J’avais la ferme intention de poursuivre la suite du billet précédent et de vous emmener pour la troisième partie de notre voyage imaginaire ce WE. Cependant, les circonstances ont chamboulé mes plans. La fin du récit sera donc un peu plus tard. Alors juste une toute petite réflexion dans ce billet.
La vie semble avoir repris son rythme infernal depuis peu. La semaine comme les WEs. Dans notre pays, les statistiques virales sont à la baisse (pour l’instant du moins), inversément proportionnelles aux fêtes, retrouvailles et réjouissances sociales. Bientôt, une majorité d’activités reviendront, même si encore à un rythme plus restreint. Les générations se remélangent à nouveau, les distances se réduisent. Les peurs du passé récent sont reléguées dans les abysses de l’oubli. Les besoins frénétiques de contact social et de plaisirs dépassant parfois le souvenir des efforts consentis durant de longs mois par nombre d’entre nous.
L’homme est ainsi : il est accroc aux socialités et aux divertissements (que ces derniers soient futiles ou non). L’ennui n’est pas un concept acceptable. Les empereurs romains l’avaient bien compris en créant leurs célèbres jeux. Le peuple se tient coi tant que l’on l’amuse, qu’on lui procure la liberté d’agir à sa guise et qu’on focalise son attention sur des sujets qui l’occupent. Pendant que certains se battent contre des statues, d’autres se battent pour leur vie. Et pour les moins égoïstes, ils se battent pour celle des autres. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres (John Stuart Mill)
Les propositions de célébrations fusent. Les requêtes de rendez-vous se multiplient. Les agendas se remplissent, comme les routes qui retrouvent peu à peu leurs bouchons. Et les amendes qui pleuvent pour ceux ayant la mauvaise idée de vouloir rouler plus vite que les vélos et les piétons au centre-ville de notre petite capitale (non, je les ai évitées jusqu’à présent). Les réunions réapparaissent pour noircir les agendas et les réservations de voyages refleurissent chez les globes-trotteurs en mal d’aventures. Bref, le train-train habituel.
La vie doit reprendre ses droits, me direz-vous. On ne peut pas continuer à se cacher. Il faut bien oser à nouveau et prendre des largesses. Qu’elles soient raisonnables ou risquées. Il faut bien que l’on revienne à la « normale ». La vie d’ermite ou de navigateur en solitaire n’est pas donnée à tout un chacun (elle me convient de mieux en mieux, cela dit... )
Mais qu’est-ce que « la normale »? Ou même la « norme » ? Je ne suis pas du tout certaine de souhaiter retourner à la norme d’avant. Je ne suis pas convaincue que la vie d’avant était vraiment toujours la meilleure manière de brûler la chandelle sur cette terre. Cette frénésie nous rendait-elle heureux ? Ces déplacements et ces obligations sociales nous donnaient-elles réellement les bouffées d’oxygène tant convoitées ? Ce mode de vie consumériste et de meute assoiffée de frivolités au nom de la sacro-sainte économie ne méritait-il pas une petite remise en question ? Quels choix ferons-nous demain ? Vers quelle vie future irons-nous ? À méditer...
Un excellent dimanche à tous. Et à très vite pour la suite de notre périple maritime.
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La semaine passée, je vous ai emmené à bord pour un grand tour à la voile, en trois étapes. Alors, prêts pour poursuivre notre odyssée imaginaire ?
Alors, comme l'été vient de commencer aujourd'hui, allons-nous vers la chaleur, les eaux limpides et le soleil ? Mmm... oui, mais en faisant d'abord un petit détour. Larguez les amarres !
La Conquête de L'Ouest
Nous voici donc à la pointe méridionale du Groenland. Les yeux pleins de paysages époustouflants. J’étale la carte nautique sur la table du carré. Je ferme les yeux et laisse mes doigts vagabonder sur le papier. La règle cras et le compas se posent en direction de l’Ouest. L’appel du Nouveau Monde se fait tout naturellement.
Mes mains m’attirent loin, très loin : Vancouver, avec sa vue sur mer sur fond de sommets enneigés. Retrouvailles à l’aube au parc Stanley pour aller saluer les totems. Puis petite remontée vers les glaciers de l’Alaska et celui de Mendenhall à Juneau. Je pourrais évidemment traverser la mer de Bering jusqu'à la péninsule russe du Kamchatka, un de mes rêves de toujours. Ses paysages géologiques aux couleurs féériques. Un Yellowstone asiatique. On n'est finalement pas trop loin : seulement quelques petits 4.000 km par la mer. Mais, cela allonge considérablement mon périple. J'hésite.
Finalement, de là, je décide de redescendre et je mets le cap sur Seattle (US). Et ses inévitables brumes et pluies. Quelle idée, me direz-vous ? Il y fait mauvais les trois-quarts de l'année. Tout comme à Bergen en Norvège. Mais, les montagnes et les bois y regorgent de trésors. Et puis, cela fait tellement d'années que je promets à des amis d'aller leur faire une visite... Il serait grand temps de réaliser ma promesse. On va passer des moments superbes et faire des balades inoubliables. Allez, donc ! Ne tergiversons plus. Après quelques bonnes retrouvailles amicales, voici le moment venu de reprendre la mer vers le Sud. La carte s'allume de rouge lorsqu'elle arrive à hauteur de la Patagonie. Stop obligatoire pour visiter ses glaciers bleutés (dans le vent et la pluie glacée - et hop, une fois de plus... ) et retrouver ensuite l’océan atlantique par le cap Horn. Comme les vrais héros des mers. Le soleil sera pour après. Cela dit, sans manquer l’escale inévitable au Pérou pour un séjour archéologique et de trekking à l’abri des foules. Après tout, on passe juste á côté ! Une balade dans les Andes et jusqu’à Vinicunca (Rainbow Moutain) dont je songe depuis si longtemps. Un bon entraînement de marche en haute montagne dans un kaléidoscope géologique péruvien.
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Cependant, tout un continent (et pas des moindres) me sépare de mon rêve. Je pourrais tenter le passage Nord Ouest. Mais, en aurais-je les capacités ? Cela m'emmènerait quelques bons mois de plus en convoyage. J’hésite. Je retiens l’option. Elle est vraiment très tentante !
Sur les traces des Vikings
Si j’avais été Viking, qu’aurais-je fait ? Et la décision vient sans réfléchir : je mets le cap sur Novia Scotia. C’est parti pour une nouvelle aventure qui débutera au Newfoundland ("Vinland") et dans le Golfe St Laurent. l'occasion de découvrir où les premiers Scandinaves ont mis le pied, 400 ans avant Christophe Colomb... Je n'ai pas encore vu la Gaspésie non plus, ni Québec, alors on y va ! Idéalement, il me faut bien planifier pour y arriver durant l'été indien. A ne pas manquer dans les teintes automnales.
Cela dit, une fois de ce côté du continent américain, impossible de résister à la tentation de pousser ma voile vers le Massachusets, Boston, son célèbre MIT et sa marina toute aussi fameuse. Il paraît qu'elle y recèle de véritables bijoux véliques. Une fois là-bas, autant continuer à descendre et découvrir la Big Apple par la mer. Qu'y peut-il avoir de plus fabuleux que d'entrer à New York par la mer en croisant la statue de la liberté ? Comme les tout premiers colons. Et passer devant Pier 17 (faute de pouvoir y amarrer... ). Et puis, NYC reste une ville - même si elle ne dort jamais (et moi non plus par la même occasion... ) - magique à redécouvrir. Je ne m'en lasse jamais.
Le cap suivant logique serait la direction de la Virginie. Pour remonter ensuite un peu dans le pays vers la Pennsylvanie et y passer du temps avec la branche américaine de ma famille. On se voit tellement peu finalement. L'autre partie de la famille ainsi que des amis étant au Colorado, il faudra que j'oublie le voilier pour y parvenir, par contre... A mettre sur une autre liste de voyages !
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Cap vers le Grand Sud
Bon, c'est très bien tout cela, mais, je n'ai pas encore trop vu le soleil... Il est temps de penser aux choses sérieuses. Après toute cette glace, ces neiges éternelles et ces montagnes, un peu de sable, de palmiers et de rhum local pourront faire un peu de bien au moral et redonner un peu de couleurs à cette peau pâle. Evidemment, il faut repartir vers le grand large. Fini la navigation côtière. On se relance dans la grande bleue. Prochaine marque sur la carte : un triangle ! Celui des Bermudes. On verra bien si les légendes méritent leur réputation. L'étrange a toujours titillé l'imagination des marins, moi y compris.
Je pourrais poursuivre mon cabotage le long de la côte, me direz-vous. Mais la navigation hauturière me tente. Histoire d'être un peu seule avec les dauphins, le vent et la mer. Une fois parvenue sans encombres jusqu'à la pointe du triangle, je file vers le Sud : les îles vierges (les britanniques puis les américaines pour ne pas faire de jaloux). S'enchaînent alors les escales de rêve : Guadeloupe, Domingue, Martinique, St Lucie et les superbes Grenadines, où j'espère croiser des voiliers amis. Le temps d'une pause. Le temps d'un repos au soleil. Là où le temps s'est arrêté et où le stress est au dictionnaire des gros mots.
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A gauche ou à droite ?
Et puis, vient le moment de décider : de retour en Europe ? Ou je continue vers l'Afrique ? Dilemne. Je voudrais vraiment découvrir Madagascar, la Mer Rouge, l'Iran (notamment Esfahan) et surtout l'Inde, pour monter jus'qu'aux neiges éternelles du Népal. Et le Laos, la Thailande, le Cambodge et le Vietnam. Et puis surtout les Rainbow Mountains au Nord-Ouest de Shangaï (Gansu). Pas moyen de me décider. Tant pis, je tire au sort : si c'est pile, je vais en Afrique puis en Asie. Si c'est face, je remonte sagement en Europe. Face ! Zut, je vais devoir être raisonnable une fois de plus cette fois. Je remets l'itinéraire du pile dans la table à cartes. Mais ce sera à coup sûr pour ma prochaine odyssée !
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Voyage au Centre de la Mer
Je reprends la barre et dirige l'étrave vers le Nord. Me voilà en route pour mes îles préférées pour une longue escale au centre de la mer : les Açores. La route est longue (dirait Moitessier) jusque là, avec devant, derrière, à bâbord et à tribord, rien que la mer et toujours la mer pour de longues journées dans l'océan atlantique. Une fois arrivée à Horta, direction pour un 'ti punch au café chez Peter ! Et le lendemain j'irai chercher des pinceaux et de la peinture pour immortaliser mon voilier sur les quais de la petite marina colorée. C'est ensuite l'occasion de revisiter les sept îles aussi dissemblables les unes que les autres de cet archipel volcanique et verdoyant hors du commun et hors du monde. Le poisson grillé n'y est nulle part aussi délicieux et les habitants aussi accueillants. Mon idée personnelle d'un petit paradis (voir le blog "Voyage au centre de la Mer" sur cette destination).
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Et voici déjà que prend fin la seconde partie de mon tour imaginaire. Cependant, il est loin d'être terminé ! La troisième partie de ce rêve dans le prochain billet.
Je vous souhaite un excellent début de semaine et de l'été ! Il s'annonce chaud.
Depuis quelques années, j’avais pris grand plaisir à larguer les amarres à la voile en cette date annuelle. Mais les dernières années m’ont gardée à quai pour des circonstances hors de mon contrôle. Alors, ce WE, j’ai décidé de prendre le large à travers ce billet, faute de pouvoir à nouveau lever l’ancre pour quelques jours en mer.
Imaginons un voyage improbable... Une navigation à travers les ports de mes songes... Si j'avais tout le temps du monde, les circonstances adaptées et les moyens pour y parvenir, voici le tour à la voile que j'aimerais faire... Je vous propose dès lors une épopée nautique en trois épisodes vu la taille du tour que j'ai en tête... (j'aime rêver grand ! ). Alors, voici la première partie de ce voyage imaginaire.
A la conquête des Vikings
Un départ de Nieuport, mon endroit préféré au littoral dans mon petit pays qu'est la Belgique.
Direction... nordique bien entendu, vers les nombreuses îles frisonnes, puis le Danemark, via Esbjerg et son tour par le Nord en escale à Skagen. Traversée tout droit vers la Suède et Åsa au sud de Göteborg pour une visite à ma famille et mon filleul. Balade dans les fjords et le long des berges du manoir de Tjolöholm (sans les moustiques si possible ! ... ). Après un repos en bonne compagnie, exploration du Kattegat vers le Sud pour rallier Copenhague, ville de mon cœur. Refuge des vikings dont la langue m’est chère, même si elle semble totalement barbare pour la plupart de mes compatriotes. Petite relâche dans le charmant port de Nyhavn aux couleurs chaleureuses et navires en bois peint. Une ambiance que j’adore. Même avec ses harengs et son fromage local au petit déjeuner. Passage devant l’opéra sur l’eau et la petite (vraiment très petite ! ) sirène de mon auteur préféré de contes. Une escale à quai le temps d’un pause à Tivoli et d’une bonne bière locale dans cette micro-brasserie du temps où je travaillais dans cette cité, pour une bonne pinte glacée de “fad øl” (bière au fût).
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Toujours plus vers le Nord
Ensuite cap vers la Suède, remontée vers Stockholm et cap sur Sandhamn, un incontournable au Nord du Gotland. Peut-être l’occasion d’y participer à une régate ? Smörbröd, boulettes et harengs au menu. Et nous voici dans la Mer Baltique... Un vieux rêve. Impossible de résister à l’envie de rejoindre la Finlande pour une exploration du pays des Sàmi, à pied et en traîneau pour quelques semaines, le temps d'oublier la civilisation.
Et puis, si nous partions à la découverte de ces fabuleuses villes de la Baltique. En poussant une pointe jusqu'à la magnifique St Petersbourg. Retour via la médiévale Tallin où je rêve de me perdre dans les ruelles de pierre. Pour débuter tout doucement le chemin de retour vers l'Ouest en croisant Riga et reprendre le Kattegat dans le sens inverse, non sans m'arrêter pour une nuit dans le petit port de pêche de Femharn avant de viser ma prochaine destination : la sublime Norvège ! Evidemment, le Danemark est dans le chemin. Il faut bien en refaire le tour dans le sens inverse. Et cela risque de prendre un temps, disons... certain... Mais peu importe, puisque dans ce rêve, je n'ai pas de contraintes ! Et puis, c'est l'occasion de revoir Oslo et son incroyable musée de navires viking.
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Perd pas le Nord
Ma boussole m'attire inévitablement vers le haut du globe. Une fois revenus dans la mer du Nord, il suffit de suivre les aiguilles de laiton... En longeant la côte, nous voici partis dans les milliers de fjords. Et avant tout, une longue escale à Bergen (malgré la pluie). Pourvu qu'il y ait encore une place à quai en face de Bryggen, cette adorable cité colorée de bois. Et un marché aux poissons fantastique !
Ensuite, remontée à travers les fjords à la recherche d'une petite île nommée Snekkja, tout en haut de la carte. Arrêt par Tromso et ses aurores boréales. Et plus loin encore, lorsque la carte devient immensément bleue (et surtout très vide... ), je continue encore plus loin, pour finir ma course autour de l'archipel de Svalbard trônant au-dessus de la mer de Norvège. A moi les nuits sans fin, les glaciers bleutés, les renards des neiges, les ours polaires, les baleines et les centaines d'oiseaux. Tout cela sans les touristes, bien entendu ! Mais, comme je n'en ai jamais assez de la neige et des étendues glacées, pourquoi ne pas pousser ma voile jusqu'à la pointe Sud du Groenland (d'ailleurs on y parle Danois, chouette ! ). Et comme l'Islande est sur mon chemin, il est donc normal de m'y arrêter pour quelques semaines de visites du pays des volcans aux noms imprononçables. La nature y semble féérique, époustouflante. Etendues glacées, sources géothermiques, failles intercontinentales et chutes d'eaux bouillonnantes. Rien que du bonheur de la nature intacte. Encore une fois, sans les touristes svp...
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Une fois ici... Quelle direction prendre ? Vers quel continent engager ma voile ? Je vous laisse deviner la prochaine étape de ce voyage imaginaire. La suite du périple au prochain billet !
Je vous souhaite un excellent dimanche à tous. Et rêvez bien !
Après les billets sur les cathédrales des mers et de Notre Dame dans ce blog, si nous parlions des cathédrales d'eau ce WE ? Au lieu d'eau salée, c'est l'eau douce qui sera à l'honneur cette fois-ci.
L'eau, l'or transparent
L'eau, une denrée de grande valeur. Si les touaregs et autres peuples du désert en sont de fervents protecteurs, dans nos pays occidentaux, on l'oublie cependant trop souvent de nos jours. Cela dit, nos ancêtres en connaissaient le véritable prix. Ils ont ainsi bâti des merveilles architecturales pour préserver et conserver ce bien précieux.
Les civilisations de l'Antiquité l'avaient compris depuis bien longtemps... L'eau était la richesse par excellence. Il n'est dès lors pas étonnant que les civilisations les plus brillantes aient toujours cherché à s'installer près de la mer, de fleuves ou de sources d'eau. Pas uniquement pour des raisons d'échange commercial, mais tout simplement par souci de survie. Trouver de l'eau, c'est une chose. Mais la transporter et surtout la conserver en est une autre. Les romains, entre autres, ont été particulièrement doués en termes de techniques d'ingéniérie hydraulique : ponts-acqueducs, techniques de captation, adduction, transport, évacuation et purification, citernes et réservoirs... Leur savoir et leus réalisations sont impressionnants. Rome et ses provinces regorgent de trésors où l'eau fut un point central. D'ailleurs, y a-t-il ville au monde où les fontaines sont plus belles qu'à Rome ?
En anecdote, saviez-vous que la célèbre "bocca della verita" de Rome n'était ainsi en réalité au départ probablement qu'une plaque d'égoût ? Elle semble représenter Oceanus, un des dieux titans de la mer et on suppose qu'elle se trouvait au départ dans le temple d'Hercule.
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Merveilles sous-terraines
Mais revenons au sujet de la conservation de l'eau ailleurs qu'à Rome. Trois cités possèdent de véritables joyaux en cette matière.
Le Palais enfoui, Istanbul
La cité des mille et un rêves aux croisées des cultures cache un joyau de plus dans ses entrailles, un palais enfoui : la basilique citerne (Yerebatan Sarnici). Une forêt de trois cents trente six colonnes de marbre décorées. Le réservoir possède une capacité de contenant d'environ 100.000 mètres cubes d'eau. Elle date de l'ère de Justinien Ier (VIe siècle). Quelques colonnes sont ornées en leur base d'une tête de méduse posée de côté. La légende affirme que leur position vient de la volonté d'éviter le regard de la Gorgone. En réalité, on suppose qu'elles ont été posées ainsi en fonction de leur grandeur pour une position plus approriée à la taille de la colonne qu'elles soutiennent. Une ambiance millénaire magique et fraîche dans la torpeur d'une ville qui ne dort jamais.
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El Jadida (Mazadan), Maroc
El Jadida, en bord de mer. Une ville mauresque conquise par les Portugais au XVIe siècle. Sa forteresse de Mazagan compte parmi l'héritage culturel de l'Unesco. Encore un endroit du monde au croisement des cultures... (ces endroits multi-culturels me fascinent toujours). Cette dernière cache un diamant au fonds de ses sous-terrains : un réservoir d'eau douce. Bien plus humble que celui d'Istanbul, il est vrai : à peine cinq colonnes. Mais là également, l'eau reflète les formes du plafond et de ses voûtes en arcades. Un endroit envoûtant.
© Photos – wikipedia
Enfin... Paris
La ville lumière est magique. Mais en plus de tous ses atouts que vous connaissez probablement déjà, elle recèle une merveille sous-terraine peu connue des touristes : le réservoir d'eau douce de Montsouris dans le XIVe arrondissement. Il s'agit d'une construction de 1873 et toujours en service aujourd'hui comme un des cinqs principaux réservoirs de la cité. Ce réservoir a été réalisé sur d'anciennes carrières et conçu pour éviter aux parisiens de continuer à utiliser l'eau de la Seine, devenue trop polluée pour la consommation. Elle recueille l'eau de pluie ainsi que celle de diverses sources jusqu'à cinquante km de la capitale. Si l'endroit vous tente, vous trouverez plus d'informations sur ce site hors du commun via le lien www.eaudeparis.fr.
© Photos – Huffpost.com, www.eaudeparis.fr
J'avais déjà exploré celui d'Orviéto en Italie, mais ces trois chefs-d'oeuvres d'architecture se trouvent encore sur ma liste de souhaits de visite, ainsi qu'une série d'autres tels que le réservoir du Palais de las Veletas à Cáceres en Espagne ou encore celui de Silves au Portugal. Des sites insolites, mais à la beauté incroyablement attrayante. Et je compte bien un jour les découvrir autrement qu'à travers les photos.
© Photos – www.portugalvisitor.com, www.listarojapatrominio.org, www.italy-travel-vacation.com (de gauche à droite : Silvès, Cáceres, Orvieto)
Alors, si vous vous désolez de la météo pluvieuse ce week end, souvenez-vous que le ciel nous envoie ainsi de l'or liquide... Un excellent dimanche à tous. Prenez bien soin de vous.
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August 2023
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