La célébration de Noël, comme chaque année approche à grands pas. Et au lieu de s’en réjouir, on se surprend parfois à l’appréhender de plus en plus chaque année. Serions-nous donc en train de nous transformer en petits nains grincheux, anxieux ou pire, aigris ? Pourquoi donc ce sentiment pesant qui devrait se vouloir réjouissance. Un petit billet pour tenter de redécouvrir la magie de Noël dans ce monde qui tourne parfois un peu carré en cette période de frénésie "noëlienne".
Réunions de Masses et Masses de Réunions
Les obligations sociales, les règles de bienséance et de bonne éducation qui nous forcent malgré nous à passer des heures en compagnie dont on n’a rien à faire ou qui nous fait nous sentir seuls ou perdus au milieu d’une masse de gens... Le nombre démultiplié de réunions ou de célébrations se succédant sur une courte période. Au boulot, en famille, avec les amis, avec les activités annexes. Tout le monde semble attendre fin décembre pour se décider à organiser les fêtes, repas et soirées à ne pas manquer. Résultat ? Un agenda sur-bondé en plus des traditionnelles urgences de fin d’année à l'école ou au boulot. Comme si tout dépendait de cette fameuse date limite du 31 décembre. Et que seule cette période valait la peine de se réunir.
Mass & Mess Planning
Les plannings familiaux qui se veulent de véritables casse-têtes chinois pour parvenir à accommoder tous les agendas. Les participants respectueux des arrangements communs. Et puis les autres... dont le calendrier semble être le dernier souci et qui viennent allègrement tout chambarder au dernier moment sans vraiment comprendre le mal que les autres se sont donné pour organiser quelque chose qui convient à la majorité. Les urgences de fin d’année, qui s’amoncellent et font monter la pression. Les délais fiscaux, financiers, légaux ou sociaux à respecter (avez-vous remarqué que la pile des factures a toujours tendance à s'agrandir intensément en fin d’année ? ).
Consommation de Masse
Halloween, Black Friday, Thanksgiving, Saint Nicolas, Noël, St Sylvestre, Nouvel An... Certaines traditions locales, sociales, religieuses ou ancestrales deviennent trop souvent commerciales. Pousser à la consommation, encore et toujours plus. Nos boîtes de messagerie se remplissent à une vitesse vertigineuse de publicités de vente en cette période de fin d'année. N'y a-t-il donc plus que cela qui compte ? Le gain, la vente et la surconsommation ?
J'avoue, j'aime déambuler dans les magasins, faire des présents et gâter les miens. Un peu trop parfois. Mais, là, cela dépasse de loin mes envies d'emplettes (et mon portefeuille). Cela excède mon courage et ma patience pour me frayer un chemin à travers les foules en mal d'achats en cette période. Aller à Londres ou Paris à Noël ? Cauchemar d'agoraphobe... Vivement les petits magasins hors du monde. Ces endroits insolites. Ces étrennes personnelles, ces idées un peu folles. Les cadeaux de Noël, je les trouve au fur et à mesure de l'année, en pensant aux miens à chaque instant. Souvent simples, parfois insignifiants, mais toujours affectueux et venant du coeur. Je conserve ainsi un grand panier qui se remplit au fur et à mesure des mois lorsque je croise sur mon chemin une attention qui atterirra finalement dans la grande hotte du père Noël.
Et puis, en ces temps chahutés par les remous sociaux et un fossé qui se creuse entre les parties de la population malgré les nombreuses initiatives pour accomoder les plus vulnérables, voir des foules s'agglutiner et se bousculer devant la devanture d'un magasin pour les meilleures affaires me laisse perplexe. J'avoue que je ne saisis pas vraiment ce qui les pousse à tel acte. Le désespoir ? S'il s'agissait de denrées alimentaires ou de première nécessité (mais nous vivons ici dans des régions relativement épargnées), je comprendrais à la limite. Mais pourquoi ces combats de rue pour une TV, des vêtements, le dernier modèle de téléphone portable ou des articles de luxe. Ceux qui ont réellement besoin, ceux-là restent souvent silencieux et parfois même trop humbles pour demander. Et c'est avec ceux-là que je partage mon sandwich en rue ou à qui je refile ma paire de gants et mon bonnet lorsque je les croise sur leur matelas de carton. Ceux-là ne cassent pas les devantures ni ne mettent le feu aux voitures. Ils s'y réfugient. Parfois ils jouent ou chantent leur misère au lieu de la hurler. Et ceux-là devraient être écoutés.
Noël à l'Ancienne
Les repas interminables, et l'obligation de faire très bonne chère, alors que nous avons le privilège de manger à notre faim chaque jour ici... Et puis tous ces papiers cadeaux qui finissent à la poubelle après cinq minutes... Peut-être l'occasion cette année de sauver quelques arbres en économisant sur le papier et les rubans ? Finalement, c'est le cadeau (et surtout l'intention ! ) qui compte, non ?
Je rêve d'un Noël à l'ancienne.... De la neige. Des crêpes de ma région ("des bouquettes"). Du cidre peut-être... Un cadeau ? Pourquoi pas, mais sans tralalas ni emballage multicolore (un vieux chiffon et un ruban de tissu, cela peut faire de jolis paquets aussi). Des chants de Noël, une belle histoire, quelques notes de musique (même un peu fausses), le son d'un minuit chrétien. Un feu de bois qui crépite dans la cheminée. Un sapin illuminé ? Oui, mais de préférence plus un vrai : cela me rend trop triste de le savoir coupé ou jardiné pour seule raison de trôner dans mon salon à Noël puis de filer dans la poubelle. Et puis... Seulement les gens qui comptent vraiment pour moi, y compris ceux dont les vies ou les années nous séparent, et dont je ne peux plus que rêver de la présence. Un Noël vrai, simple, sincère, profond. Peu importe la date. Peu importe l'endroit. Un Noël loin des masses... Qui sait, ce Noël-là reviendra-t-il un jour... Qui sait, cette année déjà ?
© Photos - Rêvesdemarins
Je vous souhaite un bon premier dimanche de préparations de fin d'année. Simple, pas trop hectique et loin des masses (sauf si cela vous plaît ! ).
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AuteurArchives
August 2023
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