Nous partons sur les traces de l'Atlantide, ce week-end.
Akrotiri, la Pompeii grecque
Thera, une île au sud de l'archipel de Santorin. En quête de pierres ponces dans le cadre de la construction du Canal de Suez, des ouvriers butent sur les restes d’une cité enfouie. Probablement suite à une éruption volcanique d’un ancien volcan tout proche. Une projection de cendres semble avoir anéanti la ville d'un seul coup, en la conservant sous des couches de pierre ponce et de cendres, un peu comme Herculaneum et Pompeii. Il faudra des années pour que les archéologues s’y intéressent de plus près, trop occupés à découvrir d'autres trésors minoéens, ceux de la Crète 100 km plus au Sud. Et pourtant, la cité d’Akrotiri n’a pas fini de délivrer ses secrets.
Akrotiri, l'inspiration de Platon pour l'Atlantide...
© Photos – Wikipedia
Les bâtisses mises à jour indiquent un haut degré de civilisation pour l'âge du bronze, par exemple à travers les salles de bains reliées à l'égout, les chauffages par le sol, la circulation d'eau chaude et froide, jusqu'à la présence de sanitaires dans les maisons. La cité ne reflète, par contre, aucune traces de palais ni fortifications. On suppose donc qu'elle entretenait de bonnes relations avec les îles voisines. Sur les parois, des fresques fabuleuses relatent la vie d'antan. Un lien clair à la mer et à l'eau. Des métiers à tisser et du safran, denrée précieuse, pour les teintures. De nombreux indices laissent penser que la ville était un carrefour entre l'Europe et le Moyen-Orient pour le transport et le commerce maritime, notamment avec la Crète toute proche. Et si l'on n'y a pas encore mis à jour de traces de port, de nombreux éléments poussent à croire qu'elle en possédait un. Les fresques représentent des navires et des rameurs de manière particulièrement précise : des navires de 5 à 24 rameurs de chaque côté. Des coques ornées de motifs animaliers, notamment des oiseaux marins, des ouettes d'Egypte ainsi que des "lis maritimes", ces merveilleux papyrus. La fresque de la "procession nautique", notamment, est un petit chef- d'oeuvre des artistes de l'époque.
© Photos – Wikipedia
Contrairement à la catastrophe au pied du Vésuve, les habitants d'Akrotiri semblent avoir eu le temps de quitter la cité en danger par la mer, aux signes annonciateurs d'un séisme. Le tremblement de terre sera suivi plus tard par l'éruption du volcan Thera. Aucun objet de valeur n'a été retrouvé et les fouilles ne démontrent aucuns signes de victimes. Les vestiges mycéniens indiquent une datation vers 1600 AC. On estime que l'éruption fut une des plus importantes au monde, créant une caldeira géante et un nuage de cendres gigantesque. On affirme également que son éruption aurait provoqué un tsunami haut d'une centaine de mètres, balayant tout sur son passage jusqu'aux côtes crétoises et égyptiennes. L'île, abandonnée par ses habitants, et recouverte d'une épaisse couche de cendres et de débris, restera dans l'oubli durant des siècles, jusqu'à sa recolonisation entre autre par les Phéniciens et Romains. Ce n'est que dans les années 1860, que ses vestiges referont alors surface, lors des travaux du Canal de Suez.
Encore un endroit qui vient rallonger ma liste de souhaits de destinations à venir.
Je m'en vais donc rêver à cette île fantastique et vous souhaite un excellent dimanche.
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AuteurArchives
August 2023
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