Ces dernières semaines, un air voisin souffle dans l'air. Toute une série d'évènements me portent de retour vers les Pays-Bas, où j'ai travaillé avec plaisir durant plus de quatre ans dans le passé. Alors, si nous partions à la découverte d'un petit trésor de nature pas si loin de chez nous : la Frise, ce week-end ?
Les Îles Wadden
Tout débute à chacun de mes voyages mensuels vers Copenhague pour mon travail. Je m’arrange toujours pour obtenir un siège côté hublot pour avoir le bonheur de voir le coucher du soleil, et en particulier lorsqu’il se pose sur les îles de la Frise. Petites taches sablées et dorées éparpillées dans les flots, brillant sous les derniers rayons du jour. Une image magique. Par temps clair, c’est un peu comme si je regardais un atlas de géographie en direct. Un plaisir que j’avais oublié depuis quinze ans mais dont ma mémoire avait enfoui le souvenir pour le faire réapparaître plus vif encore après ces longues années d’ombre. Des formes fantasmagoriques à souhait. Et à chaque fois, je me dit qu'y naviguer à la voile devrait être une belle aventure (y compris pour y slalomer entre les divers bancs de sable... ).
Huit îles sauvages reconnues comme patrimoine de l'Unesco, dont cinq sont habitées, situées entre la Mer du Nord et la mer de Wadden, sur la route du Danemark : Texel, Vlieland, Terschelling, Ameland, Schiermonnikoog - inhabitées: Noorderhaaks ou Razende Bol, Rottumerplaat et Rottumeroog. Un archipel hors du commun et des sentiers battus pour les amoureux de nature : vieux phares, zone aux activités de marées intenses, faune riche et églises marines, villages de pêcheurs, parcs naturels, phoques, oiseaux marins, moutons, balades dans les dunes... Sans, je l'espère, trop de touristes... (Même si ceci n'est plus gagné d'avance nulle part de nos jours). « Friesland... Not suitable for couch potatoes, box-set binge-watchers, landlubbers, speed demons, city slickers, Sunday drivers, homebodies and people who don’t like nature. » (source : www.friesland.nl)
La semaine dernière, ma nouvelle personne de contact pour une plateforme informatique de recrutement se présente : sa voix, mélangeant des accents résolument danois, néerlandais et allemands, me rappelle subitement que cette région du Nord des Pays-Bas, demeure encore sur ma liste de régions à visiter (plutôt que de me contenter de la survoler... ). Elle explique être danoise du Sud, mais aux origines frisonnes et au dialecte reflétant un subtil mélange de trois régions limitrophes, aux tonalités que j’aime (même si ce dernier - tout comme le danois - semble absolument incompréhensible pour la plupart des gens normaux ;-)).
© Photos – www.Friesland.nl
Tjalks
J’avais déjà poussé ma voile d’Amsterdam à l’IJsselmeer et l’envie de rejoindre le cap Hoorn néerlandais avec des amis gantois, il y a des années. Une adorable petite ville typique, maisonnettes aux façades en escaliers volutés le long de charmants canaux, bordées de ponts basculants. Et une ambiance chaleureuse pour une brève relâche. Sans oublier les innombrables vélos. Un amarrage à couple contre un de ces magnifiques navires « Tjalks » locaux, ces navires de transport à fond plat, aux dérives latérales extérieures, à voile aurique et dont le mât est amovible pour le passage de ponts grâce à un treuil. Manoeuvre qui peut s'effectuer seul ! De véritables petits bijoux de conception.
© Photos – www.Friesland.nl & wikipedia
Mais la Frise, c'est également le terrain de jeux des voileux en mal de compétition. Un ami kiné, voileux acharné (et surtout très doué), de qui nous avions d'ailleurs acquis un F18 il y a quelques années, m'a récemment raconté avoir participé à la plus grande régate de catamarans de sport au monde : le Tour de l'ïle de Texel. Cette régate existe depuis 1978. La prochaine aura lieu ce 18 juin 2022. Plus de 600 catamarans sur la ligne de départ en mer du Nord, piaffant et hennissant pour parvenir à franchir les rouleaux (ou non... ) qui leur fera faire le tour de l'île frisonne en ruant dans les brancards marins sur plus de 100 km en un temps donné. Les écoutes de voiles au bout des doigts, tels des coureurs de chars romains, les rênes en main, qui se croisent dans un stade nautique, penchant dangereusement plus leurs coursiers prennent de la vitesse. Beaucoup de casse et d'embouteillages à prévoir. Départ donné en hélicoptère. Une compétition à ne pas manquer pour les passionnés de cette voile sportive (petite voile, d'accord, mais rapide ! On y monte à plus de vingt noeuds au raz de l'eau, voyez plutôt dans la vidéo ci-dessous). Cela me tenterait bien... Mais pour se faire, il va falloir sérieusement retravailler les abdos et dérouiller les muscles pour se mettre au trapèze (dixit mon kiné ci-avant ;-) ).
Pour terminer ce billet, je ne pouvais m'empêcher de partager quelques extraits d'un groupe local dont les mélodies m'ont souvent fait rêver : le groupe Twarres. Un jeune duo aux harmonies rafraîchissantes en dialecte frison (notamment). Ils remportèrent un prix musical pour leur interprétation de "Wêr bisto" en 1999. J'espère que leur musique vous plaira autant qu'à moi.
Je vous souhaite un excellent dimanche, et comme on dit en frison " lokkige snein en goed gelok ! ".
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Alors que nombreux sont ceux et celles qui rêvent de voyages, d’autres rêvent parfois de déposer leurs valises. Je me trouve à l’intersection de ces deux mondes. Je voyage régulièrement pour le travail, et cela convient bien à mon besoin d’exploration. Ce billet aurait tout aussi bien pu s’intituler “Office with a view 2”, en suite au billet précédent sur le sujet "Office with a view"…
Dans mon métier, je dois rencontrer et m’entretenir avec un grand nombre de personnes, de préférence de visu. Et la pandémie a irrémédiablement reporté certains de mes voyages. Alors, je me rattrape un peu ces derniers mois. Ma dernière destination fut Londres cette semaine. Et à chaque découverte d’un nouveau bureau, une surprise m’attend derrière la porte d’entrée.
Un petit partage de la vie d’un globe-trotter professionnel, ce week-end.
Office with a view 2
Départ en train sous la Manche, ce qui n'est jamais pour me déplaire. Charmantes conversation avec des voisines qui, le hasard est toujours étonnant, s'avèrent œuvrer dans le service d’oncologie où je fais du volontariat depuis de nombreuses années. It’s a small world…
Arrivée au bureau londonien que je visite pour la première fois, le tourniquet d’entrée me réserve une surprise plutôt agréable : celle d’un bureau aux accents résolument nautiques, au bord de la Tamise, avec une vue imprenable sur Tower Bridge et les navires. L’architecte d’intérieur du bâtiment est sans aucun doute un fervent passionné de voile. De la réception aux lampes, des noms de salles de réunions au design des portes et des plafonds, jusqu’aux tasses et aux motifs des bouteilles d’eau, tout sans exception, a été pensé en relation à la voile et la navigation. Les propriétaires ont poussé le jeu jusqu'à se faire représenter en uniforme de pirate d'époque dans une galerie de tableaux. Que demander de plus au travail… Une douce consolation pour les réunions difficiles et les longues heures de travail des voyages d’affaires.
© Photos – Rêvesdemarins
Good save the Queen’s barge
Le soir, une collègue m’emmène dîner en face du St Katharina dock, la charmante (mais ô combien prisée) marina au cœur de Londres, près des anciens chantiers navals. Encore de quoi adoucir mon séjour fatigant. Le lendemain matin, je décide de troquer la demie heure du petit déjeuner contre une petite balade photos avant de recommencer mes réunions. Pas idéal pour l’estomac mais tellement nourrissant pour le moral :-). Un petit tour entre la foule de Londoniens pressés du petit matin que recrachent les sorties du métro (la mode britannique n’en finit pas de m’étonner ! ). Détour par la fameuse tour de Londres et ses murs crénelés, ses barrières de dentelle métallique et ses lampadaires vintage. Une girouette de rouille et de cuivre pas comme les autres attire mon objectif. Devinez à quoi elle ressemble…
Découverte ensuite de la barge royale Gloriana, offerte à la reine Élisabeth II tout spécialement pour son jubilé de diamant en 2012. Toute d’or et de pourpre vêtue, la célèbre barque se repose au bout de la petite marina intérieure. Entourée de quelques voiliers endormis et de péniches aux ponts amoureusement décorés. Nul doute que les Britanniques aiment bichonner leurs navires.
© Photos – Rêvesdemarins
Havre de paix
Pour terminer ma promenade matinale, je fais une courte pause dans un havre de paix juste en face de mon bureau : les ruines de l’Eglise de St Dunstan-in-the-East. L’église gothique datant du XIIe siècle fut largement détruite durant le grand incendie de Londres en 1666. Reconstruite, elle fut à nouveau la victime du temps lors du bombardement Blitz de 1941. Ensuite, la ville décida de transformer ses ruines en jardin public et y planta des arbres. Ce petit coin de paradis et de verdure est situé sur la colline de St Dunstan, entre le London Bridge et la Tour de Londres. On n’a qu’une seule envie, c’est de s’y asseoir sous les arbres sur un banc de bois, y écouter le chant des oiseaux tout en admirant les fenêtres aux arches et ogives gothiques millénaires ornées de lierre rougeoyant. Le temps s’y arrête brièvement, avant de reprendre son cours infernal dans les bâtiments modernes qui le juxtaposent. Et je n’ai pas manqué telle opportunité !
© Photos – Rêvesdemarins
Alors, une petite visite à Londres vous tente ? Et pourquoi ne pas y aller à la voile, remonter la Tamise, y aller vous amarrer au St Katharina dock et découvrir ce petit havre de paix ? Un excellent week-end !
Il y a quasiment 300 ans, le 5 avril 1722, dimanche de Pâques, le navigateur néerlandais Jacob Roggeveen faisait une découverte aussi fabuleuse que mystérieuse dans l’océan Pacifique. Alors, pour ce 300e billet du blog, je vous emmène rêver ce dimanche aux Îles de Pâques.
La Lointaine
Située à 27°7′S 109°22′W, l’île triangulaire (habitée) la plus isolée au monde dépend de Valparaiso (Chili). Ses premiers habitants y trouvèrent refuge au IVe ou au IXe siècle. Râpa Nui, son nom polynésien signifie “la lointaine”, ou encore "grande rame”. Dans les siècles qui suivirent, l'île sera ensuite visitée par l'explorateur britannique James Cook puis par le comte de La Pérouse.
Selon les légendes, le roi Motu Ha Matu’a, aurait rejoint l'île à bord de catamarans en provenance des Îles Marquises. Il aurait ainsi créé une civilisation à la croyance que ses monarques pouvaient dialoguer avec les dieux par l’intermédiaire des "Moaï", mystérieuses statues géantes aux visages taillés dans la pierre volcanique locale. Ces statues étaient au centre de l'idée de fertilité et dans la croyance rapanui. Leur présence stimulait la production agricole alimentaire. Leur rôle n'était donc pas purement religieux, ni signe de pouvoir entre les tribus.
Ayant surgi de l’éruption de trois volcans à chaque coin de l’île, Râpa Nui a aujourd’hui perdu sa végétation originelle. Éloignement considérable, direction défavorable des vents et des courants, faible superficie, âge récent et côtes abruptes ont formé autant d'obstacles au peuplement animal et végétal de l'île : ses ressources sont donc limitées et leur capacité de régénération quasi nulle. Et pourtant, ses habitants parviennent à survivre dans cet environnement ingrat. La civilisation rapanui semble avoir disparu vers la fin du XVIIe siècle. Certaines hypothèses concluent à un écocide, à savoir une surconsommation des ressources naturelles jusqu'à détruire l'écosystème, comme cause principale de l'extinction de ce peuple mystérieux. Les populations locales auraient procédé à une vaste déforestation pour construire leurs canoës et pourvoir au transport des mégalithes de l'île. Ce qui aurait eu les conséquences que l'ont connaît : disparition des forêts, de la faune, famine, guerres tribales et épidémies.
Le Secret de Pierre
Taillés à l'aide de pics dans le tuf volcanique, les moaï, géants de pierre de plus de dix mètres de hauts, pèsent chacuns plus de 80 tonnes. Chapeautés d'une coiffe de tuf rouge ("pukao"), leurs visages sont tous différents. Les monolithes de basalte et de tuf recevaient des yeux de corail, d'obsidienne noire ou de tuf rouge lors des cérémonies religieuses. Il reste un seul moaï encore pourvu de ses yeux, à Ko Te Riku.
Leur redressement était particulièrement délicat. C'est pour cette raison que l'on en a retrouvé plus de 400 ébauches inachevées dans leur carrière d'origine, dont un faisait plus de vingt mètres de haut. Leur taille prenait environ un an. L'île compte 887 moaï. Ils sont tous placés le dos tourné à la mer, sur des talus appelés "Ahu", à l'exception de ceux de l'ahu Akivi, qui, eux, regardent l'océan.
Sur l'ahu Tongariki, se trouve le plus grand ahu jamais restauré : une rangée de 15 moaï dominant l'océan. Un raz de marée eut raison de ces géants dans les années 1960 et achevèrent le travail de destruction entrepris antérieurement par les guerres tribales. Ils doivent leur restauration à des mécènes japonais.
Sur les 887 colosses répertoriés sur l'île, trois individus portent des inscriptions secrètes gravées sur le dos, des "pétroglyphes". L'île possédait également une écriture nommée "Rongorongo", faite de formes pictographiques et géométriques. A l'heure d'aujourd'hui, le mystère de la signification des deux types d'inscriptions n'a toujours pas été élucidé. Le secret de pierre demeure donc entier... Qui sait, renferme-t-il la clé de l'énigme des oeufs de Pâques ?
Alors, je vous laisse rêver au secret de ces pierres et vous souhaite un excellent dimanche ensoleillé.
Un petit billet découverte à propos d’un endroit se trouvant encore sur ma liste de souhaits de voyages. Nous partons sur une plage pas comme les autres ce week-end.
Une plage pas comme les autres
Ah, la plage… Un endroit de repos et de bien-être. Vous y emmenez tout naturellement de la crème solaire, un maillot de bain, un bon bouquin, un parasol, des palmes et un tuba ? Et bien moi, je compte bien m’ y rendre aussi. Mais avec un sac de plage un peu différent… En effet, mon matériel à moi consistera très probablement en bottes fourrées, moufles, bonnet de laine, anorak doublé, et surtout ne pas oublier mon appareil photo et des batteries de recharge.
La plage qui me fait rêver est de sable noir mais est couverte de... joyaux glacés. “Diamond Beach”, comme la nomment les étrangers incapables de prononcer son nom local "Breiðamerkursandur" ("sandur" signifiant "sable"). Nous nous trouvons dans la plaine du glacier Jökulsárlón. la plus grande calotte glaciaire d'Europe et le parc national du Vatnajökull. Cette région s'étend sur environ 18 km au Sud de l'île au départ du glacier Kvíárjökull. L'activité volcanique intense du pays a donné naissance à divers glaciers et à ces grains de sable d'ébène. Trois des glaciers de cette plaine ont coulé vers l'avant en broyant les roches de la surface sous-jacente, créant et poussant vers l'avant les sédiments glaciaires. Et les immenses glaçons translucides bleutés se promenant sur le bord du rivage proviennent de cette origine. De nombreux icebergs ont plus de mille ans et ont d'abord traversé le grand lagon sous forme d'énormes blocs de glace. Désormais, les icebergs plus petits profitent de leurs derniers instants jusqu'à ce qu'ils se dirigent vers l'océan Atlantique.
© Photos – Gettyimages - islanddiscover.is - adventure.is - nordicvisitor.com - guidetoiceland.is
La plage change de paysage à chaque jour puisque les icebergs s'y déplacent constamment. (Oh là,là, il va m'en falloir des photos... ). On y trouve des teintes diverses : translucides, bleus ou verdâtres.
La plage de diamants constitue également un lieu de reproduction très important pour de nombreux oiseaux parmi les plus connus d'Islande, notamment la sterne arctique et le grand labbe. Cet endroit est ainsi un parc national de conservation de la nature. Ces plaines de sable noir font partie intégrante du paysage islandais, car l'île est volcaniquement active et possède de nombreuses calottes glaciaires.
© Photos – Gettyimages - islanddiscover.is - adventure.is - nordicvisitor.com - guidetoiceland.is
Mais les plages ne sont agréables que si elles sont désertes.... Et si l'Islande et ses plaines glacées n'intéressaient autrefois que quelques fous de froid et de neige comme moi, depuis une bonne décennie, ces contrées inhospitalières sont devenues... très hospitalières aux touristes. Et rien ne promet que cette belle étendue de sable noir ne sera pas infestée de petits hommes aux pratiques écologiques douteuses. L'île aux glaciers est en effet devenue très populaire parmi une population bien plus large qu'antan, malgré son climat rude et peu attrayant. A moins de n'y aller en plein hiver peut-être ? Seul inconvénient : la courte durée de la luminosité. Par contre, cela pourrait être l'occasion de profiter des belles couleurs des aurores boréales qui brillent sur les icebergs. Certainement alors l'occasion de nous racheter des long Johns et des sous-vêtements en thermolactyl :-). Une autre option est d'y aller en plein été pour profiter des longues journées. A méditer sérieusement lors du choix de la date de départ.
Les diamants islandais seront-t-ils éternels ?
Vous prendrez bien un peu de glace dans votre whisky ? Alors, profitez-en car ce petit iceberg ne sera pas éternel… La fonte des glaciers s’accélère encore. Et ceux d'Islande n'ont pas fait exception à ce phénomène ce dernier siècle. Les scientifiques estiment ainsi que les calottes glaciaires y avaient perdu environ 20% de leur volume. Toutefois, une lueur d'espoit pointe à l'horizon... L'Islande semble représenter une exception à la tendance depuis une décénnie... Ses diamants ont-ils une petite chance d'être éternels ?
"Comme ceux des régions avoisinantes, les glaciers islandais ont connu une importante perte de masse depuis le milieu du vingtième siècle. Entre 1995 et 2010, celle-ci s’élevait à onze milliards de tonnes par an. Toutefois, depuis 2011, la fonte a été divisée par deux avec une perte annuelle de seulement cinq milliards de tonnes. Les données montrent que ce ralentissement est spécifique à l’Islande et ne concerne pas les glaciers des zones voisines. L'anomalie nord-atlantique était responsable du ralentissement observé. L’origine de l’anomalie froide est multiple, les modèles climatiques montrent qu’elle devrait se maintenir et s’amplifier au cours des prochaines décennies en raison du ralentissement de la circulation océanique de l’Atlantique Nord. L’étude rapporte que les températures relativement fraîches à proximité de l’Islande devraient ralentir, voire stopper la fonte des glaciers islandais jusqu’au milieu des années 2050, équivalant à quelque deux cents milliards de tonnes de glaces préservées. Au-delà, le réchauffement lié à l’augmentation des gaz à effet de serre surpasserait l’effet modérateur de l’anomalie froide et la fonte repartirait rapidement à la hausse, du moins, si nous ne faisons rien pour limiter les émissions mondiales d’ici là. Les simulations montrent qu’un tiers des glaciers aurait alors disparu d’ici 2100, avec une fonte totale attendue d’ici 2300. Ce serait alors près de dix millimètres supplémentaires qui s’ajouteraient au niveau global des mers" (selon le scientifique Brice Noël, un scientifique de l'Institut pour la recherche marine et atmosphétique de l'Université d'Utrecht - Source : www.Scienpost.fr. Damien Altendorf)
En attendant d’aller visiter ce site fabuleux, je me contenterai d’un peu de glace de mon réfrigérateur pour siroter une boisson bien fraîche. Un excellent dimanche à tous.
Travailler à l’international comporte quelques avantages malgré les longues heures et les nuits loin de son lit habituel. Et à chaque opportunité, j’en profite pour prendre quelques clichés entre deux réunions. Je vous emmène prendre un bain d’eau bien fraîche ce week-end. Nous partons dans le fjord d’Oslo, en Norvège.
Berceau des grands explorateurs polaires
Fridtjof Nansen, Otto Sverdrup et Roald Amundsen furent les pionniers des expéditions polaires. On retrouve à Oslo, les traces de leurs exploits et une reconstruction grandeur nature de l’un de leurs bateaux, le Fram ainsi que le Gjøa, premier navire à franchir le passage Nord-Ouest. Ceci fera l’objet d’un billet séparé, mais voici déjà de quoi vous mettre l'eau (froide... ) à la bouche. Lorsqu’on découvre les moyens limités avec lesquels ils ont réussi ces défis, on réalise à quel point ces marins avaient du cran et de la persévérance (avec un grain de folie aussi…) au vu des conditions climatiques extrêmes qu’ils ont dû endurer a l’époque dans ces régions inhospitalières du monde. Chapeau (ou plutôt… bonnet... ) bas, messieurs les explorateurs !
© Photos – Rêvesdemarins
Bygdøy, l’île aux musées
Lors d’un précédent voyage à Oslo, de voile celui-là, j’avais déjà eu la chance de me rendre à la presqu’île aux musées. Une péninsule riche en joyaux culturels et historiques, petit paradis pour les amoureux de la mer et des navires. Musée maritime, musée kon-Tiki, musée Fram, musée du folklore norvégien et surtout musée des bateaux vikings, renfermant trois incroyables épaves originales de drakkars. C'est ce dernier que j'avais eu l'occasion de voir. Il est actuellement malheureusement fermé pour rénovation pour pas moins de cinq ans… Si vous voulez en découvrir quelques images, jetez donc un coup d'oeil à un ancien billet sur le sujet : "les sept vies des navires".
Cette fois-ci, je n’ai donc pas résisté à la tentation de retourner dans ce petit Éden pour quelques heures à mon arrivée sur le sol scandinave. Pour les fans de balades à pied comme moi, il vous faudra environ 1,5h de marche pour y parvenir au départ du centre. Mais la promenade, qui passe notamment près des jardins royaux, en vaut la peine (à condition d’être bien emmitouflé en cette saison). Sinon, le vélo et le bus sont de bonnes alternatives pour les plus pressés. Même après le coucher du soleil, on se sent en sécurité dans ces ruelles désertes. Oslo est reconnue comme une ville sûre, avec un taux très bas de criminalité et de chômage.
© Photos – Rêvesdemarins
Pause photos
Après un petit déjeûner de roulades à la cannelle, que diriez-vous d’un sauna bien bouillant suivi d’un petit plongeon dans l’eau glacée du fjord avec vue sur le château, histoire de vous rafraîchir les idées avant d’aller au boulot? Voici ce que mes collègues ont le loisir de faire avant de rejoindre Aker Brugge, ancien quartier des docks transformé aujourd’hui en district financier de la capitale norvégienne, près du centre Nobel. Chaussures de marche fourrées aux pieds et petits escarpins dans le sac. Le sol y reste gelé durant de longues heures et la balade le long des anciens docks se révèle une véritable patinoire. Le soir, après une journée bien remplie, on remet le bonnet, les moufles et les bottines pour un repas traditionnel près du théâtre royal, bien arrosé à la chaleur des lampions et des couvertures de laine dont seuls les Scandinaves ont le secret.
Mais, mon plaisir solitaire reste bien une petite flânerie photos matinale le long du fjord avant de débuter mon marathon de réunions sans pauses. Et ce matin-là, j’ai eu la chance d’avoir le soleil pour réchauffer mes doigts engourdis par le gel sur l’appareil photo et les quais où dormaient encore les vieux gréements de bois blond couverts de givre.
© Photos – Rêvesdemarins
Figurines
La ville regorge de figurines et statues à chaque coin de rue ou en bord de mer. Telles des marionnettes inanimées, elles peuplent les places et les quais de leurs regards figés. L’art contemporain y est célébré de toutes parts, des œuvres les plus raffinées aux plus kitchs. Ces femmes de marins scrutant l’horizon en attendant le retour de leur aimé. Ce plongeur d’argent nommé "Dykkaren", digne d'appartenir à la ligue des 4 Fantastiques superhéros, parfaitement équipé et prêt à pousser une tête dans les eaux glaciales du fjord. Ou encore cet échassier tentant désespérément de garder les pieds au sec (au contraire de sa tête qui n’a pas échappé aux “cadeaux humides” des mouettes ;-)).
En tout cas, moi, j'y retournerai certainement, mais peut-être en été cette fois-ci ! Alors, envie d’un petit voyage au pays du plongeur d’argent ? Un excellent dimanche à tous.
Nous partons sur les traces de l'Atlantide, ce week-end.
Akrotiri, la Pompeii grecque
Thera, une île au sud de l'archipel de Santorin. En quête de pierres ponces dans le cadre de la construction du Canal de Suez, des ouvriers butent sur les restes d’une cité enfouie. Probablement suite à une éruption volcanique d’un ancien volcan tout proche. Une projection de cendres semble avoir anéanti la ville d'un seul coup, en la conservant sous des couches de pierre ponce et de cendres, un peu comme Herculaneum et Pompeii. Il faudra des années pour que les archéologues s’y intéressent de plus près, trop occupés à découvrir d'autres trésors minoéens, ceux de la Crète 100 km plus au Sud. Et pourtant, la cité d’Akrotiri n’a pas fini de délivrer ses secrets.
Akrotiri, l'inspiration de Platon pour l'Atlantide...
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Les bâtisses mises à jour indiquent un haut degré de civilisation pour l'âge du bronze, par exemple à travers les salles de bains reliées à l'égout, les chauffages par le sol, la circulation d'eau chaude et froide, jusqu'à la présence de sanitaires dans les maisons. La cité ne reflète, par contre, aucune traces de palais ni fortifications. On suppose donc qu'elle entretenait de bonnes relations avec les îles voisines. Sur les parois, des fresques fabuleuses relatent la vie d'antan. Un lien clair à la mer et à l'eau. Des métiers à tisser et du safran, denrée précieuse, pour les teintures. De nombreux indices laissent penser que la ville était un carrefour entre l'Europe et le Moyen-Orient pour le transport et le commerce maritime, notamment avec la Crète toute proche. Et si l'on n'y a pas encore mis à jour de traces de port, de nombreux éléments poussent à croire qu'elle en possédait un. Les fresques représentent des navires et des rameurs de manière particulièrement précise : des navires de 5 à 24 rameurs de chaque côté. Des coques ornées de motifs animaliers, notamment des oiseaux marins, des ouettes d'Egypte ainsi que des "lis maritimes", ces merveilleux papyrus. La fresque de la "procession nautique", notamment, est un petit chef- d'oeuvre des artistes de l'époque.
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Contrairement à la catastrophe au pied du Vésuve, les habitants d'Akrotiri semblent avoir eu le temps de quitter la cité en danger par la mer, aux signes annonciateurs d'un séisme. Le tremblement de terre sera suivi plus tard par l'éruption du volcan Thera. Aucun objet de valeur n'a été retrouvé et les fouilles ne démontrent aucuns signes de victimes. Les vestiges mycéniens indiquent une datation vers 1600 AC. On estime que l'éruption fut une des plus importantes au monde, créant une caldeira géante et un nuage de cendres gigantesque. On affirme également que son éruption aurait provoqué un tsunami haut d'une centaine de mètres, balayant tout sur son passage jusqu'aux côtes crétoises et égyptiennes. L'île, abandonnée par ses habitants, et recouverte d'une épaisse couche de cendres et de débris, restera dans l'oubli durant des siècles, jusqu'à sa recolonisation entre autre par les Phéniciens et Romains. Ce n'est que dans les années 1860, que ses vestiges referont alors surface, lors des travaux du Canal de Suez.
Encore un endroit qui vient rallonger ma liste de souhaits de destinations à venir.
Je m'en vais donc rêver à cette île fantastique et vous souhaite un excellent dimanche.
Je vous emmène au Portugal ce week-end, à l'occasion d'une brève parenthèse professionnelle aux accents pour me plaire...
Business Sea Ride
Une fois par an, la société principale pour laquelle je travaille, organise un évènement pour rassembler tous ses employés. Et cette année, il s'agissait de rattraper le temps perdu par la crise du covid. La direction a donc décidé de mettre les petits plats dans les grands et d'inviter tous ses employés à... pas moins que... Lisbonne, au Portugal, pour une célébration pas comme les autres. Quoi de plus motivant pour tous les Scandinaves n'ayant plus vu la lumière du soleil depuis cet été et pour tous les britanniques, néerlandais, allemands, suisses, belges et américains n'ayant plus goûté qu'aux récentes températures automnales ? Les espagnols demeurant l'exception dans tout ce petit monde.
Tout d'abord, après un long voyage, la piscine de l'hôtel, sur le toit, avec une vue à 360° sur la ville, n'a pas manqué de me donner un bon petit rafraîchissement malgré la brise annonçant un grain. Juste le temps d'un plongeon avant de remplir mes obligations professionnelles de la soirée et avant que les nuages lourds de pluie n'envahissent la capitale portugaise pour une bonne semaine.
Le lendemain après les réunions matinales, l'activité d'équipe commence bien : par une première étape à la marina de la ville... Surprise : nous sommes répartis en groupes dans le port de plaisance et invités à monter dans des RIPS pour une course en mer entre équipes. Même si le bateau à moteur, un peu trop polluant et bruyant à mon goût, ne représente généralement pas mon navire idéal, je ne dédaigne toutefois jamais une sortie sur l'eau. Une agréable manière de découvrir la capitale portugaise au départ de la mer. Une jolie vue sur les façades colorées malgré le ciel bas et gris en train de tomber sur la région.
© Photos – Rêvesdemarins
A certains endroits, la cité lisutanienne se prend pour une grande dame américaine : son pont surmontant le Tage (le "ponte 25 de avril") se targue d'être le frère jumeau du Golden Gate de San Francisco ainsi que ses tramways colorés dans les ruelles aux allures de montagnes russes. Sans oublier son Christ-roi, sosie de son homologue de Rio de Janeiro, qui domine toute la ville.
© Photos – Rêvesdemarins
Henri, Capitaine sans Navire
L'occasion rêvée de visiter les quelques monuments historiques en bordure des quais, au départ de l'eau et d'une autre perspective. Les vagues ont toujours l'art d'embellir les choses. C'est ainsi que je redécouvre la magnifique Tour de Bélem (ce serait encore mieux de la croiser à la voile... ). Et que nous allons saluer le grand Henri et son équipage. Ah, Henri, le Navigateur... Capitaine sans navire, navigateur qui n'a jamais navigué... Et pourtant il fut un des principaux instigateurs des grandes découvertes de ce monde, Henri naît en 1394 à Porto. Il est considéré comme un des plus grands initiateurs de voyages au long cours à la découverte du monde.
Un mythe populaire prétend qu'il se serait formé autour de lui "l'Ecole de Sagres", (près du Cap St Vincent dont je vous entretenu la semaine dernière), un consortium de la science et la navigation représenté par une large diversité religieuse. On lui attribue ainsi la construction d'un chantier naval et du premier observatoire au Portugal. Cette institution aurait principalement servi de lieu de rencontres pour les marins et les scientifiques pour échanger leurs connaissances. Le Portugal accroîtra ainsi considérablement son empire colonial ainsi que ses connaissances cartographiques dans l'Atlantique, notamment grâce aux caravelles et aux voiles latines. Mais nous reparlerons de cette parenthèse historique dans un billet ultérieur, le sujet valant d'être traité plus amplement.
© Photos – Rêvesdemarins
Le Royaume des Sardines
Le terme « sardine » est apparu au XIIIe siècle. Il vient de l'expression latine « sardae sine sardinae », littéralement « poisson de Sardaigne ». Ce mot est souvent utilisé, à tort, pour désigner une vingtaine d'espèces de petits poissons : sardinelle, sardinops, sprats, anchois, hareng... qui peuvent avoir des goûts et des propriétés très différentes. La vraie sardine est la « Sardina pilchardus » qui vit au large, en bancs parfois très compacts, entre 10 et 50m sous la surface. Elle est présente en mer Méditerranée, mais surtout dans tout l'océan Atlantique Nord de l'Irlande aux Açores en passant par la France, le Portugal et le Maroc. Les sardines sont une très bonne source de protéines, réduisent le risque de maladies cardiovasculaires, contiennent également des nutriments tels que le calcium, le phosphore ou le sélénium avec leurs propriétés antioxydantes, de la vitamine D et des vitamines du groupe B. Enfin, ce poisson est peu affecté par la pollution : capturées jeunes (1 à 2 ans), ce ne leur laisse pas le temps d'accumuler le mercure et se situent au tout début de la chaîne alimentaire (Source : Luisa Paixao).
Mon royaume pour une sardine !
Cette phrase aurait pu être une phrase célèbre des rois du Portugal. Mais, je me la suis appropriée pour mon petit plaisir personnel... Lisbonne est renommée pour ses sardines. La ville organise d'ailleurs un festival annuel des sardines où artistes rivalisent de créativité pour représenter le petit poisson argenté dans tous ses états. Voyez plutôt : https://sardinescontest.azurewebsites.net/Gallery.
© Photos – sardinescontest.azurewebsites.net
En effet, le moment suprême de cette petite échappade en Lusitanie, fut sans contexte ce dont je rêvais depuis de nombreuses années : un bon plat de sardines grillées dans une croûte de sel, avec des patates, des légumes régionaux et un vinho verde local de bonne qualité. Rien à voir avec les plats sophistiqués des hôtels luxueux où la simplicité me manque cruellement. Ne restait plus qu'à trouver un restaurateur sachant les préparer savamment, dans un endroit le moins touristique possible et le tour était joué. Griller des sardines parfaitement relève d'un véritable art dans lequel les Portugais excellent. Après de longues recherches pour en trouver un ouvert le dimanche soir, et surtout une longue balade sous la pluie dans les ruelles et escaliers de l'Alfama, je me suis glissée dans une petite salle aux charmantes tables à carreaux rouges et blancs pour déguster le met de mes désirs. Et ce fut jouissif !
© Photos – Rêvesdemarins
Autrefois appelée « le pain de la mer », la sardine est avant tout un poisson populaire qui se déguste dans la convivialité. Les sardines ont inspiré les Portugais jusque dans leur language : "A mulher e a sardinha querem-se pequenina".
Ainsi, un idiome local dira d'une femme qu'elle est plus savoureuse lorsqu'elle est petite (comme les sardines). Alors, vous ai-je convaincu de les aimer (malgré leurs arêtes) ?
Pour terminer, je vous fais découvrir ici quelques artistes portugais qui m'ont charmée. Peu importe si les paroles de leurs chansons me demeurent un mystère encore non résolu !
En attendant la suite de notre périple portugais, je vous souhaite une excellente semaine.
Une histoire de corbeaux bien noirs et de reliques lugubres en mer, cela colle pas mal avec Halloween, non ? Alors voici une version de la fable revue et corrigée par les marins lusitaniens, ce dimanche. Je vous emmène me rejoindre à Lisbonne (mais sans la pluie ! ).
Gabarre : Substantif féminin. Peut s’écrire « gabare » ou « gabarre ».
Tout débute il ya bien longtemps... près de Sagrès, au Portugal. Dans la lumière sombre du matin, les restes d'un homme sont retrouvés sur les rochers à l'extrême pointe Sud-Ouest de l'Europe. Ils sont gardés par des corbeaux (la légende raconte que c'est pour éviter que les vautours n'en fassent une bouchée). Ces restes humains, il s'agit de ceux du très vénéré Saint Vincent de Saragosse, un diacre chrétien persécuté avec une infinie créativité ( ! ) et décédé plus de quatre siècles plus tôt en Espagne à Valence.
De cet endroit hors du commun, s'élanceront des siècles plus tard, les plus grands navigateurs de ce monde, à la découverte de nouveaux continents (dont Henri le Navigateur). Le récit sera à l'origine du nom de ce cap : le Cabo de São Vicente ou Cap Saint Vincent.
© Photos : Wikipedia
En 1147, Afonso Enriques, le premier roi du Portugal fait le vœu de protéger les reliques de Saint Vincent s’il guide ses armées, en infériorité numérique face aux Maures, vers la victoire lors du siège de Lisbonne. Les Portugais conquèrent ainsi la ville. Et le roi, étant un homme de parole, les fait alors rassembler (le pauvre Saint avait été quelque peu "éparpillé" entre divers lieux de culte). Il les fait ainsi transporter jusqu'à la capitale du royaume lusitanien et inhumer dans la cathédrale de Santa Maria Maior ("la Sé") dans le quartier de l'Alfama. Pour ce faire, le Saint entame son dernier voyage - plus de trois cents kilomètres - via les eaux tumultueuses des côtes portugaises de l'Atlantique. La légende prétend que des corbeaux accompagneront, ici une fois encore, le navire tout au long de son dernier périple pour protéger la dépouille de leur défunt maître.
© Photos : Rêves de Marins
Lisbonne prendra ainsi Vincent pour Saint patron. Et la capitale lusitanienne adoptera pour emblème, deux corbeaux sur un navire (probablement une caravelle plutôt qu'une gabarre, mais il fallait que cela rime ;-)).
Un protecteur au nom doux à l'oreille et au palais, puisqu'il sera également reconnu comme le patron des vignerons... Même si son histoire est quelque peu lugubre, il me plaît bien, ce Vincent ;-).
Alors, happy Halloween d’un Lisbonne lugubrement pluvieux en ce 31 octobre et je vous souhaite « a todos um bom domingo » comme on dit ici !
Nous avons tous un jour découvert un endroit insolite qui nous a marqués ou charmés. Que ce soit dans un port, une destination en vacances, une ruelle inconnue ou encore chez des parents ou amis. J’ai eu la chance de découvrir un de ces petits coins hors du commun dans mon bureau à Copenhague. Ce dernier se trouve à 200m des quais du canal et tout proche du vieux port de Nyhavn. Tout pour me plaire.
Localisé dans une de ces belles bâtisses classiques du centre, il comprend plusieurs pièces immaculées aux hauts plafonds moulurés et portes secrètes, dont un “bureau ovale” sur l’angle du bâtiment (parfois, je me demande si je ne vais pas voir y apparaître le président des Etats-Unis ;-). Cependant, une des salles de réunion de ce bureau est régulièrement boudée par mes collègues car vieillotte, petite, peu confortable et au mobilier disparate, bien loin du minimalisme danois et de la prestance de sa sœur ovale. Mais, moi, elle me plaît bien, cette petite salle… Mes collègues l’ont baptisée “Le Musée”. Et en effet, elle porte bien son nom. On y trouve un bric à brac incroyable : six chaises de bois différentes, une longue table ovale, d'antiques carafes à eau, des anciens almanachs, quelques piles de vieux livres et surtout… quelques jolies références à la mer et aux marins. Voyez plutôt en images ci-après.
Je n’ai pas encore percé le mystère de l’origine de cette salle mais je compte bien investiguer auprès du personnel local. Qui sait, découvrirai-je que je travaille pour un ancien capitaine de frégate royale (ou plus probablement de navire de guerre viking) ? En tout cas, le cadre est plaisant. Même au travail, la mer et les bateaux semblent se fondre invariablement dans mon environnement. Alors, ne vous demandez plus quelle salle de réunion je choisirai pour mes prochaines discussions…
Et vous, quel est l’endroit insolite qui vous a plu ?
Un excellent dimanche à tous. Et bon vent si vous avez la chance de naviguer en ce beau WE ensoleillé.
Le Nord m’attire inexorablement… Alors, après Copenhague, je vous emmène pour une visite-éclair à Stockholm, ce week-end.
La Suède, pays d’adoption de ma famille et de mon petit filleul. Si j’aime beaucoup le Danemark, le pays du “Svenska” me charme également de plus en plus. Une visite professionnelle ne fait que confirmer ce sentiment. Une mentalité à la fois discrète, un tantinet réservée, axée sur le consensus de groupe, mais profonde et vraie une fois qu’on en a gagné la confiance. Des visages aux yeux légèrement bridés, des filles jolies à en rendre les mannequins italiennes folles de jalousie et faire tourner les têtes de ces messieurs. Sans aucun doute, des personnalités qui valent la peine d’être apprivoisées.
Encore un pays amoureux de l’eau et des bateaux… Des fjords, des ports, une belle histoire maritime et des paysages marins magiques. Cinquième plus grand pays d’Europe, clairement axé sur les problématiques environnementales, reconnu comme le troisième pays le plus écologique au monde. Les programmes de sport, de promotion de la santé et de bien-être y font foison. Et à mon grand étonnement, on n’y sert plus de sucre avec le café, considéré comme trop nocif pour la santé (les Suédois se rattrapent par contre aisément sur les délicieuses pâtisseries locales ;-)).
© Photos – Rêvesdemarins
Sa capitale porte le surnom de “Venise du Nord”, version scandinave (à l’instar de ses concurrentes Brugge, St Pétersbourg ou encore Amsterdam). Son nom fleure bon un parfum d’eau. “L’île des rondins”. “Holm”, l’île. Le terme “stock”, lui, en réfère à des pieux, piquets ou pilotis de bois. Probablement en référence aux habitations autrefois construites sur l’eau. Stockholm fut bâtie au XIIIe siècle sur Stadsholmen, une des 24.000 îles de l’archipel, et qui correspond aujourd’hui à la vieille ville “Gamla Stan”. De quoi y trouver un endroit à son goût. La ville ne sera proclamée capitale qu’au début du XVe siècle.
© Photos – Rêvesdemarins
Port important, la métropole suédoise compte un trafic maritime important vers St Pétersbourg, Tallin, Helsinki et Turku. On peut y croiser des ferries et nombre de vieux gréements en rénovation. L’île et le parc de Djurgården offrent un petit havre de paix pour flâner le long des quais et y admirer les nombreux navires, surtout au coucher du soleil. Et, si vous avez quelques heures à perdre, vous vous laisserez peut-être tenter, comme moi, par une visite de ses nombreux musées, tels que le Vasa et son incroyable galion (nous y consacrerons un billet séparé), celui des épaves, des Vikings ou encore du groupe musical ABBA pour les inconditionnels. Saviez-vous d’ailleurs que ce dernier groupe fait son retour en version digitale avec des avatars (si, si, la technologie rend immortel) après pas moins de 40 ans d’absence de la scène ? Et avec quelques hits qui pourraient bien vous charmer comme par le passé…
Mais, Stockholm reste pour moi encore à découvrir réellement. Quelques jours en ville pour le travail et surtout beaucoup de temps passé dans une salle de réunion m'ont laissée sur ma faim de découvrir cette superbe ville. Et je me réjouis de pouvoir y retourner bientôt. Ce billet n'est donc qu'une brève introduction pour vous donner envie d'en savoir plus à travers quelques lignes et surtout quelques photographies.
© Photos – Rêvesdemarins
Dans un billet suivant, je vous emmènerai découvrir le “Vasa”, un des joyaux maritimes de la couronne suédoise, renfloué après plus de 333 ans passés au fond des eaux du port de Stockholm….
Une excellente semaine à tous ! |
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August 2023
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