Souvenez-vous:Valery Vasilevskiy, un artiste russe que je vous ai déjà présenté dans un billet et une page précédentes (http://www.revesdemarins.com/cathedrales-des-mers.html). Hors pair en ce qui concerne les images de vieux grééments et de "Tall Ships". Un homme simple aussi, qui semble cultiver une profonde tendresse pour sa patrie et le lui rend bien à travers la pellicule.
En parcourant récemment quelques unes de ses dernières oeuvres, je suis tombée par hasard sur ces quelques photographies d'une maison au nom évocateur "Цaйka ". Et voilà le résultat: un billet-ode à un pays que je rêve encore de découvrir.
Photos © Valery Vasilevskiy
Loin de moi l'idée de vous étaler ici une description touristique de cette région. Mon but dans ce billet est simplement de partager avec vous ce qui aiguise ma curiosité pour cette région du globe.
Dans un billet précédent, je vous ai révélé que ma prime jeunesse a été charmée de berceuses russes, d'encens, de loukoums, d'icônes dorées de l'église orthodoxe et de prénoms tels que Petya ou Piotr. Le père de ma gardienne étant à l'époque diacre à l'église orthodoxe russe et un babysitter formidable pour une petite fille qui adorait les histoires et les contes de princes des steppes. Et pourtant, plus de quarante cinq ans plus tard, je n'ai toujours pas encore foulé le sol russe. Un manquement dans mon patrimoine culturel.
Coupoles dorées et parvis enneigés
Photos © Valery Vasilevskiy
Isbas et déserts de glace
Une nation souvent décriée politiquement et bien davantage encore dans l'actualité d'aujourd'hui. Probablement avec raison. Mais, je ne souhaite point faire de polémique ici. Ce que je vois dans cette nation, c'est surtout le berceau de grands auteurs ou artistes, des paysages époustouflants, des immensités sauvages dans un climat défiant l'imagination. Des contrées qui m'intriguent, par leur vastitude, leur diversité et, hé oui, je suis incorrigible... , aussi leur froideur (je me sens décidément Fille du Nord... ).
Ce ne sont pas les villes, mais bien la nature et les endroits les plus reculés aux confins du pays qui m'attirent. Ces contrées où le présent semble avoir été figé dans le passé par le froid. Et où les choses et les gens me transportent soudain quelques siècles plus tôt. Pas que le présent ne m'intéresse guère. Juste le fait que je reste une indécrottable sentimentale et que ces vieilles images me parlent plus que celles de la réalité moderne. Je ne peux m'empêcher de m'imaginer dans une de ces Isbas de bois traditionnelles, colorées et enchanteresses, au feu de bois brûlant en permanence, agrémentées de couvertures de laine brodées, au beau milieu de steppes enneigées et de forêts pétrifiées par le gel. Tout cela au son mélodieux d'une balalaïka mélancolique. Qui de nous n'a jamais rêvé de se retrouver dans le décor féérique de Docteur Jivago? Une nature impitoyable, des étendues vierges et des paysages inhabités à perte de vue.
Photos © Valery Vasilevskiy
Tradition navale
Sans oublier qu'il s'agit là d'un pays amoureux des bateaux. Je ne vous parle ici pas même de sous-marins nucléaires ou artilleurs, mais bien de tradition navale et voiliers légendaires qui font la fierté de leurs équipages. Surtout lorsque l'on réalise dans quelles mers glaciales et dantesques ils ont l'habitude d'évoluer. Et un nom mythique: le Sedov...
Photos © Valery Vasilevskiy
Wind of Change
"Au royaume de l'espoir, il n'y a pas d'hiver." (Proverbe russe)
Une tradition littéraire de grands auteurs tels que Pouchkine, Gogol, Dostoïevski, Tourgueniev, Tolstoï ou encore Tchekhov. Sans compter les compositeurs traditionnels ou de renom qui me charment tant tels que Tchaïkoswki, Rimski-Korsakov, Khatchatourian, Rachmaninov ou encore Prokofiev. Connaissez-vous d'ailleurs Maxim (Alexandrovich) Vengerov ? Un musicien prodige contemporain . Le meilleur violoniste de notre temps à mon sens, alliant sensibilité, justesse et virtuosité. A découvrir sans modération, dont je vous offre ici quelques extraits.
Et pour ceux que la musique classique ne tente toujours pas, quelques versions un peu plus modernes en hommage à la culture de l'ancien Royaume de Pierre Le Grand.
Je terminerai enfin ce billet par quelques vers d'une amie russe poète dont j'espère qu'elle ne m'en voudra pas de la citer avec une traduction très libre.
Et les goélands dans tout cela, me direz-vous??? Ces magnifiques oiseaux de mer valent bien que l'on passe un peu de temps à conter leur histoire en particulier... Alors, suite de ce récit au prochain billet...
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" C'est à vous, Monsieur, d'aviser promptement aux moyens de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse.
Combien de fois nous sommes nous donc posé cette question... Dans quelle aventure me suis-je encore fourré? Quelle idée saugrenue j'ai eue là de m'engager? Et si je n'y parvenais pas... Et si cela tournait mal? Les participants du Vendée Globe ont dû, immanquablement, eux aussi, se retrouver confrontés à cette interrogation durant ces plus de soixante-dix jours d'impitoyable course en mer...
Un petit topo en chiffres de cette compétition légendaire. Une 8e édition du Vendée. 29 candidats participants. Le plus jeune concurrent de l’histoire (Alan Roura, 23 ans) mais aussi le plus âgé (Rich Wilson, 66 ans). 10 nationalités représentées. 74 jours pour la victoire d'Armel Le Cléac'h, 11 abandons pour avaries variées (collisions avec un OFNI, démâtage, voiles déchirées, électronique ou autres joyeusetés... Sur un voilier, la liste des sinistres potentiels est infinie ). Tout cela pour parcourir un total de 25.000milles nautiques en solo et sans assistance autour du monde...
Ils sont fous ces marins !
Second sur la ligne d'arrivée et pourtant réaliste: Alex Thomson (Hugo Boss) avait exprimé trois espoirs au départ: 1. Terminer la course - 2. Une place sur le podium - 3. Gagner. Il a ainsi réalisé ses deux premiers souhaits. Le troisième pour la prochaine édition?
Cependant, tous les participants, premiers et derniers, méritent notre admiration. Se lancer dans une compétition de ce niveau relève plus de l'exploit que de l'ambition. Certains d'entre vous diront qu'il faut un grain de folie pour se propulser dans telle entreprise. Mais suivre exclusivement sa raison permet-il donc de vivre des grands moments de vie? Manque de sommeil, de confort et d'espace, persistance, froid, peur, douleur, faim, éléments déchaînés, solitude, besoin de créativité et d'inventivité face à l'adversité, imprévus, désespoir... Toutefois, ce que ces héros des mers retiendront de leur traversée sera finalement: levers de soleil incroyables, vitesse, records, sentiment de plénitude, impression de planer, communion avec la nature, adrénaline, excitation, surfs, vagues, exploit, surpassement de soi, accomplissment, moments de grâce et de grand bonheur... Le fait de s'embarquer pour l'aventure, en soi, procure la sensation que la vie leur a accordé une incroyable faveur ainsi qu'un immense sentiment de réussite... "Pour le Vendée Globe, il faut déjà se considérer heureux d'avoir pu terminer... " (Alex Thomson)
De gauche à droite: Photos 1-4 ©Alexis Guillaume - 5 ©Yochi Yabe
Mes voileux préférés de la course? Bien entendu, Armel et Alex m'ont épatée par leurs prouesses. Cependant, mon coeur penchait plus pour quelques autres héros du vent: tout d'abord un Tanguy De Lamotte (Initiatives Coeur). Pas uniquement pour la cause qu'il défendait (et pas non plus parce qu'il est très mignon, non messieurs...). Mais parce qu'il en a fait une histoire d'honneur de ramener son voilier à bon port avec ténacité malgré ses avaries, rien que pour tenir son engagement vis à vis de ses sponsors et des enfants dont il portait les couleurs. Et un peu de tendresse aussi pour Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh), ou Kito de Pavant, (Bastide Otio) qui ont, tous deux, joué de malchance, mais ont pu rejoindre la terre sains et saufs. Et vous? Lesquels vous ont-ils tenu en haleine?
La morale de ce récit? Qu'il faut suivre ses passions et ses rêves... Et peu importe si l'on galère, pleure, peste ou tempête en plein milieu de son entreprise. En fin de compte, c'est le voyage qui en vaut la peine et la satisfaction d'avoir eu la douce folie et la témérité de s'y embarquer. Pas de regrets ni remords à avoir. Juste le bonheur d'avoir été là à un moment donné, pour quelques instants de grâce...
Le Livre de la Jungle, rien à voir avec la mer pour une fois... Et non... Mais un voyage tout de même... Un billet un peu différent...
La Jungle, je m'y promène chaque jour. Si, si, regardez d'un peu plus près autour de vous.
Au travail tout d'abord. Un patron jovial King Louie, qui se dit cool derrière une ambition dévorante soigneusement masquée? Mais avec qui on passe tout de même de sacrés bons moments! Ou ce superviseur ultra-discipliné qui prend ses grands airs de Colonel Hati et vous tape sur les nerfs avec sa manie de l'exactitude? A quoi bon arriver à temps? Les autres sont de toute manière toujours en retard... A moins que ce soit le collègue Kaa qui n'attend que le moment propice (celui où vous êtes plus vulnérable), pour retourner sa veste et usurper votre place en catimini? Et je ne vous parle même pas de Shere Khan, grand maître de la productivité, qui vous poursuit sans cesse et dont l'image ne cesse de hanter vos nuits blanches. A la maison. un petit d'homme qui ne cesse de réclamer pitance, attention et jeux. La nécessité de rénover l'habitation, organiser des week ends, des vacances, des obligations familiales, faire la cueillette, la chasse et autres activités de subsistance qui s'ajoutent à la charge de travail, déjà bien lourde, des activités professionnelles. Et l'impérieuse fierté de parvenir à tout mener de front. Pas question de laisser le petit d'homme sans activité, livré à sa seule imagination: il risquerait de s'ennuyer, ou pire de régresser dans son équilibre mental. Aujourd'hui, il faut lui faire faire du sport de compétition, des arts, du théâtre et des activités sociales. S'essayer à de nouvelles disciplines. Et de préférence, tout cela la même semaine... Surtout ne pas verser dans l'oisiveté. Les générations d'aujourd'hui sont devenues incroyablement multi-fonctionnelles, poussées vers toujours plus. Non plus des petits d'hommes, mais des petits d'hyper-hommes.
Evoluer seul dans la Jungle? Et si les singes enlevaient le petit d'homme? Et si Kaa l'envoûtait par ses paroles sussureuses? Et si les vautours l'incitaient vers de sombres occupations? Grands Dieux... Surtout ne pas le laisser dans leurs griffes. L'accompagner partout et à tout moment. Et, finalement, il compte de toute manière sur vous pour l'amener à tous ses rendez-vous.
Tout d'abord ce besoin pressant de perfection... Ou du moins de paraître parfait. Et de prouver qu'on est à même de tout faire... Impossible! Superman (et Superwoman) n'existe que dans les récits de Marvel. Désolée de vous décevoir... Dans la Jungle, chacun ne peut que trouver son propre chemin, plus ou moins sinueux, avec des trébuchements, des erreurs de route et des pierres dans les sandales. Il est irréaliste de penser que l'on puisse traverser la Jungle en ligne droite et sans salir ses vêtements... La perfection n'est pas de ce monde.
Ensuite les récents évènements sociétaux qui minent le sentiment de sécurité dans des lieux publics, que ce soit à cause du trafic, des attentats, des malfrats, de la drogue, des tentations sociales ou encore simplement de la météo. Et qui nous poussent à nous replier sur nous mêmes, sur-protéger et oublier que pour grandir, il faut obligatoirement passer par des erreurs, que ce soient les nôtres ou celles de nos jeunes. Notre Jungle s'avère un monde de contradictions: nous désirons faire des générations futures des hommes parfaits en leur imposant une pression de la réussite. Et en parallèle, la société d'aujourd'hui se retrouve tirée par le bas en termes d'éducation et de connaissances alors que le monde technologique avance à toute allure. Quelle dichotomie renversante....
Des récits comme celui-là, j'en entends des dizaines autour de moi. Le Shere Khan du siècle: le Burn-out. Un mal insidieux. Qu'on ne voit généralement pas arriver. Mais qui frappe sans pitié ceux qui n'ont pas pris un peu de distance par rapport au rythme éffréné de la Jungle. Où que vous alliez, vous retrouverez une autre Jungle. Elle portera un autre nom, avec d'autres hôtes, mais restera Jungle tout de même. Et pourtant, il est tout à fait possible d'y trouver un équilibre de vie, à condition de respecter quelques règles simples et ne pas tenter d'attraper trois lianes à la fois pour avancer. Et heureusement, la Jungle compte également des Baloo, Akela et Bagheera, pour remettre quelque peu de pondération dans tout cela. Il suffit d'accepter de les écouter de temps à autre.
"A quoi bon être un homme, se dit-il, si l'on ne comprend pas le langage des hommes? "
Dans ma Jungle à moi, veille toujours quelqu'un sur moi. Que ce soit un Baloo qui me rend la joie de vivre et des moments de légèreté où la pression se relâche, autour d'un bon repas, une partie de rires ou de musique... Un Bagheera ou un Akela qui me remettent sur le droit chemin lorsque mon coeur ou ma raison faiblissent. Ou encore une Raksha qui m'ouvre l'accès à la meute lorsque je me sens seule et me prodigue réconfort et tendresse. Homme parmi les bêtes. Parfois, je ne comprends plus les hommes. Et dans ces moments-là, il faut au petit d'homme une jolie villageoise pour lui rendre l'envie de comprendre les hommes... Et faire l'effort d'apprendre ou de réapprendre leur language.
Alors, ne laissez pas la Jungle prendre possession de votre vie. Profitez de sa beauté sauvage sans vous laisser emporter par ses dangers. Et si vous vous perdez au détour d'un chemin, appelez vos veilleurs à l'aide. Il y en aura toujours au moins un pour vous sortir d'affaire et vous ramener au village des hommes...
Ici une photo de quelques uns de mes Baloo, Bagheera et Raksha à moi...
Je t'ai attendu durant de longues heures. Le coeur battant. Les mains tremblantes. Dans la froidure et la bise glaciale. En silence. Je suis restée les yeux rivés sur l'horizon en espérant. Ce ciel plein, aux coloris particuliers virant vers l'orangé sombre, annonçant ta venue. Les hommes de science avaient annoncé ton arrivée à l' endroit où je me trouvais. Tu as dû emprunter un autre itinéraire, une autre route. Peut-être es-tu passé à quelques lieues de moi sans que je ne le remarque. Je n'ai pas croisé ton sillage cette semaine... Et mon coeur reste vide...
Où donc sont passées les milliers d'étoiles étincelantes de ton regard? Ta beauté glacée. Ta marche silencieuse et posée, un peu claudiquante, erratique parfois. Ta chevelure argentée. Les éphélides flocons de ton visage. Et ta silhouette d'ange aux grandes ailes dont l'étreinte peut s'avérer tellement douce malgré ton masque de froideur. Où donc est resté cet émerveillement que tu as le don me de prodiguer à chacune de tes arrivées? Tel un enfant qui t'aperçoit pour la première fois. Et la félicité de mon coeur à la vision de ce paysage de rêve que tu ériges autour de moi à chacune de tes apparitions. Tu ne fais jamais que passer en coup de vent... D'ailleurs, jamais tu ne t'attardes, pour toujours repartir en t'enfuyant, prétexant être attendu ailleurs. Comme si tu avais crainte qu'en restant, ton hôte ne fasse fondre ton coeur de glace? Tu me manques... On annonce ton éventuel retour dans les mois qui viennent. Mais peut-être aurais-je, moi, alors, déjà rejoint quelqu'été lors de ton prochain passage et devrais-je alors attendre la fin des saisons pour que nos chemins se croisent à nouveau. Et Dieu que l'année me semblera longue alors... Et, grands dieux, si... Si tu ne revenais pas? Que ferais-je sans toi? ...
Qui dit mer, dit eau. Qui dit eau, dit glace. Et qui dit glace, dit neige... Et la boucle est bouclée. Roi des Neiges, Bonhomme de poudre, or blanc, flocons étoilés, glaces bleutées et étendues immaculées... Quoi de mieux pour me faire me sentir dans mon élément. Fille des Hautes Fagnes... Et de la neige... Et vous savez entre-temps déjà que je suis amoureuse des contrées du Nord.
Bien entendu, je rêve de neige en mer, à la voile... La Patagonie, le Grand Sud, l'Antarctique, l'Islande, le Groënland, l'Alaska, le Canada... Et en premier lieu, le reste de la Scandinavie, le Cap Nord et ses aurores boréales. Un must absolu dans ma liste de souhaits... Mais, je dois être patiente et gagner encore de l'expérience de marin avant d'être prête à affronter ces mers hostiles. Et puis, reste également encore à convaincre mon entourage, qui lui ne rêve que de soleil, d'eaux turquoises et de sable bouillant...
" (...) Le pont du voilier est totalement couvert de givre. Les écoutes et les haubants ressemblent à ces fils de toiles d’araignée cristallins lors des matins d’automne. Le gel semble avoir figé le gréement dans un écrin d’argent. J’avance sans bruit dans l’onde glacée. La mer reflète la teinte du ciel. A l’horizon, on dirait qu’elle brûle, en feu sous le vermillon et l’orangé du soleil qui monte. Mes pensées s’envolent. La navigation en solo me procure un sentiment d’extase unique. Les mauvaises langues diront que c’est mon plaisir solitaire. Et quelque part, ils ont raison : l’émotion monte et s’accentue, pour devenir fabuleusement forte et suscite en moi une intense sensation de jouissance. J’explose littéralement de bonheur à l’idée de retrouver cette Autre Mer. Suis-je arrivé au Ciel ? Est-ce donc cela le Paradis ? Un sentiment indescriptible de sérénité et de bonheur profond me parcourt de la tête aux pieds. Je voudrais demeurer ainsi à jamais, les mains sur la barre à roue, dans cet univers prodigieux, le regard perdu dans la splendeur glacée du paysage. (...) " (L'Autre Mer, Perwann Maren)
Mon idée d'une soirée d'hiver réussie : à la nuit tombante, une bonne discussion au coin du feu ouvert crépitant de bûches, bien enveloppée dans une douillette couverture, vêtements confortables et grosses chaussettes de laine. Lumières tamisées et chandelles, agrémentées d'une boisson agréable, d'un bon disque et d'une compagnie aimée. Et en prime, le chat ronronnant sur les genoux (ou/et le chien qui ronflonne d'aise à vos côtés). Bref: ce que les hommes du Nord nomment "le Hygge", la recette danoise du bonheur... (voir l'article inséré en hyperlink). Tout un mode de vie... Une philosophie qui invite à prendre soin de soi, en toute simplicité, pour recharger ses batteries et faire le plein de courage pour affronter les attaques du froid et de l'obscurité (ou tout simplement de la vie et de ses coups durs). Les Suédois l'appellent 'Mys", les Français "Cocooning", les Allemand "Gemütlichkeit", les Anglo-Saxons "Cosyness"... Un mélange de l'agréable, de l'intime, du confort et du douillet. Impossible à traduire par un seul adjectif. Mais, c'est bien évidemment le terme danois que je préfère ;-) ... Bref, un moment d'apaisement et de bonheur simple.
" (...) The snow glows white on the mountain tonight. Not a footprint to be seen. A kingdom of isolation, and it looks like I'm the Queen. (...) "
The wind is howling like this swirling storm inside. Couldn't keep it in. Heaven knows I've tried. Don't let them in, don't let them see. Be the good girl you always have to be. Conceal, don't feel, don't let them know. Well now they know.
Tout comme la reine de ce conte, il en faut fréquemment du courage pour être soi-même. Pour oser montrer sa vraie nature, avec ses imperfections et ses faiblesses. Et bien souvent en marge de l'éducation, des conventions, des normes, des opinions de ceux qu'on aime ou qu'on aime moins. Mais, là réside la réelle beauté d'une personne. La mer ne délivre-t-elle point ses plus magnifiques secrets que lorsqu'on accepte ses dangers, ses profondeurs et les peurs qu'elle génére inévitablement? La neige et la glace recèlent bien plus que le froid qu'elles génèrent. Elles peuvent dévoiler des merveilles à qui veut bien faire fi de leur températures négatives et leur morsure glaçante.
Les Inuits n'ont-ils d'ailleurs point plus de cinquante mots qui décrivent la neige? Alors, je terminerai ce billet par deux termes de cette langue qui me charme l'oreille : Aneo", ce qui signifie "la neige eau "... et "Qanniq ", ou "neige qui tombe"... Que ce joyau hivernal vous porte bonne fortune et vous fasse rêver comme moi, lorsque le Roi des Neiges daignera traverser vos contrées et venir vous saluer... |
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March 2023
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