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Les Souliers Rouges

25/3/2017

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Ils déambulent auprès de centaines d'autres. Ils se frayent un chemin à travers la foule dans cette salle bondée. Nous nous croisons. Pas un mot. Juste un regard timide. Deux petits coquelicots parmi tant de gris, de brun et de noir. Ils apportent enfin de la lumière dans ce monde triste. On ne peut pas les rater, à condition de regarder dans la bonne direction et d'y prêter un peu d'attention. Ils m'ont tout de suite envoûtée. Coup de foudre immédiat pour ces capucines qui arborent leur différence. Enfin un être qui ose s'affirmer et montrer sa vraie couleur, ici celle de l'écarlate. Je suis sous le charme.
Les voyages forment la jeunesse et... déforment les chaussures. C'est bien connu. Restons donc aujourd'hui dans le thème du voyage, mais dans celui qui se fait à pied au lieu d'à la voile, pour une fois.
© Photos - Rêves de Marins

Avant de me lancer dans la passion des flots et des navires, j'ai passé pas mal de temps en balades ou trekkings. Et j'aime toujours cela. Si la bicyclette ne m'a jamais tentée (je viens des Ardennes, voyons, pas du plat pays... ), par contre, la marche à pied me sied bien. Il s'agit là d'une agréable manière de découvrir des endroits isolés, inaccessibles en voiture et où l'on a, dès lors, toutes les chances d'observer une nature relativement préservée de l'homme.

Le périple vers Saint Jacques de Compostelle demeure sur ma liste de choses à réaliser avant de quitter cette terre. Tout comme une visite au Népal, en Patagonie, ou encore dans les déserts marocains ou nord-américains. De belles balades à pied en perspective. Il faut des rêves pour exister, n'est-ce pas? 
 
Faute d'avoir déjà pu réaliser tous mes rêves de bourlingueur, j'ai précédemment passé un peu de temps en altitude canadienne, nord-américaine, française, suisse et italienne. En (haute) montagne, on peut retrouver des sensations de solitude et de plénitude, tout comme en mer. On s'y sent tout petit, et très modeste, face à la nature. Mais, l'ennui des montagnes, c'est que cela monte... Et pour parvenir à l'objet de ses désirs (par exemple, un lac d'altitude, un glacier, un refuge...), il en coûte pas mal d'efforts, une bonne condition physique, et même souvent des cloches aux pieds.

D'où l'importance d'une bonne paire de chaussures pour nous accompagner lors de nos pérégrinations alpestres.


Trouver Chaussure à son Pied
Une paire de chaussures, c'est comme un couple. Il faut parfois de nombreux essais avant de trouver l'âme soeur des godasses. Des mariages ratés, des divorces précoces et parfois même des unions qui capotent déjà avant la nuit de noces! Il faut savoir faire le bon choix. Ne pas être trop coquet (à moins d'être prêt à souffrir), ni trop honteux de sa taille 42 fillette en tenant absolument à rentrer dans du 38 parce que "c'est plus joli". Ne pas se dire que la chaussure fera un bon marin dans la pluie battante, si cette dernière a été conçue pour faire la crêpe sur les plages de sable doré: elle se noiera dès la première averse... Ne pas se faire d'illusions non plus quant à la capacité d'un épais cuir de buffle à se transformer durant une seule nuit en doux pécari. Bref: la sélection du partenaire idéal demeure délicate et nécessite pas mal d'adaptation.
Connaître la fine Semelle de l'Histoire
Les premiers couvre-pieds répertoriés datent de quatre mille ans avant JC, en Arménie. De toutes époques, ces attributs pédestres ont joué un rôle influant sur la société et les moeurs culturelles.
Dans la Rome Antique, les sandales en disaient long sur le rang social de ceux qui les portaient (ou non). Plus elles étaient ornées (incrustées de bijoux, lanières... ), plus leur propriétaire était fortuné ou influent. Les hommes libres se contentaient de sandales en cuir. Quant aux esclaves, ils n'avaient tout simplement pas le droit d'en porter. Toutes ces histoires pour qu'aujourd'hui les "spartiates" de guerrières soient à nouveau à la mode.
Certains rois se sont faits représenter par leurs chaussures que l'on plaçait devant le trône ou à table quand ils ne pouvaient être là physiquement. Louis XIV, qui était de petite taille, imposa aux hommes de sa cour et aux nobles la mode des souliers à talon haut, grande languette ornée d'un nœud ou d'une boucle. Sans oublier le Chat Botté, Alice au Pays des Merveilles ou encore Cendrillon...
De San Fransisco à Brooklyn en passant par Madrid, les baskets du monde entier pendouillent dans le vide, retenues par leurs lacets sur des lignes électriques ou fils tendus entre des maisons. Mais d'où vient donc cette coutume? En Espagne, paraît-il, la mafia jetterait une paire de baskets à l'entrée d'un quartier pour prévenir la police de ne pas approcher. Aux Etats-Unis, elles marqueraient le territoire de dealers de drogue ou de gangs ou un hommage à un des leurs décédés. En Australie, il s'agirait là d'un signe célébrant la perte de virginité. Bref, les coutumes varient. Nul ne saura jamais la semelle de l'histoire!

Pied de Nez aux Apparences
En plus de dévoiler le statut social de son propriétaire, une paire de galoches en révèle en réalité bien plus sur la personnalité de celui qui les revêt, que ce l'on  pourrait imaginer...
Dis-moi quelles chaussures tu portes et je te dirai qui tu es...
© Photos - Rêves de Marins
Que ce soit le style, la marque ou encore l'état d'entretien de nos petits petons, ces derniers en disent long sur nos habitudes, nos goûts ou encore notre tempérament. Sous des apparences souvent trompeuses, les godillots s'avèrent une précieuse source d'information sur la véritable nature de leur propriétaire. Sous des dehors à première vue vaniteux, une personne peut s'avérer en réalité très humble. Et le contraire également. Des chaussures à talons aiguille peuvent indiquer un manque de confiance en soi (et pas uniquement une taille d'un mètre et demi, comme la mienne - je ne porte d'ailleurs que rarement de vraiment hauts talons! ). Des mocassins de cuir fin peuvent dissimuler une âme sensible et raffinée. Des bottes peuvent simplement indiquer une frilosité aux éléments météo, une certaine réserve à montrer ses jambes, ou encore une passion pour l'époque des Capes et Epées... Des santiags, espadrilles ou tongs pourraient déceler un certain style de vie babacool, sans pour la cause dénoncer un manque de sérieux. Etc.
" (...) Elle le toise à la volée : quelle personnalité dissimule-t-il donc sous ses dehors de bon chic bon genre ? Costume gris foncé de qualité, chemise claire, cravate écarlate à dessins, le modèle large des hommes d’affaires stylés. Des boutons de manchette raffinés. Une montre classique, fine, bracelet de cuir souple. Chaussettes assorties aux chaussures noires. Tiens, pas cirées les chaussures… Cela ne colle pas à l’image impeccable d’un homme du monde guindé. Sa coquetterie ne serait-elle donc que la façade d’une âme sincère ? Ce détail viendrait-il de le trahir ? (...) (L'Autre Mer, Perwann Maren)
Et puis, un peu d'observation pédestre vous aidera certainement à obtenir le pied marin avec la personne que vous observez. Juste histoire de vous familiariser avec ses quelques secrets. Mais, si vous parvenez quelque peu à déchiffrer le message de ses escarpins, alors, peut-être est-il temps de prendre l'occasion au pied levé d'apprendre à la connaître ou même de lui faire du pied si cette dernière ne vous est décidément pas indifférente...

 Les artistes suivants ne démentiront d'ailleurs  pas un quelconque intérêt pour le sujet... Il y en a pour tous les goûts et toutes les odeurs...
Bref, sur ce, je vous laisse aller inspecter les charentaises de votre voisin ou cirer vos propres chaussures. Et sachez que j'ai pris mon pied en vous écrivant ce petit billet pas trop sérieux...

Bon dimanche!

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Bruxelles, ma Belle...

19/3/2017

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Quartier Général d'un de mes clients, proche de la Gare du Nord. Un de ces matins frénétiques  avant mon animation d'un séminaire important. Quelques derniers détails à régler avant que les participants n'arrivent dans la salle. Soudain, une rumeur au bureau. Puis une autre. Et ensuite les bruits de couloirs se précisent... Mon client me demande alors de déplacer le séminaire  pour la journée en dehors de la ville pour des raisons de sécurité. On croit à un canular. Suit alors une confirmation via les medias, internet et d'autres collègues. Et la panique monte insidieusement en moi... Mon coeur bat la chamade. Mon Dieu, pourvu que... Et si il y...

Un matin que je n'oublierai plus... Et pourtant, ceux que j'aime et leurs proches ont été épargnés. Ils ont eu de la chance. Je fais partie des bienheureux...

Ce matin-là, je suis certaine que des milliers d'entre vous avez vécu ces mêmes angoisses, ces mêmes moments de supplice lorsqu'on tente de contacter ceux qui comptent pour nous sans parvenir à les joindre immédiatement. Et ce doute affreux qu'il leur soit arrivé malheur, qu'ils fassent soudain partie des statistiques.
Un article un peu plus éloigné de la mer aujourd'hui. Et en hommage à la ville ainsi que tous ceux et celles que les événements du 22 mars 2016 y ont marqué à jamais...

Certains l'adorent pour son charme, la saveur de son dialecte et son côté international. D'autres la détestent pour ses files, sa politique  décousue ou son incohérence. Cependant, on y est rarement indifférent... Alors, une fois n'est pas coutume, laissez-moi vous emmenez pour un bref voyage dans le monde des "ketjes", "plattekeis", "kweebus "et autres savoureux "scrogneugneux" de la capitale belge et européenne. Bruxelles, ma Belle, ma ville d'adoption.
Les événements tragiques de Paris de novembre 2015, puis Bruxelles de mars 2016, m'ont rapprochée encore plus de ces deux métropoles où j'ai passé une partie de ma vie et qui font vibrer mon âme.
Ne vous méprenez pas sur mes propos: originaire de la région située entre la Cité Ardente (Liège), la Cité de la Laine (Verviers) et les Hautes Fagnes belges, mes contrées d'origine demeurent toujours dans mon coeur et lorsque j'y retourne, j'y retrouve avec plaisir les souvenirs d'enfance et les endroits qui enchantent ma mémoire. Cependant, je me considère un peu plus bruxelloise que principautaire, y ayant vécu durant mes études ainsi que la plus grande partie de ma vie d'adulte.
Certains ont décidé de quitter la capitale après les événements du 22 mars dernier. Par crainte d'un nouvelle catastrophe et par protection de leurs proches. Par dégoût d'un endroit soi-disant incapable de garantir la sécurité de ses habitants.  Ou encore par déception de politiques locaux, manifestement quelque peu impuissants à  mettre en place une gestion cohérente et efficace d'une capitale européenne.  Et si quelque part, je peux comprendre leur réaction, je ne partage par contre pas leurs inhibitions. Je continue à croire que Bruxelles reste un endroit où il fait bon vivre. Même si des changements fondamentaux de gestion seraient plus que les bienvenus. Et je refuse de céder au chantage de menaces. Bruxelles reste ma ville et je compte bien continuer à y déambuler librement.
Je ne vous décrirai point ici le Bruxelles des touristes ni ses plus belles attractions. Les guides le feront mieux que moi. Non, ce que je voudrais partager ici, c'est bien le Bruxelles des Bruxellois, celui de ceux qui y habitent ou y travaillent tous les jours. Le Bruxelles tel que je le vis. Quelques images qui ont attiré mon oeil en m'y rendant. Et ce qui me charme tant dans cet endroit central de notre petit pays.

Bruxelles Immobilité
Bien entendu, il s'agit d'une grande ville. Avec son trafic, son prix, sa pollution, son engorgement et tous ses autres gros défauts. Le métro y fait pâle figure comparé à l'efficacité de celui de Paris, Londres ou New York. Les réfections urbaines y sont dignes d'une bande dessinée de Gaston Lagaffe. Le nombre de vélos a simplement explosé les dernières années, y compris dans les deux artères principales d'entrée et de sortie de la ville. Imaginez-vous pédaler sur une avenue à cinq bandes au milieu des voitures... Ne pas oublier son masque à gaz...  Mais si vos activités professionnelles sont relativement nomades avec souvent du matériel à transporter, comme les miennes, oubliez le vélo ou les transports en commun... Entre les grêves ou les retards des transports en commun, les manifestations, les déviations pour travaux, les sens uniques qui poussent comme des champignons (et qui changent de sens du jour au lendemain) et les rues en réfection, trouver son chemin relève parfois de l'exploit de Thésée pour sortir du labyrinthe du Minotaure, mais sans l'aide d'Ariane cette-fois.

Cela dit, avec une bonne cartographie de la ville en tête, de la patience, de la créativité et une bonne dose d'humour, la cité finit toujours par livrer ses secrets et me mener à bon port (même si elle m'arrache de temps à autres quelques bonnes injures - en "brusseleer" bien entendu! ).

Muggezifter
Son caractère international indéniable fait justement partie de ces raisons qui me fait tant aimer cette cité. Elle possède la diversité d'une capitale du monde, sans (trop de) ses  désavantages, avec un niveau de qualité de vie raisonnable comparé à d'autres métropoles.  Bon d'accord, pour une ville internationale, on pourrait franchement y parler un peu plus de langues (à commencer par toutes les langues nationales) dans tous les magasins et administrations. "M'enfin... (dirait Gaston).

Et surtout... Un passé et une culture savoureuse. Quel bonheur de se promener dans les Marolles ou de goûter au plaisir d'une soirée chez Toone. De goûter un bon petit vin blanc frais ou une bière blanche au citron sur une terrasse au soleil dans une des ruelles pittoresques du vieux centre. Ou encore de  déguster un vrai stoemp dans la cave d'un restaurant des venelles de la Grand'Place. Un véritable trésor de petites auberges et cafés bien sympathiques.

Mais, ce qui me charme le plus, c'est d'entendre encore parler le vrai Bruxellois, patois délicieux au carrefour des langues du Nord et du Sud de mon pays. Un franc parler dont je ne me lasse guère. En Bruxellois, même les injures semblent douces: "Architect", "Façadeklacher", "Schieve Lavabo", "Pottezoeïper", "Curieuzeneuzemosterpot", "Rollmops", "Triene zeur", "Employé van 't gestfabriek"  et j'en passe... Vous manquez d'inspiration? Jetez donc un coup d'oeil au "diksionnaire" suivant:
http://www.humoeurs-bruxelloises-brussels-zwanze.com/diskionnaire-des-insultes-bruxelloises.html.

Capharnaüm Architectural
Pour découvrir les belles demeures, il suffit de lever la tête. Au détour d'une rue, vous trouverez bien toujours un petit joyau d'architecture, que ce soit d'Art Nouveau, de ferronneries ou même de vielles maisons en pierre d'époque. Mais, cela demande un oeil de lynx ainsi qu'un effort certain. La politique d'urbanisme (ou le manque de) de dix-neuf communes sans réelle vision partagée, a laissé s'implanter des buildings modernes de toutes tailles, styles, couleurs, formes et esthétiques, entre les bijoux architecturaux de la métropole. Ce qui donne à la ville un aspect de patchwork assez déroutant.  Mais ne vous laissez pas décourager. Prenez donc le temps de vous promener à travers les artères, chaussées et ruelles. N'hésitez pas à garder le nez en l'air et de regarder au-delà du premier étage des devantures de magasins ou de maisons à l'apparence quelconque au premier abord.
© Photos - Rêves de marins

Patchwork Culturel
Bruxelles, c'est aussi un méli-mélo de cultures, de nationalités, de croyances, d'origines... Et ce melting pot-là sent bon! Une richesse incroyable de par les quatres coins du monde qu'elle réunit sur un tout petit espace (1 million d'habitants, avouons, n'est pas grand'chose à l'échelle de l'univers...). On vous décriera Matongé, Molenbeek et autres quartiers colorés. Mais en réalité, cette palette-là du peintre rend le tableau bruxellois encore plus magnifique et lui donne toute sa véritable valeur.

La Mer à Bruxelles
Hé oui, vous vous en doutiez... Je ne pouvais pas y couper. Hé oui, j'ai même trouvé la mer et des bateaux à Bruxelles!

Du Canal de Bruxelles (le long duquel j'ai la chance d'avoir actuellement un client), en passant par les étangs du Bois de la Cambre, Mellaerts ou encore de la place St Catherine... Il y a bien des navires dans la ville. Il existe d'ailleurs quelques festivals de la Mer et de la voile en pleine ville. Notamment, les Voiles des Etangs Mellaerts (ce 26 mars 2017), les Journées Bruxelloises de l'Eau, ou encore un ballet de voiliers en bois aux Quais aux Briques... Sans parler des quelques clubs nautiques réputés de la capitale. De quoi vous mettre du vent dans les voiles!

© Photos - Rêves de marins

D'ailleurs, en mai 2016, le port de Bruxelles a organisé une fête à l'occasion de laquelle quelques voiliers historiques (le Marjorie II, le Galant et l'Iris), ont fait leur entrée dans le port bruxellois. Ici-après, quelques images de cette visite hors du commun. 
© Photos - Olivier Polet (http://photographe-polet.com)

Choux de Bruxelles
Enfin, Bruxelles, quoi qu'on en dise, compte pour moi quelques charmants quartiers aux allures de village (le vieux Boisfort, la ferme du Laerbeek ou encore le Moulin de Woluwé par exemple), ainsi que de nombreux espaces verts et me donne le sentiment de ne pas être dans une zone urbaine, mais relativement nature. Je cultive d'ailleurs un souvenir impérissable de mes sessions de blocus pour les examens universitaires sur le gazon du bois de la Cambre (si, si, très bon pour l'inspiration et les coups de soleil! ), des ballades dans la réserve du Laerbeek ou des parties de traîneau dans un de ses parcs vallonnés (non, Bruxelles est loin d'être plat! Tous les cyclistes vous le diront. ).
D'ailleurs, le Grand Jacques, n'a-t-il donc, à son tour, point été charmé par cette ville où je me sens chez moi? Malgré tous les défauts et les reproches que l'on puisse faire à ce lopin de terre, qui ne fut jadis, qu'un vilain marais que les Bruxellois réussirent à dompter et à transformer en une métropole unique?
Alors, si ce billet ne vous a pas fait changer d'avis concernant Bruxelles, peut-être aura-t-il du moins le mérite de vous l'avoir fait découvrir sous un autre jour. Alors, à bon Brusseleûr, salut!
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Les Larmes du Ciel

11/3/2017

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" Il pleure dans mon coeur, comme il pleut sur la ville. Quelle est cette langueur qui pénètre mon coeur ? Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raison dans ce coeur qui s'écoeure. Quoi ! nulle trahison ? ... Ce deuil est sans raison. C'est bien la pire peine de ne savoir pourquoi; Sans amour et sans haine, mon coeur a tant de peine ! "
(Il pleure dans mon coeur, Paul Verlaine)

La pluie... Combien de fois n'avez-vous pas regardé le ciel plombé en le maudissant. "Avec un ciel si gris, qu'il fait l'humiDité... "Aurait tout aussi bien pu chanter Le Grand Jacques...

Nous les Belges, nous nous plaignons souvent de notre climat un peu mouillé. Et franchement, comparé à d'autres régions du globe, nous sommes loin du compte. Une bruine, un petit crachin tout au plus. Les Bretons, les Normands, les Irlandais, et surtout les Ecossais nous battent allègrement en la matière. Là, on commence à parler de véritable pluie. Pour l'averse (notre soi-disant "drache" nationale), il vous faudra aller en Inde, en Colombie ou jusqu'à la Terre de Feu en Argentine, où le climat local peut parfois dépasser les 325 jours de pluie ou 10.000 mm d'eau par an. Pour comparison, il pleut environ 1.000 mm d'eau par an en Bretagne: une goutte dans un océan!


Quarante noms pour la pluie
Tout comme les Inuits possèdent tout un dictionnaire de termes représentant la neige, ou les Touaregs pour le sable, les Normands sont particulièrement inventifs en ce qui concerne la dénomination de la pluie. Ils possèdent en effet plus de quarante appellations pour la définir. Quelques exemples savoureux ci-après, dont je vous laisse deviner les références:
  • "Eune pissie de cat" - une petite pluie
  • La "riplleure" -  lorsqu' il pleut et fait soleil en même temps
  • "Versaer coume la mé" - lorsqu'il pleut à verse
  • "I tumbe des pyiches dé chent sous"  (il tombe des pièces de cent sous) - lorsque la pluie survient après une période de sécheresse.

Larmes de Bonheur
Grain, averse, crachin, rincée... Peu importe le nom qu'on lui donne, elle nous apporte de l'eau... Et de l'eau douce...  Et sur un voilier, et à condition de rester en quantités raisonnables bien entendu, elle peut être bénédiction. J'ai un souvenir inoubliable d'une ondée au lever du jour en Sardaigne, où nous nous sommes précipités sur le pont pour prendre notre douche dans une averse matinale. Elle tombait à pic, celle-là... En mer, et surtout lors de longues navigations, la collecte d'eau douce est la bienvenue: le goût rapeux du sel sur la peau (cette saveur amère qui charme tant au départ mais qui ensuite brûle les lèvres et les yeux après des semaines en mer) peut ainsi laisser place à une douceur oubliée. Quel bonheur de se revêtir alors de ce cristallin manteau tombé du ciel. Et après la pluie, une éclaircie sèche tout, y compris les larmes. La moiteur poisseuse qui imprègne tous les vêtements et les sacs de couchage s'évapore enfin. Et le moral du marin remonte avec le baromètre. 
" On l'avait vu arriver de loin à la fine pointe de l'aube. Large, dense et noir. Il approche vite. On roule le génois... et on se déshabille ! Nous voilà tout nus, savonnette à la main en attendant la première goutte. Et elle arrive, puissante et tiède. Première eau sur la peau depuis huit jours, quel bonheur ! On se frotte, on se bichonne puis on récupère ce qui a coulé dans le pli du ris, pour plus tard... Enfin le soleil apparaît pour le séchage. C'est alors seulement que l'on pense au petit déjeuner: un beau dimanche, pour la saison. " (Le Voyage de Merena 2016, Alexis Guillaume)

Larmes d'un Amour Ephémère
Le miracle de l'union de la pluie aux rayons du soleil. Un mariage fugace, éphémère, presqu'irréel. Cependant, de l'illusoire naît le rêve. Et du rêve émerge la beauté, fragile...  J'ai beau connaître la raison scientifique de ces fractaires apparitions lumineuses, je ne m'en lasse jamais. Et même en plein travail, je quitte parfois quelques instants mon bureau pour brièvement admirer ce miracle de la nature, mon appareil photo en main, sous l'oeil amusé de mes collègues.
“ L’âme n’aurait pas d’arc-en-ciel, si les yeux n’avaient pas de larmes. ” (Larmes, John Vance Cheney)

Larmes de Colère
Le courroux des cieux peut parfois s'avérer terrible. Particulièrement en montagne ou en mer, lorsqu' Eole et Neptune se mettent à discutailler ferme. Le débat devient alors vraiment houleux. Mais, quelle magnificence...  Surtout lorsque la dispute se calme pour laisser enfin la parole au soleil...
 

Perles de Pluie
" (...) Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays où il ne pleut pas (...) " (Ne me quitte pas, Jacques Brel)
La pluie. Eternelle source d'inspiration pour les artistes. A travers leurs compositions, leurs écrits, leur musique, leurs dessins. Qu'ils soient marins ou non, en voici quelques uns qui n'ont pas eu peur de se mouiller à travers leurs oeuvres...
Picture
Et je terminerai ce billet météo sur ces quelques vieilles mélodies, qui, on peut rêver, vous arracheront peut-être une infime larme de plaisir. Bon dimanche!
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Nikêlaos

4/3/2017

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Dans certaines familles, il existe une vieille tradition qui consiste à honorer les ancêtres à travers les prénoms des générations futures. Ce qui a pour conséquence des sobriquets originaux, soit un peu désuets ou encore des prénoms composés à rallonge. Qui sait, un de vos prénoms est-il peut-être Victor, Félix ou encore Zéphirine. Ridicule? Absolument pas! Soyez-en honorés, au contraire!

Dans ma tribu à moi, le choix s'est porté, depuis des générations déjà, sur... Nicolas.

Patron des bateliers, mariniers, voyageurs et des navigateurs.  
L'histoire des trois enfants sauvés dans le saloir pouvant être interprétée comme une allégorie de trois marins sauvés du naufrage, le bac symbolisant le bateau, et le sel la mer.

Ce prénom du Saint Patron des Gens de Mer, que j'affectionne particulièrement, se retrouve ainsi dans nombre des registres civils de ma lignée, que ce soit en premier, second, troisième ou même parfois en quatrième prénom... Que ce soit chez mes aïeux, mon arrière grand-père ou tout simplement chez mon paternel. D'ailleurs, mes parents ont trouvé le moyen (que ce soit conscient ou non) de, quelque part, me transmettre cette tradition. "Nicolas" étant issu du grec "nikê" (victoire) et "laos" (peuple). Terme dont la première partie fait partie de mon petit nom "phere nikê" (qui apporte la victoire).  N'est-ce point là une belle prédestination pour devenir marin? ... 
Je vous invite ainsi à suivre, dans ce billet, quelques tranches de vies de ce protecteur des enfants et des marins. Entreprenons ensemble aujourd'hui un périple autour du monde, pour retrouver les traces qu'il  a laissées à travers le temps ainsi que parmi divers personnages qui eurent l'honneur de porter son nom.

Hagios Nikolaos
Mais commençons par le commencement... Tout débute au troisième siècle, dans la ville de Myra, quelque part en Lycie (Asie mineure, cité de Demre en Turquie actuelle). Nikolaos est alors évèque de la cité byzantine. Si vous visitez un jour le sud de la Turquie, jetez donc un oeil à l'église qui lui est dédiée. Perdue au milieu des oliviers centenaires, elle recèle de fabuleuses fresques.

De nombreux miracles lui sont attribués, notamment son pouvoir de calmer les tempêtes et de sauver les marins des écueils. Ce qui lui vaudra d'être considéré comme patron des navigateurs, des voyageurs et des pêcheurs. Et, chez nous, celui des bateliers, des flotteurs de bois et des pontonniers, qu'il préserve des inondations. A Saint Pétersbourg, vous trouverez d'ailleurs l'église Saint-Nicolas-des Marins.


Son nom sera porté aux quatres vents du globe, à travers les siècles: de la Basilique Saint Marc à Venise, en passant par Ravenne, Grenade, Séville, Londres,  Lisbonne, Cadix, St Petersbourg ou encore Prague. Lorsque vous croiserez un plaque de rue au nom de notre personnage, regardez de plus près les détails qui l'accompagnent: souvent vous y découvrirez une référence à la mer (poissons, navire, vagues... ).

Le grand Saint a-t-il réellement existé? Nul ne sait. Les thèses sont contradictoires. Son existence reste contestée. Mais, je veux croire qu'il n'est point un personnage de fiction. Et d'ailleurs, tous les enfants seront d'accord avec moi sur ce point.


Niccolò et son fils
Partons ensuite pour Venise. La Sérénissime. Nous somme le quinze septembre de l'an 1254. La porte à l'étage s'ouvre dans la riche demeure des marchands vénitiens. La sage-femme sort, éreintée, mais arborant un grand sourire: "habbiamo un figlio! Un bellissimo figlio!".

Niccolò vient d'apprendre la nouvelle de sa paternité. Il vient de rentrer de voyage d'affaires, une fois de plus. Sa vie est faite de départs et de destinations. Maître Polo, un explorateur dans le sang, dont le fils Marco, marquera sans doute l'histoire comme un des plus grands découvreurs du globe. Mais la pomme n'est pas tombée bien loin de l'arbre, comme on dit... Le petit Marco tient tout d'abord de son père et de son oncle Maffeo, navigateurs et pélerins commerciaux dans l'âme. Ces derniers l'emmèneront avec eux dans nombre de leurs pérégrinations à travers la mappemonde.

Quelque temps au nord de la Mer noire. Un passage par l'Ouzbekistan, ils parviendront ensuite aux confins des steppes de Mongolie, gagneront la confiance du tout puissant Kublai Khan, qui se soldera par un message d'espoir au pape, scellant ainsi les premiers liens forts entre l'Occident et l'Orient. Lors d'un second voyage (Marco a  alors environ dix-sept ans), les relations entre les Polo et le souverain mongole se resserreront au point que les explorateurs vénitiens passeront près de vingt années au service du monarque asiatique.
Niccolò n'est pas un père très commode. Commercial et déterminé avant tout. Toutefois, il inculque à son fils le goût de l'aventure, de l'indépendance, de la diplomatie et de l'ouverture au monde, de la navigation (même si la plupart de leurs voyages ont eu lieu via la terre) et des immensités que la nature peut offrir. Il permet ainsi à Marco de tracer l'histoire de Route de la Soie. Sans son père Niccolò, qui sait si Marco aurait jamais réalisé la prouesse que l'on connaît.

Ce thème mérite qu'on y passe un peu plus de temps. Rendez-vous dès lors dans un billet ultérieur pour vous parler de Marco Polo et de ses voyages merveilleux.


Nicolas, l'Alchimiste
1330, Paris. Nicolas Flamel. L'Alchimiste. Aurait-il réellement découvert le secret de la pierre philosphale, qui permet de transformer le plomb en or? Ou sa fortune viendrait-elle plutôt d'un bon mariage avec une veuve fortunée ainsi que de spéculations immobilières chanceuses? Faute de navigation hauturière pour Nicolas Flamel et son épouse Pernelle, un voyage dans le mystère et la magie... Un personnage fascinant dans tous les cas. Vous trouverez son ancien domicile au 51, rue de Montmorency dans le troisième arrondissement à Paris. La plus vieille maison de la Ville Lumière. Un endroit qui vaut le détour si vous vous sentez attiré par l'histoire de l'étrange.

Nikolaï et le Standart
1856, Saint Petersbourg (Russie). Nikolaï Nikolaïevich Romanov voit le jour. Il deviendra celui que l'on connaît mieux sous le titre de Prince de toutes les Russies - Nicolas II, le tout dernier Tsar.... Nikolaï est fou de navigation. Et à ce titre, il fait construire un navire d'exception: le Standart. 420 pieds, le plus grand yacht privé au monde. Le mot "Standart", signifiant "Etendard", aux couleurs de son règne.
L'embarcation répond à toutes les exigences d'un palais flottant: feuilles d'or sur le beaupré, trois mâts, salons de réception en acajou, lustres en cristal, drapés de velours, chapelle privée pour la famille du Tsar, jusqu'à un orchestre de balalaïkas...  Un navire impérial au confort majestueux. Qu'il ait été aimé ou non, avouez tout de même, notre Nikolaï avait fière allure dans son uniforme de marin capitaine!

Ce navire trouve l'origine de son nom dans une frégate (le "Shtandart") de 1703, érigée selon les plans du Tsar Pierre 1er. Il s'agit là du premier navire de guerre de la flotte baltique, avec pour mission, la défense de Saint Pétersbourg contre les attaques suédoises. Depuis lors, les yachts impériaux portent encore le nom de "St(h)andart".

Une réplique de la frégate à trois mâts carrés, a d'ailleurs fait escale à Dunkerke l'année dernière, et accepte aujourd'hui à son bord des membres d'équipage de condition bien plus plébéienne que ceux de l'exemplaire original. Si l'aventure vous tente...


Le Petit Nicolas
De retour à Bruxelles en 1956, dans un registre un peu moins sérieux. Et puisque notre Saint Patron des marins  se veut avant tout également protecteur des enfants, je ne pouvais omettre de vous présenter le fils adoptif de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé. Une fresque savoureuse du monde de l'école et des bambins. Rien à voir avec la navigation et les bateaux, si ce n'est l'"encre" que notre petit Nicolas fait toujours couler...

" Qui vit content de rien possède toute chose... " (Nicolas Boileau)
Bien entendu, certains personnages porteurs de ce prénom n'ont pas tous obtenu une renommée à la hauteur de leur patronyme même s'ils nous ont quelque peu mené en bateau (en politique française, par exemple). Cependant certains laisseront tout de même leurs traces dans l'art et la poésie (Poussin, Boileau, Howe... ), ou encore dans la boue des sentiers battus pour la défense des océans... (Hulot).
Alors, à tous les Nicolas de ce monde: soyez fiers de votre prénom (et encore plus si vous êtes marin). Nul doute que vous êtes quelqu'un de très spécial (même si vous avez un caractère bien trempé), qui vaut vraiment la peine d'être connu.
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