Et si nous poursuivions notre pèlerinage nordique ce dimanche? Je vous emmène visiter une rue de Copenhague pas comme les autres : la rue des Crocodiles.
Nyboder
Nous sommes au XVIIe siècle, sous le règne du roi Christian IV. La marine royale danoise se développe rapidement. Et le besoin se fait pressant de pourvoir d’un logement le personnel de la marine et leurs familles. La construction initiale de ces rangées de maisons à un étage, avec des rues pavées entre les deux, commence en 1631 et se termine en 1641. Les rangées de maisons sont initialement rouges et blanches mais sont à ce jour couleur « jaune Nyboder ». Il y a ensuite une nouvelle expansion du quartier dans la seconde moitié du 18ème siècle avec la construction de plusieurs rangées de maisons à 2 étages et la conversion de certaines des maisons d'origine à un étage en maisons à 2 étages. Aujourd'hui, des militaires et des civils vivent dans ces rangées de maisons. Le confort et les facilités logisitiques y sont sommaires et les maisonnettes semblent faites pour des poupées. Elles forment un ensemble cohérent et typique valant la peine d'un petit coup de pouce, ce pourquoi la ville a entrepris de rénover ces habitations. Mais elles ne sont plus à l’usage exclusif de la marine. La ville de Copenhague est riche en références à la mer et aux marins. Le quartier de Nyboder en est une des nombreuses que j’ai découverte à deux pas de mon bureau.
© Photos – Rêvesdemarins
Hyldemoer
L’endroit, près du grand canal, est tout à fait charmant. Un village dans une capitale. L’église Saint Paul toute proche est bordée de petits parcs et d’une place aux allures de campagne. La quiétude dorée du petit matin. Le soleil flavescent joue sur les façades aux teintes ambrées. Une de mes collègues a eu l’idée formidable de m’y emmener pour une réunion petit-déjeûner sur une terrasse au soleil dans ces ruelles ocrées pour un café et une de ces délicieuses pâtisseries à la cannelle dont seuls les Scandinaves ont le secret. Quoi de mieux pour débuter ma journée?
Dans le conte de fées de Hans Christian Andersen “la Fée du Sureau” (The Elder-Tree Mother, en référence à Hyldemoer, la gardienne des vieux arbres dans les mythologies scandinave et britannique), un vieil homme raconte à un garçon malade une histoire qui ouvre « un grand arbre en fleurs exactement comme celui qui se trouve à Nyboder. Près d’un arbre, deux personnes âgées étaient assises un après-midi sous le soleil éclatant. C'était un vieux marin et sa très vieille femme...". Les vieux arbres étaient abondants dans la région autour de Nyboder, ce qui a donné lieu à certaines superstitions. Si le conte vous tente, en voici le récit via le lien suivant. https://bibliotheque.fondationorange.com/Products/Read/Index/290945.
© Photos – Rêvesdemarins
Ariel
Bon, il serait impensable de séjourner dans la capitale danoise sans passer y faire une visite de courtoisie à Ariel sur son rocher. Pas mal situé son caillou d’ailleurs : juste à côté de la menue marina moderne (devinez qui y était en premier ;-)). Une balade au coucher du soleil juste à temps pour apercevoir le rosé du crépuscule baigner de sa douceur la petite sirène au regard nostalgique de son beau prince terrien. Qu’il est bon de flâner le long de l’eau et des quais pour se changer les idées. Et quoiqu’on puisse en dire, notre jolie sirène n’est pas si petite tout compte fait (au vu de mes propres critères de mesure, du moins)… Bref, un moment qui fait du bien. Quoi de mieux pour terminer mon séjour…
Et qu’en est-il de ce qui concerne les crocodiles, me direz-vous? Bien, je n’en ai pas vu, ni dans leur rue, ni dans l’eau. Mais peut-être sont-ils la véritable raison pour laquelle la petite sirène reste bien à l’abri hors de l’eau son rocher… ?
Je vous souhaite un excellent dimanche.
0 Comments
Leave a Reply. |
AuteurArchives
May 2023
Catégories
All
Suivez Rêves de Marins sur Twitter
|