Il y a des moments qu’on n’oublie jamais. Ils nous forgent, nous façonnent, nous transforment. De ces moments où nous savons encore exactement où nous étions, ce que nous faisions et avec qui nous vivions cet instant pas comme les autres.
Dans ma courte vie, il y a eu au moins trois événements majeurs d’impact global sur notre planète qui ont marqué mes jours. Le premier, le petit pas d’Amstrong sur la lune le 21 juillet 1969 m’a laissée relativement indifférente, trop occupée à me réchauffer dans ma douillette couveuse à la maternité. Par contre, la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 a, lui, capté toute mon attention. Les images au journal télévisé n’en finissaient pas de m’épater. Deux ans plus tard, j’allais habiter l’Allemagne qui se redécouvrait comme un nouveau pays. Enfin, en ce qui concerne le 11 septembre 2001, en voyage au Canada en charmante compagnie, dans un petit hôtel à Osoyoos, près de la frontière américaine, j’étais dans ma douche alors que la télévision locale hurlait un événement qui allait changer la face du monde en quelques minutes. Quelques instants plus tard, je me retrouvais dans une salle de petit déjeuner (où je n’ai rien pu avaler, la gorge totalement nouée), collée au poste de télévision commun dans un silence total avec mes co-locataires, n’en croyant ni mes yeux, ni mes oreilles, par l’actualité du jour. Abasourdie, choquée, incapable de retenir mes larmes. L’impensable venait d’arriver sous mes yeux. Presque trois milles personnes venaient de disparaître dans un amas de poussière, de gravas et d’horreur des deux tours jumelles new-yorkaises au sommet desquelles j’avais encore posé pour une photo avec mon cher père seulement quelques années auparavant. Ce jour est resté gravé dans ma mémoire. Et les images du souvenir m’arrachent à chaque fois encore une émotion indescriptible, vingt ans plus tard. 9/11, c’est comme si c’était hier.
Le lendemain, le 12 septembre 2001, nous faisions partie de ces très rares touristes parvenant à passer la frontière canadienne vers les États-Unis. Cachet du passport pour preuve. Alors que les frontières se fermaient de toutes parts, que les aéroports étaient bloqués et que tous les mouvements dans le pays étaient mis au pas. Les années qui suivirent, ce fut au tour de mes amis, membres de ma famille ou collègues américains de me narrer leurs souvenirs, en direct ou de leurs proches dans les tours, et comment certains avaient pu en réchapper, ou non… Avec toujours cette émotion intense. Et l’incompréhension face à ce qui ressemblait à un mauvais rêve. Ce voyage au Canada et aux Etats-Unis à travers cette date fatidique est demeuré dans ma mémoire comme un moment unique.
© Photos – Rêvesdemarins
N’oubliez Jamais…
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AuteurArchives
August 2023
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