larges inscriptions courbes de noms de pays, de références à la nature inhabituelle de certains endroits ou de la fameuse mention « Terra Incognita » ou « Terra Ignota », dont Ptolémée fut le premier à faire usage sur son atlas. Mais de tous les artifices destinés à combler leur manque de savoir, celui qu’on retiendra comme le plus inventif est bien celui qui consiste à peupler les mers inconnues d’animaux, et en particulier de monstres imaginaires. « Je n’ai aucune idée de ce qui se trouve à partir de cet endroit. Il pourrait donc bien y avoir des monstres, voire même des dragons ! ». « Plus monstrueuses les créatures, plus grands les dangers guettant dans les mers inconnues …
Les cartes médiévales suivent d’ailleurs la tendance de l’époque qui fait usage de la crainte dans ses leçons de morale. Pour ce faire, elle a recours au portrait des monstres marins les plus énormes, les plus affreux et surtout les plus dentus. Certaines sources affirment que le choix des animaux correspondrait à la faune des régions connues qui, une fois sur les cartes, se transforme en monstres au fur et à mesure que la carte marine prend vie : du morse, on passe à l’éléphant aux longues défenses, puis au terrifiant mammouth aux dents acérées. En ce qui concerne les dragons, le mystère persiste. Une autre hypothèse affirme que les animaux symboles culturels de certaines contrées (en l’occurrence, les dragons pour les régions est-indiennes, c’est à dire la Chine) auraient inspiré les cartographes. D’autres littératures y feraient référence comme le pays des « Dragoniens », en rapport aux voyages de Marco Polo. Nul ne sait réellement…
Le monde voit ainsi apparaître deux principaux types de cartes : les Mappamundi (ou Mappemondes) et plus tard, les cartes Portulan. Les premières constituent des cartes du monde génériques, dessinées à la main et peu pratiques pour la navigation. Elles représentent déjà des peuples marins tels que les sirènes et les serpents de mer (par ex. les cartes Beatus, du VIIIe au XIIIe siècle). A part celle d’Ebstorf, les Mappemondes ne font généralement pas mention de monstres marins au sens fort du terme. Pour la première fois dans l’histoire de la cartographie, on retrouve ainsi une rose des vents dans l’Atlas Catalan (en réalité une carte datant de 1375) ainsi que quelques premières références à des créatures fantastiques, qu’on peut assimiler à des requins. Basée sur les récits de voyage de Marco Polo (le Livre des Merveilles), cette carte allie cosmographie, géographie, premiers éléments de loxodromie et imaginaire. L’engouement pour la fabrication de cartes et de globes croît au XVe siècle, stimulé par la traduction en latin de l’œuvre de Ptolémée, par les découvertes ibériques en Afrique et les explorations transatlantiques. L’avènement de l’imprimerie avec Gutenberg agit comme catalyseur.
Cartes Portulan
C’est alors l’apparition des cartes Portulan. Ces dernières constituent de réelles cartes de navigation manuscrites, reprenant des lignes de côtes précises. Elles combinent trois éléments : le dessin, l’écriture et la mesure. Elles permettent au marin de s’orienter et de faire le point en reportant sur la carte la distance qu’il estime avoir parcourue dans une direction donnée. Leur nom vient du « portolano », un livre d’instructions nautiques décrivant les accès aux ports.
Elles sont au départ des cartes incomplètes, dont les vides représentent les « terrae incognitae » et les zones de tumultueux naufrages. La fièvre exploratrice engage les cartographes à y insérer plus de détails géographiques. Sur certains exemplaires, on retrouve notamment les fameuses créatures marines, que ce soit comme élément décoratif, ou suite à la requête de leur commissionnaire. Les monstres marins avaient ainsi deux fonctions : d’une part, représenter une indication pour les marins des potentiels dangers en mer, et d’autre part, enjoliver les cartes, de manière à promouvoir la créativité de leur auteur. Dans d’autres cas, ce graphisme particulier pourrait avoir des raisons plus stratégiques : préserver les eaux territoriales de leur auteur (et par exemple, leur potentiel piscicole) contre d’éventuelles intrusions étrangères en effrayant les marins qui envisageraient de les explorer, comme dans le cas de la Carta Marina d’Olaus Magnus qui sera rédigée un peu plus tard (1539). Cependant, les cartes nautiques réellement utilisées pour naviguer demeurent généralement relativement basiques, réduites au strict nécessaire : pas ou peu de monstres marins. Elles sont parcourues de lignes de rhumbs (ou lignes rhombiques, qu’on appellera ensuite loxodromiques après les innovations de Mercator), placées là pour aider le navigateur à déterminer un cap et à indiquer les lignes de compas à l’aide de la boussole. Elles sont « plates » et leur dessin ne tient pas compte d’un système de projection de la rotondité de la terre. Elles sont également bien plus abordables à l’achat que les cartes enjolivées de pensionnaires d’un zoo marin fantasmagorique. Des cartes dont les seuls propriétaires sont principalement des nobles ou les royautés de l’époque (qui ne naviguent pas) et qui pour toute table de navigation, ne voient que celle de la salle de réception des riches demeures. Les cartes sont dressées à partir des observations faites par les gens de terrain, les navigateurs et les « pilotes ». Ce sont eux les véritables guides, possédant d’ailleurs souvent leurs propres croquis détaillés des eaux, reliefs et dangers d’une région qu’ils ont sillonnée de long en large.
Mythe ou réalité ?
L’allégorie de St Brendan le Navigateur, un prêtre irlandais du Ve siècle ayant voyagé sur les sept mers, relate que certains marins auraient pris des baleines pour des îles. En réalité, les récits posthumes basés sur ce mythe illustrent probablement les débuts de la chasse à la baleine. On décrit ces mammifères marins comme « aussi grands que des montagnes ». Avec les activités piscicoles, les monstres deviennent un peu moins effrayants et surtout plus authentiques. La plupart des monstres des cartes marines n’existaient pas que dans l’imagination et la créativité débordantes de leurs auteurs, mais représentaient parfois des animaux bien réels, méconnus des marins traversant les mers pour la première fois.
« Les hommes de bord décident d’accoster sur cette île sombre et y allument un feu. Et soudain, l’île se met en branle et s’enfonce dans l’onde glacée. Les hommes, surpris par cette terre noire en mouvement, tombent à l’eau et se noient.
Ailleurs, on parle également de monstres qui arrêteraient la course des navires. On découvrira plus tard qu’il s’agit probablement de bancs de thons qui, vu leur nombre, ralentissent la marche du navire. Et lorsque, dans son Odyssée, Homère mentionne Charybde et Scylla, deux monstres marins situés de part et d’autre du détroit de Messine, il indique en réalité l’emplacement d’une zone de récifs et de tourbillons, passe redoutable pour les marins à cause de son étroitesse, où la rencontre de deux courants opposés produit, en divers endroits du détroit, des tourbillons et de grands remous appelés « garofali ».
Carta Marina, première carte nordique
La carte la plus importante en termes de représentation de monstres marins apparaît au XVIe siècle avec le Suédois Olaus Magnus et sa célèbre Carta Marina (1539). Un chef d’œuvre de cartographie et de créativité graphique.
Il s’agit là de la première carte de la Scandinavie proprement dite. Olaus Magnus est le premier à y suggérer un passage Nord-Est. Il s’inspire des connaissances de Ptolémée, de l’œuvre d’astronomes et de descriptions de marins. Sur sa Carta Marina, on peut distinguer des monstres que l’on pourrait apparenter à des baleines (et des hommes allumant un feu sur leur dos…), des « monocéros » (sortes de narvals), des vaches marines, des morses ou des éléphants de mer. On y retrouve également des serpents de mer géants attaquant les navires, des poissons-scie, des cochons de mer ou encore de gigantesques homards mangeurs d’hommes. Les marins à bord de navires de pêche ou de commerce le long des côtes norvégiennes affirment haut et fort avoir vu, au large de Bergen, un serpent-dragon long de plus de quatre-vingt mètres et large de 6 mètres, ayant une longue chevelure noire le long du corps, des crocs acérés et des yeux d’un rouge de braise. Et pourtant, si de nombreuses cartes représentent des animaux fantastiques, aucune ne mentionne d’avertissement faisant allusion à des dragons. Cependant, en 1510, apparaît pour la toute première fois une notation majeure sur un globe terrestre : « Hic Synt Dracones ». Cette référence est notée aux alentours de la côte Sud-Est de l’Asie sur le globe Hunt-Lenox. Il s’agit là de la seule et unique inscription en toutes lettres évoquant des dragons de mer.
Les îles fantômes
Dans son œuvre, Olaus décrit entre autres la fameuse île fantôme de Thulé, où il fait apparaître diverses créatures effrayantes. Tout comme nos monstres marins, les îles fantômes ont toujours fait couler l’encre et titillé l'imagination des marins (surtout dans les tavernes des ports).
Cependant, les îles fantômes ne sont pas une fiction, sur papier du moins... Les cartographes et les marins les ont nommées Avalon, Baltia, Pepys, Satanzes, Thulé... Ces îles sont répertoriées et topographiées par des cartographes ou des marins réputés. Durant des années, voire des siècles, elles demeurent sur les mappemondes, sur les cartes marines et dans les atlas de géographie. Mais lorsque les navigateurs parviennent à l’endroit de leurs coordonnées, ils tournent désespérément en rond, sans jamais les trouver. Même Google Maps y perd le nord. Ces fameuses îles semblent s’être soudainement évaporées. Ces îles se sont-elles déplacées suite à des mouvements sous-marins de plaques tectoniques ? Etaient-elles des bancs de sable qui ont fini par disparaître ? Se sont-elles précipitamment englouties, emportées par un tsunami ou une éruption volcanique marine ? Ou pire, avalées par un de ces fameux monstres des abysses ? Nul ne sait...
L'origine de leur apparition
Une des premières raisons de ce phénomène résulte de la méconnaissance de la géographie d'un lieu ou de la confusion avec d'autres endroits. Par exemple, des parties de continent dont on pensait au départ qu'elles n'étaient qu'une île, n'en voyant que la péninsule. Christophe Colomb n'avait-il pas identifié l'Amérique comme étant les Indes lors de sa découverte ? La Corée fut longtemps considérée comme une île avant qu'on ne la relie à l'Asie, tout comme le Brésil (anciennement nommé Vera Cruz). L'île Pepys, censée se trouver à 230 milles au nord des îles Malouines, est apparue suite à une mauvaise identification des Malouines. Et la liste est longue...
Une seconde éventualité pourrait venir de l’approximation des cartes de l’époque. Les cartes nautiques Portulan ressemblaient à des toiles d’araignée, quadrillées de lignes de couleur indiquant les vents ou les "rhumbs". Les autres signes graphiques les caractérisant étaient les roses des vents et les lieux selon leur importance. Ces tracés formaient ainsi des carrés, des rectangles et des parallélogrammes de couleur, appelés un "marteloire" (de l'italien "mar" : la mer et "teloio" : la toile), sans être pourtant un système de coordonnées ou de projection comme celui des méridiens et des parallèles qui n'apparaîtra que plus tard dans l'histoire de la géographie. Ces portulans étaient à l'époque le symbole d'une connaissance approfondie des mers côtières et du pouvoir commercial et naval d'un royaume. Les portulans étaient basés sur des observations faites à base d'outils assez élémentaires : boussole (indiquant le nord magnétique), sextant et alidade, et pourtant ils étaient remarquablement précis. Ainsi, un des premiers portulans, la carte Pisane, ne déformait la Mer Méditerranée que d'un seul degré (environ 90 km) par rapport à la réalité. Mais toutes ces cartes de navigation ne se targuaient pas d’une telle exactitude. D'où les libertés créatives de certains de leurs auteurs pour y faire apparaître de mystérieuses protubérances dans la mer ou le long des côtes.
Thulé
Une autre explication plausible de la présence d'îles fantômes sur les cartes provient de leur disparition ou d'un oubli de leur découverte au cours des siècles. C'est le cas de l'île de Thulé (ou Tile) décrite par Olaus Magnus. Cette dernière aurait été identifiée au IVe siècle av. J.C. et citée comme telle dans la littérature grecque et romaine, pour ensuite se perdre dans les méandres du temps qui passe. Les écrits classiques en font mention comme d’"une île à six jours de navigation du Nord de la Grande Bretagne et proche de la "mer gelée", où le soleil ne se couche jamais en été". D'autres la placèrent du côté des îles Shetland. La Carta Marina fait mention de cette île, au Nord-Ouest des Îles Orkney. En 1775, le capitaine Cook nomma une île de ce même nom dans le sud de l'océan atlantique, dans l'archipel des îles Sandwich. Clairement, un peu trop au sud...
Thulé fut ensuite référencée comme l'Islande, le Groenland actuel, l'île de Saaremaa en Estonie ou encore celle de Smøla en Norvège. On donna d'ailleurs au nom d’"Ultima Thule" dans le passé la signification de "lieu aux frontières du monde connu". Ce n'est qu'en 1910 qu'un explorateur-anthropologue Groenlandais-Danois, Knud Rasmussen, établit un poste de missionnaires au Nord-Est du Groenland, qu'il nomma "Thulé" (ou "Qaanaaq").
Cartographie de stratèges : « mon royaume pour une carte ! »
Une dernière explication possible de la mention d'îles fantômes serait la propension de certains monarques à "adapter" les cartes marines de manière à étendre leur territoire, à l'époque des grandes découvertes et à l'aube de l'histoire de la cartographie. Dès le traité de Tordesillas en 1494, les cartes sont d’ailleurs considérées comme des secrets d’Etat dans les royaumes du Portugal et d’Espagne. Toute nouvelle découverte fait l’objet d'une discrétion toute particulière lorsqu’il s’agit de la coucher sur le papier. L'agrandissement des zones sous contrôle constituait un atout majeur pour le pouvoir d'un souverain. Le mécénat de grands voyageurs qui affrétaient des navires avec pour mission de découvrir le nouveau monde et d'y planter des comptoirs commerciaux, reste le leitmotiv des grandes explorations. Les courbes de l’Amérique du Sud auraient ainsi, affirme-t-on à tort ou à raison, été «déplacées» de quelques kilomètres pour les besoins du règne lusitanien.
Les Monstres de Mercator
Mais revenons à nos dragons de mer… On connaît Gérard Mercator comme un grand cartographe et le père de la fameuse projection. L’histoire le décrit généralement moins fréquemment comme dessinateur de monstres…
Et pourtant, la carte d’Olaus Magnus va clairement influencer divers cartographes, dont Mercator dans sa création d’un globe terrestre. Dans sa première version, ce dernier comporte onze monstres marins, dont pas moins de sept ont été copiés de la carte nordique. La localisation de ces monstres révèle les croyances de l’époque sur les endroits de la planète regorgeant de merveilles ou de mystères maritimes encore non décryptés. Le Nouveau Monde compte déjà deux monstres exotiques : le lamantin et l’iguane. Au fur et à mesure des découvertes géographiques, les monstres changent d’aspect et de localisation. La majorité des monstres sont représentés dans le Pacifique, quelques-uns dans l’Atlantique et un dans l’Océan Indien. Pas un seul n’apparaît au-delà du cinquantième degré Nord alors qu’il y a amplement la place d’y mettre quelques exemplaires. Au fur et à mesure des versions de son globe et de ses cartes, les proportions des monstres et les régions où ils se trouvent varient. On peut en déduire soit un intérêt déclinant pour les monstres de la part du savant ou tout simplement la diminution du besoin d’enjolivures sur ces cartes pour sa clientèle, sa réputation de cartographe émérite n’étant plus vraiment à faire. Un peu plus tard, son rival Abraham Ortelius, élabore « Le Théâtre du Monde », le premier atlas moderne digne de ce nom. Dans cet ouvrage, il décrit une kyrielle de monstres marins autour de l’Islande, dont de nombreux spécimens (qu’il s’agisse du fameux Kraken ou encore du Roider, une sorte de rorqual…) qui proviennent, à leur tour, de la carte d’Olaus Magnus. Si la géolocalisation de l’Islande y est remarquablement plus précise que celle des cartes précédentes, le foisonnement des monstres barbotant allègrement autour de l’île tendent à indiquer que l’endroit était une région difficilement accessible, à la limite du monde connu. La cartographie du Moyen-Âge et de la Renaissance a été faste en termes de monstres marins. Toutefois, le développement de la navigation, la découverte du monde et de la zoologie, ainsi que le contrôle progressif des hommes sur les océans et leur faune, ont peu à peu éradiqué les dragons des mers, les animaux fabuleux et les autres bestioles chimériques des cartes marines. Etonnamment, à la même époque que les monstres, le graphisme des cartes a foisonné en navires, peut-être pour prouver la capacité des hommes à traverser les océans, pour les encourager à voyager ou à montrer le pouvoir politique de plusieurs royaumes sur certaines régions du monde. Ce n’est que des siècles plus tard que les cartes marines se sont rationnalisées, pour ne plus devenir que des atlas de géographie ou des outils de navigation purement pragmatiques.
© Totalité des photos (Carta Marina, Olaus Magnus - Bibliothèque nationale de Suède, Globe Hunt-Lenox - New York Public Library, L’Aspidochelone - Bibliothèque Royale du Danemark, Atlas portulan, Italie - Joan Martines, Carte nautique des Frères Pizzigani - Bibliothèque palatine, Theatrum Orbis Terratum, Abraham Ortelius - British Library, Sea Monsters on Medieval & Renaissance Maps – Chet Van Duzer, Bestiaire Médiéval – Bibliothèque de Valenciennes)
Dans les bars des ports, les vieux loups de mer se plaisent à conter des légendes marines. Ils y parlent ainsi quelquefois d'un mystérieux enchanteur au fond des abysses, ayant le pouvoir de métamorphoser les gens de mer passant à leur portée, en rochers ou encore en créatures marines les plus diverses. Et dans leurs récits les plus fous, certains vont jusqu'à affirmer qu'ils ont vu des marins se transformer inopinément en... escargots de mer.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point
Vous savez, ce petit mollusque qui porte sa maison sur son dos... Celui qui avance plus lentement qu'une tortue (et particulièrement en mer). Celui qui met des heures à se déplacer de quelques centimètres ou à sortir sa tête de sa coquille. Celui pour qui le moindre effort coûte une tonne d'énergie. Celui pour qui les heures semblent des jours et les nuits semblent interminables. Celui qui se traîne péniblement d'un point à l'autre et doit rester immobile durant de longs moments parce que son corps ne le porte plus ou le fait péniblement souffrir. Celui pour qui chaque mouvement demande une concentration et un labeur de titan. Celui qui endure le moindre souffle comme une gifle, ou l'animation autour de lui comme un banc de thons qui l'assaille. Celui qui ne trouve plus même la force de parler ou d'écouter et qui se protège dans un mutisme réconfortant. Un petit être qui semble tout à coup porter les septs mers de ce monde sur son dos.
"La patience est une médecine de la vie... " (Proverbe allemand)
Une créature fragile, mais admirable pourtant malgré son air engourdi, chétif et traînard. D'ailleurs sous ses airs de fossile, il porte souvent des teintes et des formes surprenantes. Sous son armure nacrée se terre un être courageux et tenace. Il n'abandonne pas face aux rochers, aux vagues, ou aux courants marins. Et en présence de prédateurs, il se pelotonne prudemment dans sa carapace. Pas à pas, centimètre par centimètre, il gagne du terrain et se rapproche de son but. Et pour y parvenir, il rassemble toute son endurance et sa persévérance. Une créature qui mérite un grand respect.
© Photos – Pixabay.com
"Festina Lente, Hâte-toi lentement... " (Adage latin)
Lorsqu'un marin a subi telle métamorphose, il pense devenir fou. Il ne sait plus comment se mettre, il voudrait sortir de ce nouveau corps qui n'est pas le sien et qui lui semble si pesant à porter malgré son poids plume. Il se sent minable et tellement vulnérable, alors qu'en fait il possède en lui d'énormes capacités de survie. Il s'imagine déjà emporté par le courant, atterrissant dans les pinces d'un crabe affamé ou d'une étoile de mer vorace. Il déteste son nouvel aspect. Il a l'impression d'avoir cent ans. Il voudrait se réveiller en se disant que ce n'est q'un mauvais rêve et qu'il retrouvera son physique d'antan en réouvrant les yeux.. Hélas, le sortilège prend toujours du temps à se résorber... Souvent beaucoup de temps... Parfois même énormément de temps...
Malfoy, le Crabe Fantôme
Un sortilège sorti tout droit du chaudron infernal de Malfoy, le crabe fantôme : un pernicieux sorcier invisible aux terrifiants pouvoirs. On ne sait jamais lorsqu'il va frapper de ses sorts. Il attaque souvent par derrière, au moment où l'on s'y attend le moins. Alors, pour combattre ses maléfices, on aura souvent recours à diverses incantations et potions magiques. Et à force de patience, de courage, de volonté, de mues et transfigurations successives, le petit escargot de mer retrouvera peu à peu sa forme humaine.
Debout les crabes, la mer monte !
© Photos – Pixabay.com
Alors, si comme moi, vous croyez aux récits de ces vieux loups de mer, vous verrez que le temps fera son travail pour les petits escargots de mer jusqu'à en refaire de solides marins.
Un excellent dimanche, aux escargots et aux autres.
La tentation m’est grande de passer mon tour ce WE pour ce blog. L’idée me titille de me mettre prématurément sous les draps pour un profond sommeil réparateur de la fatigue qui m’envahit fréquemment depuis quelques mois. Cependant, je n’aime pas faire faux bond aux traditions ni à mes lecteurs. Et puis, cela m'amuse trop d'écrire. Alors, c’est parti pour un mini blog.
Cette semaine est riche en événements... Les 50 ans du premier pas sur la lune, la première victoire du Tour de France par notre ami Eddy, l'anniversaire de la naissance de Nelson Mandela. La fête nationale de mon cher petit pays ou encore l’anniversaire de la date prévue de ma propre naissance (hé oui, je suis, paraît-il, arrivée un bon mois et demi plus tôt que prévu. Toujours pressée... ). Cependant, je laisse l’honneur aux journaux sérieux de couvrir les premiers sujets et je vous offre un thème un peu plus léger mais qui me fait toujours rêver : les dragons...
Ce billet servira d’introduction à un billet ultérieur un peu plus élaboré sur le sujet. Les dragons, même s ‘ils volent, ayant un lien tout particulier avec la mer et les croyances de marins...
Vieux comme le Monde
Les dragons existent depuis la nuit des temps dans les mythologies. Ils dateraient du paléolithique. Aimés ou craints, ils ont toujours fait partie de notre histoire. Ces animaux fabuleux ont depuis toujours peuplé notre imaginaire et les récits des héros, jusque sur les magnifiques portes d’Ishtar de la cité de Babylone ou les bestiaires médiévaux.
Mais, je reviendrai plus en détails sur leur histoire dans un prochain billet "Here be Dragons", pour vous parler des cartes marines, où ces animaux fantastiques marquaient la fin du monde et des mers connues.
© Photos – Wikipedia
Passamaquoddy
Pete est un petit garçon habitant un petit village du Pacifique ouest nommé « Passamaquoddy ». Il est recueilli par Nora, la fille du gardien du phare, Lampie. Ce dernier passe pas mal de temps au café local et ne se prive pas de la boisson locale... et raconte donc beaucoup d’histoires enjolivées par son menu. On le considère un peu comme un original.
Un jour, Lampie, un peu plus imbibé que d'habitude, prétend qu’il a vu pas moins qu’un... dragon ! Bien entendu, personne ne le croit, persuadés que le vieil homme a une fois de plus, regardé son verre d’un peu trop près... Toutefois, certains événements ont lieu dans le village, inexplicables... Des objets disparaissent, des jardins sont piétinés, des clôtures dévastées... Et le doute s'installe sur la petite communauté locale. Durant tout ce temps, Pete parle son ami Elliot... Un dragon ! Un ami imaginaire, à première vue. Comme Calvin et Hobbes, bref, comme de nombreux enfants. Et le seul à le suivre dans ses illusions est bien entendu le vieux gardien du phare... Selon Pete, Elliot serait invisible et ne pourrait être vu que par ceux qui croient réellement en son existence. Elliot est maladroit, incroyablement gentil et surtout, il ne sait plus comment cracher du feu... Nora a perdu son fiancé, Paul, en mer, un an plus tôt. Paul était capitaine de navire. La fille du gardien de phare n'a pas encore fait son deuil. Et elle s'exaspère sur Pete lorsque le petit garçon lui clame qu' Elliot va pouvoir lui ramener son fiancé. "Cesse de me donner de l'espoir. Ton dragon imaginaire ne pourra pas faire revenir mon Paul ! Et puis, c'est ridicule ces histoires de dragon ! ". Un soir de tempête, un navire s’approche des brisants tout proches et Lampie tente désespérément d’allumer son phare pour l’aider à franchir les rochers pour rejoindre le port. En réalité, Paul est à bord, vivant... Et c’est finalement à la flamme crachée par... Elliot, que la lampe à huile du phare peut enfin être déclenchée et le bateau parvient à bon port. Nora retrouve son fiancé et Elliot acclamé par les villageois incrédules d'avoir pour héros du jour, une sorte de dinosaure ailé vert pomme ! "Peter et Elliot le dragon" : Encore une belle histoire de Walt Disney... Celle-ci date de 1977. Un joli souvenir d’enfance pour moi.
En 2016, une version moderne du premier film d’animation sortira, avec dans le cast, Robert Redford (j’avoue... je craque malgré son grand âge et ses rides... ), cette fois-ci avec un scénario dans les forêts américaines. Avec un Elliot tout aussi attachant et des scènes adorables qui m’ont arraché quelques larmes. (Je ne peux résister aux bébêtes attendrissantes pleines de poils tout doux. C’est de famille ! ) Et ce WE, j'ai profité d'une soirée cocooning où j'étais trop fatiguée pour lire, pour revoir avec plaisir les aventures de cette peluche géante.
© Photos – Walt Disney productions
Tolkien et les Autres
De Peyo (souvenez-vous de Fafnir dans le Pays Maudit. Un gros chien vert ailé), à Tolkien, en passant par J. K. Rowling (de l'animal de compagnie de Hagrid dans Harry Potter à un de ceux cachés dans la valisette d'Eddy Redmayne dans Fantastic Beasts), vous ne resterez pas en mal de ces créatures fantastiques. Alors, si ces petites (ou grosses) bêtes vous fascinent, les congés d'été sont peut-être l’occasion de (re)découvrir le sujet et de vous envoler pour un peu de fantaisie sur leur dos ailé le temps d’un roman ou d’un film...
© Photos – Wikipedia
Je vous laisse donc rêver à un dragon ailé (de préférence pas trop affreux ni féroce). Qui sait, vous l'aperçevrez peut-être dans le défilé aérien de ce 21 juillet au-dessus du parc royal. Je vous souhaite un dimanche fantastique.
Petite devinette :
Qu'est-ce qui a deux yeux malicieux, une sacrée dose d'intelligence, la capacité de prendre la couleur de son environnement et qui court très vite ? Mmm ? Et non ! Il ne s'agit pas d'un caméléon.... Besoin d'un indice de plus ? Il peut servir de porte-plume à ses heures ténébreuses et nage comme une sirène. Son doux petit nom est "Hank"... Et dans ce cas, il est australien. Cependant, il a des cousins dans la plupart des mers du monde, à commencer par la Méditerrannée selon Aristote. Et oui, un peu de zoologie aujourd'hui. Le personnage dont je désire vous entretenir ce dimanche est tout simplement... une sympathique pieuvre.
L'origine de son nom
Au départ, cet animal est communément appelé "poulpe". Du grec "polypous" (qui signifie "plusieurs pieds"). Ce n'est qu'en 1865 que Victor Hugo emprunte le nom "pieuvre" aux pêcheurs guernesiais pour le mentionner dans son roman "Les Travailleurs de la Mer".
"La pieuvre n'a pas de masse musculaire, pas de cri menaçant, pas de cuirasse, pas de corne, pas de dard, pas de pince, pas de queue prenante ou contondante, pas d'ailerons tranchants, pas d'ailerons onglés, pas d'épines, pas d'épée, pas de décharge électrique, pas de virus, pas de venin, pas de griffes, pas de bec, pas de dents. La pieuvre est de toutes les bêtes la plus formidablement armée. Qu'est-ce donc que la pieuvre ? C'est la ventouse. (...) Une forme grisâtre oscille dans l'eau ; c'est gros comme le bras et long d'une demi-aune environ ; c'est un chiffon ; cette forme ressemble à un parapluie fermé qui n'aurait pas de manche. "
Il existe diverses sortes de ce type d'animal bizarre au corps entièrement mou (mis à part son bec) : pieuvres ou poulpes, calmars ou seiches. Et selon la région et les circonstances, ils portent diverses dénominations telles que sépioles, supions, chipirons, morgate ou margate (en Bretagne et qui signifie "lièvre de mer"), ou encore casserons (leur petit nom une fois dans l'assiette du cuisinier... ). Mais je ne vous ferai point ici une description scientifique distinguant ces diverses créatures. Je laisse cela aux spécialistes.
Son système nerveux fondamentalement différent de celui des vertébrés lui procure une extraordinaire capacité à s'adapter et à complexifier son comportement en fonction des événements et éléments de son environnement. Cette raison vaudra à notre céphalopode d'être considéré comme le plus évolué de tous les invertébrés. De nombreuses expériences ont d'ailleurs prouvé sa capacité de déduction, de mémorisation, d'apprentissage et de modification de ses actions pour parvenir à trouver des solutions nouvelles aux problèmes lui étant posés (chemins à prendre, ouverture du couvercle d'une boîte, protection à l'aide de coquillages... ).
Sans omettre de mentionner sa fameuse "poche au noir" lui permettant l'émission d'un nuage de sepia pour aveugler ses adversaires. Le mot "calmar" désigne également une boîte à plumes à écrire... Amusant, non ?
Anges ou Démons
Ces créatures étranges ont cependant fait ... couler beaucoup d'encre... Et cela depuis des millénaires.
© Photos -Wikipedia
Goliath des Abysses
Notre compagnon marin à huit pattes jouit donc d'une réputation bien ancrée dans le milieu des marins (à moins que ce ne soit "bien encrée"... ). Malheureusement, notre compère fut bien souvent incompris par les hommes, qui l'affublèrent d'une renommée de monstre titanesque, sanguinaire et effrayant. C'est bien connu, l'homme a peur de ce qu'il ne comprend pas.
Mais ces monstres existent-ils bien réellement ? Les pieuvres ou calmars gigantesques ne sont pas simplement le fruit de l'imagination de quelques marins ayant regardé le verre de rhum de trop près : ils ont été repérés et même exceptionnellement filmés en Atlantique nord ainsi que dans le Pacifique par une équipe de scientifiques japonais. Ces géants des mers vivent principalement dans les profondeurs abyssales. Leur prédateur naturel ? Le cachalot. Et demain, l'homme avide de sensationnel... Un calmar colossal de 3 m et 350 kg a ainsi été capturé en mer de Ross près de l'Antarctique par des pêcheurs néo-zélandais à 1.800 m de profondeur. Leur taille maximum réelle ? De 3m à 45m selon certains... A suivre dans les prochaines découvertes scientifiques (au lieu des journaux à sensation). Une chose demeure certaine à mon sens : tous représentent des merveilles de la nature que l'homme se doit de protéger au lieu de les craindre.
© Photos - Akinobu Kimura Diving shop Kaiyu AFP BB new - Spotmydive.com - L'univers des animaux marins.com
Caméléon des Mers
Voici le moment venu de vous présenter Hank.
Hank est ma pieuvre mimétique préférée. Ce petit poulpe d'environ soixante centimètres vivant dans les mers asiatiques du Sud-Est est tout simplement fascinant. Il possède la capacité de se camoufler, non seulement en prenant la couleur de son environnement (comme toutes les pieuvres le peuvent), mais également d'en imiter la forme. Il peut ainsi se transformer en plus de quinze espèces différentes (serpent des mers, rascasse volante, crabe, coquillage, roche, sole, étoile et anémone de mer ou encore méduse ou murène... ). Il accomplit cette prouesse en se contorsionnant (corps et bras) gâce à ses propriétés sans pareil.
© Photos - Wikipedia
Enfin, comme je reste une inconditionnelle du Monde de Nemo (Finding Nemo), Hank est aussi le nom donné au sympathique personnage octopède que les studios Pixar nous font découvrir dans la seconde saga de ce récit (Finding Dory) et qui donnera bien du fil à retordre à ses équipes pour représenter sa fabuleuse versatilité en animation 3D...
Rencontre du huitième type
Ma rencontre avec Hank ? J'ai jadis croisé son cousin en Méditerranée, en faisant du snorkeling aux îles Lavezzi au sud de la Corse. Et je peux vous dire que cette rencontre ne m'a pas laissée indifférente ! Un regard intriguant droit dans les yeux qu'on n'oublie pas et qui vous traverse du masque aux palmes. Dieu que tu m'as fait battre le coeur, Hank (et moi probablement de même pour tes trois ( ! ) petits coeurs) avant que l'admiration et la curiosité ne prennent le dessus sur la surprise. En outre, je me sens relativement proche de cette créature attachante, surtout les jours où il me faut jongler avec dix priorités et tâches simultanément (où huit bras seraient donc bien commodes... ) et mettre en pratique versatilité et capacité d'adaptation.
Alors, si jamais vous avez le bonheur de tomber sur un de ses autres cousins au détour d'un rocher ou d'une algue, ayez une petite pensée émue pour Hank et remettez-lui mon bonjour... Bon dimanche à tous ! "... Et quant à toi, tu seras sage, si à tes enfants, de ton mieux, tu leur contes l'histoire des Mages, pour que l'Etoile brille en leurs yeux... " (Les Poèmes de Monseigneur, Willy Burguet père)
Les Etoiles... Elles sont là, par milliers, que ce soit au-dessus de nos têtes dans le firmament, au fond des océans ou encore dans nos yeux... Des myriades de petits points brillants, aux coloris variant du bleu au doré en passant par l'orange vif ou le rouge vermillon, selon leur origine, leur nature, leur âge ou encore leur taille.
Etoiles de Mer
Petit port de Hjellestad, Norvège. Tout contre les piliers en bois couverts d'algues du ponton, une vision surprenante: celle d'un de mes animaux marins favoris... Asteroïdeas, Asterias, Stella di Mare, Stered-Mor, Starfish, Crosóg Mhara... Diverses dénominations pour une et même créature emblêmatique et symbolique depuis des millénaires, que je ne me lasse pas d'observer.
Etoile du Berger
Elle était la préférée de ma grand-mère: la première qui apparaissait dans le ciel. Celle qui conserve une place toute particulière dans ma mémoire d'enfant... Ma bonne étoile, celle qui me rappelle ceux qui m'ont fait m'extasier sur le firmament, ses milliers de petites loupiottes et qui veillent sur moi, d'ici ou de là-haut. Mes préférées: Orion, les Pléïades, Cassiopée, Alpha du Centaure, l'Etoile du Nord... Je me remémore tous ces récits fabuleux de mon petit papa, de mes amis marins, montagnards ou encore pilotes d'un grand oiseau de fer. La lune, les constellations et tous ces astres mystérieux n'en finissent pas de me fasciner. Leur lueur bleutée dans les hautes latidudes scandinaves conserve pour moi un souvenir particulièrement féérique. Me reste encore à apprendre à les lire et les laisser me guider sous le sextant lors de mes prochaines navigations de nuit à la voile. Un rêve et défi de plus en devenir. Et une bonne excuse pour repartir "voiler" en mer très bientôt!
Rayon de Lune
A propos de Lune, cet astre semble singulièrement correspondre à une partie de moi. C'est du moins ce que mon entourage a jugé en définissant "Rayon de Lune" comme qualificatif complémentaire à mon totem scout (ce dernier étant bien loin d'être un animal extra-terrestre, je vous rassure! Mis à part la ressemblance de la tignasse avec "Chewbacca" au sortir de la douche peut-être... ). Je vous laisse rêvasser sur les raisons du choix de ce qualificatif, et non, ce n'est pas parce que je suis souvent distraite... Il faut croire que la pomme n'était pas tombée trop loin de l'arbre puisque mon paternel avait précédemment été nommé "Prince de Lune" par ses proches. Je dois être née sous une Bonne Etoile...
Etoiles Filantes
A chacune de leurs apparitions, je reste sans voix. A chaque traversée du firmament, un même sentiment de magie m'enveloppe. Un peu comme si un petit bout d'espoir venait de prendre forme à travers leur trajectoire lumineuse. Et je fais et refais un seul voeu... Toujours le même depuis toutes ces années... " Que les Etoiles te soient clémentes et veillent encore très longtemps sur toi... "
Voici tout ce que je désire pour cette nuit de Noël... Ce serait mon plus beau cadeau...
Ce soir, nous placerons du pain et un verre d'eau dehors pour qu'ils reçoivent une petite grâce des astres et de leurs anges célestes. Et après minuit, nous en partagerons quelques gorgées. Belle vieille tradition de notre grand-père, que je ne manquerais pour rien au monde, peu importe nos croyances religieuses ou non... Je vous souhaite une très belle veillée ce soir si vous célébrez cette fête. Et si cette date ne fait pas partie de vos traditions, que cette soirée vous soit tout simplement un moment de trêve, de paix et de bonheur simple, où les étoiles vous guideront... Je serai avec toi, avec vous... Joyeuses fêtes des Etoiles... |
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March 2023
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