“La lune émerge de la mer, déposant sur les flots son chemin argenté qui mène jusqu'à la lisière du monde, et même au-delà, pour ceux qui savent le parcourir.” ( J. R. R. Tolkien)
Je suis en mer ce week end. Et je suis en paix lorsque je navigue. Alors, je regarde le ciel et je pense à toutes ces autres mers... Celles dont on ne parle jamais.
Connaissez-vous ces océans méconnus? La Mer du Serpent, Mer Australe, Mer de la Connaissance, Mer des Crises, Mer de la Fertilité, Mer du Froid, Mer de Humboldt, Mer des Humeurs, Mer des Pluies, Mer de l'Ingénuité, Mer des Îles, Mer Marginale, Mer de Moscovie, Mer du Nectar, Mer des Nuées, Mer Orientale, Mer de la Sérénité, mer de Smyth, Mer des Ecumes, Mer de la Tranquilité, Mer des Ondes, Mer des Vapeurs, ou encore le terrifiant Océan des Tempêtes... Pas sur votre atlas de géographie, dites-vous? Voyons, regardez mieux. Elles se trouvent un peu plus haut... Encore plus haut, toujours plus haut. A quelques centaines de milles de kilomètres... Ont-elles seulement réellement existé? Et pourtant, nous en voyons encore les traces actuellemment. Je vous emmène aujourd'hui naviguer dans les océans... lunaires.
Ces bassins - car en réalité, il s'agit de cuvettes issues de l'impact de météorites, il y a environ trois millards et demi d'années, se sont ensuite remplis de lave qui leur ont donné leur couleur grisâtre particulière (basalte). Ils représentent environ seize pourcents de la surface lunaire et sont essentiellement répartis sur la face visible de la Terre.
Au XVIe siècle, un certain Giovanni Riccioli, un jésuite italien astronome originaire de Ferrare, nomma les mers lunaires selon le temps météorologique, croyant que chaque phase lunaire indiquait le temps qu'il faisait sur la terre. Galilée réfuta cette croyance, cependant la terminologie subsista. Jolis noms n'est-ce pas? Mon préféré reste probablement "la Mer des Ecumes" , une petite flaque d'à peine cent quarante kilomètres de superficie. (...) Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème, de la Mer, infusé d'astres, et lactescent. Dévorant les azurs verts, où, flottaison blême. Et ravie, un noyé pensif parfois descend (...) (Le Bateau ivre, Arthur Rimbaud)
De tous temps, la Mer et la Lune ont été intimement liées. Un vieux couple en somme. Les marées en sont la preuve. Et leur sort demeure indissociable. Mais deux vieux amants qui se connaissent par coeur sans jamais se lasser l'un de l'autre, et dont la complicité se veut poète, car de leurs amours sont nées de bien jolies expressions: vives-eaux, mortes-eaux, jusant, flot, étal, marnage et encore bien d'autres. Nous reparlerons des marées plus en détails dans un billet ultérieur. Sur ma liste de voyages à réaliser: revoir notamment Saint Malo, mais cette fois-ci lors des grandes marées...
© Photos - Rêves de Marins
Je me souviens de toutes ces fois où tu m'a appris à admirer ces mers lointaines, que ce soit à l'oeil nu, ou encore à la longue vue. Et toujours j'ai le sentiment que l'astre de nuit veille sur moi comme tu demeures pour moi tendre Ange Gardien dans l'ombre depuis toutes ces années. C'est d'ailleurs assez interpellant que nous ayons tous deux hérité à presque trente ans de différence d'un sobriquet similaire en référance à l'astre du soir (peut-être te souviendras tu que mon qualificatif scout fut "Rayon de Lune". ). "La pomme n'est pas tombée bien loin de l'arbre", comme on dit.
Aujourd'hui, c'est ton jour. Alors, ce billet est pour toi. Bonne fête, cher Petit Prince de Lune...
1 Comment
DAWN
11/6/2017 01:18:22 pm
Gorgeous💙💚💜
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AuteurArchives
August 2023
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