Dernier jour d'octobre. Je pourrais vous reparler de fantômes et autres monstres halloweeniens. Je pourrais vous sussurer le souvenir de nos ancêtres et de la nostalgie des cimetières en ce 1er novembre... Je pourrais aussi m'apitoyer sur les nouvelles mesures du covid entrant en vigueur ce dimanche soir dans notre minuscule pays pour tenter d'endiguer une pandémie absolument affolante. Bref, les sujets ne manquent pas.
Cependant, que diriez-vous de vous changer de vos idées noires du moment ? Le navire Octobre Rouge et son capitaine de vaisseau Ramius titillent-t-ils votre mémoire ?
Scotland forever
Si vous avez quelque peu suivi ce blog, vous saurez déjà que les Calédoniens me charment et que les Highlands et leurs profonds lochs font partie de mes endroits préférés. Alors, c'est parti pour un petit hommage à un des plus célèbres Ecossais : le grand Sir Sean Connery, qui vient de rejoindre paisiblement le grand loch celte de Tir na nÓg dans son sommeil ce WE, à l'âge respectable de 90 ans.
Thomas Sean Connery naît en 1930 dans une famille modeste d'Edimbourg en Ecosse. Dès sa jeune enfance, il se voit contraint de travailler et devient distributeur de lait ("milkman") et apprenti-boucher. Il abandonne ses études à dix-sept ans et s'engage dans la marine britannique. Il n'y restera que trois ans à peine. Mais non sans avoir fait tatouer une phrase célebre sur son bras "Scotland forever"... Par la suite, il exerce divers petits métiers dont celui de maître-nageur, sportif puis acteur, pour parvenir à vivre.
Fervent partisan de l'indépendance écossaise, il n'a de cesse de se battre pour l'autonomie de sa région. Dans "A la poursuite d'Octobre rouge", notre ami n'est point écossais mais bien litunanien, originaire de Vilnius. Issu d'une famille pauvre de pêcheurs, il trouve sa place à force de travail et se fait une solide réputation dans la marine soviétique. Encore un esprit rebelle, avide d'autonomie et de liberté. Un rôle qui colle pas mal à son avatar réel. Un capitaine de sous-marin nucléaire d'un nouveau modèle indétectible, qui tente de passer à l'ouest, poursuivi par toute la flotte soviétique et traqué par son équivalent américain, persuadé qu'il est parti attaquer les Etats-Unis. Suspense garanti. Pour la diversité des paysages, par contre, on reviendra ;-).
Les critiques du film incriminent son manque de réalisme. Cela dit, la brochette d'acteurs y figurant ne donne pas mal : Sean Connery, Alex Baldwin, Sam Neill, Scot Glenn, James Earl Jones... Le suspense y est au rendez-vous et les musiques des choeurs russes prenantes. Et en prime, l'uniforme et la barbe de Sean y sont remarquablement bien entretenus pour la promiscuité et l'inconfort d'un sous-marin à quelques milles lieues sous la mer depuis des mois ;-). Bref, un bon plan pour une soirée pluvieuse.
The name is ...
Mais impossible de mentionner Sir Sean Connery sans évoquer l'illustre James... Son second prénom, son patronyme, sa seconde nature secrète. Le rôle qui lui est resté collé à la peau et qui a fait sa renommée internationale. Depuis 1962, Sean est Bond... James Bond. Et pourtant, sur les 26 épisodes, il n'en a joué que sept. Sept comme... 007 ! Un chiffre magique.
Je vous laisse décider duquel d'entre ces films (un peu vintage à présent) vous a le plus charmé.
James Bond, une histoire d'eau
Avez-vous déjà remarqué à quel point l'eau et les navires ont eu un rôle important à jouer dans les sagas de James Bond ? Elles comprennent souvent un contexte maritime, vélique ou insulaire : l'île de L'Homme au pistolet d'or devenue la James Bond Island, les îles d'Ecosse, l'île japonaise d'Hashima dans Skyfall... Lagune de Venise sur pas moins qu'un Spirit 46, 54 et Q boat (Moonraker, Casino Royale... ). Lyman Islander 18 (Dr No). Q-boat de Riddle Marine et Sunseeker Superhawk 34 (The world is not enough). Disco Volante et hydrofoils (Thunderball). Longtail taïlandais (l'homme au pistolet d'or). Wet Nellie, la voiture amphibie ou la ville sous-marine (The spy who loved me). Sites archéologiques immergés (For your eyes only). Lac de Côme (Quantum of Solace)... Sans oublier moultes créatures marines telles que requins, raies ou pieuvres ("Octopussy").
Ian Fleming semble fasciné par l'élement aqueux comme décor de ses scénarios. Des voiliers et navires fabuleux sur lesquels les héros déambulent allègrement (ou les envoient par le fonds dans leurs cascades sans le moindre remords ! ).
© Photos – Wikipedia
Mais revenons à notre héros du jour. Certains traiteront Sir Sean de macho, d'autres d'homme sans manières et pas toujours très respectueux des dames. D'autres encore n'apprécieront pas son franc parler, ses opinions tranchées ni son amour du scotch. James Bond et son avatar dans la vie réelle est loin d'être l'homme parfait. J'en conviens.
Néanmoins, que ce soit dans les Incorruptibles, sous la cape du moine William de Baskerville dans le Nom de la Rose, dans son escapade de The Rock (encore de l'eau... ), dans Russia House avec la belle Michelle Pfeiffer, dans son rôle de père d'Indi Jones, Robin des Bois, Medicine Man ou bien d'autres encore, sa présence laisse toujours une trace. Highlander n'était pas qu'un film... Sean a réellement gagné son immortalité auprès du public.
Bon vent Sir Sean ! Que cette nouvelle aventure t'emmène là où tu rêvais d'aller encore. Ton immuable souvenir te sied bien. Et pour te rendre hommage, je me suis mise à l'apprentissage de... la cornemuse écossaise (pauvres voisins... ). Ce qui explique probablement la météo pluvieuse de ce WE ;-).
Un excellent dimanche à tous. Et pourquoi pas, l'occasion de revoir Sean dans un de ses meilleurs rôles.
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AuteurArchives
August 2023
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