Quelques semaines de silence du blog. Horaires de galérien, courtes nuits, manque de temps, fatigue intense. Même si l’envie était bien là de pousser quelques lignes. Alors un petit billet tout de même, ce week-end, pour partager quelques impressions de mes derniers voyages.
Agoraports
Cette semaine, j’ai littéralement louvoyé entre les diverses grèves et les retards du secteur aérien pour parvenir à remplir mes obligations professionnelles à Copenhague. À Helsinki, début juin, je suis probablement passée à la télévision locale qui filmait un aéroport bondé, avec une file de quasi 3 heures d’attente, s’étendant jusque dehors, pour passer un portail de sécurité où seulement trois des onze entrées étaient staffées avec du personnel totalement dépassé par les événements et au bord de la crise de nerfs.
Quelques semaines auparavant, c’était entre les caprices et les facéties du secteur ferroviaire que j’avais dû redoubler d’ingéniosité pour rejoindre la ville d’Hambourg pour mon travail et rentrer chez moi après plus de 11 heures de pérégrination suivant plusieurs journées de travail intense. Partout, les mêmes images de halls bondés, de valises en tas, de passagers énervés et de personnel éreinté qui tente bon gré mal gré de garder son calme et sa gentillesse face aux foules qui l’agresse en raison des circonstances. Partout, les mêmes scènes désolantes d’un secteur en pleine crise. Manque de personnel. Logistique qui flanche. Incapacité des services à recruter suffisamment de volontaires prêts à travailler des horaires compliqués. Et pourtant, ce n’est pas le nombre de mains sans travail qui manque dans de nombreux pays. C’est souvent la difficulté à trouver les bonnes personnes, ou du moins celles prêtes à mettre la main à la pâte.
© Photos – Rêvesdemarins
Digiports
Sans oublier le souci des sociétés à réduire leurs coûts en digitalisant à outrance le service. Nous finirons pas avoir des aéroports et des gares glaciales sans plus aucun visage humain, où tout est informatisé. J’ai expérimenté à Copenhague un magasin « digital », sans personnel, où j’ai espéré que la porte se rouvrirait bien après mon paiement électronique. Il est vrai que tout va plus rapidement et que ces nouveaux systèmes permettent une certaine efficacité. Mais jamais des machines ne pourront remplacer la chaleur d’une voix, la gentillesse d’un regard ni le service au client. Il en est de même dans les banques pour particuliers dont les guichets ont disparu depuis bien longtemps et les horaires sont réduits au strict minimum. On n’y répond même plus au téléphone, remplacés par des répondeurs automatiques. Plus aucun service au client, sensé tout opérer via son smartphone ou son pc… Une déshumanisation affligeante. Ce monde tourne tout de même dans une drôle de direction.
Bref, les mois d’été s’annoncent « intéressants » en matière de déplacements professionnels entre les vacanciers en mal de bains de foule (je deviens très asociale lorsqu’il s’agit de grands groupes et je recherche avidement à quitter les troupeaux). J’avoue que je me prends parfois à regretter la période juste après la crise du covid où les gares et les aéroports étaient quasiment vides.
Sur ces quelques lignes, je vous souhaite un bon dimanche et bonne chance dans vos projets de voyage cet été. On se croisera peut-être dans une file d'attente ;-) ?
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August 2023
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