Mer et Soleil, tes teintes au vent resplendissent
Pour que les hommes retrouvent enfin un peu d’humanité autour du jaune et du bleu…
Un bon dimanche à tous.
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Pourquoi pas un petit billet lecture ce WE ? Allez zou, c'est parti pour une présentation d'un bon roman : "Le Cimetière des Bateaux sans Nom", de l'auteur espagnol Arturo Pérez-Reverte (traduit de l'espagnol).
Roman de mer, évidemment... Mais un ouvrage qui plaira peut-être également aux férus d'histoire, de politique, de jeux de pouvoir, de cartographie, méridiens et latitudes, de géographie, batailles navales, et de suspense avec un zeste de désir et une bonne histoire de corsaires. Envie d'en savoir plus ?
Carte Urrutia
Nous sommes en Espagne. Tout débute dans une salle de ventes aux enchères de Madrid où le prix d'une ancienne carte marine, l'Urrutia, monte indécemment dans le nombre de zéros pour son acquisition, entre une mystérieuse acheteuse blonde aux taches de rousseur et un mafiosi aux yeux globuleux. Mais pourquoi tant d'acharnement à obtenir cette vieille carte? Un homme, Coy, erre dans cette salle de vente, le vague à l'âme. Coy est un marin sans navire. Exilé de la mer suite à un naufrage malheureux, il tente de retrouver son océan à travers les musées maritimes, les balades sur le port et les almanachs nautiques. Coy va mettre les pieds dans une affaire aussi étrange que complexe, à la recherche d’un navire - le Dei Gloria - naufragé au XVIIIe siècle dans les eaux espagnoles, à la suite de la poursuite impitoyable du brigantin par un chébec corsaire. Un seul survivant et témoin du drame, un jeune pilotin... Mais ses écrits reflètent-t-ils réellement toute la vérité des faits ? Le marin exilé se lance à la recherche d'un navire et d’une déesse aux milliers de taches de rousseur, qui l'attire inéluctablement dans ses filets… La promesse d'une cassette contenant pas moins de quatre cents émeraudes… Une chasse au trésor pas comme les autres.
Le Méridien secret
Pour retrouver une épave, il faut des coordonnées marines fiables…. Mais voilà, les méridiens de l’époque - celui de Greenwich n’étant pas encore la référence -, étaient divers… Paris, Carthagena, Tenerife, Cadix… Sur lequel se baser pour lancer les recherches du navire disparu? Et puis comment traduire les anciennes coordonnées sur une carte moderne pour retrouver la localisation exacte des navires perdus? Et si sa longitude était calculée sur un méridien secret,,,, Une énigme liée à l’histoire des Jésuites, à l’époque où leur ordre est sur le point d’être banni du territoire… Un prisonnier qui subit la question durant plus de vingt ans, pour révéler la clé du secret du capitaine du navire enfoui dans les flots avec son trésor et sa localisation marine… Une plongée dans l’univers fascinant des religieux aux secrets marins bien gardés.
© Photos – Wikipedia
Les Langoustes vertes
Un fond de sable. Des langoustes d’une couleur inhabituelle…. Vertes, comme le bronze des canons coulés de la frégate pirate. Leur carapace ayant la propriété de prendre la teinte de leur environnement pour se camoufler… Mais où et comment trouver ces fameuses langoustes ? Comment retrouver leur trace dans les eaux troubles ? Et une fois les épaves mises à jour, contiendront-elles encore les précieuses émeraudes ? La structure de bois n’aura-t-elle pas enfoui leur fabuleux chargement ? Les plans du navire permettront-ils de découvrir le trésor des Jésuites ? Tant de questions à résoudre à bord d’un simple voilier pour parvenir au but tant convoité avant les chasseurs de trésors aux moyens mafieux illimités et surtout sans scrupules pour parvenir à leurs fins,,,
Un roman qui débute lentement, à la langue quelquefois un peu plus ardue à suivre par son vocabulaire technico-historique. Mais qui vaut la peine de s’accrocher. Le suspense étant total au fur et à mesure de la lecture. Et qu’en est-il du fameux cimetière des bateaux sans noms auquel le titre du roman fait référence, me direz-vous ? Je vous laisse découvrir de quoi il en ressort en lisant ce roman accrocheur !
Je vous souhaite beaucoup de plaisir de lecture. Un excellent dimanche à tous, pas trop venteux.
Un billet invitation à la découverte d'un bel artiste.
Les photographes de mer sont nombreux. Et quelques d’entre eux ont ma préférence. Ce blog vous a d’ailleurs présenté un photographe russe, il y a quelque temps. Mais ce week-end, je vous propose de découvrir un autre artiste. Il est belge, humble, talentueux à souhait et crée des photos marines fabuleuses en noir et blanc. Back to the basics. Celui-ci a misé sur simplicité et authenticité. Et j’aime ! Ami d'amis, j'ai de plus, eu la chance de naviguer brièvement avec lui. La force tranquille de ses photographies et la profondeur de ses images m’ont conquise. Gentillesse, discrétion, ouverture et professionnalisme en prime. Je vous emmène découvrir Alexandre Christiaens.
Noir et blanc
De la nature, brute, pure, jaillissante. Plus vraie que nature. Les dégradés de noir et blanc font ressortir les émotions et la force des éléments. Une image simple pour un sujet complexe. Une prise de vue au long cours pour un moment furtif. Comme des clins d’oeil aux vagues, ses photographies rendent hommage à des gouttes d’eau salée dans toute leur splendeur. Nul besoin de couleurs vives pour rendre toute l’immensité de l’océan. Sa déclinaison en gris de base est bien plus puissante que toutes les teintes de l’arc-en-ciel. Les détails des nuances dérivent sur des chevaux d’écume au galop, saisies par le photographe en pleine ruade marine. Le reflet d’un monde liquide qui engloutit la nuit et le jour. Peinture silencieuse de danses assourdissantes. Une performance pour un retour aux sources. Une œuvre saisissante et profonde.
© Alexandre Christiaens
Alors, je vous encourage vraiment à découvrir cet artiste. Et si une petite visite vous tente, il exposera très prochainement à Liège. L’occasion de voir la mer sous un autre angle (et sans vous mouiller les pieds. )
“Déserts de mers, Montagnes d’eaux” - Alexandre Christiaens
18/02 - 19/03/2022 Vernissage vendredi 18 février dès 18h00 Expo Galerie Flux - 60 rue Paradis, 4000 Liège http://www.alexandrechristiaens.com
Entre Ciel et Mer
"Ses nouvelles images démontrent que le but poursuivi par Alexandre Christiaens n’est pas tant de capturer des paysages que d’en révéler leur quintessence : au-delà d’un télescopage entre terre et mer, l’enjeu se situe davantage au niveau de la rencontre entre deux éléments, minéral d’une part, aquatique de l’autre. Les superpositions sont subtiles et parfois l’oeil hésite : ces vagues sont-elles de sable ou d’eau ? L’exposition à l’Espace Flux inclut des images non modifiées, qui permettent de comprendre comment Alexandre Christiaens perçoit la similarité des mouvements à la surface d’un désert ou sur celle du Pacifique. » (Texte de P.Y. Desaive, commissaire d’exposition).
Je vous souhaite un beau moment devant ses œuvres et un excellent dimanche à tous.
Il y a de ces moments où l'angoisse nous serre la gorge, où nos nuits se font blanches et où l'on ne tient plus en place. Ces instants qui semblent des heures. Ces intensités qui nous font trembler. Et puis vient la relâche. Celle où l'étau se désserre, où la boule qui nous noue la gorge ou l'estomac disparaît enfin. Celle où les muscles se détendent et l'esprit cesse de tourner à deux cents à l'heure. Celle où le corps et l'esprit peuvent enfin faire une pause et rabattre leur garde. Après la tension et l'adrénaline, vient alors un instant de paix, de grâce et de soulagement. Le skipper parvenu à convoyer son navire après une grave avarie. Le marin qui vient de passer à travers les brisants. Le pêcheur qui rentre au port après l'ouragan. L'alpiniste qui rejoint le refuge après avoir essuyé une tempête de neige. Le promeneur perdu dans la brume qui aperçoit enfin un chemin. Et tant d'autres.
Chacun aura sa manière bien personnelle de célébrer ces pages qui se tournent pour un épisode plus serein. Et surtout, chacun l'exprimera différemment. Il existe dans le language de nombreuses interjections qui expriment à la fois le bonheur, la reconnaissance et le soulagement : "Youpie, ouf, hourra, super, génial, wouhou..." ou autres onomatopées, expressions et réactions aux degrés divers de politesse que je vous épargnerai. Cependant, un terme représente à la fois toutes ces notions émotionnelles... Celui qui me vient tout naturellement à l'esprit remonte à l'antiquité...
Hallelujah...
Handel, Leonard Cohen, Whitney Houston et bien d'autres ont tenté de traduire ce petit mot en gospels et en hymnes superbement musicaux. Je vous propose d'en entendre quelques interprétations différentes.
Ce vendredi, c'était la journée mondiale pour la lutte contre le cancer. Un jour, qui année après année, demeure inlassablement un jour particulier dans mon coeur. Et bientôt, j'espère pouvoir chanter à tue tête un "hallelujah" pour tous ceux qui attendent avec angoisse les résultats de leurs pérégrinations médicales.
En attendant de pouvoir fredonner ce bel anthem en leur hommage, je vous souhaite à tous un excellent dimanche. |
AuteurArchives
August 2023
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