Nous voici presque au crépuscule de 2019 et à l’aube d’une nouvelle année. Je pourrais suivre les traditions et vous acter ici une rétrospective de ces douze derniers mois. Cependant, cette année a porté son lot de difficultés sans vraiment beaucoup de choses ni drôles, ni utiles à vous raconter. Alors, pourquoi pas un petit billet posé vers le bleu infini plutôt que le gris du passé pour terminer l’année ?
Aéro-nautique
Mon premier cours de voile m’a appris que les voiliers avancent en mer selon une série de principes similaires à ceux qui propulsent les avions dans les airs. Les voiles sont les ailes des navires. Il existe de nombreuses similitudes entre les navigations célestes et maritimes. À commencer par leur sémantique et leur vocabulaire. Nauticus (naval), nauta (matelot), navis (navire), cockpit, pilote, cabine, jusqu’ à même nausea (nausée), alias mal de mer... Tout un monde autour de la notion de navire et de voyage. L'aéronautique est confrontée aux mêmes difficultés de positionnement et de définition de route, avec une troisième dimension en plus. Il semble donc logique que leurs terminologies soient assez proches.
Le principe qui fait avancer les navires à voile (appelé en physique principe de Bernouilli) repose sur la différence de pression entre les deux faces de la voile. Un voilier, le côté qui pointe vers le vent, crée plus de pression du côté face au vent et fait baisser la pression du côté sous le vent. La voile incurvée comme une aile, se déplace ainsi vers la zone où la pression est moins grande, et tire le bateau avec elle. La portance causée par la voile fait avancer le bateau, comme dans un avion. Enfin, pour que le bateau n’évolue pas en crabe; de côté, il lui est nécessaire d’avoir un moyen de contrer cette poussée dans l’eau grâce à une quille (ou dérive) et un (ou plusieurs) safran(s). Ces appendices créent ainsi un frein dans l'eau qui limite le glissement du bateau sur l'eau et une force anti-dérive. La combinaison des vecteurs de poussée vélique et de dérive génèrent alors un vecteur vitesse de propulsion du bateau. C'est aussi simple que cela.
Dès lors, un pilote d’avion mis à la barre d’un bateau retrouverait, en toute logique, rapidement des similarités avec son cockpit et se débrouillerait relativement vite sur un voilier (comme j’ai pu le constater avec mes amis pilotes ! ).
Les voiliers du ciel
Parfois, le matin, j’ouvre les rideaux et j’aperçois des traces dans le ciel endormi, qu’on pourrait méprendre pour des météorites. Deux, trois, cinq, jusqu’à plus de dix simultanément à l’horizon parfois. Et les teintes du petit matin les font flamber, rosir ou les rendent écarlates selon l’humeur du soleil levant. Et je me dis que la troisième dimension doit être bien large pour permettre un tel trafic aérien sans qu'ils ne se croisent jamais de trop près. Un peu comme si le ciel s’était transformé en une immense mer suspendue où voguent en l’air tous ces voiliers d’acier. Seule différence, les rejets de ceux-là sont moins inoffensifs pour notre planète que ceux de voileux responsables et respectueux de la nature. Et bien plus de gens y naviguent chaque jour pour rejoindre l’autre côté de la planète. Il est vrai que les billets d’avion « low-cost » permettent à des millions de jeunes (et de moins jeunes) de voyager aujourd’hui pour des prix défiant les porte-monnaies anorexiques.
© Photos - Rêvesdemarins
Depuis quelques années, la recherche technologique évolue vers le développement d’avions fonctionnant sur des énergies vertes, par exemple le Solar Impulse (piloté par Bertrand Piccard et André Broschberg pour un tour du monde en autonomie verte) ou encore le futur Odysseus actuellement en préparation par les ateliers Boeing. Mais, nous sommes encore loin de solutions à grande échelle. D’ici-là, je continuerai d’admirer les jolis dessins qu’ils tracent devant ma fenêtre dans les rayons du levant.
© Photos - Rêvesdemarins & B. Ryckmans
À Tire d’aile
Je vous souhaite d’ores et déjà une excellente année 2020. Qu’elle soit sereine, vous garde avant tout en bonne santé ou vous en épargne du moins les gros ennuis. Et puis surtout, de l’amitié et de l’amour, du vrai, du profond. Un parent, un ami, un compagnon, un animal... Le secret réside dans la qualité et non dans la quantité. Un seul être suffit pour vous prouver que vous en valez la peine, que vous n’êtes pas seul(e) au monde. Que ce dernier soit proche ou lointain, exprimé ou silencieux. Cette âme-là vibre quelque part pour chacun et en 2020 aussi.
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Nous voici le soir de Noël. Encore quelques heures et nous pourrons bientôt entonner l’air des anges de nos campagnes. Les traditions sont là pour être honorées. Alors, cette année à nouveau, voici un petit conte de Noël, qui s’adresse aussi bien aux petits qu’aux moins petits ;-).
Lors de ma petite enfance, j'ai habité une grande demeure à la limite des Ardennes près de la frontière allemande, avec un grand jardin dans lequel se trouvaient de magnifiques arbres. Lors des soirées hivernales, je pouvais entendre le vent chanter dans leurs branches et voir la neige virevolter derrière les vieilles fenêtres colorées à croisillons de plomb. Un souvenir impérissable. Dans le jardin, il y avait trois immenses sapins, plantés là depuis des décénnies, fiers gardien de la propriété. Depuis lors, les arbres m'ont toujours particulièrement touchée. Un petit conte en leur honneur pour cette soirée de Noël.
“Il était une fois... trois sapins...”
Il était une fois trois sapins en bordure du toit des Hautes Fagnes, sur le plateau de l'Eifel, à califourchon sur l’est de la petite Belgique et l'Allemagne. Le sol des Fagnes étant relativement pauvre en ressources, le climat y prenait des allures polaires et pouvait y être rude pendant plus de huit mois par an...
Nos trois sapins se nommaient Nordi, Picéa et Nobilo. Ils avaient grandi ensemble depuis leur plus jeune enfance, entre les touffes de mousse, les herbes folles et surtout, les pieds dans l'eau ferrugineuse du plateau. Ils se dressaient, fiers et bien droits, en plein milieu d'une étendue bosselée de mottes de tourbe. Loin de la forêt toute proche. Epars, comme trois flèches vertes plantées dans un désert herbeux. Qu'ils en avaient de la chance de vivre dans un si beau pays : des étendues vierges à en n'en plus finir, des mousses vert fluorescent, des fleurs sauvages... Au printemps, les herbes couleur de blé y montaient comme un chant vers le ciel. En été, le soleil y brillait de mille feux et sa chaleur réchauffait leurs épines. En automne, la région se parait d'or et de cuivre. Et à partir de l'hiver, enfin, elle revêtait ses plus beaux atours faits d'argent et de perles. Ils y avaient place, quiétude et sérénité.
© Aquarelles & photos - 1 LChaumon/2-8 Armand Burguet
Des années durant, ils n'avaient eu que peu de visites. Une poignée de promeneurs (lorsqu'ils n'étaient pas perdus dans le brouillard), quelques scientifiques naturalistes ou encore les garde-forêts, qui les regardaient du haut de leur tour de guet, surtout lors des saisons sèches. Lapins, écureuils, belettes, mulots, sangliers, biches et parfois quelques loups venant de l'Allemagne toute proche, étaient leurs compagnons de jeu habituels.
Puis, un matin de décembre, un bruit bizarre réveille nos trois amis. Le mugissement lointain ressemble à de l'orage. Un grondement sourd qui se rapproche. Ne pouvant se déplacer, les trois amis se haussent du plus qu'ils le peuvent du tronc jusqu'à la pointe pour tenter d'aperçevoir ce qui cause ce chahut. Le bruit vient de la forêt toute proche. Ensuite, un bruit abrutissant déchire la paix du petit matin. C'est du petit bois qu'il provient. Retentit alors un fracas étourdissant, un craquement sinistre. Comme si toute la forêt s'était mise à trembler en une fois... S'ensuit un silence angoissant, qui leur glace la sève. Leurs épines en sont toutes retournées. Le grondement sourd reprend et s'éloigne peu à peu. Tout retombe dans le motus glacé de la Fagne enneigée. Un silence pesant...
Les langues se délient peu à peu. Les sapins du bois commencent à parler. Et leurs propos arrivent, de racine en arbre, de branche en brindille, de coup de vent en fil d'air, jusqu'à nos trois sapins.
- Des bûcherons sont venus et ont emporté nombre de nos compagnons. La plupart ont été emmenés tout entiers, de la tête à la racine. - Ils allaient être richement décorés, qu’ils disaient. Avec des jolies boules de couleurs, des anges, des guirlandes, des milliers de petites lumières et même une étoile ! Et à leurs pieds, on allait déposer une montagne de cadeaux plus brillants les uns que les autres. Dans de belles demeures où il fait bien chaud et où il ne pleut ni ne gèle jamais. Et tout le monde allait les admirer et les complimenter sur leur parure et leur parfum. - Mmm, pas si mal que cela comme nouvelle maison, se dit Nobilo. Cela me plairait vraiment bien. Je m’ennuie ici en hiver. Il fait si froid. Et puis, je suis tellement beau avec mes épines bleues, ils seront tous fous de moi. Il faut absolument que je les convaince de ma valeur sûre. - Moi, je me sentirais un peu à l'étroit dans un pot de terre, rétorque Picéa. J’aime bien pouvoir étirer mes racines sinon j’attrape vite des crampes ! J’apprécie mon espace ici ! - Et puis, qui nous nourrirait donc chez ces gens-là ? Ajoute Nordi. Ne nous oublieraient-ils donc pas entre leurs fêtes et célébrations ? Je dois boire beaucoup pour que mes branches gardent leur teint d’azur, poursuit Nordi. Sans eau, je mourrais bien vite et perdrais toutes mes aiguilles. Et puis surtout, je ne voudrais pas être séparé de vous, mes amis. La vie me semblerait bien triste sans vos branches qui murmurent dans le vent. A la tombée de la nuit, un hibou grand-duc vient se poser sur les branches de Picéa. Il a entendu leur conversation. -Méfiez-vous des hommes, mes amis... Ils font toujours des promesses. Mais en fin de compte, ils ne cherchent que l'appât du gain et ne traitent la nature que rarement avec respect. Ne leur faites pas confiance. Croyez un vieil hibou qui a déjà bien vécu... - Vous n'êtes tous que des idiots peureux ! Et quel manque d'ambition ! S'exclame Nobilo. Je n'ai plus rien à dire à des poltrons. Si c'est ainsi, je ne vous parle plus ! Et un jour, je serai le plus beau sapin de Noël ! Le sapin s'enferme alors dans un mutisme lourd de reproches. Nordi et Picéa ont beau renouveler gentillesses et gestes d'amitié envers Nobilo pour tenter de faire revenir leur compagnon sur sa décision, rien n'y fait. Nobilo les ignore malgré la courte distance qui les sépare dans la lande. Nordi et Picéa sont tristes car leurs intentions vis à vis de leur ami n'ont jamais été que bienveillantes. Mais, en silence, ils se disent que le temps arrangera les choses. Patience, donc.
La nuit tombe. Les mois passent. Le tumulte et l’émotion passent. Les propos du hibou ont cependant persuadé Picéa et Nordi dans leurs convictions. Nobilo, lui, doute encore et se dit que l'oiseau de nuit n'est qu'un vieux radoteur.
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L'hiver suivant, les camions des hommes reviennent et le tintamarre reprend de plus belle. Les bûcherons s'approchent tout près cette fois-ci. Si proches que nos trois amis peuvent aperçoir les hommes armés de pelles et de bulldozers. Ils se sont arrêtés à l'orée du bois, en train de palabrer sur quels arbres emmener. Les trois sapins demeurent immobiles. Ils ne savent trop quoi penser. Serait-ce donc une aubaine ou un danger que de suivre ces hommes pour une nouvelle demeure ?
Nobilo, persuadé de croiser la chance de sa vie d'enfin faire sa gloire, se redresse de toute sa hauteur pour qu'on le remarque bien. Il balance ses branches avec toutes ses forces pour se faire voir. Picéa, au contraire, se fait tout petit. Il recroqueville ses branches tant bien que mal pour avoir l'air infirme et Nordi va jusqu'à s'incliner dangereusement pour paraître franchement bossu. -Redressez-vous donc, branches mouillées ! Voyez donc l'opportunité de vous faire une réputation ! Leur lance Nobilo, pour la première fois depuis des mois. - Peu importe ma réputation, je suis bien ici et n'ai aucune intention d'aller trôner dans un salon où mes aiguilles vont s'assécher à l'air ambiant, murmure Picéa. Je t'en prie, tais-toi ou ils vont venir nous chercher. - Et moi, leurs boules vont me donner de l'arthrose, je le sens, sussure Nordi. Tout ce poids sur mes branches. J'aime bien mieux sentir la douceur de la neige que celle de leurs soi-disant guirlandes qui vont me brûler les épines. Je reste ici ! Je suis d'accord avec Nordi. Je t'en supplie, Nobilo, ne te fais pas remarquer.
Les hommes se retournent vers la plaine. "Et si nous prenions un de ces trois-là ? Ils sont tout seuls dans la Fagne. J'en vois un qui a l'air un peu trop sûr de lui-même. Je m'en vais le couper prestement ! ". Aussitôt dit, aussitôt en marche vers Nobilo.
- Je vais être un sapin de Noël ! Je vais être le plus beau de la maison ! Youpie ! Renchérit Nobilo en regardant ses compagnons d'un air condescendant. Et vous ne resterez que de pauvres petits arbres dans la Fagne. pendant que je serai le roi du bal.. Na na na... Mais, plus les hommes se rapprochent, plus le doute monte en Nobilo. - Ils ne peuvent tout de même pas me vouloir du mal, voyons... , se dit le sapin. Jusqu'au moment où il aperçoit un des hommes brandir sa hache et mettre sa tronçonneuse en route. en le regardant d'un air féroce. Le sapin frémit alors d'horreur. Ses épines blanchissent de frayeur et tout son branchage se met à trembler. Oh, non, ils vont vraiment me couper le tronc ! Assassins, assassins ! Au secours ! Ses deux compagnons décident alors d'agir. Ils tendent tous deux leurs branches vers le sol et l'appelent à l'aide : - Je t'en prie, belle Fagne, sauve-le ! Ne laisse pas ces barbares le couper ni l'emmener ! Empêche-les de parvenir jusqu'à nous ! Empêche-les de blesser Nobilo, supplie Picéa. - Oh oui, belle Fagne, retiens-les s'il te plaît ! Nous ne voulons pas te quitter. Tu as toujours été tellement bonne pour nous ! Implore Nordi.
La Fagne, à l'écoute des compagnons d'infortune, décide alors de les secourir face au triste sort qui les attend. Elle se gonfle de toute son eau noire, demande au vent de se transformer en blizzard glacé et appelle la neige à la rescousse. Tout le ciel et la terre ambiante se transforment en un instant en un épais brouillard givrant, dense et où les flocons dansent et giflent les hommes de toute leurs forces. L'homme armé de sa tronçonneuse entame quelques pas dans la direction de Nobilo, mais s'enfonce soudain jusqu'à la taille dans une flaque d'eau tourbeuse, glacée de surcroît. L'homme jure un bon coup et peine à se remettre sur ses pieds, trempé jusqu'aux os. Un second homme prend sa relève, mais ne peut presque pas avancer dans la force du vent qui lui flagelle les joues. Ses mains sont transies à travers ses gants de cuir et ne sent plus ses doigts et sa hache lui échappe des mains dans un trou profond. Il n'y voit cure. Le troisième homme les rappelle : "Rentrez-les gars. vous voyez bien que le brouillard et la neige forcissent rapidement. On gèle ici. On n'y verra bientôt plus rien pour rentrer chez nous. Laissez tomber. Ces sapins-là sont trop difficiles à atteindre. Nous en avons assez pour la vente de toute manière. "
Les hommes font alors demi tour face à la force de la nature. Ils repartent, leur égo en poche et leur camion vide. On ne les reverra pas de tout l'hiver.
Nos trois amis soupirent de soulagement. - Merci mes amis... Murmure alors Nobilo envers ses compagnons. Merci de m'avoir secouru malgré ma colère pour vous ces derniers temps. Merci de cette trêve dans notre différent. Je suis heureux de reprendre un dialogue paisible avec vous. Vous m'avez manqué malgré les apparences. Vous êtes de vrais amis. Vous aviez raison : nous sommes bien mieux ensemble, ici pour célébrer Noël. - Nous ne nous sommes jamais vraiment quittés, tu sais. Nous serons toujours là les uns pour les autres, quoi qu'il advienne. Joyeux Noël, Nobilo. - Joyeux Noël, mes amis...
Alors, pour votre sapin de Noël de l'année prochaine, souvenez-vous de Nordi, Picéa et Nobilo. Et si vous choisissez un vrai sapin, s'il vous plaît, soignez-le surtout bien et replantez-le en pleine nature après les fêtes. Et peut-être, opterez-vous, comme moi depuis quelques années, pour un sapin alternatif, qu’il soit artificiel, de carton ou de tissu. Afin que nos trois amis puissent ainsi poursuivre leur vie tranquille et paisible dans notre belle Fagne.
Je souhaite de tout cœur que ce Noël-ci nous apporte à tous une trêve dans nos différents, nos angoisses ou nos séparations. Et que ce moment soit empli de joie, de paix et de sérénité. Un très joyeux Noël à tous !
Ce dimanche à 5 heures 19 du petit matin, nous attend la nuit la plus longue de l’année. Et le début de l’hiver... Alors, voici un bref billet pour vous consoler de cette nuit interminable.
Solstice et Équinoxe
C’est comme si le Soleil, après avoir atteint sa position la plus haute ou la plus basse, s’arrêtait un instant pour reprendre son mouvement dans l’autre sens. Un peu comme un balancier d’horloge qui arrivant au bout de sa course, se stabilise l’espace d’un court instant avant de repartir dans l’autre sens (source : calendrier-lunaire.fr)
Le solstice d ‘hiver débute généralement entre le 21 ou 22 décembre selon les années. Les jours de solstice, le soleil passe à la verticale de l'un des deux tropiques et sa course dans le ciel est la plus courte et la plus basse au-dessus de l'horizon. La différence entre la nuit et le jour y est la plus importante. Le solstice est le contraire de l’équinoxe, où les périodes de jour et de nuit sont les plus égales.
Chez les Celtes, le solstice est appelé « litha », en référence au jour où les mages récoltent des herbes dites magiques, accompagné d'un hommage à la nature. La mythologie païenne a jadis célébré le solstice d'hiver, en élevant des grands cercles de mégalithes. Il en existe de nombreux en Grande-Bretagne et en Europe du nord, tels que Stonehenge (UK), Carnac (Bretagne) ou Brogdar (Ecosse). Je vous invite à visionner ce bref documentaire sur six des plus beaux sites dédiés à cet événement saisonnier :
https://www.nhu.bzh/six-cercles-de-pierres-en-europe-celebrant-le-solstice-dhiver/.
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La saison des humeurs
Le comportement des êtres se modifie avec les saisons. Une fois décembre arrivé, certains semblent soudainement devenir particulièrement grognons, sans énergie, bougons ou même maussades. Ou encore développer un amour passionnel pour le radiateur ou l’oreiller. J’ai quelques cas frappés par ces types de pathologies à la maison ;-).
Au Canada, 18% de la population semblerait souffrir de ce type de « déprime saisonnière « et 9% en Alaska. Cette pathologie se traduit par un manque d'énergie, un besoin accru de sucre, une déprime ou encore une perte d’intérêt social, affectif ou professionnel, Ce type de troubles serait lié au manque de lumière selon certaines études scientifiques. En effet, la lumière joue un rôle important dans la régulation de l’horloge biologique interne. Celle-ci contrôle plusieurs fonctions du corps suivant des rythmes bien précis, comme les cycles d'éveil et de sommeil et la sécrétion de diverses hormones selon l’heure du jour - comme la sérotonine - l’hormone « du bonheur » - et la mélatonine). La sérotonine, notamment, est un neurotransmetteur impliqué dans plusieurs réponses physiologiques englobant l’humeur, le contrôle des émotions, le sommeil et l’appétit. Dans les pays nordiques, la dépression saisonnière hivernale (appelée également « Trouble Affectif Saisonnier ») semble fréquente et fut pour la première fois décrite au Ve siècle dans l'Histoire des Goths. L'Islande (tout comme le Japon) cependant, semblerait être l'exception dû à une consommation élevée de poisson, riche en vitamine D et en acide docosahexaénoïque, qui ralentit le développement de troubles neurologiques.
J’avoue, moi qui ne suis déjà pas du matin, la pénombre et le froid ne m’aident décidément pas trop à me lever à l’aube. Par contre, la douce lumière des incroyables levers de soleil hivernaux constitue un levier imparable pour m’arracher aux bras de Morphée et à la couette douillette. Voyez plutôt.
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Êtes-vous de ceux que l’hiver et le manque de lumière démoralise ou rend grincheux ? J’entends déjà certains d’entre vous s’exclamer “Quelle horreur ! Déprimant ! ". Il est vrai que vivre dans l’obscurité demande une sérieuse portion d’adaptation (à moins d’hiberner comme un ours ou d’avoir des gènes de chauve-souris... ). Cependant, les Inuits et les Nordiques ont bien du s’accomoder de ce que la nature leur a accordé.
Quant à moi, je dois décidément avoir de lointains ancêtres ou du moins des restants d’ADN de quelque part par là au Grand Nord, puisque la saison des neiges fait partie de mes préférées et ne m’enlève en rien mon énergie ni ma joie de vivre. (Au contraire, je deviens un peu gaga et me sens revigorée par des premiers flocons de neige ! )
Les remèdes contre l’hiver
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des tas de petits trucs pour vous remonter le moral à travers cette longue période sombre :
Alors, si l’hiver vous pèse et que vous êtes en mal de lumière. Si vous ne pouvez pas vous enfuir aux Antilles ou dans une île de lumière (comme certains voileux chançards que je connais ;-)), souvenez-vous de ce petit billet. Et qui sait, y trouverez-vous quelque soulagement à cette saison. Et puis, après tout, les jours commencent à rallonger à partir de demain :-) !
Enfin, comme les célébrations de fin d.’année approchent à grands pas, vous trouverez un billet de ce blog spécial le soir du 24 décembre... Histoire d’honorer les traditions et de vous y souhaiter un joyeux Noël. Au plaisir de vous retrouver très vite alors ?!
Un excellent dimanche à tous, bien emmitouflés !
Croyez-vous aux feux follets, esprits et farfadets ? Que diriez-vous d’un billet sur l’étrange et le mystère ce WE ?
Feux Follets
Ceux qui ont la chance d’habiter la campagne, comme moi, reconnaîtront certainement ce récit : une soirée d’été où, dans l’obscurité apparaissent de petites « flammes », jaunes ou vertes, dans les herbes ou près des points d’eau. Comme des esprits bienveillants venus illuminer la nuit de leur douce lueur. Des lucioles ou vers luisants... Charmants petits insectes aux propriétés étonnantes que de pouvoir illuminer leur abdomen grâce au processus de bioluminescence. Toujours une rencontre magique avec ces petits êtres.
Ceux qui possèdent ou habitent près d’un étang, un marais où une région très humide, iront un pas plus loin dans leur rencontre avec le mystère lumineux à travers l’apparition de flammèches vacillantes bleutées, verdâtres, dorées ou même vermillons : les fameux feux follets. Un phénomène naturel dans les milieux anaerobies ou à production de gaz de méthane (notamment les anciens cimetières, d’où la légende des esprits).
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Lumières de l’Eau-Delà
En mer ou en l’air, les navigateurs peuvent, eux aussi, observer la présence de phénomènes lumineux étranges. Ainsi, le feu de Saint-Elme est un phénomène physique, ne se produisant que dans certaines conditions météorologiques, qui se manifeste par des lueurs apparaissant surtout aux extrémités des mâts des navires et en l’air. Ce phénomène se crée parfois aussi en haute altitude, près des cumulonimbus. Dans ce cas, on parlera de « farfadets » (à ne pas confondre avec les légendes populaires faisant référence aux lutins, gnômes ou feux follets).
“Il se montre des étoiles dans la mer et sur la terre. “ (Pline l’ancien)
Cette manifestation naturelle est liée à l’activité électrique près de pointes comme des mâts de navires ou ailes d’avions, dues à un violent conflit de masses d'air de températures radicalement différentes. On les appelle aussi « les petits fantômes verts de l'océan » car cette lumière fantômatique transformait alors les larges navires en une brillante lumière verte dissociée de celles des éclairs.
Le feu de Saint-Elme est un effet de couronne, qui se produit lorsque le champs électrique à proximité d'un conducteur est assez fort pour provoquer une décharge dans l'air ambiant et ainsi stimuler les molécules de l'air qui émettent alors une lumière caractéristique. Plus un objet est élevé, plus le potentiel électrique est grand par rapport à son environnement. C'est pourquoi les marins étaient les plus grands observateurs de ce phénomène, leurs mâts étant très élevés, ils créaient une grande différence de potentiel. La couleur des feux de Saint Elme est variable selon l'intensité des charges électriques mais principalement de la densité des charges électriques ; les couleurs les plus fréquentes sont le jaune, le bleu et le violet. Selon des statistiques recueillies dans le nord de l'Ecosse, les feux apparaissent normalement six heures après le passage du centre d'une tempête. Leur présence était souvent associée à des averses de faible grêle (soft hail, graupel). Il était impossible de les voir durant le jour, mais leur présence pouvait être détectée à cause du cillement que l'on entendait au sommet de la station météorologique. (Sources : météo service.be & Wikipedia) Le feu de Saint Elme est souvent indiqué comme un précurseur de l’orage. Ce phénomène proviendrait du personnage Saint Elme (un des nombreux patrons des navigateurs), recueilli par un marin alors qu'il risquait la noyade. Pour le remercier, le Saint dit à l’homme de mer qu'il enverrait une boule de feu pour le prévenir de fortes rafales de vent imminentes.
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Les récits de Moby Dick, de Jules Verne (voyage au centre de la terre) et même de Tintin au Tibet (sur le piolet du héros) font mention de ce type de feu.
« Regardez là-haut ! cria Starbuck, le feu Saint-Elme ! les revenants ! les revenants !
L’orage, quant à lui, est un phénomène mystérieux. À la fois attirant et effrayant. L’expérience d’un violent orage en mer ou en montagne demeure parfois un souvenir marquant pour ceux qui l’ont vécu, Un peu comme si le ciel vous tombait sur la tête (nos irréductibles gaulois le savaient depuis bien longtemps). Et les nuits où il frappe, même bien à l’abri chez moi, me laissent toujours un sentiment mitigé entre l’admiration et l’anxiété.
Et si j’ai déjà eu l’occasion plusieurs fois de le vivre en montagne (impressionnant ! ), je n’ai encore jamais été confrontée à cette expérience en mer. J'espère la vivre un jour, tout en l’appréhendant à la fois. Les navires modernes sont souvent équipés d’un déviateur de foudre au moyen d’un câble de terre qui dirige le courant électrique vers la quille et dans l’eau. Cela dit, en cas d’orage en mer, la meilleure solution semble souvent de tenter d’éviter la zone. Et lorsque l’on ne peut faire autrement que de passer dedans, les recommandations indiquent d’enrouler une chaîne en pied de mât ou d’un haubanage jusque dans l’eau pour jouer le rôle de paratonnerre. Dans tous les cas, il ne peut être inutile de se munir de son gilet ou harnais de sauvetage, d'affaler la grand voile, de garder un minimum de toile sur le génois pour conserver un peu de vitesse, et de rester éloigné des parties métalliques du bateau. Éteindre le matériel électronique de bord et rester à l’intérieur me semblent également de bons conseils. À voir donc en pratique. Je vous raconterai le jour où je l’expérimenterai...
Nous partons pour la baie de Naples ce WE. À la recherche d’une autre Pompéi. Engloutie, non pas sous les cendres, mais dans les eaux cristallines au pied du Vésuve, Je vous emmène à à la découverte d’une cité fabuleuse, la somptueuse Baiae, ce dimanche.
La Sodome romaine
Baiae, du grec “Baîos”, le barreur du navire d’Ulysse dans la fameuse odyssée narrée par Homère. Dans la baie de Naples et sa partie ouest du golfe de Pozzuoli, gît une cité fabuleuse sous les eaux limpides de la mer thyrrénienne. Une cité autrefois vénérée des empereurs et des grands de la Rome antique.
La cité se targue de recevoir les faveurs de l'élite (fortunée) de Rome : de Pompée à César, en passant par Auguste, Hadrien, Septime, Sévère, Tibère, Caligula, sans oublier le très célèbre Néron. Tous ont un faible pour cet endroit en bord de mer où tous les luxes et les plaisirs semblaient possibles et permis. Loin de Rome et de ses obligations, cependant avec toute l'opulence, la richesse et le raffinement de la capitale.
Etonnamment, elle ne compte aucun bâtiment public. Pas de temples, ni d'agora. Toutes les constructions sont strictement privées et réservées à de très riches propriétaires. Un Beverly Hills ou Las Vegas romain avant l'heure, en soi. On y trouve absolument tout pour le divertissement : thermes, jardins, terrasses, maisons des plaisirs (avec des hôtesses de standing), banquets, fêtes sur les bateaux et casinos. Une ville de décadence sur 177 hectares de pur délassement. Trois fois la taille de Pompéi. Certaines villas représentent des mini-villes en soi avec des étangs, parfois même comportant un port privé, des viviers, un théâtre et jusqu’à une piscine sous-terraine (dans la villa de l’empereur Claude).
Les demeures y sont richement décorées de marbres, mosaïques et fresques aux couleurs vives (le bleu et le vert sont prédominants, teintes particulièrement chères à la fabrication). Elles dépeignent dauphins, sirènes, monstres et animaux fantastiques. Une ville de rêve.
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Ville d’intrigues
»What happens in Baiae, Remains in Baiae... »
Tous les grands de Rome viennent prendre villégiature, moments de plaisir et repos à Baiae. C’est également l’endroit idéal pour les complots, intrigues et conspirations. On y trouve ainsi la demeure de Lucius Piso, un riche aristocrate complotant contre l’empereur Néron. Villa que Néron fait naturellement confisquer. Je vous laisse deviner ce qu’il est advenu de son propriétaire...
Nous sommes à la fin de la république romaine et l'empereur Néron, le cinquième et dernier empereur romain des Julii, a succédé à son grand-oncle et père adoptif Claude. Néron a non seulement un égo, une ambition et une soif de pouvoir et de luxure sans fin. Et la cité de Baiae est l’endroit idéal pour ses projets. Sa tante Domitia y possède une villa de rêve en bord de mer que Néron convoite. Il organise l’empoisonnement de sa tante et obtient ainsi sa demeure.
Agrippine, la mère de Néron, y séjourne également. Elle a un rôle prédominant et son pouvoir agaçe son fils. Néron l’invite à un banquet organisé en son honneur. À la fin du repas, Agrippine reprend le bateau. Mais une fois en mer, l’embarcation se démembre. Néron a tout organisé pour qu’on puisse croire à un accident. Sa réputation ne pourrait souffrir qu’on sache qu’il a tenté de faire disparaître sa propre mère. Mais Agrippine est sauvée par des pêcheurs passant par là. Une fois à terre, Les hommes de Néron tuent sa mère. La ville emportera son terrible secret. Une ville de secrets bien gardés.. Enfin, Néron projette de faire construire un route entre Baiae et Puteoli (le port commercial le plus important vers Rome à l’époque). Mais le projet est dantesque et refusé par le Sénat. Ses ambitions de faire de Baiae sa seconde Rome n’aboutira pas...
© Photos – asterix.com
Construite sur un chaudron du diable
La zone locale y est extrêmement volcanique. Pas moins de 24 volcans dans la région. L'activité du magma intense et les secousses sismiques fréquentes. Toute cette effervescence des entrailles de la terre ont également leurs avantages : qui dit activité volcanique, dit sources d'eau chaude. Et donc, l'endroit idéal pour y bâtir des thermes. Et en matière d'eau, les ingénieurs romains n'ont pas leur pareil. Ils y construisent ainsi le plus grand réservoir d’eau douce artificiel du royaume, la piscina mirabilis.
Les stars du mode romain aiment leur poisson frais et très frais ! Ils y font dès lors créer des viviers d’eau salée avec un ingénieux système d’apport d’eau pour éviter que la salinité de l’eau n’augmente avec son évaporation. Pour l’anecdote, ils y pêchent l’huître avec des techniques utilisées jusqu’à aujourd’hui (le long d’une corde). Les chefs cuisiniers y rivalisent de créativité pour satisfaire les besoins de luxure de leurs maîtres et organiser des banquets-orgies sans limites.
On a également découvert à Baiae, des tunnels menant à des parties sous-terraines mystérieuses, où la chaleur devient intenable (dû à l'activité volcanique). On prétend que ces tunnels mèneraient au Styx, le fleuve passage vers l'au-delà...
Mais au fur et à mesure des siècles, la nature prend le dessus... ou plutôt, le dessous.... Sous l’effet de l’activité volcanique - des bradyséismes -, la ville s’affaisse et 50% de la cité basse s’engloutit dans les flots, pour se retrouver ensuite pratiquement complètement submergée. Une invasion maure au VIIIe siècle puis une épidémie de malaria achèvent la destinée tragique de la ville des plaisirs, qui termine sa vie dans les profondeurs bleutées de la mer toute proche.
© Photos – W. M. Turner & atlasobscura.com
Puisque la navigation et la mer ne sont pas sur mon programme de cet hiver (vivement 2020... ), pourquoi ne pas vous proposer une promenade, ce WE. Une fois n’est pas coutume. Nul besoin d’aller à l’autre bout du monde pour découvrir des merveilles. Et voilà bien longtemps que je passe chaque jour à côté de coins fabuleux sans jamais prendre le temps de les contempler. Je vous emmène donc dans une ville dont la gloire d’antan n’a rien perdu de son charme pour celui qui prend le temps de le chercher. Nous partons, en images surtout, pour la cité proche de mon domicile : Enghien.
Debout sur la Frontière
Enghien ou Edingen en néerlandais. Dans les deux cas, un nom souvent écorché, voire imprononçable pour beaucoup (le “h” est muet et le g est dur). Une cité littéralement à la frontière de deux régions : le Hainaut - auquel elle appartient officiellement et le Brabant flamand. Autrefois, totalement néerlandophone, elle est aujourd’hui bilingue avec des facilités pour les néerlandophones. De nombreuses familles y sont mixtes (linguistiquement parlant), les indications de voirie bilingues et il y règne un sentiment de tolérance, ce qui me convient parfaitement bien. Enfin une ville paisible. La ville se situe à environ 50km au Sud-Ouest de Bruxelles, entre Halle et Ath, sur la route vers Tournai et la France.
Une cité en pleine verdure avec un parc de pas moins de 182 hectares... Presque aussi grand que la ville. Un endroit classé dans le patrimoine remarquable de Wallonie. Un écrin de nature qui vaut vraiment la peine d'un détour. Et un décor incroyable pour les amateurs de golf (même si la voile me sied bien mieux que la petite balle blanche... ).
© Photos – Rêvesdemarins , carte - Wikipedia
Fondée au XIe siècle par Englebert d’Enghien, la ville compte un passé prestigieux dont je vous passerai les détails historiques. Connue à l’origine pour ses tapisseries et sa dentelle, elle est à présent mise en lumière pour son magnifique parc et son château (ayant appartenu aux Ducs d’Arenberg et à la famille Empain), qui sont le terrain de jeu de nombreux festivals d'artisans, d’art et de musique (classique surtout). Sans oublier sa fameuse bière...
Gloire d’Antan
Ce qui frappe à première vue, c’est le nombre de bâtiments qui témoignent du riche passé de la cité. Et de la quantité d’entre eux, qui auraient bien besoin d’une rénovation. La ville n’est plus la dame fortunée d’antan. Elle porte encore tous ses bijoux, mais ses vêtements sont usés, mités et rapiécés. La grande dame tient debout, digne dans son histoire. Ses commerces ferment peu à peu, remplacés par des magasins temporaires sans trop d'intérêt. Et il faut tous les efforts pour ramener des écus dans les caisses pour la réfection de son architecture.
Nous vivons à quelques kilomètres de la ville, entre les vaches, les chevaux et les fermes en plein dans les champs. Et je ne passe dans la ville que pour le strict nécessaire, résidant la plupart de mon temps chez les clients, à Bruxelles ou ailleurs. Et aujourd’hui, j’avais du temps d'attente au garage local, alors j’en ai profité pour un petit reportage photos sur cet endroit que je côtoie depuis presque treize ans déjà, sans jamais vraiment le regarder en détails. Et j’y ai fait quelques magnifiques trouvailles.
J’ai ainsi notamment retrouvé le couvent des capucins, son prieuré et ses trésors cachés dans une des ruelles étroites, où un adorable guide (a l'allure presqu'aussi antique que sa demeure avec sa longue barbe blanche) m'a ouvert les portes qui ne grincent presque plus jamais pour des visiteurs. Des sols en pierre bleue, des jardinets cossus, des plafonds en bois, une crypte impressionnante et un parfum de paix et de douceur à travers les fenêtres à croisillons. Une de ces bâtisses avec une très belle âme mais dont les murs défraîchis n’attirent pas les touristes, ni encore moins les habitants du coin. Je me suis laissée emporter par la beauté du passé et compte bien la partager autour de moi. Une visite vaut la peine ! J'y retournerai.
En parcourant les rues, j’ai vu des hiboux un peu partout, comme les gardiens des vieux murs du château et de la ville. Et sans oublier la présence bienveillante du patron des bateliers... Notre très cher St Nicolas, à qui sont dédiés l'église sur la grand’place et son clocher (dont les carillons sont fameux) ainsi que l’ancien hôpital, aujourd'hui reconverti en maison de repos. En parlant du grand Saint, je l’ai rencontré sur le parvis... un peu trop tôt sur son horaire de distribution des cadeaux mais en pleine forme. Les enfants, il se prépare à venir dans vos cheminées. Mettez vos chaussures devant l'âtre et surtout soyez sages ! Tout cela dans le froid piquant et le soleil doré de fin d’automne. Une bien jolie balade.
Bref, la morale de ce billet est qu’il est simple d’ouvrir les yeux autour de soi et que les belles choses sont souvent tout près de nous. Il suffit de prendre la peine de les regarder.
Je vous souhaite un excellent dimanche avec de jolies promenades et qui sait, quelques plaisantes découvertes tout près de chez vous. |
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May 2023
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