Dans le Creux de la Vague

Qu’il y fait sombre, qu’il y fait froid…
Repère de l’ombre et de l’effroi
Elle semble immense, haute sans fin
Et vue d’en bas, engloutit nos chemins

De ses abysses, on voit les cieux
Et comme Ulysse, on prie les dieux
Dans l’attente que monts se fassent plaines
Et que démons de mer anges redeviennent

Lames de fond sans yeux ni visage
Terres d’eau mouvantes sans paysage
Caves bleutées, ou caveau à venir
Larmes salées pour tombeau de soupirs

Creux de vagues, lambris de vie
Ou tout divague, et devient gris
Jeux du sort, viles taquineries
Cîmes et forts, infranchissables pics

Et pourtant…

Après les vents, la mer volage
Les hurlements se font plus sages
Les démons informes évaporés
Et l’horizon enfin réapparaît

Le naufragé reprend son souffle
Pour une trêve la mer camoufle
Une happée d’air pour un sursis
L’espoir ardent d’une autre vie…

© Photos – Rêvesdemarins -  Océan Atlantique 2018

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Si vous vous sentez au creux de la vague en ces moments, rassurez-vous, l’horizon finit toujours bien par réapparaître entre les montagnes salées. Que ce billet vous donne la force de nager encore un peu pour remonter à la surface.

​Je vous souhaite un excellent dimanche soir et bon courage pour la semaine.

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