Puisque la navigation et la mer ne sont pas sur mon programme de cet hiver (vivement 2020... ), pourquoi ne pas vous proposer une promenade, ce WE. Une fois n’est pas coutume. Nul besoin d’aller à l’autre bout du monde pour découvrir des merveilles. Et voilà bien longtemps que je passe chaque jour à côté de coins fabuleux sans jamais prendre le temps de les contempler. Je vous emmène donc dans une ville dont la gloire d’antan n’a rien perdu de son charme pour celui qui prend le temps de le chercher. Nous partons, en images surtout, pour la cité proche de mon domicile : Enghien.
Debout sur la Frontière
Enghien ou Edingen en néerlandais. Dans les deux cas, un nom souvent écorché, voire imprononçable pour beaucoup (le “h” est muet et le g est dur). Une cité littéralement à la frontière de deux régions : le Hainaut - auquel elle appartient officiellement et le Brabant flamand. Autrefois, totalement néerlandophone, elle est aujourd’hui bilingue avec des facilités pour les néerlandophones. De nombreuses familles y sont mixtes (linguistiquement parlant), les indications de voirie bilingues et il y règne un sentiment de tolérance, ce qui me convient parfaitement bien. Enfin une ville paisible. La ville se situe à environ 50km au Sud-Ouest de Bruxelles, entre Halle et Ath, sur la route vers Tournai et la France.
Une cité en pleine verdure avec un parc de pas moins de 182 hectares... Presque aussi grand que la ville. Un endroit classé dans le patrimoine remarquable de Wallonie. Un écrin de nature qui vaut vraiment la peine d'un détour. Et un décor incroyable pour les amateurs de golf (même si la voile me sied bien mieux que la petite balle blanche... ).
Fondée au XIe siècle par Englebert d’Enghien, la ville compte un passé prestigieux dont je vous passerai les détails historiques. Connue à l’origine pour ses tapisseries et sa dentelle, elle est à présent mise en lumière pour son magnifique parc et son château (ayant appartenu aux Ducs d’Arenberg et à la famille Empain), qui sont le terrain de jeu de nombreux festivals d'artisans, d’art et de musique (classique surtout). Sans oublier sa fameuse bière...
Gloire d’Antan
Ce qui frappe à première vue, c’est le nombre de bâtiments qui témoignent du riche passé de la cité. Et de la quantité d’entre eux, qui auraient bien besoin d’une rénovation. La ville n’est plus la dame fortunée d’antan. Elle porte encore tous ses bijoux, mais ses vêtements sont usés, mités et rapiécés. La grande dame tient debout, digne dans son histoire. Ses commerces ferment peu à peu, remplacés par des magasins temporaires sans trop d'intérêt. Et il faut tous les efforts pour ramener des écus dans les caisses pour la réfection de son architecture.
Nous vivons à quelques kilomètres de la ville, entre les vaches, les chevaux et les fermes en plein dans les champs. Et je ne passe dans la ville que pour le strict nécessaire, résidant la plupart de mon temps chez les clients, à Bruxelles ou ailleurs. Et aujourd’hui, j’avais du temps d'attente au garage local, alors j’en ai profité pour un petit reportage photos sur cet endroit que je côtoie depuis presque treize ans déjà, sans jamais vraiment le regarder en détails. Et j’y ai fait quelques magnifiques trouvailles.
J’ai ainsi notamment retrouvé le couvent des capucins, son prieuré et ses trésors cachés dans une des ruelles étroites, où un adorable guide (a l'allure presqu'aussi antique que sa demeure avec sa longue barbe blanche) m'a ouvert les portes qui ne grincent presque plus jamais pour des visiteurs. Des sols en pierre bleue, des jardinets cossus, des plafonds en bois, une crypte impressionnante et un parfum de paix et de douceur à travers les fenêtres à croisillons. Une de ces bâtisses avec une très belle âme mais dont les murs défraîchis n’attirent pas les touristes, ni encore moins les habitants du coin. Je me suis laissée emporter par la beauté du passé et compte bien la partager autour de moi. Une visite vaut la peine ! J'y retournerai.
En parcourant les rues, j’ai vu des hiboux un peu partout, comme les gardiens des vieux murs du château et de la ville. Et sans oublier la présence bienveillante du patron des bateliers... Notre très cher St Nicolas, à qui sont dédiés l'église sur la grand’place et son clocher (dont les carillons sont fameux) ainsi que l’ancien hôpital, aujourd'hui reconverti en maison de repos. En parlant du grand Saint, je l’ai rencontré sur le parvis... un peu trop tôt sur son horaire de distribution des cadeaux mais en pleine forme. Les enfants, il se prépare à venir dans vos cheminées. Mettez vos chaussures devant l'âtre et surtout soyez sages ! Tout cela dans le froid piquant et le soleil doré de fin d’automne. Une bien jolie balade.
Bref, la morale de ce billet est qu’il est simple d’ouvrir les yeux autour de soi et que les belles choses sont souvent tout près de nous. Il suffit de prendre la peine de les regarder.
Je vous souhaite un excellent dimanche avec de jolies promenades et qui sait, quelques plaisantes découvertes tout près de chez vous.
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AuteurArchives
August 2023
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